On attribue les étoiles de façon bien subjective et bien relative. Tel livre qu'on a lu il y a bien longtemps et dont on n'a que peu de souvenirs ne mérite certes pas plus de trois étoiles. Tel autre n'a pas été lu dans de bonnes dispositions. Qu'il ne puisse être compris pour cause de manque d'expérience du lecteur ou qu'il rentre au contraire en résonance avec un deuil que ce dernier a du mal à faire et la note s'en ressent.
Les maladresses du coeur viennent, dans mon cas, juste après un Maalouf auquel je n'avais attribué que trois étoiles. Par comparaison, les "maladresses" n'arrivent pas à la cheville des "désorientés". Bons sentiments à profusion, personnages désincarnés sans relief aucun et qui se vautrent de surcroît dans quelques scènes d'amour physique sans intérêt: voilà ce que j'ai trouvé dans ce roman. Chaque personnage a sa voix et nous rapporte, sur le ton d'une explication de texte, chacun dans son chapitre, comment il voit les choses. Dieu que c'est ennuyeux. Rien ne parle dans ce roman si ce n'est l'auto-dérision qui transparaît parfois mais qui ne rend pas la lecture pour autant attrayante.
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On a vu dans mes livres des récits proprets traversés d'orages, habilement menés pour la plupart. M'aura manqué d'avoir dérangé mes lecteurs. Ces dernières années, dans les interviews qu'il faut bien accorder aux journaux ou à la radio, j'ai évoqué la petite musique qui émanait de mes romans. On m'écoute, on ne me contredit pas, mais il n'est pas sûr qu'on la perçoive cette petite musique.