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Marianne Millon (Traducteur)
EAN : 9782234062481
139 pages
Stock (03/06/2009)
3.57/5   92 notes
Résumé :
Auschwitz 1944. Les privations et les coups.Les humiliations s'enchaînent, les hommes traités comme des chiens, n'existent aux yeux de leurs persécuteurs que comme de la main-d'oeuvre peu chère. Un prisonnier juif, Daniel, y lutte pour la survie de osn âme. Surprenant un concert organisé par Sauckel, le commandant du camp, Daniel révèle son talent de luthier pour sauver son ami Bronislaw, violoniste de génie accusé à tort d'avoir joué faux. Il va alors être mis à l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 92 notes
Me voilà en difficulté devant la critique à rédiger du livre de Maria Ángeles Anglada. Généralement les livres sur la seconde guerre mondiale me passionnent, soit pour l'aspect historique, soit pour la petite histoire qui a très souvent le don de m'emouvoir et de m'immerger dans le contexte. Ici, avec "le violon d'Auschwitz", seuls les petits extraits qui précédent les chapitres, des documents officiels, m'ont appris quelque chose, le reste de ce roman m'a tenu à distance. Je n'ai pas été emportée par l'histoire. Il est toujours compliqué, voire indécent de dire que l'on n'a pas aimé ou même que l'on a aimé ce genre de livre, mais il s'agit bien d'un roman même si il se déroule dans un contexte qui lui n'est malheureusement pas une fiction.
L'amitié entre Daniel et Bronislaw est bien sûr une belle amitié qui se révèle particulièrement forte dans ce contexte inhumain mais la brièveté du livre ne permet pas d'approfondir cette relation, les tensions et dangers sont trop rapidement évoqués pour moi.

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Maria Angels Anglada auteur catalane a écrit le Violon d'Auschwitz en 1994.
Lors d'un concert à Cracovie, un musicien est frappé par une femme mûre, premier violon de l'orchestre qui jouait de son instrument avec une harmonie extrême. Il cherche à connaître la provenance de ce violon.
Cette femme lui expliquera que le violon a été fabriqué par son oncle et lui laissera des photocopies pour lui raconter son histoire dans le camp de concentration des Trois Rivières.
La couverture et le titre de ce livre m'ont attirée, mais , je n'ai pas aimé le style. J'ai eu envie d'abandonner ce livre à la moitié , cette histoire avec son excès de répétitions ne m'a pas convaincue .
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Ce très court roman était dans ma liste de livres à lire, depuis un bon bout de temps à présent. Il est paru en 2009, donc ce n'est pas une nouveauté.

Le lecteur fait la connaissance de Daniel, déporté au camp de concentration d'Auschwitz. A son arrivée, il s'est déclaré menuisier, ce qui n'est qu'un demi-mensonge, car il est luthier de profession.
Il est souvent appelé chez Sauckel, le commandant du camp, que ce soit pour des réparations ou des aménagements, d'ailleurs, il participe à la construction d'une serre.
Pour Daniel, c'est une véritable chance de passer du temps en dehors de l'usine ou de la carrière. Cela lui permet de survivre, en luttant contre la fatigue chronique et la lassitude qui s'installent chaque jour davantage dans son corps meurtri. En effet, là-bas, les hommes s'épuisent à la tache et ne survivent pas longtemps, entre la malnutrition, la violence, l'humiliation et les punitions d'une grande cruauté.
Mais un jour, le commandant du camp qui aime aussi la musique, fait donner un concert qui risque de vraiment mal se terminer pour Bronislaw, le violoniste, qui joue faux.
Daniel ne peut pas s'empêcher d'intervenir, à ses risques et périls, pour expliquer que ce n'est pas de la faute de son ami, mais que le violon a été endommagé. Il déclare donc ouvertement son vrai métier, et propose de le réparer : le violon a une fissure dans la chambre d'harmonie, fissure qui l'empêche d'avoir la bonne sonorité. le commandant est surpris, mais ne le punit pas. Il accepte. Minutieux de nature, Daniel va mettre toute son énergie dans ce travail. Il sait très bien que la vie de son ami, et la sienne, sont en jeu.
Peu de temps après, "satisfait" de la réparation effectuée par Daniel, le commandant lui demande de fabriquer un violon qui imite le son d'un stradivarius.
C'est comme une parenthèse "heureuse" dans la vie de Daniel : se retrouver tous les matins dans l'atelier, dans les odeurs de bois, de colle et au milieu d'outils qui auraient pu être les siens, laissés à Cracovie. Il n'en revient pas de sa chance. Mais il apprend que la réalisation de ce violon a été l'objet d'un pari, et que s'il le perd, il sera immédiatement envoyé auprès de Rascher, le médecin du camp, qui réalise de terribles et cruelles expérimentations sur les déportés...

Le livre débute en 1991, alors qu'un groupe de musiciens jouent ensemble à Cracovie, le jour du deux centième anniversaire de la mort de Mozart. Parmi eux se trouve Régina, une violoniste qui attire sans le vouloir l'attention d'un des invités. Ce dernier, va apprendre que le violon qu'elle possède, et avec lequel elle joue divinement bien, a toute une histoire, car il a appartenu à son oncle, déporté à Auschwitz.
C'est lui qui confiera les notes de la violoniste à l'auteur, pour qu'elle témoigne.
Maria Angels Anglada aborde à travers le récit de Régina, le terrible univers concentrationnaire. Des encarts placés en début de chacun des chapitres, nous en rappellent avec froideur et distance, toute sa cruauté comme ce sinistre état des lieux des vêtements récupérés dans les camps (page 87).
En même temps, le lecteur suit pas à pas Daniel, entre sa vie quotidienne, ses rêves et ses souvenirs.
J'ai, bien entendu, lu ce court roman d'une traite, voulant savoir si la fabrication de ce violon allait sauver Daniel.
J'ai trouvé dommage que le ton employé par l'auteur soit souvent trop froid, ce qui nous permet, certes, de garder une certaine distance, mais nous empêche aussi d'éprouver une certaine empathie pour notre luthier.
C'est un livre émouvant, écrit avec simplicité. C'est finalement ce terrible contraste entre la beauté de l'objet, l'amour que Daniel met à le fabriquer, et la cruauté des camps, qui est le fait le plus marquant du roman. Ce décalage montre bien, que la musique peut rendre un visage presque humain à un bourreau, ce qui est d'autant plus terrible au vu des faits qui lui sont reprochés, mais, à quelque part, apporte un peu d'humanité là où il n'y en avait aucune.
Ce roman peut être lu par des adolescents, car en plus de l'amour de la musique, il place aussi l'importance de l'amitié au centre de l'histoire.

Lien : https://www.bulledemanou.com..
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Difficile de faire la citrique d'un livre qui ne nous a pas bouleversé quand en quatrième de couverture vous pouvez lire :" dans la tradition littéraire d'un Primo Lévi" et que l'auteur a reçu plusieurs récompenses.
Pourtant je me lance quand même car les goûts et ressentis sont personnels et ici je n'ai vu qu'un récit sans relief parmi des dizaines d'autres lus et bien plus inspirés sur un épisode tragique de la seconde guerre mondiale.
Le style ne m'ayant pas plus convaincu que l'histoire je suis allée au bout pour être persuadée de ne pas passer à côté d'une sursaut mais hélas non.
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Voici donc l'histoire d'un violon, fabriqué par un luthier juif polonais en plein coeur d'un camp de concentration. Mais plus que l'histoire du violon, c'est l'histoire de cet homme qui va se raccrocher à cet instrument pour survivre...
Survivre aux insultes, aux privations, aux coups, à la peur, à la barbarie, à la mort....
Poignant et émouvant ce livre ne peut que vous faire verser une larme....
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Mais hors du camp, hors de cette île d'un monstrueux archipel, rien ne s'arrêtait. Il sentit une bouffée d'air qui n'était plus si froid, comme une caresse unique au pays de la haine. Dans son ancienne rue, à Cracovie, les hirondelles ne tarderaient pas à arriver. Le printemps fleurira comme jamais, se dit-il. Il fleurira sur les corps des milliers de morts. Ce n'était pas une pensée très réconfortante, mais c'était la vérité. Il trouva le café plus amer, la tranche de pain plus petite et mesquine, comme si cette réflexion l'avait diminuée. Au bout de quelques minutes, il regarda le ciel- il ne s'en était pas soucié auparavant car il le voyait toujours couvert de nuages ou de brume- et il y découvrit de grands espaces bleus. Il reçut un coup de bâton dans le dos car il s'était arrêté dans le rang qui se dirigeait vers les ateliers. Oui, le printemps approche, pensa-t-il à nouveau en étouffant un cri. Il fleurira sur l'engrais de nos morts.
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C'était peut-être la raison pour laquelle la tempête les avait surpris de la façon la plus inattendue; il n'avait pas distingué les signes menaçants, les nuages qui s'assombrissaient, absorbé par un métier qui le passionnait. Au début de la tyrannie, il s'était accroché l'étoile jaune de David sans savoir que c'était le signe de la mort, comme on marque les pins qui vont subir la hache; et il ne s'était en fait pas éveillé à la nouvelle réalité brutale avant le jour terrible où ils avaient saccagé son atelier-dans un passé récent, la vieille synagogue du quartier où il s'était senti en sécurité dans son enfance, sous le long talith de son père qui l'emmenait souvent dans les fêtes, avait brûlé. Depuis, pensait-il maintenant, chaque jour ils s'enfonçaient d'un pas dans les eaux marécageuses qui finiraient par les engloutir tous.
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Il était Daniel, facteur de violons de son métier. A cet instant, il ne se souvenait que de son travail - sa fierté. Il avait même oublié la faim et ses yeux brillaient à cause de l'intensité de l'attention.
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Il se trouvait à l'un des moments les plus délicats de son travail, qui consistait à mettre en place à l'intérieur de l'alto l'âme, cette petite pièce en épicéa, aux veines fines et denses, qu'il était sur le point de laisser partir, parfaitement verticale, parfaitement droite, juste derrière le pied droit du chevalet. Mais que lui arrivait-il ? Il avait les mains moites, l'âme glissait, elle s'échappait avant l'heure ! Elle était trop courte, inutilisable. Il allait devoir tout recommencer. Mais l'alto devenait profond, profond...
Des mains qui le secouaient le réveillèrent à ce moment. L'alto se trouvait sans âme. Cela lui sembla être un mauvais présage.
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Au début de la tyrannie, il s'était accroché l'étoile jaune de David sans savoir que c'était le signe de la mort, comme on marque les pins qui vont subir la hache ; et il ne s'était en fait pas éveillé à la nouvelle réalité brutale avant le jour terrible où ils avaient saccagé son atelier-dans un passé récent, la vieille synagogue du quartier où il s'était senti en sécurité dans son enfance, sous le long "talith" de son père qui l'emmenait souvent dans les fêtes, avait brûlé. Depuis, pensait-il maintenant, chaque jour ils s'enfonçaient d'un pas dans les eaux marécageuses qui finiraient par les engloutir tous.
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Video de Maria Angels Anglada (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maria Angels Anglada

SMEP - Barbara Constantine
La présentation du livre "Le Violon d'Auschwitz" de Maria Angels Anglada par l'éditeur : Auschwitz, 1944. Les privations, les coups, les humiliations. Un prisonnier juif, Daniel, lutte pour la survie de son âme. Surprenant un concert organisé par Sauckel, le commandant du camp, il révèle son talent de luthier pour sauver son ami Bronislaw, violoniste de génie accusé à tort d'avoir joué faux. Il va alors devoir fabriquer un violon qui imite le son d'un Stradivarius, car de cet instrument dépend leur salut... Composant un mélange subtil entre réalité et fiction, des documents historiques entrecoupent le récit comme autant de pauses glaçantes. Dans la tradition littéraire d'un Primo Levi, l'auteur mène une danse effroyable entre l'horreur de la barbarie et le sublime de la musique. C'est une leçon d'harmonie qu'offre la Catalane Maria Àngels Anglada. Son Violon est artisan de volupté, de fraternité. D'humanité. Laure Mentzel, Le Figaro. La présentation du livre "Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom" de Barbara Constantine par l'éditeur : Tom a onze ans. Il vit dans un vieux mobile home avec Joss, sa mère (plutôt jeune : elle l'a eu à treize ans et demi). Comme Joss adore faire la fête et partir en week-end avec ses copains, Tom se retrouve souvent seul. Et il doit se débrouiller. Pour manger, il va chaparder dans les potagers voisins... Mais comme il a peur de se faire prendre et d'être envoyé à la Ddass (sa mère lui a dit que ça pouvait arriver et qu'elle ne pourrait rien ...
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