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EAN : 9782228915397
462 pages
Payot et Rivages (06/04/2016)
4.21/5   166 notes
Résumé :
Entre 115 et 177 ap. J.C., une pièce d'un sesterce passe de main en main à travers tout l'empire romain occidental. L'auteur imagine de nous faire rencontrer tous ceux et celles qui ont tenu cette pièce et nous fait voyager à travers les classes sociales et les types humains divers de cet empire antique. Sa fiction s'appuie toujours sur des témoignages d'archéologues et se donne toujours un objectif à la fois ludique et instructif.

Alberto Angela, pa... >Voir plus
Que lire après Empire : Un fabuleux voyage chez les Romains avec un sesterce en pocheVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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La monnaie antique en voyage
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Un ouvrage conséquent d'un fabuleux voyage d'un sesterce (2 euros actuels) à travers tout l'immense empire romain. Voilà qui n'est pas commun.
L'auteur italien qui est historien, veut nous raconter ses origines (et le notre puisque la Gaule à ce moment-là a été conquise par Jules César).
Un bon récit de vulgarisation historique (qu'est ce que je déteste ce mot mais bon, vous comprendrez mieux) qui informe, désapprend, réapprend l'Antiquité . Eh non, ce n'est pas ennuyant, ni barbant.
Au contraire! C'est instructif, bien écrit, et enrichissant.
*
Cette monnaie frappée à Rome va passer de mains en mains à travers le grand royaume. Des confins de l'Ecosse (près du futur mur d'Hadrien), rentrant dans les rues de Londres (qui est une petite bourgade !), traversant la Seine dans Paris, survolant les vignes de la Germanie, repassant par Milan, Rome, foulant la terre de l'Egypte, de l'Espagne, Marseille....
Bref, un voyage aux mille escales. Où chaque moment est un prétexte pour des explications sur le quotidien de ces citoyens latins. Où le mot "multi-ethnique" prend toute sa dimension humaine. Où la mondialisation est née dans l'antre de sénateurs romains.
*
J'ai énormément apprécié ce guide historique. Professeurs des collèges, proposez-le à vos élèves.
C'est vivant et passionnant!
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A dos d'une pièce de monnaie, partons à l'aventure à travers l'empire romain de l'empereur Trajan (empereur de 98 jusqu'à sa mort en 117). A travers les différents échanges, notre petit sesterce va en découvrir du monde. Empire nous propose le portrait d'hommes et de femmes de milieux totalement différents. Nous allons découvrir le quotidien de politiciens, de hauts dignitaires, de marchands plus ou moins riches ou encore de prostituées ou d'esclaves. Et tout cela, en nous baladant dans cet immense empire qu'est l'empire romain de cette époque.

En partant d'une idée plutôt originale de suivre le voyage d'un sesterce, Alberto Angela nous propose avec Empire, un véritable documentaire de l'Empire romain. Empire nous propose un voyage prenant et fort enrichissant. J'y ai appris énormément de choses. Alberto Angela nous conte le quotidien de romains de différents horizons et nous partage de nombreuses anecdotes et c'est ce qui rend la lecture particulièrement accessible et plaisante. Et pourtant, l'auteur n'en oublie pas la grande Histoire et nous conte des événements qui ont marqué l'histoire de cet immense empire. Empire se dévore comme un petit roman mais n'en reste pas moins très intelligent. L'auteur a su trouver le juste milieu entre ouvrage de vulgarisation et véritable documentaire, je pense que beaucoup de monde sauront y trouver leur bonheur.
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Empire, c'est l'Empire romain, sous Trajan (empereur de 98 à 117).

Savez-vous que chez les Romains un esclave pouvait posséder un esclave lui-même propriétaire d'un autre individu. C'est du moins ce qu'affirme l'auteur. Une des choses que l'on apprend sur la Rome antique.
Dans ce livre que l'on pourrait qualifier de docu-fiction, Alberto Angela nous fait parcourir l'empire romain, et même un peu au-delà.
Le fil rouge de cette “promenade “ est un sesterce qui vient juste d'être frappé. Passant de main en main il voyage de Rome à Londinium puis dans le nord là où sera bientôt édifié le mur d'Hadrien. Puis passe à Trèves et au delà en s'arrêtant à Paris. Il traversera l'Italie et restera longtemps à Rome, centre du monde. Il traversera la Méditerranée, ira vers l'est… Parfois il reste un jour ou deux en possession d'une personne et on le suit dans ses activités, parfois il ne fait que passer quelques minutes mais c'est tout de même l'occasion de décrire brièvement un type de personnage ou de rôle.
C'est l'occasion de présenter les villes, mais aussi des thèmes : la superstition, l'armée, le vin, la construction des routes, la médecine... L'auteur insiste particulièrement sur l'armée et les jeux. Il précise souvent quel est l'auteur plus ou moins contemporain des faits ou les fouilles qui lui permettent d'attester ceci ou celà. Lorsqu'il s'agit d'une supputation il l'indique.
Il compare souvent cette époque avec la nôtre, faisant des parallèles, pour le transport les voies fluviales sont nos avions. Mais marque aussi les différences.
Le sesterce passant par la Dacie, la Roumanie actuelle, j'ai appris que de nombreux mots du roumain étaient compréhensibles pour nous, de nombreux colons venus d'Italie, de Gaule du Sud et de Germanie s'y étant installés après la guerre de conquête menée par Trajan, pour remplacer les morts et les esclaves.
Bref un voyage instructif, pas pédant, et pas ennuyeux.

Si un éditeur lit cette critique, puis-je lui suggérer d'éditer un autre des livres d'Alberto Angela : Una giornata nell'antica Roma. Nous sommes nombreux à ne pas lire l'Italien, et cette façon de transmettre ses connaissances est particulièrement plaisante. Je sais que celui-ci ne bénéficie que d'une quarantaine de lecteurs sur Babelio mais j'espère en convaincre quelques nouveaux.
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Voici un livre très agréable à lire, d'excellente vulgarisation historique. L'auteur imagine de suivre les voyages d'une pièce d'un sesterce de poche en poche, depuis sa frappe dans un atelier monétaire jusqu'à la fin de sa course. Cette bonne idée lui fournit le prétexte à faire voyager le lecteur dans toutes les régions de l'empire romain occidental sous Trajan, au début du II°s, à travers tous les métiers et toutes les classes sociales. Malgré l'invention et la part de fiction, l'auteur a soin de fonder solidement ses récits sur des faits archéologiques avérés, ce qui distingue son ouvrage des romans historiques gratuits qui encombrent le marché, et distrait en même temps ceux que la prose des archéologues fatigue. On insiste beaucoup sur le fait que l'empire romain est la première mondialisation de l'histoire, quitte à passer un peu vite sur ce qu'il pouvait avoir d'atroce. Une lecture agréable, vivante, enfin de la bonne vulgarisation !
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Le voyage extraordinaire d'un sesterce !

Alberto Angela, paléontologue, nous prend par la main pour nous faire découvrir Rome et tout son empire !

Basé sur une idée très originale, l'auteur nous explique la fabrication de la monnaie romaine dont la plus petite unité est le sesterce et imagine cette pièce passant de main en main, d'une patricienne à un marchand, d'un légionnaire à un serviteur...

Le style est tout à fait compréhensible, mmersif et plein d'humour !

Entre roman et essai historique, ce livre est merveilleux !

On visite les villes au IIe siècle sous le règne de Trajan et on y croit ; de Rome à la future Angleterre, de Lutece (futur Paris) de l'Égypte à la Mésopotamie ce fut un beau voyage très instructif !

Et surtout on assiste à la vie quotidienne de tous ces peuples : entre commerce, potions magiques, rites, fêtes, habillement et même courriers !

L'auteur nous fait découvrir tout cela et c'est basé sur ses recherches !

Une découverte grâce à Gérard Collard !

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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
"Ris bien de qui te traite de giron, Sextilius, et fais-lui donc un doigt d'honneur."
L'autre obtempère, se tourne vers son adversaire et, après lui avoir craché dessus, lui montre son majeur tendu en l'invectivant à son tour. Une bagarre s'ensuit, une de ses bagarres auxquelles on assiste quotidiennement dans les ruelles de Londinium. Les décurions s'éloignent, ils ne tiennent pas à s'en mêler. Cette scène n'est pourtant pas dénuée d'intérêt. Elle nous a permis de découvrir que l'un des gestes les plus insultants de notre époque, à savoir le doigt d'honneur, n'est pas le fruit de notre vulgarité moderne mais remonte à des temps ancestraux, puisque les romains y recouraient déjà.
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p.388-9.
Un Obama romain

Y a-t-il tout de même une forme de racisme dans l’Empire romain ? Quand on voit tous ces gens aux physionomies si différentes assis côte à côte dans le théâtre de Leptis Magna, on comprend que non. D’un point de vue ethnique, la civilisation romaine a probablement œuvré en faveur de la plus grande intégration de l’Histoire. Personne ne fait l’objet de discriminations en raison de sa couleur de peau. La seule vraie discrimination repose sur la position sociale qu’occupe un individu dans la société et le patrimoine qu’il détient - et cette discrimination-là est féroce. Pour devenir sénateur, par exemple, il est nécessaire de posséder au moins un million de sesterces, sans parler des biens immobiliers.
Pour le reste, les Romains considèrent la diversité ethnique comme une richesse économique et un gage d’avenir pour leur civilisation. Ils permettent aux Africains d’accéder à la fortune et aux plus hautes fonctions officielles à partir du moment où ils sont devenus citoyens romains. Un homme né en Afrique a autant de chances de devenir empereur que s’il était né en Italie ou en Gaule. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit. Si vous avec l’occasion d’admirer à Berlin la célèbre peinture sur médaillon représentant Septime Sévère en compagnie de son épouse et de son fils, vous constaterez qu’il a le teint assez foncé. On pourrait presque le considérer comme un Obama de l’Empire romaine. Or personne n’a jamais trouvé à redire à sa couleur de peau, à ses origines paternelles puniques, ni au fait qu’il parlait un latin fortement mâtiné de langue locale. (Sa sœur, qui ne le maîtrisait pas, dut regagner sa terre natale car tout le monde à Rome se moquait d’elle.)
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En 48 de notre ère, Claude permet aux notables gaulois d'êtres admis au Sénat et de sièger au côtés de Romains. Ceux-si s'y opposent, et voici la réponse que leur adresse l'empereur :
"La paix intérieures fut assurée, et notre puissance affermie au-dehors, quand les peuples d'au-delà du Pô firent partie de la cité, quand la distribution de nos légions dans tout l'univers eut servi de prétexte pour y admettre les meilleurs guerriers des provinces, et remédier ainsi à l'épuisement de l'Empire. Est-on fâché que les Balbi soient venus d'Hispanie, et d'autres famille non moins illustres de la Gaule Narbonnaise?
Leurs descendants sont parmi nous et leur amour pour cettre patrie ne le cède point au nôtre. Pourquoi Lacédémone et Athènes, si poussantes par les armes, ont-elles péri, si cen'est pour avoir repoussé les vaincus comme des étrangers. Honneur à la sagese de Romulus, notre fondateur qui tant de fois vit ses voisins en un seul jour d'ennemis devenir citoyens!
Des étrangers on régné sur nous. Des fils d'affranchis obtiennent les magistratures, et ce n'est point une innovation, comme on le croit faussement : l'ancienne république en a vu de nobreux exemples. Rappelons-nous toutes les guerres : aucune ne fut plus promptement terminée que celle des Gaulois, et rien n'a depuis altéré la paix.
Déjà les moeurs, les arts, les alliances, les confondent avec nous ; qu'ils apportent aussi leurs richesses, et leur or, plutôt que d'en jouir seuls. Pères conscrits (sénateurs), les plus anciennes institutions furent nouvelles autrefois. Le peuple fut admis aux magistratures après les patriciens, les Latins après le peuple, les autres nations d'Italie après les Latins. Notre décret vieillira comme le reste, et ce que nous justifions aujourd'hui par des exemples servira d'exemple à son tour. Si ces paroles sont pleines de tolérance envers l' "autre", elles expriment aussi la vonlonté bien réelle de l'intégrer. Rome a su créer ainsi une société multiethnique - mais avex une seule culture "officielle".
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Avant que la porte soit complètement ouverte, il en sort une turme (turma) - un escadron de trente cavaliers. Aux flancs de leurs chevaux pendent d'énormes sacoches contenant des pièces de monnaie fraîchement frappées, dont notre sesterce. Cette catégorie de courriers militaires est chargée de les acheminer aux quatre coins de l'Empire, dans les forts, certes, mais aussi dans les capitales de provinces, les villes clés de l’économie romaine, les avant-postes stratégiques, etc. A une époque où la télévision, la radio et le téléphone n'existent pas, la monnaie est non seulement un outil économique mais également un formidable instrument de propagande et d'information.
Une pièce est comme un petit discours de l'Empereur annonçant que tel ou tel de ses projets a été mené à bien. Sur l'avers figure son profit droit, en l’occurrence celui de Trajan, qui porte une couronne de laurier et affiche l'air imposant de circonstance. Le message subliminal adressé à ses sujets se veut rassurant : l'homme le plus puissant de l'Empire (et le seul à exercer une charge à vie) défend des valeurs traditionnelles. C'est un soldat, un "fils" du Sénat qu'avait adopté Nerva, son prédécesseur.
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Mais ces articles nous révèlent autre chose : la tunique a été tissée à Rome avec du lin cultivé en Egypte. L'ambre vient de la Baltique, les saphirs de l'actuel Sri Lanka, la soie de Chine... Cette enfant est l'incarnation d'un phénomène que nous connaissons bien et que les Romains ont inventé : la mondialisation. Toutes les régions de l'Empire partagent la même monnaie, les mêmes lois, la même façon de vivre et la même architecture. On a déjà dit qu'elles connaissaient une même langue officielle, le latin, et que selon les régions s'y ajoutait le grec. Vous pouvez commander le même vin à Alexandrie et à Londinium, les gens y suivent la même mode vestimentaire, s'y lavent de la même façon. Et comme vous avez pu le constater sur le quais du port d'Ostie avec la céramique sigillée, des produits de la péninsule italienne sont copiés ailleurs puis revendus à Rome.
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Vidéo de Alberto Angela
Une journée dans la Rome antique : sur les pas d'un Romain, dans la capitale du plus puissant des empires Alberto Angela Catherine Pierre-Bon, Mario Pasa Éditions Payot Collection Histoire Mai 2020 9782228924870
Une journée dans la Rome antique sous le règne de Trajan, quart d'heure par quart d'heure, par l'auteur d'Empire et des Trois Jours de Pompéi ; après ces deux succès et avec un même talent de conteur, Alberto Angela immerge si bien ses lecteurs dans l'Antiquité romaine qu'il fait presque d'eux des Romains afin qu'ils la comprennent mieux. Un livre qui s'est vendu à plus de 500 000 ex. en Italie. ©Payot 2020
https://www.laprocure.com/journee-rome-antique-romain-capitale-plus-puissant-alberto-angela/9782228924870.html
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