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EAN : 9782914777155
156 pages
Anacharsis (17/11/2004)
4/5   1 notes
Résumé :

Chanson de geste au pays du bambou et des éléphants,l'Histoire des rois de Pasey conte la naissance, l'apogée etla disparition du royaume de Samudra-Pasai (selon la graphie moderne), dont Sumatra tient son nom, et comment il fut le premier royaume indonésien à adopter l'islam. Rédigée sans doute à la fin du XIVe siècle, cette œuvre, par bien des aspects fondatrice de la littérature malaise ancienne, a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'Histoire des rois de Pasey est la traduction, datée de 1874, par Aristide Marre de la chronique malaise intitulée Hikayat Raja Pasai, qui concerne un moment de l'histoire ancienne de l'Indonésie (XIIIe – XIVe siècle), celle de son premier royaume islamisé : le sultanat de Samundra-Pasai, sur la côte nord-est de Sumatra.

Un grand voyage donc : dans l'espace puisque l'action de la Chronique se déroule à Sumatra, et dans le temps, puisque les événements relatés sont censés s'être passés au XIIIe et XIVe siècle. le texte est un des plus anciens de la littérature malaise ancienne ou classique (c'est la plus ancienne oeuvre à caractère historique de cette littérature), et sa datation est peu certaine, entre fin du XIVe et début du XVIe siècle. D'après la présentation, cette littérature qui a fourni de nombreux manuscrits est non seulement mal connue sous nos latitudes, de nombreux textes semblent dormir dans les bibliothèques sans avoir été étudiés ni transcrits. Un monde riche qui reste à explorer.

Le texte a beau être censé être un texte historique, il ressemble d'avantage à un conte qu'à une chronique d'événements précis et datés. Cela commence par la découverte de deux enfants merveilleux par deux frères rois : une petite fille dans le bambou, et un petit garçon pris en charge par un éléphant. Les deux enfants sont beaux comme des jeunes dieux et les deux frères les adoptent et les font se marier plus tard. Mais le jeune homme arrache à sa jeune femme un cheveu d'or au milieu de la tête, ce qui provoque sa mort. le père adoptif, au comble de la colère, le tue. Heureusement, ils avaient eu le temps d'avoir deux fils, ce qui permet à l'histoire de continuer.

Nous suivons ainsi les différents membres de la famille, leurs exploits, leurs guerres et mariages, jusqu'à ce qu'un mauvais sultan, par ses débordements provoque la fin de sa lignée et de son royaume. Car d'après la présentation du début du livre, c'est l'enseignement de ce type de textes : le souverain se doit de gouverner conformément à l'idée d'une certaine justice, et ses sujets lui doivent une obligation d'obéissance absolue.
C'est très dépaysant, des notes en bas de pages permettent de comprendre les différents titres, coutumes, habitudes. Nous sommes en face d'une civilisation complexe et ancienne, très différente de la notre, et ce livre nous permet un peu de l'appréhender, d'une façon plutôt agréable. La traduction a beau être ancienne, elle est vraiment belle, bien écrite, donnant cet aspect conte merveilleux. La personne qui a assuré la présentation reprend certaine notes, signale des erreurs dans la traduction (parfois c'est agaçant, je me suis demandé pourquoi elle ne l'a pas reprise entièrement), mais étrangement cette présentation et ces notes sont d'un style tellement plus sec, utilitaire, qu'une partie de magie n'y est pas.

Il est intéressant de faire des rapprochements avec des textes du Moyen-âge, par exemple les Chansons de geste ou une épopée comme l'Akrite (Byzance), je trouve qu'il y a des traits communs, dans la façon de caractériser les personnages, qui sont des types, un merveilleux, un certain nombre d'épisodes qui sont des constantes, des passages obligés, même si suivant la culture ce ne sont pas les mêmes évidemment.

Une lecture à la fois instructive, qui permet de découvrir un peu une région, une culture peu connues, et un texte très agréable à lire, qui a des qualités littéraires et un aspect de conte de Mille et une nuits. Encore une jolie découverte grâce à Anacharsis, qui publie des textes peu connus mais en les choisissant avec beaucoup de discernement.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La princesse Betong avait au milieu de la tête un cheveu béni dont la couleur ressemblait à celle de l’or, mais il n’était visible que lorsqu’elle se parfumait d’huiles aromatiques. Marah Gadjah ne l’avait point encore vu, lorsqu’un jour que la princesse se parfumait d’essences, il l’aperçut. Marah Gadjah dit à la princesse : « Adenda, venez que je vous arrache ce cheveu ! » Et la princesse répondit : « Si vous m’arrachez ce cheveu, ce sera un signe de notre séparation . » Malgré ses demandes plusieurs fois répétées, Marah Gadjah ne put l’obtenir de la princesse. Or, un jour que la princesse Betong dormait, Marah Gadjah arracha ce cheveu à son épouse, dans la pensée que cela ne pouvait rien lui faire. Mais aussitôt le sang coula par la cavité de ce cheveux sans discontinuer, ensuite le sang sortit blanc, puis ce sang s’arrêta et la princesse mourut.
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