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EAN : 9782070371747
160 pages
Gallimard (12/02/1980)
3.69/5   13 notes
Résumé :
" La vie est une addition à chaque fois, une encoche, comme chez le boulanger.
" Ainsi va l'existence pour Adolphe, Elodie et leur fils Toto. Même si, dans ses cauchemars, l'enfant voit sa famille sous les traits de Louis XVI, Marie-Antoinette et le Dauphin, ou comme les héros malheureux d'un western.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Mêlant l'historique - la révolution française- et le quotidien - celui d'une famille sans histoire de la petite bourgeoisie contemporaine, Anouilh tire des effets savoureux, cocasses, mais un peu faciles. Bien jouée, la pièce a des réelles qualités scéniques. Elle résiste moins bien à la lecture..
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La vie est une addition et à chaque moment, une encoche marque notre dette envers elle, comme chez le boulanger.
Ainsi va l'existence pour Adolphe, Élodie et leur fils Toto.
Même si, dans ses cauchemars, l'enfant voit sa famille sous les traits de Louis XVI, Marie-Antoinette et le dauphin où comme les héros malheureux d'un western.
Anouilh se livre ici pour notre plus grand plaisir à une fantaisie pure où la satyre se cache derrière les mots, celle de cette bourgeoisie dont il se moque dans nombre de ses pièces.
Un pur moment de plaisir de théâtre.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
"ELODIE
(...) Je ne serai jamais prête. Et d'ailleurs mon chignon ne tient pas ; j'ai mes cheveux des mauvais jours ! (...) je ne ferai jamais mon chignon ! Les épingles volent de ma tête. Je suis pleine d'électricité. Le peigne lui-même refuse (...).

Elle jette son peigne et sa brosse.

ADOLPHE, demande, prudent.
Avec qui as-tu rendez-vous ?

ELODIE, ramassant rageusement sa brosse.
Avec le coiffeur. Mais tu crois peut-être que je peux arriver chez le coiffeur, pas coiffée ? (...)"
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Le rideau se lève sur un homme dans une baignoire, dans un coin de la scène ; près de lui, une jeune femme en déshabillé à une coiffeuse.
Entre eux, disposés dans le vide noir, un bidet, un lavabo. Non loin de là, un grand lit défait, une table de nuit et une méridienne figurent la chambre.
Elodie
- Il y a dix ans j'étais jeune. Il y a dix ans j'étais belle. Il y a dix ans je pouvais tout. Qu'est-ce que j'ai fait de ces dix ans ? Tu peux me le dire ? Non. Tu préfères te taire ; c'est plus commode mon bonhomme. Je ne serai jamais prête. Et d'ailleurs mon chignon ne tient pas : j'ai mes cheveux des mauvais jours ! De quoi ai-je l'air, je te le demande ? Une mégère, une toquée, une mendigote. Une vieille joueuse de Montecarle. La Riviera ! Encore un pays où tu ne m'as jamais menée ! Les hommes me faisaient la cour autrefois, et je ne les écoutais pas. Quelle idiote ! Tu m'as éteinte, tu m'as brisée.
Chaque peine c'est une ride. La vie est une addition et à chaque fois, une encoche, comme chez le boulanger.
(Elle s'exclame) Tiens, celle-là ! Celle-là ! Je ne l'avais pas le mois dernier !...
(lever de rideau de l'édition parue chez "Folio" en 1980)
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Toto : Pourquoi vous vous disputez toujours à table, tous les deux ? Chez le fils Perper, quand ils m'ont invité, personne ne criait.
Adolphe : C'est sans doute parce qu'il y avait un invité. Tu es trop petit pour comprendre. Les hommes et les femmes cela se dispute toujours. Tu te disputes bien avec ta sœur.
Toto : C'est parce que vous ne vous aimez plus ?
Adolphe, après une courte hésitation : Non. C'est parce qu'on s'est aimés. Tu es trop petit pour comprendre.
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Regarde comme Paris est beau, désert. Ce sont les Parisiens qui l'abîment. Paris, ce soir, est à nous. La ville s'est vidée pour que notre amour s'y promène... Il avait droit pour lui tout seul au plus beau décor du monde, au plus ordonné. Celui que les gens viennent contempler au bout de la terre : la place de la Concorde, le Pont-Royal, la Seine avec le dôme de l'Institut et les tours de Notre-Dame, derrière l'île...
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Nos disputes sont odieuses. Et sans doute ridicules. Et pour ma part je t'en demande pardon. Je sais très bien que si tu n'es pas devenue vicomtesse - si c'est à moi que tu as cédé au lieu de Norbert de La Prébende - c'est que tu as été amoureuse de moi, comme j'ai été amoureux de toi. Nous avons probablement fait une bêtise ce jour-là, mais ce que nous avons fait à vingt ans, dans le réduit des sacs à voiles, a tout de même droit à notre respect. L'amour est rare. Et il faut lui tirer son chapeau quand on le rencontre. Rarement, tu en conviendras.
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Vidéo de Jean Anouilh
Le voici, le deuxième épisode de notre série Dans Les Pages avec le grand romancier et journaliste Sorj Chalandon.
Merci à lui d'être venu nous parler de ses livres préférés, de G. Simenon, de F. Aubenas, De W.B. Yeats, d'Anouilh et de J. Vallès.
Tous les livres sont disponibles à la librairie et "l'enragé", le dernier roman de Sorj Chalandon est édité @editionsgrasset7893!
Bon épisode !
Arthur Scanu à la réalisation au montage et à la prise de son et Antoine Daviaud au mastering
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