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Camille Weil (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070558957
154 pages
Gallimard Jeunesse (20/08/2004)
3.58/5   143 notes
Résumé :
La ville de Vichy est réputée pour sa tranquillité et ses bienfaits.
Mais de drôles de voleurs cherchent à détrousser les curistes et à séduire les jeunes filles de la bonne société... Une comédie gaie et pétillante d'une fantaisie étourdissante. Une vraie fête du théâtre par l'un de nos plus grands dramaturges.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Une agréable écriture! Je me suis tout doucement régalée de chaque situation, de chaque personnage, voleur ou pas, on est sur un terrain où on dit ''A malin, malin et demi''. Une pièce hilarante, vivante de bout en bout!
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Un p'tit bonheur de lecture ! Chaque fois que je lis une pièce de théâtre, je me demande systématiquement pourquoi je n'en ai pas plus dans ma PAL. C'est un genre que j'aime beaucoup, qui peut nous amener tellement loin dans notre imagination. Ici, Anouilh nous propose une pièce très drôle, qui mets en scène trois voleurs de bijoux. Séjournant dans la maison où ils pensent commettre leur méfait, voilà que leur projet est contrecarré par Cupidon. L'un d'entre eux tombe follement amoureux d'une de leur victime. Des drôles de situation surviennent, amenant des quiproquos qui nous donnent le sourire. Bref, un régal.
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Le Bal des Voleurs /Jean Anouilh
Lady Hurf, riche et âgée s'ennuie terriblement lors d'une cure à Vichy malgré la présence de ses deux nièces, Eva et Juliette et de son meilleur ami Lord Edgard. Les deux nièces sont dans le collimateur des Dupont-Dufort, père et fils, en vue d'un mariage en raison de la perspective d'une belle dot susceptible de renflouer leur compte en banque. En effet, bien que banquiers, ils sont au bord de la faillite.
Surviennent trois voleurs de grands chemins : Peterbono est le chef, Hector le beau séducteur et Gustave le débutant. Alors la donne va totalement changer. En effet, Hector ne peut que tenter de séduire Eva et de façon surprenante, Gustave tombe amoureux de Juliette. Peterbono flaire un bon coup à réaliser et se fait passer pour ce qu'il n'est pas, un grand d'Espagne. Mais Lady Hurf n'est pas dupe et va s'inventer un passé et décider d'inviter le trio dans sa riche demeure avec une idée derrière la tête, tandis que Gustave souffre de la situation, devant jouer la comédie à Juliette qui sent que les choses tournent mal, elle si amoureuse aussi.
Une relecture bien agréable d'une pièce gaie, pétillante et divertissante, critique ironique d'une noblesse riche et qui s'ennuie et d'une bourgeoisie cupide, hypocrite et capable de se rabaisser pour obtenir ce qu'elle recherche. Quant à la bêtise des voleurs, elle apparait à chaque tableau, mettant en évidence leur côté grotesque. Les dialogues sont vifs et pleins de rythme,
Cette comédie-ballet fut produite pour la première fois en 1938 au théâtre des Arts à Paris.

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Ce n'est pas une grande pièce d'Anouilh, ce n'est pas une grande tragédie comme Antigone. Non, au contraire, on a au départ l'impression d'une farce, où chaque personnage serait une caricature, un stéréotype poussé à l'extrême : les voleurs changent et changent encore de perruque, de moustaches, voire de faux-nez. Ils utilisent de fausses identités comiques car excessives – un lord espagnol et son secrétaire prêtre… Leurs arnaques sont de peu d'ampleur - détrousser une nourrice dans un parc. Les Dupont-Durand sont un père et son fils qui en pensent qu'à l'argent des belles et jeunes demoiselles – mais surtout qui offrent une dot et des « espérances », autre forme de vol, ou, en tout cas, d'hypocrisie sociale. Ils sont suivis partout par un clarinettiste qui souligne leurs ridicules par les sons de sa musique. le lord et la lady aussi sont décrits de façon excessive, par sa stupidité pour le lord, par ses manigances d'entremetteuse pour la lady.
Tout le monde se croise et s'entrecroise dans un ballet qui doit nécessiter de nombreux figurants et une mise en scène très précise, millimétrée et chorégraphiée, pour que voleurs, gendarmes, nourrices, promeneurs… se frôlent, se séduisent et se trompent. A la lecture, cette impression de foule et de mouvement, de ronde, n'apparaît pas assez, la vivacité et le rythme ne sont pas aussi présents qu'en spectacle je suppose.
Cependant, des pointes de tragique apparaissent. Oh, doucement, certes. Juliette n'est pas Antigone. Mais Juliette se révolte contre l'ordre établi, voulant suivre ses propres lois, qui sont celles de l'amour. La Lady se révèle être une femme sensible, qui pleure sa solitude alors que sa jeunesse et sa beauté se sont enfuies.
Oui, le drame perce légèrement derrière la farce burlesque et apporte des nuances et un intérêt.
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L'absurdité et la justesse des mots sont toujours au rendez-vous sous la plume d'Annouilh... ce livre fait bien rire, je le conseille de tout coeur !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
«Gustave, ta mère t'a confié à moi. Je t'ai admis dans notre association comme aide-rabatteur. Tu as vingt ans. Tu es ambitieux, c'est bien. Moi aussi, j'étais ambitieux à ton âge. Mais attention ! Dans notre carrière, comme dans toutes les carrières, il y a une hiérarchie à suivre. Hector est un des meilleurs séducteurs professionnels que je connaisse sur la place de Paris. C'est un homme qui ne rate pas une femme sur trois... et permets-moi de te dire que c'est joli, comme moyenne. Tu n'as tout de même pas l'intention, toi, un apprenti, de faire du meilleur ouvrage, non ?»
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LADY HURF. – Je t'ai dit, je suis une vieille carcasse qui s'ennuie. J'ai eu tout ce qu'une femme peut raisonnablement et même déraisonnablement souhaiter. L'argent, la puissance, les amants. Maintenant que je suis vieille, je me retrouve autour de mes os aussi seule que lorsque j'étais une petite fille qu'on faisait tourner en pénitence contre le mur. Et ce qui est plus grave, je me rends compte qu'entre cette petite fille et cette vieille femme, il n'y a eu, avec beaucoup de bruit, qu'une solitude pire encore.
ÉVA. – Je vous croyais heureuse.
LADY HURF. – Tu n'as pas de bons yeux. Je joue un rôle. Je le joue bien comme tout ce que je fais, voilà tout. Toi, tu joues mal le tien ! (Elle lui caresse les cheveux.)
Petite fille, petite fille, vous serez toujours poursuivie par des désirs qui changeront de barbes sans que vous osiez jamais leur dire d'en garder une pour les aimer. Surtout ne vous croyez pas une martyre ! Toutes les femmes sont pareilles. Ma petite Juliette, elle, sera sauvée parce qu'elle est romanesque et simple. C'est une grâce qui n'est pas donnée à toutes.
(p. 155, in Le Voyageur sans bagage, Gallimard Folio 1958)
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EVA, soudain - Tu es amoureuse de ce garçon ?
JULIETTE - Pourquoi me demandes-tu cela ?
EVA - C'est vrai. Pourquoi demande-t-on aux gens s'ils sont amoureux puisque cela se voit toujours ?
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HECTOR, confus. Attention, on nous applaudit.
EVA, éclate de rire. Mais non, c'est l'orchestre ! Décidément vous me plaisez beaucoup.
HECTOR, qui touche malgré lui ses moustaches et sa perruque. Qu'est-ce qui vous plaît en moi ?
EVA Tout. Elle lui fait un petit bonjour. Ne restons pas là, c'est dangereux. A ce soir, huit heures, au bar du Phœnix. Et surtout si vous me rencontrez avec ma tante, vous ne me reconnaissez pas.
HECTOR, langoureux. Votre main encore.
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Lady Hurf
Petite fille, petite fille, vous serez toujours poursuivie par des désirs qui changeront de barbes sans que vous osiez jamais leur dire d'en garder une pour les aimer. Surtout ne vous croyez pas une martyre ! Toutes les femmes sont pareilles.
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Vidéo de Jean Anouilh
Le voici, le deuxième épisode de notre série Dans Les Pages avec le grand romancier et journaliste Sorj Chalandon.
Merci à lui d'être venu nous parler de ses livres préférés, de G. Simenon, de F. Aubenas, De W.B. Yeats, d'Anouilh et de J. Vallès.
Tous les livres sont disponibles à la librairie et "l'enragé", le dernier roman de Sorj Chalandon est édité @editionsgrasset7893!
Bon épisode !
Arthur Scanu à la réalisation au montage et à la prise de son et Antoine Daviaud au mastering
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