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EAN : 9782744141003
95 pages
France loisirs (30/11/-1)
2.98/5   90 notes
Résumé :
Zébédée, 10 ans, est très fier de son père, martiniquais, conducteur du tramway qui relie Montferrand à Royat. Lorsqu'un inspecteur de la Compagnie reproche son alcoolisme à ce père qu'il admire, l'enfant humilié, fuit en direction du Puy de Dôme. Recueilli par un marginal solitaire qui vit dans une caverne et se prétend "le roi des fougères", l'enfant découvre la liberté et la fantaisie...
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Autrefois quand j'allais chez mes grands-parents, le soir avant de dormir, mon grand-père me racontait une histoire. Une histoire qu'il inventait. Je le regardais, les yeux grand ouverts. J'aimais sa façon de parler, il cherchait ses mots, il cherchait ses phrases, il essayait de construire une histoire. Mais parfois, son ton était hésitant, ses phrases chancelantes et la fin de son histoire bancale. Mais quelle importance ! J'avais dix ans et une histoire rien que pour moi.

Alors, je me suis posé la question : était-ce Grand-père qui avait inventé "Le prince des fougères" ? Cette histoire de petit garçon qui fuit sa famille parce qu'il a surpris son père en train de se faire gronder par son supérieur ?
Le père de Zébédée, ce père qu'il admire tant, est conducteur de tram à Clermont-Ferrand et Zébédée parcourt quelquefois la ville en sa compagnie. Mais ce jour-là, il est mortifié de voir son père baisser la tête devant les remontrances de l'inspecteur. Alors, il s'enfuit dans la montagne et est recueilli par le roi des fougères, un marginal au coeur gros comme ça...

C'est une histoire simplette, pleine de tendresse, de naïveté, mais qu'il est bon d'avoir encore dix ans !

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Un livre vraiment très court, qui se lit d'une traite. le roi des fougères est une histoire un peu étrange, j'avais parfois l'impression que la réalité se mélangeait avec un conte pour enfants… Aucune indication sur l'époque, peut-être est-ce dû au fait que le narrateur soit un enfant de dix ans : Zébédée, que l'on va suivre sur Clermont-Ferrand, ses trajets en tram et ses drôles de rencontres qui vont le mener au Puy de Dôme et au Roi des fougères.
L'univers semblait parfois un peu surréaliste mais les sujets du livre : racisme, division familiale, rejet de l'image du père, sont traités avec une certaine originalité.
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Roman jeunesse, très mince, trouvé dans une boite à livres. Gentillet, sans violence, ce qui est quand même appréciable. Ce qui n'est pas négligeable non plus, c'est que le texte est bien rédigé. Quelques bons points supplémentaires, avec des références littéraires citées par l'auteur (Paul et Virginie ou encore le merveilleux voyage de Nils Holgersson) qui peuvent donner des pistes à un jeune lecteur. Je note aussi des rappels historiques, tel par exemple le rattachement des villes de Montferrand et de Clermont, sous le règne de Louis XIII.
Un conte des temps modernes, dont la fin est moyennement heureuse quand même...
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Je suis très attiré par un genre de littérature dont le succès ne se dément pas, il s'agit de la Littérature du terroir.
J'apprécie énormément des auteurs comme Henri Vincenot, Bernard Clavel et Pierre Magnan dans le genre Polar-Terroir du sud-est.
Il se trouve que je n'avais jamais rien lu de Jean Anglade. Je sais qu'il est un pilier de l'édition du genre et que chacun de ses ouvrages est un succès.
Me voilà donc, au sortir de la bibliothèque municipale, muni du Roi des Fougères.
C'est un etit livre d'une centiane de pages, cela ne prête pas à conséquence.
A peine commencée la lecture est terminée, et alors...
Alors, Jean Anglade à les clefs du succés et du talent.
C'est d'un style très clair, très fluide, facile à lire sans être trop facile ni niais.
Il aborde dans cet ouvrage l'histoire d'un petit martiniquais de 10ans vivant dans un quartier populaire de Clermont-Ferrand.
Son père est wattman à la compagnie de la ville. le petit Zébédée est très fier de son père qui est le seul martiniquais, donc noir de la cité.
Il constitue une curiosité, nous sommes dans les années 40.
Zébédée n'hésite pas à monter à bord et à co-piloter le tramway avec son père.
Pamphile, le père, a un défaut. Il aime biberonner des lampées de rhum pendant le service.
C'est sans compter sur la surveillance d'un inspecteur de la compagnie qui prend Pamphile en flagrant délit et le sermone vertement.
Cette scène d'humiliation ayant lieu sous les yeux de Zébédée, ce dernier prend la poudre d'escampette, révolté par le comportement soumis de ce père qu'il idôlatrait.
Zébédée envoyant tout paître, part se réfugier sur un des nombreux volcans d'Auvergne.
Au cours de cette ascension, il fera la rencontre d'un ermite troglodyte et mysanthrope.
Il va découvrir la vie bucolique de ceux qui se sont retirés de la modernité, ceci avec ces avantages et ces inconvénients.
Force doit rester à la loi et les gendarmes retrouverons bientôt le petit Zébédée qui regagnera son foyer, tandis que le roi des fougères sera emmener manu militari, menottes aux poignets, comme un vilain coup du sort à cet esprit épris de liberté.
C'est bref, c'est un joli conte sur la liberté, l'indépendance, la nature.
Cela aurait mérité un traitement et un dévellopement plus appuyé, il y a matière à construire un joli livre.
Anglade outre la nature et la liberté y évoque briévement le racisme, mais de manière trop frivole.
Je lirai sans doute d'autres livres de Jean Anglade, ne serait ce que pour me forger une opinion plus précise.
Quoi qu'il en soit, le roi des fougères, est d'une agréable fraîcheur.
J'y ai appris un proverbe auvergnat que je ferai mien avec plaisir, je vous le livre :
"Quand faut baiser le cul du chien, tant vaut mieux aujourd'hui que demain"

Bonne lecture.

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Zébédée, jeune martiniquais débarqué à Clermont Ferrand avec sa famille, fait l'objet d'une curiosité teintée de condescendance et de racisme ambiant (mais pas toujours).
Il est confronté à la pauvreté, à une domination de classes sociales, à l'esclavage capitaliste (même des patrons vis-à-vis des autres patrons (p 79)), dont le père, la mère et « le roi des fougères » sont les victimes.
Le «style vert» de Jean Anglade met en scène la nature humaine au sein de la Grande Nature. Avec un ton léger et sans morale comminatoire, le fabuliste compose une fresque qui remet les valeurs importantes à leur place.

Ce titre appartient à ma liste « Titres d'ordre végétal » (à consulter ici). Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2022/03/14/jean-anglade-le-roi-des-fougeres/
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Vu de là-haut, l'Auvergne était d'une beauté incomparable, avec tous ces volcans alignés comme une caravane de dromadaires. Et le sommets lointains que le barbu connaissait par leur nom et leur prénom, ainsi que de vieux amis : le Pariou, c'est-à-dire le Pareil ; le Louchardière, c'est-à-dire le Fauteuil ; le Chaudron, alias le Sarcoui, c'est-à-dire le Cercueil, parce que les anciens habitants fabriquaient des sarcophages avec sa substance ; plus près, le Nid de la poule, el Grand Suchet, le Petit Suchet. Il en avait plein la tête.
Le spectacle était si magnifique qu'ils se laissèrent surprendre par le crépuscule. Car il faisait encore jour sur le sommet alors que ses pieds trempaient déjà dans les ténèbres.
Ils redescendirent par le même chemin dont la faible blancheur les guidait. Jean Gabin cita un autre proverbe auvergnat : "Celui qui monte a tous les diables qui le retiennent. Celui qui descend a tous les saints qui le poussent au derrière."
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Malheureusement, le grand-père Epiphane, comme son fils Pamphile, avait un peu trop de goût pour le rhum blanc, sa « consolation ». Il se consolait dès le matin, au saut du lit, en avalant ce qu’il appelait son « décollage » ; si bien qu’il oubliait ensuite les choses dont il voulait se consoler : les noms de ses petits-enfants, et même quelquefois son propre prénom. On l’entendait demander à sa femme :
- Ô doudou ! Rappelle-moi commet je m’appelle, si tu veux bien.
- Tu t’appelles Ivrogne, Buveur de chrub, Téteur de bouteille.
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- Bon a rien que tu es ! Je ne sais ce qui me retient de te casser quelque chose sur la tête !
- C'est la peur qui te retient. Le bon Dieu a bien fait les choses : il a donné la méchanceté à la femme et la force à l'homme.
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Le jeune Zébédée admirait son père sur toutes les coutures. Bien que Pamphile Lhasard fût assez petit, lui, il le trouvait grand, parce qu'il était plus petit encore. A dix ans, il arrivait à la hauteur de son troisième bouton de cuivre. Il faut dire que le père portait bien cet uniforme bleu. Et cette casquette marquée des autres initiales dorées de la compagnie : T.C.R.C. Transports en commun de la région clermontoise. Elle l'avait engagé sur le recommandation de Mgr l'évêque de Clermont, un ami de l'abbé Chomette qui dirigeait la paroisse du Grand-Morne à la Martinique. Anciens condisciples au séminaire Saint-Irénée de Lyon. La compagnie avait d'ailleurs paru intéressée d'embaucher un Noir. C'était une sorte de curiosité qui attirait la clientèle.
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- Moi j'en ai un, ajouta le barbu. J'habite un château.
L'enfant resta bouche bée. L'homme était plutôt vétu de guenilles, malgré le petit oeillet sauvage piqué à sa boutonnière.
- Un château?...Comme... domestique?
- Comme maître, voyons! Comme seul maître!
- Est-ce loin. Si tu veux, je t'y conduirai... Tiens,sais-tu comment il est fait?... Il y a d'abord la salle d'armes. Une grande pièce remplie de soldat. Ce sont eux qui défendent jour et nuit le château contre nos ennemis. Puis, il y a la salle des invités où je fais manger mes amis. Au milieu, une table, une très grande table : on peut y servir cent cinquante personnes en même temps.
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Videos de Jean Anglade (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Anglade
A l'occasion du centenaire de l'écrivain auvergnat Jean Anglade, les éditions Presses de la Cité proposent un cycle de lectures dans la régions. Elles ont confié à "Acteurs, Pupitres et Compagnie" la mise en place de ces lectures et la sélection des extraits de textes parmi les plus remarquables de Jean Anglade. En savoir plus : http://bit.ly/1KPtMBy
Sa première ?période bleue? de romancier social des années 50 à 70, sera particulièrement mise en lumière avec ses oeuvres plus littéraires (Des chiens vivants) puis ses textes populaires dans sa veine auvergnate à partir de 1969 (La pomme oubliée). Ces lectures donneront à découvrir ou redécouvrir un grand auteur qui a su fédérer un public nombreux, fidèle, transgénérationnel. Il est un homme aux valeurs humanistes et son oeuvre considérable aborde des genres et des sujets très différents: romancier, essayiste, traducteur (de Boccace et de Machiavel), biographe, mais surtout intarissable conteur, Jean Anglade est l?auteur d?une centaine d?ouvrages.
+ Lire la suite
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