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Elena Zayas (Traducteur)
EAN : 9782752903143
188 pages
Phébus (05/03/2009)
3.86/5   29 notes
Résumé :
Guillermo Arriaga dit trouver son inspiration dans la rue et non dans les livres. La rue est bien au cœur de ce recueil de nouvelles qui prend aux tripes. Dans ce quartier populaire situé le long de la grande avenue qui dessert la zone sud de Mexico, les personnages ont les nerfs à fleur de peau, la rage de vivre et de vaincre. Ici, la vie et la mort sont au coude à coude, et le lecteur ne sortira pas indemne de cette lutte. En refermant le volume, il n'oubliera ni ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans son recueil de nouvelles Mexico quartier sud, l'auteur Guillermo Arriaga nous fait plonger dans un quartier populaire du sud de la capitale et métropole de ce grand pays qu'est le Mexique. le sien? Un quartier rempli de personnages pittoresques, tous aussi intéressants les uns que les autres. Ils sont tellement criant de vérité que je me demande lesquels sont inspirés, tirés d'individus ayant réellement existé. Ou jusqu'à quel point. La veuve Diaz, le docteur del Rio, Romulo, et tant d'autres, dont certains réapparaissaient d'une nouvelle à autre. C'est fou à quel point en quelques pages, en quelques lignes, Arriaga a réussi à les cerner, à les faire vivre, à faire en sorte que le lecteur les comprenne et s'émoie un peu de leurs mésaventures. Ou en rie. C'est que, leur quotidien est raconté avec beaucoup de réalisme, et il y règne la violence, la corruption, le désespoir, la tristesse mais aussi la nostalgie, la fraternité et l'amour.

À part ces personnages, qui semblaient sortir des pages, il y a aussi les chutes. La plupart des nouvelles se terminaient sur une note dramatique (ou comique, c'est selon) assez inattendue. Et pourtant, je n'en suis pas à mes premières lectures. Eh bien, Arriaga est parvenu à me surprendre. Toutes ses histoires, elles peuvent s'être déroulées quelque part dans la moitié du XXe siècle, comme si le temps s'était arrêté dans cette Retorno 201, cette longue avenue rectiligne autour de laquelle elles s'articulent. Je dirais que c'est ma seule petite déception : des descriptions de lieux minimalistes. Il y a bien quelques éléments mentionnés à gauche et à droite (une quincaillerie quelque part, une grande maison, etc.) mais je ne suis pas arrivé à les visualiser autant que je l'aurais voulu. Dommages. Dans le genre, j'avais préféré le recueil d'un des compatriotes d'Arriaga, à savoir Zitilchén, de Hernan Lara Zavala.
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Ça commence avec deux enfants qui violent leur cousine handicapée mentale, et ça continue par le récit d'une jeune femme vivant recluse pour s'occuper de son mari impotent. Puis viennent les cris de détresse d'un marin qui a perdu un être cher, les jambes flageolantes d'un homme qui vient de tuer le cambrioleur de sa maison, la bonhommie d'un homme que la gangrène condamne, la malhonnêteté d'un médecin ayant pratiqué un avortement illégal sans considération pour celle qui est devenue sa victime. Les enfants aussi ont leur part : un albinos qui rêve de vengeance, un jeune partisan d'Hernan Cortes obligé de défendre son honneur et sa peau.

Avec ses nouvelles, Guillermo Arriaga, plus connu pour les scenarii qu'il écrit pour son compatriote Alejandro Gonzales Inarritu, s'engage sur la voie des contes d'amour, de folie et de mort d'Horacio Quiroga. Ce sont des histoires sombres, de désespoir et de tristesse, d'horreur parfois qui, si elle n'est pas exposée au su de tous, est intime mais non moins destructrice. Manipulant le drame du quotidien et les blessures cachées, Arriaga sait aussi naviguer dans les eaux hasardeuses du réalisme magique comme ses illustres prédécesseurs latino-américains (Rogelio).

Un seul regret, mais il est mince. le titre fait penser que l'auteur explorera Mexico, comme d'autres l'ont fait avant lui (notamment Rodrigo Fresan dans l'excellent Mantra). Hélas, la ville et même le pays, qui ont le même nom (en espagnol) ne sont qu'une lointaine toile de fond dont les couleurs criardes et parfois obscènes (celles de la corruption ou de la violence crue) ressurgissent parfois au gré des nouvelles. Mais, indéniablement, Arriaga a un grand talent : celui de conteur du pire.
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Les quartiers populaires d'une mégalopole, Mexico, servent de toile de fond à 14 nouvelles écrites entre 1983 et 1995 par Guillermo Arriaga. J'avais un a priori positif sur cet auteur que je connaissais comme le scénariste fétiche des films d'Alejandro Gonzáles Iñárritu, je pense notamment aux excellents "21 grammes" (2003) et "Babel" (2006). Je n'ai pas été déçu par
« Arriaga l'écrivain », il possède une écriture efficace, concise, parfaitement adaptée au format de la nouvelle. Dans ce receuil, on retrouve l'univers noir de ses scénarii. Chaque nouvelle est placée sous le signe de la violence des habitants des quartiers sud de Mexico, une violence qui s'exerce sous toutes ses formes : psychologique, verbale ou physique...
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Ce recueil contient 14 nouvelles de longueur diverse, 14 nouvelles qui se déroulent dans l'avenue Retorno 201, avenue qui lie finalement toutes les nouvelles entre elles.
Chacune est ponctuée d'une forme de violence et de personnages qui doivent affronter la mort.
Certaines mettent très mal à l'aise dans le texte (Lilly et Dans l'obscurité), on ressent la dureté de la vie dans ce quartier de Mexico.
Un microcosme hétéroclite grouillant de vie, qui doit s'adapter aux épreuves de la vie.
J'ai beaucoup aimé le texte "la Nouvelle- Orléans".

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Inégal, cru. Les rapports de force jusqu'aux violences d'une rue mexicaine où "la vie et la mort sont au coude à coude". Tableaux en noir et blanc, plus noir que blanc d'une jungle urbaine.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ce fut sûrement un rêve. Elle a dû être un rêve, alors comment un rêve peut-il me faire tant souffrir ?
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Il mesurait plus de deux mètres. Il était vieux, il avait un visage grêlé et des aigles tatoués sur les avant-bras. Cela faisait trois mois qu’il était arrivé dans l’avenue Retorno. Personne ne savait qui il était ni ce qu’il faisait. La nuit, il se soûlait, criait et brisait les vitres des fenêtres. Les rares fois où il sortait dans la rue les enfants effrayés couraient se cacher. Il marchait d’un pas lent et assuré. Il ne saluait personne. Il parlait tout seul.
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La chaîne l’asphyxie, l’étouffe, l’empêche de dormir, de manger. Il sait que ce n’est pas elle l’adversaire, mais lui, le petit être en gestation qui depuis les entrailles maternelles prépare l’attaque qui l’obligera à se soumettre. Serafina a installé la chaîne, c’est le fils qui la tendra. Il doit la briser, conjurer la menace, les vaincre tous les deux, avant d’être vaincu par eux, tout comme sa mère et lui anéantirent son père.
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Elle sait qu’il ne lui reste pas plus de six mois à vivre et je l’ai entendue sangloter. Elle pleure un avenir qui n’est jamais arrivé, parce que, au lieu de vivre avec l’homme aimé (moi), elle a vécu avec l’homme détesté (moi).
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Elle ne me pardonne pas ma cécité, ces vingt-cinq années vides de lumière. Il a suffi d’un accident pour que l’homme aimé, désiré, le peintre qu’elle admirait, devienne le vil objet de sa culpabilité et de son ressentiment.
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Videos de Guillermo Arriaga (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guillermo Arriaga
"5 secondes ? C'est comme faire l'amour dans les toilettes d'un avion ! On n'a pas le temps !"
Guillermo Arriaga présente, avec Leoffdesauteurs, son nouveau roman "Le Sauvage". Un roman puissant, féroce et lumineux écrit par l'auteur des scénarios d' "Amours chiennes", "Babel", "21 grammes" ou encore "Trois enterrements".
" Son éclat est son exploit. Il réussit à parler de l'amour au c?ur de la haine et de la vie au c?ur de la mort." Marie-Laure Delorme, JDD.
-- México, 1960. le jeune Juan Guillermo, qui a vu sa famille décimée en quelques années et son frère assassiné par un gang de religieux fanatiques, jure de venger la mort de ce dernier. Un récit intense et singulier, dans la lignée d?Herman Melville, Jack London et Faulkner, signé par un des plus grands écrivains contemporain de langue espagnole. --
Le livre : https://bit.ly/2Uny8WI
+ Lire la suite
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