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Diego Aranega nous promet un "safari immersif dans la France du XXIe siècle". En effet, en une dizaine de chroniques très drôles, l'auteur évoque le sentiment d'insécurité, le terrorisme et propose des cours d'auto-défense, parle de la pub (ceux qui la font), de la nostalgie des années 80, de l'addiction au net (avec séances psy de désintox), de TV réalité... Epinglage de beaufs à tout va, et n'oublions pas que les beaufs c'est toi, plus moi, plus eux. Sachons gratter sous la caricature, nous y sommes, y a pas de doute !

Comme dans son album 'Focu' et dans la série 'Viktor Lalouz', l'humour d'Aranega est à la fois incisif et tout mignon. Je me suis particulièrement régalée avec le témoignage du collectionneur de 'OK Magazine' - grâce à de véritables extraits du journal, on sait enfin ce que David & Jonathan ont pu s'offrir avec le succès de "Bella Vita".

Bel objet à couverture rigide qui rappelle les vieux guides de savoir-vivre ou certaines éditions de romans de Jules Verne. Mais le format est très réduit (15x21) et cela pose vraiment problème aux quasi-quinquas qui ne veulent pas s'équiper en lunettes, d'autant que le graphisme et l'écriture d'Aranega sont très "pattes de mouche". Mais c'est vraiment le seul défaut, qu'on oublie une fois trouvé le bon éclairage, le bon angle de lecture, parce qu'on se marre quasi non-stop.
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Anthroporama veut, sans prétention aucune, faire un portrait de la France et des Français de notre siècle. Bof... après lecture, je n'en retiens pas grand chose, et je n'ai pas trouvé ce livre spécialement amusant!
En bref, il y aborde l'auto-défense (par la violence), les réseaux sociaux, le fanatisme pour les années 80 (David et Jonathan, OK magazine, vous vous souvenez?), les addictions, les ados, et de manière générale, la bêtise humaine, le tout présenté par l'auteur lui-même sous un air de one-man show.
J'ai été assez vite rebutée par les dessins, puis par la vulgarité du premier "reportage". Dommage sans doute qu'il ait commencé par celui-là, les autres m'ont plu davantage, mais dans l'ensemble j'ai trouvé ça assez mou et décousu, sans véritable objectif.
Ce que j'ai bien aimé: l'aspect reportage à la M6, parodie de ces émissions au cours desquelles on interviewe une multitude de gens sur un sujet sensé être grave et dont, au bout d'une heure trente, on n'a rien appris de plus. Un peu comme cette BD quoi!
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Hilarant… Non, tout juste si j'ai ri une ou deux fois et souri le reste du temps.

Mais, il est vrai que c'est bien vu, c'est une bonne caricature des travers de la société, à travers neuf « reportages », sur des sujets qui prêtent à réflexion, et surtout à dérision.

Dérision parfois parce que les choses évoluent tellement vite qu'elles nous semblent totalement décalées peu de temps après.

L'auto-défense, les émissions culinaires, le concept low-cost « inversé » pour les riches, les agences de pub, les années 80, internet, les jeunes…


Si vous voulez rire de bon coeur :

« Nan pis ce qui était génial dans les OK Magazine, c'était aussi la variété des rubriques. Tiens, exemple "Rubriques petites annonces". [...] Vous avez vu ?! Y avait les adresses PERSO des meufs ! Et vous savez comme moi ce que ça veut dire quand une meuf vous laisse son adresse PERSO ! La potentialité de tous ces contacts me rendait dingue. Si j'avais eu le fric pour me payer une ramette de papier à en-tête Snoopy, je leur aurais répondu à toutes, et là, mon billet que j'aurais été dépucelé minimum 300 fois avant mes quinze ans. Rahh putain, c'était la belle vie. J'avais pas peur du sida vu que j'étais solosexuel. C'était COOL. »



C'est vrai, rappelons-nous comme c'était la belle vie les années 80 :
Quand tu voulais découvrir « d'autres gens », tu pouvais prendre un « correspondant » dans les petites annonces des magazines, justement.
Tu passais une heure à rédiger une lettre, en général t'avais fait un brouillon pour pas qu'y ait trop de ratures, puis t'envoyais la lettre que le facteur se chargeait de remettre à son destinataire.
Le temps qu'il te réponde, que la réponse te parvienne, en à peine une semaine, t'avais pu échanger déjà quelques banalités. Cool…
Si jamais tu faisais preuve d'un peu d'humour noir ou de cynisme dans ta lettre, soit tu croisais les doigts pour qu'il soit compris, soit tu passais pour une lourdingue en ajoutant « j'rigole » entre parenthèses.

Ou bien tu pouvais devenir cibiste mais c'était très codifié et pas de conversation privée possible.


Finalement, les « jeunes » utilisent bien plus l'écrit que nous au même âge, mais sous une autre forme. Et puis, les émoticônes représentent une vache de progrès dans l'utilisation de l'écrit.



Babelio est avant tout un réseau social, j'ai donc été sensible au témoignage de Chantal. Ne ressemblant pas moi-même à un mollusque baveux, hargneux et débile (enfin je cumule pas toutes ces tares au même moment en tout cas), j'ai donc la chance d'avoir 79 amis babelio.
Mais combien parmi les 79 remarquent même ma présence ou mon absence ici ?

Amitié, d'après wiktionary : « sentiment réciproque qui engage deux personnes l'une envers l'autre »…
Ah bah vu tous les gens avec qui on s'ignore réciproquement, ça me fait plein d'amis en fait !





Comme David et Jonathan sont évoqués dans le livre, pour l'inspiration musicale, c'était tout trouvé. Et puis en effet, une petite piqure de rappel, quand on a envie de dire que ce que les jeunes écoutent aujourd'hui, c'est nul… ils ont de qui tenir faut dire… Et si vous écoutez ça, dites-moi ce qui est le pire : l'air ou les paroles ?

« […]
Est-ce que tu viens pour les vacances
Moi je n'ai pas changé d'adresse
Je serai je pense
Un peu en avance
Au rendez-vous de nos promesses
[…]
Et c'que j'ai pensé à toi
Les nuits d'hiver ou j'avais froid
J'étais un goéland
En exil de sentiments »

Extrait de « Est-ce que tu viens pour les vacances », David et Jonathan :
https://www.youtube.com/watch?v=m0MgGUnLsdo



Et comme c'est de saison, bonnes vacances à ceux qui en ont !
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Pas mauvais mais pas bon non plus, le plus désagréable restant toutefois cette impression que le narrateur, par son ton faussement provocateur, ne cesse de demander désespérément à son lecteur « dis-moi que je suis drôle ! dis-moi que je suis drôle ! ». Ouais, bof, lui répondrais-je.
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Neuf courtes histoires mettent en scène des phénomènes contemporains de la société française. J’ai particulièrement aimé les parties consacrées aux addictions aux nouvelles technologies, aux cours de marketing pour futures « stars », aux stages d’autodéfense, à la nostalgie des années 1980, aux recettes de cuisine mises en scène, et à certaines théories du complot.
Les parties consacrées aux sujets suivants m’ont en revanche semblé moins pertinentes : la place des jeunes dans la société, la vie d’une agence de publicité, les signes distinctifs de richesse.

Je n’ai prêté qu’une attention limitée au graphisme, me concentrant sur les textes que j’ai trouvés amusants, souvent ironiques ou irrévérencieux. L’auteur a un regard lucide sur les thèmes qu’il aborde, confortant celui que je porte sur certains travers de notre société. Peut-être s’agit-il simplement de la vision d’une personne née autour de 1970 ? La lecture de l’ensemble m’a en tout cas beaucoup amusé.
Un regret de taille toutefois : le petit format de l’ouvrage. Il n’est pas gênant pour les dessins mais il rend la lecture du texte bien difficile pour un quinquagénaire (heureusement j’avais une loupe à ma disposition).

• Merci à Babelio et à Fluide Glacial.
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Avec Anthroporama, Diego Aranega, comme il le faisait déjà avec Victor Lalooz et continue à le faire dans les bandes dessinées qu'il écrit pour l'Obs, aborde avec humour et un brin de cynisme une société fondée sur l'apparence et dans laquelle les médias occupent une place centrale.
Ici donc on croisera des coaches en self defense à la ramasse, Karl Lagerfeld à la tête d'une école pour devenir people, des émissions culinaires et un retour sur les années 80-90 et OK Podium.
Amusant, piquant parfois, Anthroporama est par ailleurs un beau livre dans lequel Aranega se plaît à jouer avec ses cases (on pense notamment au jeu hilarant avec les photos issues d'Ok Podium) pour notre plus grand bonheur.
Tout juste regrettera-t-on que certaines de ces historiettes trainent un peu en longueur.
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À mi-chemin entre le journalisme potache et l'anthroplogie en bédé, Diego Aranega nous propose plusieurs scènes en dessins de la France du XXIe siècle. Chaque scènette traite d'une thématique en particulier ; ce peut être le Self Made Defense, les jeunes ou les nouvelles pratiques des ultra-riches. Entre chaque scène, l'auteur, qui se représente lui-même en dessin, nous fait une petite transition en bulles – souvent un peu absurde.

L'humour est assez fidèle au ton Fluide Glacial : direct, décalé et avec parfois un petit manque de subtilité. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé ce décalage réussie entre l'humour grinçant et (un peu) bourrin, et le ton quasi-universitaire de certaines scènes.

Même la bibiographie en fin d'ouvrage est au croisement entre le sérieux et la parodie, puisque qu'à coté des vrais bédés déjà publiées par l'auteur on trouve des inventions comme cette somme sur 'La notion d'ambivalence en boxe thaï" censée être publiée chez PUF.

Le dessin est assez simple. Comme pour l'humour, chez Fluide Glacial on va souvent à l'essentiel de ce coté là. Les transitions, au trait simple et en noir et blanc, tranchent avec les scènes un peu plus travaillées.

Évidemment certaines scènes sont plus drôles que d'autres. Je suppose que c'est également une question d'intérêt personnel pour tel ou tel sujet. Mais dans l'ensemble cette bédé quasi-anthropologique vise juste, sans se prendre au sérieux, et on passe un bon moment en toute simplicité.
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Un humour grinçant, un regard acerbe sur la société d'aujourd'hui... C'est une bonne caricature sous forme de "reportages", qui se lit rapidement et fait doucement sourire. Un joli objet, à offrir à ses proches cyniques.
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