C'est toujours dur de lire un livre sur ce sujet : les camps de concentration. Dur aussi ensuite d'en donner son ressenti...
Ici il s'agit des dernières semaines dans le camp de Buchenwald, quelques semaines avant la libération.
Ce témoignage commence par l'arrivée d'un détenu polonais qui cache un enfant de 3 ans dans une valise.
Dans ce camp, une "résistance" s'@ est organisée en vue de se battre le moment venu. L'arrivée de cet enfant met cette résistance en peril. L'arrivée de cet enfant fait ressortir l'humanité perdue de ces prisonniers.
Durant cette lecture, on ne "rencontre" quetrès rarement l'enfant. Il n'est pas le sujet principal du livre. Il est le prétexte, le déclencheur, le catalyseur, mais il n'est pas un personnage de l'histoire.
Dans ce livre,on découvre donc les dernières semaines de ce camp du côté des prisonniers, des "gardiens-prisonniers" et des SS.
J'avoue par moment avoir eu du mal à situer les différentes personnes et ne pas trop savoir de quel "côté" certaines se trouvent...
Certaines scènes dinterrogatoires et de tortures sont dures à lire.
On vit ces derniers jours avec eux, dans le stress et l'attente de cette libération et qui met son temps à venir...
Ce livre est dur mais nécessaire. Chacun tente de survivre en gardant sa part d'humanité malgré l'emprisonnement... quand d'autres, libres car du "bon côté" de la barrière, ne semblent plus avoir d'humanité en eux, pas une once...
Et toujours la même question qui me vient après ce genre de lecture : comment cela a-t-il pu se produire ? Comment l'homme a-t-il pu en arrive là ?
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Ceux à qui le camp de concentration octroiera la vie derrière ses barbelés, ceux-là formeront l'avant-garde d'un monde plus juste ! Nous ignorons ce qu'il arrivera. Qu'importe la forme que prendra ce nouveau monde, il sera plus juste - ou alors nous devons désespérer de la raison humaine. Nous ne sommes pas du lisier, nous ne sommes pas des martyrs, nous ne sommes pas des victimes. Nous sommes les messagers du plus grand devoir !
"Camarades ! C'est un jour de victoire ! Les fascistes ont battu en retraite ! Nous sommes libres ! Vous m'entendez ? Nous somles libres !"
Son cri strident se joua dans sa gorge. Il sanglota, appuya son front sur le micro, et ce bonheur incommensurable se brisa en un flot de larmes qu'il ne pouvait contenir davantage.
Un regard humain ! Dans lequel la lumière recelait, comme sous le miroir d'un lac sans fond, tout le mystère du conscient et de l'inconscient, toutes les erreurs et les égarements du cœur, toute la compréhension et l'intelligence, tout l'amour.
De même que son costume rayé était une cage où l'être humain était emprisonné, de même l'uniforme gris du SS était une armure impénétrable derrière laquelle il épiait, fourbe, lâche et dangereux comme un prédateur dans la jungle.
Attendre d'abord. Mais, pour nous, je ne vois que des ténèbres. Tu penses qu'eux, là-haut, ils vont nous laisser aux Américains ! Plutôt tous nous tuer avant.