AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de alainmartinez


Metin Arditi nous offre un très beau roman avec l'équilibre et l'harmonie en filigrane. « L'enfant qui mesurait le monde", son onzième roman, nous mène sur l'île grecque de Kalamaki dans un pays bouleversé par la crise économique.

C'est sur cette petite île du golfe de Saronique qu'Éliot vit. D'origine grecque, il a abandonné son cabinet d'architecte de New York pour s'installer et continuer le travail de sa fille, décédée sur l'Ile.
Yannis, lui, est un petit enfant autiste mais surdoué. Il ne trouve la sérénité que dans l'harmonie entre les chiffres. Chaque jour il suit la pesée de poisson au port, il en enregistre dans sa mémoire tous les poids et ses variations pour chaque bateau de l'archipel. Tous les soirs il compte le nombre de clients installé au bar Stamboulis. Maraki, mère de Yannis, est la seule femme pécheur à la palangre de l'ile. Elle élève seule son fils malgré la dureté de son travail et les problèmes de Yannis. Éliot se prend d'amitié pour le jeune enfant et trouve les mots pour comprendre et rentrer dans son univers.
La construction d'un complexe hôtelier ou la construction d'une école de philosophie et de théâtre, la prospérité économique contre la culture et la tradition. L'opposition entre ces deux projets pour développer l'ile et la sortir de la crise économique divise les habitants.

C'est dans ce cadre magnifique, paradisiaque, que l'auteur réussit à nous offrir une magnifique histoire d'amitié mais aussi une image de la réalité de la Grèce d'aujourd'hui : son histoire tourmentée, sa situation économique, la faiblesse et la corruption de ses dirigeants.
Un très beau roman !
Commenter  J’apprécie          340



Ont apprécié cette critique (30)voir plus




{* *}