J'ai presque tout lu ce que Virginia.C Andrews a écrit. Les livres originaux sont excellents, la suite de ses idées reprise par des écrivains de talents mandés par sa famille intéressante. Malheureusement, avec le temps, la qualité des romans s'est détériorée.
Ses séries sont généralement écrites en 5 tomes. le 5e est toujours un retour en arrière. La vérité qui éclate au grand jour! Tout au long des 4 premiers tomes, on entend la version de tous les personnages, jusqu'à cette ultime révélation.
Le labyrinthe des songes, c'est le journal intime de Leigh van Voreen, qui expose avec candeur et innocence ses rêves de jeune fille et les évènements qui l'ont mené à fuir Farthingalle Manor.
Sa mère, Gillian, une femme superficielle, voue un culte à sa beauté, et tente de transformer sa fille en une copie d'elle-même. Heureusement qu'elle a son père, propriétaire d'une compagnie de paquebot de croisière! Leigh adore les bateaux, se salir les mains (au grand damne de Gillian!) et projette de faire une carrière, chose inadmissible pour une femme selon sa mère!
Un après-midi, Gillian lui fait visiter Farthingalle manor, dont le propriétaire, jeune homme charismatique, est à la tête d'une compagnie de jouet. Leigh ressent un malaise immédiat à l'approche de Tony Tattertoon dont le regard intimidant pèse sur elle de façon insistante.
De retour chez eux, l'univers de Leigh s'émiette en mille morceaux! Gillian annonce simultanément son divorce puis et son remariage avec nul autre que Tony!
La mort dans l'âme Leigh doit quitter tout ce qui lui est cher et surtout son père qui noie son chagrin dans le travail! Sitôt les noces célébrés, Gillian délaisse sa fille et son jeune mari pour se consacrer tout à sa beauté. Seule au manoir, abandonnée, Leigh passe de plus en plus de temps avec Tony. En dépit du fait qu'elle est pensionnaire au collège, elle doit rentrer toutes les fins de semaine à Farthingalle Manor afin de divertir Tony. Sa mère lui ayant soutiré la promesse de "l'aider" avec son jeune mari trop demandant, trop exigeant.
Mais la pauvre Leigh n'a aucune idée des projets maléfiques de cette femme dépourvue d'instinct maternel!
Tout au long des tomes précédents de la série Castel, Leigh était accusée et dénigrée par sa propre fille, par Tony, par Annie Castel, sa mère, etc, ce qui rend la lecture de cet ultime tome d'autant plus poignante et triste.
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Je ne pouvais pas m’arrêter de crier, j'en perdais la voix, le son s’étranglait dans ma gorge. Alors, enfin, ils tournèrent vers moi leurs visages empreints de stupéfaction. Je voulus appeler papa pour qu’il me serre contre lui, me couvre de baisers et me protège comme il l’avait toujours fait... mais avant que j'aie eu le temps d’ouvrir la bouche, je lus le dégoût dans son regard. J’en frémis d'horreur... et il disparut. Il ne restait plus que maman, ou du moins une femme qui ressemblait trait pour trait à maman, sauf les yeux. Celle-ci avait un regard glacé, calculateur, sans trace de cette chaleur et de cet amour que je voyais chaque jour dans celui de maman. Qu'était-il arrivé ? Pourquoi me regardait-elle ainsi ? Ma jolie maman ne m’aurait jamais dévisagée avec une telle haine et même... avec jalousie ! Maman ne m’aurait jamais refusé son aide en un pareil moment de désespoir. Et pourtant, elle ne faisait rien. Tout d'abord, elle me jeta un regard de dégoût, le même qu’avait eu papa, aussitôt remplacé par un rictus. Oui, un rictus de satisfaction. Puis elle me tourna le dos et s’éloigna, s'éloigna de plus en plus, me laissant toute seule dans le noir.