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B.P.R.D. - L'Enfer sur Terre tome 2 sur 8
EAN : 9782756053981
320 pages
Delcourt (16/04/2014)
4.5/5   6 notes
Résumé :
Le Bureau est vraiment mal en point : Liz est introuvable et la vie d'Abe ne tient plus qu'à un fil... L'enfer sur terre continue de se déchaîner dans cette nouvelle série de BPRD ! Un cimetière de monstres mutants est découvert dans les profondeurs d'une mine en Russie. Affronter un monstre en décomposition au Kremlin et endiguer la propagation d'une épidémie mortelle, telle est la mission du BPRD, qui doit agir au plus vite. Kate et Johann sont envoyés sur place. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les 5 épisodes de la minisérie "Russie" parue en 2011, ainsi que les 3 épisodes de la minisérie "The devil's engine", et les 3 épisodes de la minisérie 'The long death", parus en 2012. Tous les scénarios sont de Mike Mignola et John Arcudi, et la mise en couleurs de Dave Stewart.

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- Russie (illustrations de Tyler Crook) - À Rampayedik (en Russie), Nicholas Verlacz (un commandant) revêtu d'une combinaison intégrale descend dans une mine où il est victime d'un accident surnaturel. L'armée russe demande de l'aide au BPRPD. Abe Sapien est toujours dans un état critique. le docteur Kate Corrigan et Johann Kraus répondent à l'appel et se rendent sur place. Ils sont accueillis avec réticence par les fonctionnaires du service SSS (Special Sciences Services). Il leur faut attendre qu'Iosif Nichayko (le directeur des SSS) arrive pour pouvoir commencer à travailler en bonne intelligence. Nichayko emmène Kraus voir un individu possédé, pendant que Kate Corrigan bénéficie d'un briefing en bonne et due forme.

Dans ces tomes sous-titrés "L'enfer sur Terre", Mike Mignola et John Arcudi ont pour objectif de faire prendre conscience aux lecteurs du nouvel ordre mondial qui s'est installé suite aux destructions survenues dans le roi de la peur. Ils ont donc choisi d'envoyer les agents du BPRD en mission dans différentes régions du globe, au cours de minisérie de longueur variable. Ici, Kate Corrigan et Johann Kraus répondent à une demande d'aide du fait du nouveau statut du BPRD. Mignola et Arcudi s'amusent à jouer avec la défiance naturelle des organisations secrètes (une évocation légère de la guerre froide, sans être passéiste) et avec l'obligation de collaboration. Ils matérialisent l'une des conséquences de ce nouvel ordre mondial. Ils insèrent également dans 2 scènes des informations relatives à l'impact des monstres sur le niveau de mondialisation du phénomène et les conséquences sur les échanges divers et variés d'un pays à l'autre, ou d'un continent à l'autre. de ce point de vue, ce tome rempli son objectif de transmettre au lecteur l'impact des monstres sur la civilisation mondiale. le concept de village global contribue à bien enraciner le récit dans l'époque actuelle, ainsi qu'une utilisation très savoureuse de wikileak. Ils réservent également une demi-douzaine de pages à Andrew Devon qui a été envoyé en mission à la recherche de Fenix.

Comme à leur habitude, Arcudi et Mignola entrelacent le déroulement de la mission, avec des dialogues révélateurs des personnalités des uns et des autres. Cela fait plaisir de retrouver Kate en personnage principal, à égalité avec Johann. Il est ainsi possible de découvrir son état d'esprit et la façon dont elle gère les changements survenus depuis "King of fear". Ils font également avancer sa relation avec Bruno Karhu. Cette histoire est également l'occasion pour eux de mettre Johann Kraus en avant. Depuis plusieurs épisodes, ils ont joué sur l'ambigüité du personnage qui a ses propres motivations. Il y a un recouvrement important entre les siennes et les missions du BPRD, mais il y a aussi des différences qui l'ont amené à prendre des initiatives discutables. Cela rend l'histoire d'autant plus prenante que de ne pas être certain des actions de Kraus, et de ses motivations. D'ailleurs ils placent dans la bouche de Kraus un proverbe que je ne connaissais pas : il est plus facile de demander pardon, que de demander la permission. Arcudi et Mignola transforment un personnage à peine esquissé dans le tome 2 d'Abe Sapien (La Balade du diable), pour en faire un personnage de premier plan : Iosif Nichayko.

Non seulement Nichayko se révèle un individu complexe avec également des motivations qui lui sont propres, mais en plus Tyler Crook prouve qu'il est capable de créer des visuels sophistiqués pour les nouveaux personnages. En particulier, il dessine Nichayko d'une manière qui le rend à la fois repoussant et désarmant. Crook s'installe petit à petit sur cette série. Il est visible qu'il souhaite conserver une partie de l'identité visuelle instaurée par Guy Davis, en particulier avec un style qui simplifie parfois les formes (par exemple les traits des visages) pour mieux accentuer les ambiances. Sous son crayon, les dessins ont perdu de leur apparence griffée pour être plus plaisants à l'oeil. Ils ont également un peu perdu en détails. Toutefois Crook sait représenter le bon détail au bon endroit pour éviter les sensations de case vide ou de décor générique, et il n'éprouve pas de difficulté pour assurer la continuité dans les apparences des monstres (élément essentiel de cette série), tels que les Ogdru Hem. Il faudra donc au lecteur encore une ou deux histoires pour s'habituer au style de Crook. S'il continue à progresser, la transition ne sera pas trop douloureuse.

Alors que ce tome commence comme une enquête de plus pour le BPRD, Arcudi et Mignola racontent une histoire bien plus riche qui recèle de nombreuses surprises, et qui permet de compléter le panorama des changements à l'échelle mondiale. En plus, ils font passer le caractère de chaque personnage, ainsi que ses motivations personnelles. Ces éléments transforment un récit d'horreur (un combat de plus contre un nouveau monstre) en une intrigue élaborée, autour de personnages attachants.

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- L'engin du diable (illustrations de Tyler Crook) - Andrew Devon (un agent ordinaire du BPRD) a retrouvé et rejoint Fenix et son chien Bruiser, quelque part dans une zone naturelle des États-Unis. Ils s'apprêtent à prendre le train pour rejoindre la base du BPRD dans le Colorado. Fenix a un mauvais pressentiment concernant ce train. le voyage va être mouvementé. Au siège social de l'entreprise Zinco, Herr Marster montre la jolie collection de souvenirs du précédent propriétaire, à son adjointe Evelyn. Puis il effectue un point d'avancement avec le responsable technique du projet visant à ramener l'ancien propriétaire.

Mignola et Arcudi reviennent au personnage de Fenix. L'agent Andrew Devon est chargé de ramener cette jeune personne vivant en marge de la société et se défiant de l'autorité établie, car elle pourrait apporter une aide significative dans la lutte contre les monstres. L'histoire suit principalement Devon et Fenix pour un voyage mouvementé pendant lequel les épreuves obligent chacun des 2 à mettre en avant leur personnalité profonde, et à apprendre à cohabiter et à coopérer. Les histoires de Mignola et Arcudi reposent sur un savant dosage entre action, éléments surnaturels et monstrueux, et interactions entre personnages. En fonction des récits le dosage est plus ou moins bien équilibré. Ici par la différence d'attitude entre Devon et Fenix, ils arrivent bien à retranscrire la différence d'âge (les bouderies de Fenix, le professionnalisme de Devon), et leur différence d'expérience face aux monstres.

Par contre, Mignola et Arcudi ont choisi de transformer leur périple en un huis clos où Fenix et Devon se retrouvent seuls tous les 2, face aux monstres. Assez vite, le cycle habituel s'installe : confrontation, fuite de justesse, confrontation, etc. Sans être fade, cette dynamique reste très classique. Ces séquences sont entrecoupées des avancées d'Herr Marster et ses sbires à Zinco pour ramener le Maître. Il s'agit pour les scénaristes de préparer une future histoire, en développant des intrigues laissées en plan depuis quelques tomes. Les expériences de Zinco sont assez savoureuses, et Herr marster présentant la collection de souvenirs nazis à Evelyn est irrésistible dans sa candeur.

Tyler Crook continue de développer son style petit à petit tout en restant dans la droite ligne visuelle définie par Guy Davis pendant toutes les années précédentes. Il utilise un encrage moins griffé que celui de Davis, plus agréable à l'oeil, tout en conservant cet aspect spontané et naturel, comme si le dessin avait été effectué rapidement, comme si la scène avait été croquée sur le vif. Il sait exprimer une vaste gamme de sentiments nuancés au travers des visages, et les séquences d'action se lisent toutes seules.

Si le fond de l'histoire manque un peu d'originalité et de piment, le mode narratif tant structurel que pictural rend cette histoire agréable à lire. 4 étoiles.

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- La longue mort (illustrations de James Harren) - La surveillance des phénomènes surnaturels effectuée par le BPRD a mis en évidence une série de disparitions en Colombie Britannique. Ape Sapien étant toujours sur la touche, Johann Kraus se porte volontaire pour prendre la tête d'une équipe d'enquête, comprenant Carla Giarocco. Il a plusieurs raisons pour vouloir mener lui-même ces investigations, raisons qui remontent au commandement de Benjamin Daimio, à la tête du BPRD.

Cette deuxième histoire a pour objectif d'apporter une fin à plusieurs intrigues secondaires laissées en suspens (certaines depuis Champ de bataille) dont, enfin, l'utilisation du couteau sacrificiel récupéré il y a de cela de nombreux épisodes par Johann Kraus. C'est également la limite de cette histoire. Si le lecteur est pleinement immergé dans la continuité des histoires du BPRD, il appréciera pleinement de voir aboutir ces intrigues secondaires sur une résolution satisfaisante. Si le lecteur a papillonné parmi tous les tomes du BPRD, ou s'il s'est initié à cette série à partir du premier tome de "Hell on earth", il est à craindre que les motivations de Johann Kraus, et ses explications le plongent dans une profonde perplexité. En fait, même pour le lecteur assidu, la révélation relative à ce couteau semble arriver tardivement. Pour le reste, Arcudi et Mignola proposent une histoire avec des monstres bien monstrueux dans des bois froids et désolés, pour atmosphère bien glauque et angoissante. Malheureusement la résolution est un peu téléphonée.

C'est l'occasion de découvrir un nouveau venu sur la série : James Harren. Il a une tâche assez intimidante : faire croire à la monstruosité sauvage de 2 créatures, tout en rappelant au lecteur qu'il y a une âme humaine enfouie dans chacun d'entre eux. J'ai été très impressionné par sa capacité à relever ce défi, et à le réussir haut la main. Il sait transcrire l'inhumanité dangereuse de ces 2 créatures, décrire des bois désolés et les rendre inquiétants, montrer la fragilité des êtres humains normaux dans cet environnement peu hospitalier, face à ces forces de la nature destructrices. L'ambiance est d'une densité totalement immersive, une grande réussite visuelle qui transforme avec une deuxième moitié convenue, en un spectacle saisissant. Il est bien aidé par Dave Stewart qui semble avoir plus soigné sa mise en couleurs dans cette partie que dans la première.

Les illustrations très réussies de James Harren transforment un récit un peu convenu et un peu référentiel, en une aventure visuelle terrifiante et viscérale. 4 étoiles.
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critiques presse (1)
Sceneario
25 mars 2014
Des mission du B.P.R.D. à ne manquer sous aucun prétexte !
Lire la critique sur le site : Sceneario

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