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EAN : 9782764621363
Boréal (24/10/2011)
3.9/5   24 notes
Résumé :
Vingt ans après le très touchant Un après-midi de septembre, où Gilles Archambault évoquait la disparition de sa mère, le romancier renoue avec le genre autobiographique pour nous tracer cette fois-ci une bouleversante chronique de la mort de sa compagne.

Ce bref récit, qui prend la forme d’un journal tenu l’espace de quelques mois, nous parle du couple et de la solitude, de la vie et de la mort.

Avec la pudeur qu’on lui connaît, Gille... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Gilles Archambault, Qui de nous deux - 2011

Gilles Archambault retrace ici, avec beaucoup de discrétion et de sobriété, les 52 ans de vie commune avec son épouse Lise avant qu'elle ne meure d'un cancer.

L'oeuvre est touchante. Je l'ai lue par intermittences sans que cela gêne la belle présence que l'on sent à travers les mots et les gestes décrits. Les chapitres sont courts comme autant d'images de cette vie simple et remplie de tendresse, comme autant de petits moments de nostalgie quand l'autre s'en va, quand on sait qu'il ne sera plus sans qu'on puisse vraiment l'accepter ou en convenir. Archambault, néanmoins, pose un regard lucide sur leur relation, mais cela n'empêche pas l'amour de se dire et cela ne nous empêche pas de ressentir tout l'attachement qu'il a pour cette femme. Un livre tout en douceur, un beau moment de lecture.
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Je ne connais pas Gilles Archambault. J'en ai entendu parler, je sais ce qu'il a écrit mais je n'ai jamais eu l'occasion de le lire. Ce livre m'a été offert. Était-ce la bonne façon de découvrir cet auteur ?

Je suis difficilement entrée dans ce récit autobiographique. Certes l'écriture est belle, la narration tendre et pudique, mais je suis restée en marge de cette histoire personnelle qui ne semblait pas m'être destinée.

Refermant le livre, je n'ai pas appris grand-chose de sa femme. Je sais qu'il l'a aimée, j'en comprends les raisons, le reste se veut leur jardin secret. Alors pourquoi ce livre ? L'auteur dit lui-même qu'il n'écrit pas pour voir clair dans sa conscience, qu'il n'est pas psychologue et ne cherche pas évacuer ainsi sa douleur. S'adressant à sa femme, au-delà de la mort, l'auteur arpente son passé en écrivant des souvenirs, des regrets, des aveux dont elle pourrait prendre connaissance. de leur rencontre à son inhumation, 53 ans plus tard, il revisite –de manière dispersée, fragmentaire- le passé, « un passé qui a toujours hanté le présent » précise cet incurable nostalgique. On a l'impression qu'il écrit ce livre pour se racheter de ses manquements, de ses petites trahisons.

Le livre achévé, j'ai découvert une plume, à la fois précise, belle et sobre. Un amoureux esseulé. Un érudit qui truffe son récit de citations et de références littéraires. Mais je n'ai pas éprouvé les émotions que j'espérais à la lecture de ce récit autobiographique, que les lectures de critiques m'avaient laissé espérer. Je suis restée en marge. Dommage.
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L'écriture de Gilles Archambault émeut toujours, mais jamais autant que lorsqu'il s'insinue dans le genre autobiographique, lorsque, comme ici, son discours intimiste relate un couple, le sien, qui se voit démembrer par l'arrêt de la vie. L'écriture de cette chronique, ce journal, est la voie qu'Archambault a trouvée pour faire face à la mort de sa conjointe des cinquante dernières années. Évocation de moments heureux, tendresse partagée, amours ordinaires, sincères et durables. Archambault relate les douleurs des derniers instants, la peine et le désarroi devant l'inévitable, mais aussi les souvenirs agréables d'un parcours de vie à deux.
« Je suis essentiellement un nostalgique. » [G.A.]
Voilà donc un récit d'une tranquille délicatesse où l'auteur, bien qu'il se livre à coeur ouvert, fait discrètement intervenir ses amis de toujours les livres qui l'ont touché, les écrivains qui l'ont accompagné et des souvenirs de lecture. La littérature tout entière n'est-elle pas un effort pour rendre la vie bien réelle, tel que l'affirmait Fernando Pessoa ?
" « C'est chose tendre que la vie, et aisée à troubler », écrit Montaigne. La tendresse ne nous avait pas quittés. La vie nous menaçait." [G.A.]

Lien : https://rivesderives.blogspo..
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D'entrée de jeu ou presque, ce récit d'une tristesse et d'une tendresse entièrement assumées nous happe, nous bouleverse. On ne saura au final que bien peu de choses de l'aimée, cette femme avec laquelle Gilles Archambault a vécu pendant un demi-siècle, et c'est tant mieux. On comprendra pourtant à mots couverts que, même s'il ne lui a pas toujours dit, qu'il a préféré parfois se réfugier dans le travail ou l'écriture, il l'a chérie profondément. Sobres, délicates, refusant de tomber dans le pathos, ces pages dans lesquelles il apprivoise avec difficulté la solitude émeuvent certes, mais elles démontrent avec éloquence son indéniable maîtrise de la langue.
Lien : http://lucierenaud.blogspot...
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wow! juste wow. J'ai adoré ce livre que j'ai lu en une seule fois, car je ne pouvais m'arrêter. Quelle tendresse! Un livre plein d'émotions. Je le recommande à TOUT LE MONDE! L'auteur nous partage une très grande partie de sa vie, c'est-à-dire son amour pour une femme. Il faut au moins le lire une fois dans sa vie.
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critiques presse (1)
LaPresse
07 novembre 2011
Sobre, mais précis et indulgent, jamais incisif, ni mesquin, l'écrivain se dévoile comme jamais. Il ne calcule pas. Son coeur parle. Il fait grandement honneur à une femme qu'on lui enviera de ne pas avoir, ne serait-ce qu'un court instant, partagé l'existence.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je finis par dire que, puisque la vie me paraît vaine, l’écriture peut me servir. L’espace d’un instant, la recherche d’un mot, le souci de fuir l’apitoiement me distraira peut-être de mon désarroi.
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J’ai perdu le seul être au monde avec qui je pouvais converser même dans le silence. Voilà pourquoi je sens le besoin de ne pas me taire.
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Je n'ai jamais oublié en tout cas que je n'ai commencé à vivre que le jour où je l'ai connue.
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J'ai perdu le seul être au monde avec qui je pouvais converser même dans le silence.
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D’avoir connu ce qui ressemble au bonheur ne vous console pas de l’avoir perdu.
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