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Critique de LudovicDesvaux


Le Vert à moitié plaint
En 2009, son documentaire Home avait épaté le monde entier de par ses magnifiques images d'un rêve bleu comme le ciel. Douze ans plus tard, Yann Arthus-Bertrand réitère l'exploit avec Legacy, qui présente toujours des prises de vues spectaculaires dont lui seul a le secret, mais se retrouve une nouvelle fois taxé d'être trop noir.
Pratiquement au même moment, le talentueux photographe publie un nouvel ouvrage au ton peut-être un peu plus apaisé, moins à fleur de peau -d'orange- même si l'écorce terrestre suscite encore toute son attention. Tentant de voir un peu moins rouge, il ne met pas seulement en avant les problèmes de notre société mais liste aussi une série de solutions qui émanent d'un épisode assez incroyable, passé presque inaperçu. Fin 2019, est constituée la Convention Citoyenne pour le Climat, rassemblant 150 compatriotes tirés au sort pour participer à une aventure hors du commun, celle de plancher sur la situation environnementale et de soumettre à l'Etat des mesures réalistes et chiffrées. Ils vont alors se rendre compte que tout n'est vraiment pas blanc comme neige, mais plutôt gris comme pollution. Une décennie pour changer les choses, c'est peu ou prou leur brief de départ. le déroulé de cette incroyable initiative est repris dans les détails, restituant quelques-uns des propos des invités d'honneur qui présentent leurs études, leurs théories, leurs bilans, de façon éclairée et indispensable pour tous ces néophytes qui passent par toutes les couleurs en essayant de comprendre ce qu'est un ultra-violet et cinquante autres nuances, avant de devoir composer pas seulement leur avenir, mais le nôtre.
Malheureusement, la crise sanitaire de 2020 perturbe le projet et fait prendre du retard aux responsables politiques qui doivent pourtant passer en revue et donner leur verdict sur pas moins de 149 propositions, rien que ça ! Par le prisme de ces individus lambda, c'est évidemment l'occasion pour l'auteur de livrer une vision politisée du sujet, ne visant aucun gouvernement en particulier, jetant au contraire le discrédit sur chacun d'entre eux, car s'ils prétendent tous avoir pris compris l'ampleur du drame, à ce jour pas un seul n'a su mettre en face le budget nécessaire pour le combattre.
A présent, l'avenir est clair : le monde n'est pas rose mais avec une vraie prise de conscience collective, on peut le remplir un peu, ce verre, si on veut le remettre sur pied.
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