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Monique Lebailly (Traducteur)
EAN : 9782070305452
224 pages
Gallimard (06/01/2005)
3.85/5   85 notes
Résumé :
Dans le prolongement des dix recueils de nouvelle publiées par ordre chronologique dans Présence du Futur, neuf texte récents puisqu'ils s'échelonnent de 1976 à 1982, à l'exception de deux qui datent des années 50 mais qui n'avaient jamais été repris en volume et d'un totalement inédit.
Chacun étant précédé comme d'habitude d'une préface autobiographique du Maître.

On y apprendra que si Moïse a dû comprimer le récit de la création du monde de q... >Voir plus
Que lire après Au prix du papyrusVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
En suivant toujours le même schéma habituel de ses recueils, Asimov regroupe ici 9 nouvelles qu'il a pris soin de préfacer par une courte (plus courte que dans ses autres anthologies) introduction sur les motivations de leur écriture. Et avec le même talent habituel, Asimov nous fait découvrir encore plus de ses innombrables nouvelles, écrites par centaines. Toujours plus novateur et inspiré, celui-ci est bien décidé à partager toutes les histoires qui lui passent par la tête.

Asimov sait diversifier les thèmes de ses nouvelles et le montre dans ce recueil, en prenant l'inspiration parmi tout les contenus imaginables, du plus sérieux au plus extravagant, avec des histoires s'inscrivant très bien dans la vie de tous les jours, loin de la science-fiction traditionnelle, plus proche du récit fantastique.

Il intéressant de noter que sur les 9 nouvelles, 7 furent écrites après 1976, prouvant que notre cher Asimov n'a jamais cessé d'en écrire. Et il en résulte d'excellentes nouvelle telles que: « Bon goût », « Certitude » et « De peur de se souvenir » qui font que le recueil vaut le détour (sans oublier les autres histoires de l'anthologie qui sont loin d'être à jeter), et qui par leur scénario original, une réflexion implicite sur des aspects de notre société ou encore leur humour, présentent tous les atouts d'une nouvelle réussie.

On a le bonheur de redécouvrir la façon indémodable d'écrire d'Asimov, toujours avec le style élégant qui le caractérise et souvent qualifié de « facile à lire ». Sa capacité à se faire comprendre des autres dénote de son génie et lui qui a fait un énorme travail de vulgarisation pour rendre des notions complexes accessibles à tous, prouve bien qu'un des enjeux majeurs de ses récits est de se faire comprendre des autres.

Les nouvelles du recueil ne représentent certes pas le succès qu'il a eu avec d'autres de ses oeuvres, mais elles constituent le gros du travail qui l'a occupé durant des dizaines d'années (avec la vulgarisation), elles sont le symbole de son travail quotidien, celui qui lui a pris le plus de son temps d'écrivain. Elles expriment son envie démesurée d'écrire, de sans cesse écrire et de raconter des histoires dans le simple et sincère but de divertir ou d'instruire. Asimov n'est que le reflet de son envie irrésistible de chanter le quotidien dans chacune de ses histoires.
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Voici un livre qui dormait depuis près de 10 mois dans ma PAL. L'année étant Asimov, avec le superbe challenge proposé par l'Amie Fifrildi, mais puisque nous approchons de sa fin, je me devais de lire un autre ouvrage d'Asimov.

Si Ray Bradbury est surtout connu pour avoir écrit pléthore de nouvelles, Isaac Asimov est aussi prolixe dans cet art littéraire. Il faut dire qu'à leur époque, la SF était à son apogée et beaucoup de magazines demandaient un flot continue de textes, avec plus ou moins de contraintes.

Un recueil de 9 nouvelles, dont certaines ne font que deux ou trois pages. L'ensemble est assez inégal, mais je retiendrais « Bon goût » (« Good Taste » - 1976) et « Crédible » (« Belief » - 1953) que j'ai vraiment bien aimé. La dernière « Les idées ont la vie dure » (« Ideas die hard » - 1957) brille par une insouciance, voire maladresse – avoué lui-même par l'auteur –, nous narre l'aventure lunaire, mais la science et l'histoire l'ont rendu obsolète. Toutefois, l'opposition scientifique et religieux (un air de complotiste plateux – sont marrants ces gens-là), se termine de forte manière amusante.

Je suis un peu déçu, non pas sur l'ensemble des textes, mais d'avoir eu un recueil de nouvelles et non un roman.
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Beau petit recueil de 9 nouvelles d'Asimov. Comme toujours le style est limpide, le fond est brillant et réfléchit et l'ensemble accordé avec intelligence et talent. J'aime et je me délecte toujours autant des questionnements qui surgissent en moi à sa lecture, et des réflexions philosophiques et éthiques qu'elles engendrent.

Les nouvelles sont de longueurs très variables (plusieurs font deux pages: une feuille recto-verso).

J'ai moins apprécié certaines comme:
- "Au prix du papyrus" qui est plus une idée de deux qu'une nouvelle),
- "Certitudes" un jeu de mots en 2 pages, dont étonnamment, Asimov dit que c'est sa préférée des 4 nouvelles courtes.
d'autres plus:
- "Bon goût" qui parle d'innovation, de conformisme, de statuts sociaux
- "La dernière navette" en 4 pages dont les derniers paragraphes m'ont émue (cf citations) grâce à l'image véhiculée et au style d'écriture.
- "Un coup d'oeil" était très intéressant grâce à l'énigme qu'il propose et me donne envie de lire des policiers d'Asimov.
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Ici, neuf nouvelles qui n'ont aucun lien entre elles. Réunies ici à la va-comme-j'te-pousse et classées par ordre alphabétique (pourquoi pas après tout…). Heureusement pour aider à s'y retrouver, Isaac Asimov a la bonne idée d'expliquer, brièvement, le pourquoi du recueil et ensuite écrit une explication au début de chaque nouvelle, histoire que le lecteur s'y retrouve. Cette petite touche personnelle fait bien plaisir et apporte une ‘implication de l'auteur que je suis loin de bouder !

Écrites à des époques différentes, de taille différente (de deux pages à une quarantaine) ou écrites à des fins différentes (des commandes pour tel ou tel magazine, pour Hollywood aussi,…) on retrouve des thèmes classiques de S-F, qu'Asimov réussit toujours à rendre particulièrement intéressants par ses réflexions ou la manière dont il les aborde : la lévitation, le voyage vers la Lune, Dieu (ou du moins une entité supérieure assez particulière), une nouvelle policière également,…

Toujours agréables, avec une écriture simple, efficace, intelligente avec une fine touche d'humour, bref du Asimov tout craché.

Un petit focus sur quelques unes de ces nouvelles :

La première et aussi la plus courte, donne à la fois le nom au recueil et le ton pour le reste. Comme une façon de se réhabituer au style et à l'univers d'Asimov.

Une société totalement isolée, repliée sur elle-même, détestant et méprisant les planètes voisines qui a élevé au rang de science suprême la cuisine moléculaire. Un homme a fait le Tour de ces planètes, et moins obtus que le reste de ses concitoyens essaie de changer les mentalités à travers le grand concours culinaire de la planète. Une des meilleurs nouvelles du recueil et une fin savoureuse.

La nouvelle sur la lévitation est également excellente. Surtout lorsque le phénomène touche un physicien qui se trouve confronté à la méfiance générale de ses collègues. Tout l'humour et ce côté “je pense à tout et j'appuie là où il faut”.

Après, je ne crierai pas au génie pour toutes les autres, mais globalement ce recueil est bien agréable à lire !
Lien : http://blogameni.wordpress.c..
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Un recueil fort sympathique, qui rappel qu'il ne faut pas arrêter Asimov à ses grands cycles. La nouvelle n'est pourtant pas un exercice facile mais il s'en sort très bien. Sujets et univers variés, puisque certaines pourraient se situer dans un univers contemporain et d'autres sont résolument futuristes, se situant dans des stations spatiales peuplées de milliers de personnes. Mais les humains restent les humains et c'est la compréhension d'Asimov sur ce sujet qui en fait je trouve un grand écrivain. Aussi loin qu'il parte dans les étoiles, l'homme ne pourra jamais échapper à lui-même, à son sectarisme pour le côté sombre et à son ingéniosité pour la lumière.
A recommander.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Là-bas, dans l'espace, l'humanité les attendait, sur la Lune, sur Mars, parmi les Astéroïdes, dans les myriades des colonies spatiales.
Le dernier groupe de terriens allait se joindre à elles. L'occupation hominidée de la Terre, qui avait duré trois millions d'années, se terminait. Dix mille années de civilisation terrienne s'arrêtaient là, quatre siècles d'industrialisation active prenaient fin. La Terre était redevenue une étendue déserte livrée aux animaux sauvages, d'où l'humanité reconnaissante se retirait pour accorder à sa planète mère le repos qu'elle méritait. Elle resterait à jamais un monument aux origines de l'Homme.
La dernière navette s'éleva au travers des couches supérieures raréfiées de l'atmosphère, et la Terre se déploya en dessous d'eux, diminuant au fur et à mesure qu'ils s'en éloignaient. Les quinze milliards d'habitant de l'espace s'étaient solennellement mis d'accord pour que jamais plus le pied de l'homme ne s'y pose.
La Terre était libre. Enfin libre.
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-[...]Mais cela m'a bouleversé de voir combien les habitants des Autres Mondes prenaient cela à la légère. Ils m'ont laissé les regarder... manger."
Un spasme de dégoût tordit le visage de l'aîné.
"Des animaux, tu veux dire ?
-Cela ne ressemblait plus à des animaux lorsqu'ils s'en nourrissaient. C'est ça le hic.
-Tu les as vus les tuer, et disséquer ce que... ce que...
-Non", s'empressa de répondre le Cadet. "Je n'ai vu leur nourriture que lorsque tout était fini. Ce qu'ils mangeaient ressemblait à certains Aliments de Base et avait la même odeur. J'en ai déduit le goût que cela devait avoir..."
Le visage de l'Aîné exprima un tel écœurement que Chawker le Cadet dit, sur la défensive : "C'est comme cela que l'on se nourrissait, autrefois. Sur la Terre je veux dire. Et il se peut que lorsqu'on élabora l'Aliment de Base, il fut conçu pour imiter le goût de ces nourritures-là.
-Je préfère ne pas y penser, dit Chawker l'Aîné.
-Ce que tu préfères importe peu.
-Écoute. Ce qui importe peu, pour moi, c'est ce qu'ils mangent. S'ils avaient eu la chance de goûter les vrais Aliments de Base - pas la souche A-5, mais les moisissures grasses dont parle le proverbe - et s'ils avaient eu des arômes artificiels élaborés, et pas cette camelote primitive dont ils disposent, ils n'aurainet plus consommé que cela."

"Bon goût"
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"Je vais y réfléchir, dit sèchement Murray. Ça doit être possible.
-Précisément. C'est là votre fonction. Vous allez penser.
-Dans quel but ? Vous savez déjà tout, je suppose.
-Même si je savais tout, je pourrais ne pas savoir que je sais tout, répliqua la voix.
-Cela ressemble à de la philosophie orientale : des phrases qui paraissent profondes précisément parce qu'elles ne signifient rien.
-Vous permettez ? Vous répondez à un paradoxe par un paradoxe, sauf que le mien n'en est pas un. Réfléchissez : j'existe de toute éternité. Mais qu'est-ce que cela signifie ? Que je ne me souviens pas comment je suis apparu. Si je le pouvais je ne serais pas éternel. Si je ne peux pas me souvenir de cela, il y a donc une chose que j'ignore : la nature de ma venue au monde. Et puis, bien que ma connaissance soit infinie, ce qu'il y a à savoir est également infini. Comment pourrais-je être sûr que ces deux infinis sont égaux ? L'infini de la connaissance potentielle est peut-être infiniment plus grand que l'infini de ma connaissance actuelle. En voici un seul exemple : si je savais chacun des nombres entiers pairs, j'en connaîtrais un nombre infini, mais je ne connaîtrais toujours pas un seul nombre entier impair."

"La dernière réponse."
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"Tu veux dire que tu ne peux pas reproduire ce plat ?
-Je peux le reproduire, soyez-en certain, Grand Ancien. L'ingrédient auquel je fais allusion c'est l'ail.
-C'est le nom vulgaire de l'arôme de la Montagne, dit Tomasz d'un ton d'impatience.
-Je ne parle pas de l'arôme de la montagne. Cela, c'est un mélange chimique bien connu. je parle du bulbe de la plante."
Les yeux de Tomasz le Grand Ancien s'ouvrirent tout grands et sa bouche fit de même.
"Aucun mélange chimique ne peut imiter la complexité d'un produit qui a poussé, Grand Ancien."

"Bon goût"
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Mon frère réfléchit un moment.
- Tu crois vraiment qu'il faut que je coupe?
- Coupe, si tu veux toucher le public.
- Que penses-tu de cent ans?
- Que pense-tu de six jours?
- On ne peut pas résumer la création en six jours, s'écria-t-il, horrifié.
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Videos de Isaac Asimov (30) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isaac Asimov
Traduit pour la première fois en langue française, Isaac Asimov, le célèbre auteur du Cycle de Fondation, raconte l'histoire d'une petite tribu semi-civilisée qui a créé en l'espace de 500 ans, grâce à leur audace et leur ingéniosité, l'une des civilisations les plus brillantes jamais vues : Rome. Son don extraordinaire pour croquer des figures historiques, rendre simples et lumineux des batailles et des événements pourtant complexes plonger au coeur des systèmes socio-politiques pour en tirer les plus évidentes leçons, entraîne le lecteur dans une aventure mémorable aux quatre coins de l'Europe. A travers cette chronique menée tambour battant, c'est aussi notre histoire qu'il raconte tant les Romains ont influencé la forme de notre vie quotidienne, nos institutions et nos idéaux de justices et d'honneur.
Vidéo réalisée par Benjamin van Blancke à partir des illustrations du livre.
Disponible en librairie. Pour en savoir plus sur cet ouvrage, écouter un extrait audio ou feuilleter des bonnes pages : https://bit.ly/46V7V84
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