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EAN : 9782070349722
304 pages
Gallimard (31/01/2008)
3.47/5   46 notes
Résumé :
Je m'appelle Roland Cacciari. Je suis un démo, un laissé. Entendre un démobilisé, un laissé pour compte de la Croisade Anti-islamique européenne qui, il y a un an de cela, s'ensablait lamentablement en Libye. Je suis aussi un tasseur de semelle. Entendez un gratteur de guitarion qui essaye de gagner quelques pétros à la terrasse des rapid-food de Marseille. Marseille, la Venise du pauvre, dite aussi ``Pieds-dans-l'eau'' depuis l'inexorable élévation du niveau des me... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
J'ai lu il y a…. pas mal de temps, dans les années 1980, un recueil de nouvelles de J. P.Andrevon (j'ai depuis oublié le titre) qui m'avait marqué, et j'avais noté le nom de cet auteur comme une valeur sûre de la SF française. Donc quand j'ai vu sur les rayons de la médiathèque de mon village un ouvrage de ce même auteur, je l'ai immédiatement emprunté, même en sachant que j'avais plein d'autres livres dans ma PAL.
Mais à la fin de ma lecture, j'ai du reconnaître une certaine déception. Ce roman est paru en 1990 (la date de 2008 donnée par Babelio / Gallimard est inexacte, ou correspond peut-être à une réédition…), et il n'a pas très bien vieilli, à mon avis.
Commençons tout de même par le positif : l'auteur imagine la ville de Marseille dans un futur proche : le niveau des eaux a monté suite au réchauffement climatique, et beaucoup de quartiers sont partiellement ou totalement inondés ; la pollution échappe à tout contrôle, et la mer est devenue pratiquement une décharge à ciel ouvert. Bien que très pessimiste, ce tableau est malheureusement devenu possible au vu de l'évolution actuelle. Donc, les circonstances du roman sont réalistes. A cela s'ajoute un mélange de populations, par suite de différentes crises politiques ou environnementales, qui rend la situation extrêmement complexe.
Ce qui m'a gêné, par contre, c'est la personnalité du héros. Roland Cacciari est une figure plutôt classique d'ancien soldat, démobilisé après une guerre perdue, et qui s'engage dans une mission pas claire du tout afin de sortir de sa condition marginale. Tout en accomplissant les ordres de son patron, mystérieux millionnaire sans scrupule, il se rend compte qu'il participe à un crime abominable, et prend le parti des victimes. Mais ce Roland-là n'est pas vraiment un preux chevalier. Motivé surtout par l'appât du gain au départ, il me fait plutôt penser à un certain Malko Linge, SAS pour les connaisseurs, motivé par l'action brute et le sexe. Est-ce la tendance du moment qui a ainsi influencé l'écriture de J. P.Andrevon ? Dommage, je pense qu'il aurait pu mieux faire, comme le laisse penser le dénouement dans lequel il exprime encore avec talent son obsession de l'horreur de l'arme nucléaire.
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Deuxième roman d'Andrevon que j'ai lu en 2015. On y retrouve les mêmes ingrédients que dans le Travail du Furet. Un héros désabusé qui raconte ses aventures, une société inégalitaire et raciste, des dialogues avec un humour cru et décapant.

Quand on voit le nom des trois parties composant le roman, il n'y a pas de grande surprise dans l'évolution de la carrière de Roland : gravir des échelons avant de découvrir la vérité et tourner casque.

Par contre la société décrite en 1989 est très proche de la société dans laquelle nous vivons. Bien sûr cela se base sur le choc des civilisations cher à Huntington, qui a pu perdre de sa pertinence pendant quelque temps. Mais avec l'omniprésence de l'EI dans le paysage médiatique on retrouve cette confrontation entre blocs culturels. On retrouve une société raciste, séparée, qui refuse de s'ouvrir aux autres, pas si éloignée de celle d'aujourd'hui.

Il y a vingt cinq ans, Sukran était un roman d'anticipation, aujourd'hui il serait un roman presque réaliste.
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Comment dire ? Je ne sais pas, c'est bizarre, mais plusieurs éléments m'ont dérangés durant la lecture de Sukran, et je me rends compte que ce n'est surement pas pour les bonnes raisons.

Je passerai assez vite sur l'histoire, somme toute assez classique, de Roland (Rol pour les intimes). J'ai parfois eu l'impression que son avancement dans la société Nord-Sud était un poil trop fulgurante pour être crédible et son retournement de veste totalement téléphoné, mais en soit rien de bien dommageable.

Passons plutôt à ce qui me perturbe tant : mon ressenti. Actualité oblige, je ne peux pas parler d'un roman sur une rivalité Europe - Monde islamique sans parler de l'état islamique. Et pour continuer, je vais devoir faire quelques révélations sur l'intrigue.

Et ce n'est pas tout ! J'aime encore assez bien me dire avec le sourire « Sacré bougre, il avait vu juste » en lisant une oeuvre de science-fiction vieille de plus de 15 ans. Et, inutile de le nier, Jean-Pierre Andrevon a vu juste. Sauf que cette fois-ci, je n'ai pas le sourire aux lèvres. L'arrivée d'immigrants en Europe, causée par nos propres exactions, est une réalité. Et un des protagonistes, Rachid, redoute la montée de l'extrême-droite que ce flux pourrait engendrer en Europe.

Au final, si je retiendrai cette aventure, ce n'est pas pour son la qualité intrinsèque de son scénario, mais pour son étonnant côté divinatoire,bien que la géopolitique ne serve que de toile de fond, et ne soit au final que très peu exploitée.
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Je ne connaissais pas J.P. Andrevon, et dés les premiers chapitres j'ai été rebuté par les mots "Bougnoules", "Meteques", "Basanés"... mais me suis dit que vu qu'un des personnages secondaires est un skinhead et que le conteur navigue dans des milieux douteux, j'ai un peu poussé la lecture pour voir si cet aspect raciste rebutant était avéré ou gratuit... Heureusement que j'ai continué.
On apprend vite que dans ce futur proche, hyper actuel, la montée des eaux, le réchauffement climatique et autres catastrophes liées à la bêtise humaine, ont obligé des peuples entiers à migrer vers le Nord, et Marseille se retrouve encore plus culturellement mixée, et les noms d'oiseaux sont très fréquents.
Plus les chapitres passent et plus on se rend compte que le personnage principal est tiraillé entre 2 mondes, son patron extrémiste et un groupe de résistants qu'il va finalement rejoindre pour nous offrir une fin de toutes les couleurs du prisme atomique...
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Marseille – 2020 et quelques. Roland Cacciari est un « démo ». Un soldat démobilisé après la raclée qu'a pris l'Occident pendant la guerre contre la Fédération Panislamique. Il joue du guitarion dans les rapid-burger pour survivre. Jusqu'au jour où par un étrange concours de circonstances, il se fait embaucher comme vigile par une megacorpo tendance facho des plus louche. C'est là que les problèmes vont commencer pour lui.

Pour la suite de la critique, c'est par ici:
Lien : http://www.chemins-khatovar...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les histoires ne finissent jamais tant qu'il y a quelqu'un pour les raconter.
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Il avait été ajouté que Franck Cameron avait été parmi les « partants », et qu'il avait trouvé héroïquement la mort au Soudan. Il était plus que probable que c'était elle qui avait dû le trouver, et pas le contraire, mais ça, je n'en avais pas fait la remarque au cher directeur. Il y a des limites au mauvais esprit.
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Videos de Jean-Pierre Andrevon (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Andrevon
15 mars 2021 Rencontre avec Jean-Pierre Andrevon, Romancier et Scénariste de Science-Fiction. Modération : Julien de la Jal
Un entretien où il est question de "Gandahar", de René Laloux, Philippe Caza, un peu de Roland Topor et de Arthur C.Clarke, Le travail du Furet et du dernier ouvrage de JP. Andrevon "100 ans et plus de cinéma Fantastique et de Science-Fiction" donc de cinéma en général.
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