I'll, tome 12 : Strong Will

Il ne reste plus que deux tomes et le match contre les Hayamazaki n'étant pas encore fini, je pense que Hiroyuki Asada va en faire son événement majeur et finir avec cette confrontation des plus intenses.

Intense et aussi assez désagréable à voir… le tome est vraiment super, je n'ai rien à redire, car on y retrouve une tension qui vous tient en haleine, un peu de drame, de l'action, une psychologie des personnages toujours au top, et une explication du jeu qui n'a rien de scolaire ou de rébarbatif. Mais, nos héros mordent la poussière, et clairement, ce n'est pas agréable à voir. Si lors du début du match j'avais un peu d'espoir, maintenant, à part un gros miracle, je n'y crois plus tellement.

La différence de niveau ainsi que la motivation entre les deux équipes se creusent de plus en plus. Je ne dis pas que Kouzu ne veut pas gagner, loin de là. Nos héros donnent tout ce qu'ils ont dans le jeu, mais ils veulent gagner parce qu'ils ont peur de perdre. Alors que les joueurs de Hayamazaki veulent gagner pour devenir les plus forts (ce qu'ils sont déjà au vu de leur jeu). Et la peur des garçons face à l'échec les bloque. Ils le disent eux-mêmes à de nombreuses reprises, s'envoyant des piques pour se remotiver. Cette peur est toute naturelle. Ils ont beaucoup à perdre et comme on a pu les voir évoluer depuis le début de I'll, on sait que le basket est important pour eux, mais aussi le groupe qu'ils ont formé. Perdre ce match, c'est en quelque sorte perdre aussi ses amis.

Il est donc douloureux de voir les garçons dans cette situation. D'autant plus que les joueurs de Hayamazaki sont très observateurs et qu'ils ne manquent pas de se servir des points faibles de leurs adversaires. Yamazaki et son genou sont une torture à voir. On comprend la volonté de l'ancien capitaine à vouloir aller jusqu'au bout quitte à en souffrir, mais la fin du tome reste un déchirement. Tachibana est aussi mis sur la touche car son jeu trop instinctif le pousse à la faute. Une équipe qui se voit au bord du gouffre et qui subit le match malgré tous leurs efforts.

Après, encore une fois, ce sont des joueurs excellents, des graines de champions pour moi. Mais Minefuji n'est pas un coach à la hauteur, et ils sont encore jeunes et manquent pour certains de bases. Si échec il y a, franchement, ils n'auront pas à rougir et ils devront continuer car je pense qu'avec un bon entraîneur, ils pourront aller loin, du moins pour les trois plus jeunes.

Un tome au top mais qui est aussi un crève-coeur. J'espère qu'Asada senseï permettra tout de même à nos jeunes héros de pouvoir jouer à leur maximum et leur donner un petit moment de gloire avant le clap de fin. Cela serait amplement mérité.