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Witchfinder tome 2 sur 6
EAN : 9782756062778
144 pages
Delcourt (05/11/2014)
3.3/5   5 notes
Résumé :
Sir Edward Grey, le chasseur de sorcières entraperçu dans Hellboy en Enfer, se retrouve aux frontières infernales de lOuest sauvage américain pour une nouvelle enquête des plus étranges. Au programme, épreuve de force avec une sorcière malveillante, criminels assoiffés de sang et cow-boys zombies ! Le tout sur un air de country ?
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Ce tome regroupe les 5 épisodes de la minisérie du même nom parue en 2011. le personnage d'Edward Grey a déjà eu les honneurs d'une autre histoire : Au service des anges (2009).

En 1880, une diligence arrive à Reidlynne, un petit patelin de l'Utah. Edward Grey en descend, il a quitté l'Angleterre pour suivre un fuyard. En se rendant au saloon pour y chercher une chambre, il passe devant les décombres de l'église de la ville. Au milieu des ruines, une vieille indienne est agenouillée devant un crucifix et elle prie. Au sol, Grey détecte des inscriptions cabalistiques, sous les cendres. Il quitte les lieux pour pénétrer dans le saloon. L'accueil est très froid. À peine sous-entend-il qu'il cherche quelqu'un que le barman l'empêche même de prononcer le nom de l'individu en question. Grey tente de se renseigner sur les circonstances de la destruction de l'église et il s'attire l'inimitié de l'ensemble de l'assistance. Seule l'intervention de Morgan Kaler, un étrange cowboy, lui permettra de s'en sortir à peu près intact. Leur périple à travers la prairie mettra Edward Grey sur le chemin d'Eris, une étrange jeune femme blanche aux cheveux blonds, vivant au milieu d'une tribu d'indiens Paiute.

Étant un grand amateur de la série BPRD de Mignola & Arcudi, il m'était impossible de résister à l'appel de cette histoire. Dans la postface, John Arcudi explique qu'il a répondu à la demande de Mike Mignola de lui concocter une nouvelle histoire de Sir Edward Grey, en joignant l'utile à l'agréable, c'est-à-dire en écrivant un western. Il continue en expliquant que pour créer une histoire il attend que plusieurs idées finissent par s'agréger en un tout cohérent. Il est vrai que le lecteur a parfois l'impression de découvrir un patchwork de pièces disparates s'assemblant plus ou moins bien. le récit le tire de ci, de là en sautant d'une idée à une autre, en mélangeant plusieurs types de croyance qui se heurtent, ou se répondent.

À condition de se laisser bringuebaler sur ces routes narratives cahoteuses, le lecteur effectue un voyage dépaysant et divertissant qui associe des éléments folkloriques disparates pour une tambouille au goût surprenant, mais pas désagréable. Arcudi et Mignola s'écartent du schéma classique (découverte du méchant, première bataille perdue et contre-attaque des gentils). Au fur et à mesure de ses découvertes, Edward Grey ne peut que constater qu'il est vraiment un étranger dans un pays étrange et que Morgan Kaler constitue un guide et un protecteur précieux et indispensable. Grey est autant témoin qu'acteur dans cette histoire qui sort de l'ordinaire et qui papillonne d'une idée à l'autre. Parfois, le lecteur se dit qu'il aurait pu se passer de telle digression, parfois il aurait préféré que telle autre se transforme en fil narratif majeur. Mais petit à petit se dessine une situation nuancée et moins manichéenne que le combat principal opposant des bons à un méchant.

L'illustration de ce western a été confié à un vétéran du genre : John Severin, âgé de 90 ans lorsqu'il a dessiné ces épisodes (décédé le 12 février 2012). Il s'agit d'un retraité des comics qui dessine de temps à autre une histoire pour le Punisher de Garth Ennis (Le Tigre), ou des westerns. le style de Severin présente plusieurs particularités. Pour commencer, il a une bonne maîtrise de ce qu'il représente. Sa diligence ressemble à une vraie diligence, ses chevaux présentent une anatomie rigoureuse (et non pas fantaisiste). Les bâtiments de la ville semblent réalistes, etc. La deuxième particularité réside dans un recours réguliers à de petits traits courts, ou de fines hachures pour donner de la texture aux surfaces. Parfois les formes gagnent en substance, parfois le lecteur devine qu'il ne s'agit que de masquer le vide du contour, l'absence de détails fins de la forme. D'ailleurs Dave Stewart (metteur en couleurs d'une grande élégance) n'arrive pas à trouver ses marques pour compléter intelligemment ce mode de rendu graphique. Sa palette ne rehausse pas les illustrations, elle semble parfois antagoniste avec les hachures. Passé cette petite déception, les illustrations de Severin arborent parfois une apparence légèrement surannée, un peu naïve dans quelques expressions des visages. Mais globalement, il s'agit de l'un de ses meilleurs travaux récents. Chaque personnage dispose d'une apparence spécifique. Et derrière des apparences un peu sages, les illustrations deviennent intemporelles plutôt que vieillottes.

Mignola, Arcudi et Severin ont réalisé un récit avec son propre rythme un peu heurté et des illustrations parfois un peu trop sages. Mais derrière les digressions et le classicisme, le lecteur découvre un récit original et plus sophistiqué que la simple lutte du bien contre le mal.
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