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EAN : 9791093552361
204 pages
Remanence (13/02/2016)
4.14/5   14 notes
Résumé :
Après la disparition de son père, marin pêcheur confirmé, au large des côtes Normandes, Cloé Lebon a besoin de comprendre. Qu’a-t-il bien pu se passer cette nuit-là, alors qu’il faisait si beau ? Petit à petit le doute s’installe avec ce sentiment confus mais obsédant qu’on lui cache quelque chose. D’Honfleur aux îles Marquises, en passant par l’Irlande, voyage initiatique, la jeune fille est en quête d’une réponse.
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Le cabanon jaune est un roman que j'ai apprécié mais qui me laisse tout de même un sentiment mitigé.
Nous rencontrons Cloé, fille de marin à Honfleur. Jean, son père, part en mer un soir et ne revient jamais. Depuis, les habitants semblent étranges, le monde de Cloé vascille. Et puis, il y a Harold, qui arrive et qui permet un nouveau départ à Cloé.
En lisant le résumé, ça m'a tout de suite fait penser à la saga des Sept soeurs de Lucinda Riley, avec le père des protagonistes qui part un jour en mer et disparait. le point de départ est le même et cela m'a enjouée. En commençant le roman, je me suis rendue compte que ça ressemblait en réalité un peu plus à Soudain le large de Julien Decoin : une jeune fille un peu perdue, un étrange marin dont personne ne connait rien qui arrive à quai, et puis l'histoire d'amour avec son lot d'intrigues.
Je vais commencer par les points qui m'ont déplu. J'ai tout d'abord été un peu déroutée par la narration au départ. Tout est raconté de manière très succinte, alors qu'on pourrait s'attendre à un récit un peu plus lent avec tout ce que le drame engendré par la disparition du père de Cloé peut entrainer de douleur et d'introspection. Or, tous les chapitres sont très courts et ne relatent que les événements les plus importants. Il n'y a pas vraiment d'atermoiements, pas de fioriture. Si j'apprécie cela en général, j'ai trouvé en l'occurrence que ça manquait un peu d'émotions, j'ai eu le sentiment que chaque chapitre mériterait d'être un peu plus approfondi pour permettre une meilleure appréhension des personnages.
J'ai été aussi à plusieurs reprises décontenancée par les personnages. Cloé vient de perdre son père, il est évident et normal qu'elle pose des questions à sa famille et son entourage pour en apprendre plus sur lui et comprendre cette disparition. Or, dès qu'elle demande la moindre information, la plus innocente qui soit, tout le monde l'envoit sur les roses avec une violence inouïe, ce qui a provoqué à chaque fois une incompréhension chez moi. Je me disais que ces réactions étaient totalement inappropriées et véritablement violentes envers Cloé, qui, en deuil, se retrouve en plus face à un entourage froid et réfractaire à tout soutien moral, autre que superficiel. Tous les personnages qui gravitent autour de Cloé, Pierrick, Marie, ou Charlotte paraissent adorables au premier abord et se révèlent à chaque fois un peu plus susceptibles, complètement fermés aux questions de Cloé. C'est terriblement perturbant au début et il faut en réalité poursuivre le récit pour comprendre à la fin que ces réactions n'ont en fait rien d'excessif et qu'elles peuvent se comprendre par une certaine panique. Néanmoins, ça n'enlève pas vraiment le fait qu'un sentiment d'incompréhension et de malaise se soit immiscé chez moi au départ.
Ici s'arrête ce qui m'a déplu dans ma lecture. En réalité, le récit comporte trois ambiances : celle d'Honfleur, celle de la Polynésie et celle de l'Irlande. La première est particulièrement chargée de tension et c'est un véritable soulagement de voir Cloé partir pour se ressourcer en compagnie d'Harold, son nouveau compagnon. On se sent allégé et l'atmosphère change du tout au tout. J'ai adoré toute la partie qui se déroule en Polynésie française car si Cloé se sent un peu mal, on ne peut que comprendre son mal du pays, son deuil encore douloureux et l'on ressent beaucoup d'empathie à son égard. J'ai adoré les paysages que l'auteur nous décrit avec un rendu très réaliste. On a la sensation d'être auprès de Cloé et d'Harold, et de constater l'étendu du sublime devant eux. J'ai également aimé la chaleur polynésienne dans son sens social. L'accueil de l'ex-femme d'Harold, de son mari et dans une moindre mesure, de sa fille, fait chaud au coeur et l'on se sent tout de suite à l'aise. Résulte de ce périple polynésien un changement d'air véritablement bienvenu et apaisant.
Le voyage en Irlande quant à lui m'a encore plus plu. le récit prend à nouveau un autre tournant et moi qui apprécie beaucoup ce pays, j'ai pu me réjouir de l'atmosphère rendue et des décors. de plus, c'est ici que tout se joue, que les secrets éclatent, que les vérités apparaissent et cela offre à l'histoire un rythme très prenant. le suspens qui était présent en filigrane durant le roman, incarné par le personnage d'Harold, de la disparition du père de Cloé, des habitants de Honfleur, se transforme en vérités qui éclatent enfin en plein jour et la lumière se fait finalement sur les comportements de tous les protagonistes. Ce moment de l'histoire est particulièrement captivant !
En définitive, je dirais que le récit est construit sur un rythme ternaire. La première partie à Honfleur m'a moyennement plu. Je n'arrivais pas à comprendre les personnages, leurs comportements et l'incompréhension était le sentiment qui trônait lors de ma lecture. La seconde partie en Polynésie est beaucoup mieux à mon sens, avec une chaleur très appréciable qui s'en dégage. Pour finir, la partie en Irlande est encore plus intéressante, véritablement captivante ! C'est donc sur une bonne note que s'est terminée ma lecture malgré un début laborieux à mon sens.

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Ce roman, quelle curiosité. Plonger dans la vie provinciale d'Honfleur, passer des soirées automnales avec de vieux pêcheurs avinés, pourquoi pas ? Dans ce décor surprenant mais ô combien authentique, une jeune femme se détache, Cloé, jeune rebelle attachée à ses racines normandes, dont le père disparait en mer par une sombre nuit sans lune. de là né une intrigue qui ne dit pas son nom, celle des non-dits, et des coups du sort. La plume de l'auteur est remarquable, d'une extrême finesse, Mme Angano a le talent de résumer en quelques lignes ce que certains écrivains populaires mettent des dizaines de pages à décrire. Et pourtant, les scènes sont d'un réalisme cristallin, et le décor se construit sous vos yeux, qu'il s'agisse de Papeete, des collines verdoyantes irlandaises ou de la cote déchiquetée de la Manche ; c'est bien, simple, il ne manque que l'odeur du tiaré pour s'immerger totalement. 200 pages lui suffisent pour contenir les émotions et le suspense d'un roman qui pourrait s'étaler sur près du triple. Alors quel bouffée d'air pur de voir tant de simplicité et de légèreté dans cette prose. Quant à l'intrigue, si ce n'est quelques états d'âmes existentiels farfelus, elle tient la route, mieux, elle convainc. Tenu en haleine, balloté aux quatre coins du globe, le lecteur est immergé.
Beau roman et belle réussite pour cet auteur qui mériterait plus de visibilité.
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A Honfleur Marie sa femme et Cloé sa fille attendent que Jean le Bon rentre de sa sortie en mer.
Cela fait trois jours qu'il est parti.
Deux hommes sonnent à sa porte et avant même d'ouvrir Marie a compris.
Ils leurs annoncent que le « Cyrano », a été retrouvé à la dérive.
Vide.
Aucune trace de choc, ni de Jean.
Qu'avait-il bien pu se passer dans cette nuit claire où la mer était calme en cette fin de septembre particulièrement clémente ?

Christelle Angano pour son septième roman nous offre un mélange de polar et d'histoire d'amour. Une vraie pépite. Sa plume nous fait voyager d'Honfleur aux iles Marquises en passant par Tahiti et la Polynésie française pour se terminer en Irlande. J'ai passé un très agréable moment de lecture et de dépaysement, les paysages sont tellement bien décrits que je m'y voyais. Des lieux superbes, si différents mais complémentaires.
Au long des chapitres je me suis attaché à Cloé, le personnage principal. C'est une fille rendue farouche par la disparition de son père, mais qui pendant ce long voyage va se retrouver et en sortira grandie. Les autres protagonistes du roman sont tous attachants à commencer par Harold. Leurs caractères de gens de la mer sont bien mis en valeur. On les sent très humains, on les voit douter, espérer, frémir…
C'est avec ferveur que je recommande ce joli roman qui m'a fait voyager dans des lieux à la fois exotiques et poétiques. Une histoire remplie de fraicheur, où l'iode de l'Océan vous entoure. J'ai fermé ce roman avec regrets mais comblé. Dans peu de temps je vais le relire pour redécouvrir des pépites qui ont pu m'échapper.
Madame Angano… à quand le huitième roman?

Je tiens à remercier les éditions de la Remanence et Masse Critique pour m'avoir donné l'opportunité de lire ce beau roman.
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Après la disparition de son père, au large des côtes normandes, Cloé Lebon a besoin de comprendre. Qu'a-t-il bien pu se passer, cette nuit-là, alors qu'il faisait si beau ? Petit à petit, le doute s'installe, avec ce sentiment confus mais obsédant qu'on lui cache quelque chose. D'Honfleur aux îles Marquises, en passant par l'Irlande, voyage initiatique, la jeune fille est en quête d'une réponse..
On débarque à Gonfleur, ville bloquée dans le temps où les habitants sont soudés. Cloé, avec l'arrivée perturbante d'un Irlandais, va progressivement muer jusqu'à devenir une autre personne. Prenant son courage à 2 mains, elle va s exiler à l autre bout du monde afin de chasser les mauvais esprits.
L'intrigue est prenante, l'écriture est souple et agréable à lire. Ce roman est davantage un drame qu'un policier, ce qui m'a plu. Il m'a amené à réfléchir sur des notions essentielles parlant à tous et toutes :la vie, l mort, l'amour, l'amitié, la famille.. Il m'a emmené en voyage aussi bien géographiquement "qu'interieurement".
Bref une lecture agréable !
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Au milieu d'une pile de livres à lire,j'ai eu envie de prendre le large en lisant "Le cabanon jaune" de Christelle Angano et je ne regrette pas cette escapade.
Un voyage pratiquement sans escales puisque je n'ai pas beaucoup lâché le bouquin jusqu'à sa dernière phrase.
J'ai été dès les premières pages charmée et captivée.
Je me suis laissée embarquer par les mots de Christelle,de la Normandie à l'Irlande en passant par la polynésie(aux Iles Marquises,chères à Brel),dans un bien-être de lecture total.
J'étais peut-être en manque d'iode.De poésie aussi.
J'ai eu ma dose.
Ce récit ne laisse rien au hasard et j'aime ça.Il a tout pour plaire à ceux qui sont adeptes des histoires bien construites.On y trouve des intrigues,des secrets,des paysages décrits à merveille,des lieux chargés d'histoire ancrés entre les vagues et la pierre,variés,atypiques,exotiques.
Les personnages y sont aussi authentiques et attachants que le style de l'auteure.
Ils nous entraînent volontiers dans le sillage de leurs voyages physiques et de leurs fragilités psychologiques.
J'ai beaucoup aimé ce livre dépaysant et oxygénant qui,à travers le thème omniprésent du voyage,pose des questions sur la vie,les choix,l'attachement aux racines,les relations aux autres,les croyances,la quête,la conscience morale et l'amour.
Lecture que je ne peux que recommander donc.
Pousser la porte de ce fameux cabanon jaune,c'est se laisser agréablement happer et surprendre.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
En fait, se parents les gens n’avaient pas vraiment compris quand elle leur avait annoncé qu’elle quittait la maison familiale pour emménager là et pour tout dire, ils avaient été un peu vexés aussi. Que diraient les gens ? Mais Cloé était restée inflexible et elle ne craignait pas le qu’en-dira-t-on. Elle se sentait parfaitement bien dans cet espace confiné certes, mais douillet. Plus tard, elle aménagerait Le Local, sa future librairie et se réserverait un espace à l’étage. Vivre au milieu de livres : un rêve de toujours. A ce propos, Marie lui rétorquait qu’elle aurait préféré voir sa fille fonder une famille, plutôt que vivre avec des personnages de papier. Ce n’était pas la vie, ça.
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Tandis qu’elle s’apprêtait à se diriger vers la maison, Aiata l’interpella :
-- Attrape !
Une clé de cadenas.
--C’est le cabanon jaune, tout au bout de la pointe. Vous ne pouvez pas vous tromper. Il sera disponible dans les trois jours à venir. N’hésitez pas. Si tu veux un conseil…
Mais Cloé n’avait pas besoin de conseils. Elle laisse là Aiata, étendue dans toute sa splendeur, offerte au soleil et au léger clapotis du lagon pour regagner sa chambre. Elle devait préparer son sac : Harold et elle embarquaient le lendemain pour un petit séjour en amoureux aux îles Marquises.
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Accoudée au bastingage, elle suivait du regard un groupe de dauphins qui les accompagnait, et se surprit à les envier. Ils étaient si libres ! Un instant, elle eut le sentiment d'être piégée dans un filet, une nasse.
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"C'est la montre de ton père, il n'en a plus besoin, et moi non plus. La seule chose dont je suis sûre, c'est que mon heure approche."
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