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Monique Lebailly (Traducteur)
EAN : 9782070419784
185 pages
Gallimard (31/10/2001)
3.61/5   83 notes
Résumé :
Tantôt très brèves et reposant parfois sur des jeux de mots dont Asimov lui-même a la grâce de rougir, telle celle où un parieur est certain de gagner, tantôt très élaborées, comme celle qui donne son titre au recueil et où un physicien explique à ses collègues qu'il a exploité leurs propres théories afin de remonter dans le temps pour les empêcher d'avoir la promotion qu'il convoite lui-même, ces nouvelles démontrent une fois encore – mais qui en doutait? – l’immen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Isaac Asimov a écrit tellement de nouvelles dans sa vie qu'on pourrait créer une entière galaxie avec, en remplaçant les étoiles par les textes.
Les Vents du Changement compile une vingtaine d'entre elles, ordonnées par ordre alphabétique de titres (en vo, ça ne se voit pas dans le recueil en français), publiées par-ci par-là ou refusées, écrites à diverses époques de la vie de l'auteur. Comme toujours dans ses recueils, il introduit chaque nouvelle par un petit récit sur sa naissance et son devenir éditorial. C'est toujours sympa de l'entendre s'adresser à nous.
Comme souvent, j'ai picoré une nouvelle ou deux entre deux romans, histoire de ne pas saturer.

L'ensemble est d'une bonne qualité. Quelques nouvelles sortent du lot par le haut ou par le bas mais j'énonce là une vérité de la Palisse. Asimov écrit comme… Asimov : l'énigme ou la péripétie prime sur la psychologie et la caractérisation des personnages. Il manque quelque chose pour faire de ceux-ci de vrais humains, mais lorsque la logique asimovienne se met en branle on admire la structure du récit et la conclusion. C'est le cas avec « Trouvés ! », « Les idées ont la vie dure » ou « D'un coup d'oeil » (quoique cette dernière contienne un peu trop de remplissage) ou l'espace circumterrestre est à l'honneur.

Asimov écrit comme Asimov, pourtant il tente parfois, et avec un certain succès, de sortir de sa zone de confort. Il s'amuse ainsi avec un micro-démon au service de l'insupportable George dans « Une soirée de chant » et « Un sourire qui coûte cher ». Mais là où il fait vraiment fort, c'est dans la construction d'une société aux traditions étranges voire inquiétantes, centrées sur le goût de la nourriture. « Bon goût » est riche d'un décor sociologique et d'un récit palpitant, digne de Jack Vance ou de Christian Léourier. Ma nouvelle préférée.

Côté déception, je mentionnerais la nouvelle éponyme du recueil : un long monologue que j'ai trouvé fatigant porté par un personnage abject. Asimov dit que c'est la nouvelle qu'il préfère sur les vingt. Eh bien mon ressenti est aux antipodes.

En lisant ce recueil j'ai eu l'impression que je n'étais pas entièrement satisfait. Contrairement à mes plus jeunes années, je pense que j'apprécie plus de profondeur psychologique chez les personnages, quelque chose que Robert-Charles Wilson ou Peter Watts m'ont récemment apporté. Cependant je continue à apprécier le style Asimov. Il faudrait tout de même que je lise Les Dieux Eux-Mêmes un de ces jours.

A noter que j'ai lu une version du recueil publié en 2015, qui regroupe deux recueils plus anciens nommé pour l'un Au Prix du Papyrus et pour l'autre Les Vents du Changement également.
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Cette anthologie de 20 nouvelles dont 17 furent publiées après 1977, regroupe deux anciens recueils plus petits: Au prix du papyrus et Les Vents du Changements.

Un Asimov pas flamboyant? Il serait injuste de penser cela malgré le fait qu'après avoir lu des dizaines de ses nouvelles on y retrouve plus le même plaisir et le même émerveillement que lors des premières lectures. Cependant avoir produit autant de scénarios diversifiés avec à chaque fois une histoire différente et originale en dit long sur l'inventivité et la créativité d'Asimov et nous ouvre les yeux sur l'immensité de l'oeuvre qu'il nous lègue. Derrière cette production colossale on devine l'auteur de grand génie qu'il fut.

D'autant plus que cette incroyable productivité a su forger chez Asimov un style unique, d'une beauté exceptionnelle. le fait d'écrire autant au quotidien a forgé toute sa richesse littéraire et est sans doute à l'origine de ses plus grands succès car toutes ces expériences lui ont donné un formidable terrain de jeu pour s'adonner aux plaisirs de l'écriture, lui permettant de s'exercer, en explorant toutes les formes littéraires imaginables. Mais bien plus qu'un entraînement, ces nouvelles représentent un plaisir quotidien passer à écrire.

Il est donc historiquement intéressant de se pencher sur ces nouvelles, si anodines soient-elles, mais qui font la véritable essence littéraire de l'oeuvre d'Asimov.
Chaque histoire nous transporte même sans être exceptionnelle, il faut être indulgent avec les histoires d'Asimov, sans essayer de toujours s'accorder avec lui en prenant simplement ses récits comme des histoires qui ont pour simple but de divertir.

Asimov a écrit tellement de nouvelles dans sa vie qu'il ne peut certes écrire un chef d'oeuvre à chaque fois mais à force de lire ses oeuvres on en devient de plus en plus exigeant avec le bon docteur, plus on est habitué à son écriture unique et géniale, plus la demande est grande.
Le recueil reste un très agréable moment de lecture, comme il en existe de si simple mais si bon.
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Ce recueil de 11 nouvelles, chacune préfacée très rapidement, ne regroupe pas les meilleures productions d'Asimov. Mais elles font néanmoins partie de son panel gigantesque de nouvelles publiées dans d'innombrables magazines de science-fiction des années durant.

Ces histoires écrites entre 1978 et 1982 (sauf « Pour rien » publiée en 1957) sont drôles, simples, inoffensives, sans grande folie, mais toujours sacrément divertissantes et apaisantes, faciles à lire et aptes à nous plonger aisément dans le récit, nous faire voyager, montrant que même s'il ne nous séduit pas, Asimov fait l'effort de garder un vrai contenu et fournit un travail approfondi pour chacun de ses écrits. Il ne triche pas et se donne tout entier à l'écriture de chaque histoire, aussi peu importante soit-elle dans le flot immense de ses nouvelles.

Une des nouvelle du recueil est tout de même très marquante et se distingue: « Rien pour rien » qui montre encore une fois qu'un grand auteur tel qu'Asimov ne perd jamais vraiment de son génie.
Il ne faut pas aller jusqu'à blâmer les autres nouvelles de l'anthologie dont l'intérêt se porte sur d'autres points tels que l'humour, l'intrigue ou une situation extravagante. Mais ces histoires peuvent parfois se montrer sérieuses et amener à une vraie réflexion comme pour « Un châtiment sur mesure ».

Elles ne sont certes pas toutes très divertissantes, en témoigne la très étrange nouvelle « Les Vents du Changement » dont on ne cerne pas très bien la volonté et la direction qu'a voulu y prendre l'auteur. Mais dans l'ensemble la lecture du recueil Les vents du changements reste un très bon moment à passer, ce qui est après tout le but initial d'Asimov: divertir les gens, le plus sincèrement du monde.
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Déception pour cette série de nouvelles, écrite pour différentes revues, dont Asimov's, sur commande avec le plus souvent la contrainte d'un thème. Chacune est préfacée par l'auteur, afin d'expliquer les circonstances de la création. Les thèmes restent classiques, voyage dans le temps, rencontre du troisième type, menace virale d'origine extra-galactique….
Curieusement l'auteur semble s'adresser au lecteur en lui contant une bonne histoire, sur le ton de l'anecdote, et de ce fait, on y prête un oeil distrait, prêt à se saisir d'un autre point d'intérêt. On ne rentre pas dedans. Question de style, de longueur, de thème? On est loin des romans quasi-mythologiques du cycle de Fondation.
Cela évoque plus à un inventaire de fond de tiroir, la renommée de l'auteur étant une promesse de vente soi
Aussi vite lu,aussi vite oublié…
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Très efficace, comme d'habitude.

Si certaines choses ont tendance à varier dans le temps, d'autres sont beaucoup plus stables et c'est bien le cas des nouvelles d'Isaac Asimov. On n'a jamais à regretter de passer un peu de temps à les lire, à les relire et à les relire encore. le style est un peu forcé quand il met en scène le démon Azazel ou quand il s'essaye à la short short story (personne ne fait aussi bien que Frederic Brown sur ce domaine particulier). Ceci dit, ce n'est plus l'auteur optimiste des années 40/50, loin de là. Les personnages sont rarement recommandables et quand ils le sont, leur objectifs sont toujours contrariés. Avec humour, certes, mais souvent un humour bien noir. Et il peut même devenir désespérant quand il met en scène la vengeance mesquine d'un personnage ayant découvert le moyen de manipuler le temps et qui ne trouve pas dans cette puissance infinie digne d'un dieu ni la grandeur de pardonner ni le détachement pour ignorer ceux qui sont alors devenus si petits par rapport à lui. On finit par conclure à la place de l'auteur que même juché sur les épaules de géant de la science, l'être humain reste un nain assez méprisable.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Puis j'allai rendre visite à un ami qui, lui, est un as de la photo. Il me développa les deux clichés et agrandit le portrait de Kevin, plutôt de mauvais cœur, en grommelant qu'il était surchargé de travail, mais je fis comme si je ne l'entendais pas. Après tout, que valaient ses activités ridicules à côté des choses importantes dont je m'occupais? Ça m'étonne toujours de voir le nombre de gens qui se révèlent incapables de comprendre cela.
("Un sourire qui coûte cher")
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- Après tout, tu as seulement rêvé un quart d'heure de plus que tu ne l'as cru.
- Ce n'était pas un rêve
- Bien sûr que si, c'en était un. Je ne pourrais pas compter le nombre de fois où j'ai rêvé que je me réveillais, que je m'habillais et que je préparais le petit déjeuner, puis je me réveillais pour m'apercevoir que tout cela était à refaire.
("Crédible")
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- Au moins, nous pouvons voir que la Terre est ronde!
- Ah! ca, c'est une fameuse découverte!
Davis parut piqué du ton avec lequel Oldbury répondait à sa remarque
- Oui, c'est une découverte, si vous le prenez comme cela, dit-il. Seul un petit pourcentage de la population terrienne a jamais été convaincu que la Terre était ronde... Pensez aux tribus de Nouvelle-Guinée. Voilà des gens qui croyaient que la Terre était plate, même en 1950. Et il y a eu des sectes religieuses, aux Etats-Unis, qui ont tenu cette proposition pour vraie jusque dans les années 30.
("Les Idées ont la vie dure")
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Lors de notre entraînement à l'apesanteur sur Terre, nous avions parfaitement assimilé la théorie, mais la pratique nous manquait. Beaucoup... Le temps que nous nous stabilisions, je me sentais toute nauséeuse. Vous pouvez appeler cela nausée, ou astro-nausée ou mal de l'espace, mais quel que soit son nom, on a envie de vomir. Et c'est pire dans l'espace que partout ailleurs, parce qu'il n'y a rien pour faire tomber les vomissures. Elles flottent en une nuée de globules et personne n'a envie de planer dans ce genre de nuage.
("Trouvés!")
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Il me semble que ce serait dramatiquement ironique, ou peut-être dramatiquement juste, que cette dernière navette explose au décollage. une protestation de la Terre en personne.
("La dernière navette")
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Videos de Isaac Asimov (30) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isaac Asimov
Traduit pour la première fois en langue française, Isaac Asimov, le célèbre auteur du Cycle de Fondation, raconte l'histoire d'une petite tribu semi-civilisée qui a créé en l'espace de 500 ans, grâce à leur audace et leur ingéniosité, l'une des civilisations les plus brillantes jamais vues : Rome. Son don extraordinaire pour croquer des figures historiques, rendre simples et lumineux des batailles et des événements pourtant complexes plonger au coeur des systèmes socio-politiques pour en tirer les plus évidentes leçons, entraîne le lecteur dans une aventure mémorable aux quatre coins de l'Europe. A travers cette chronique menée tambour battant, c'est aussi notre histoire qu'il raconte tant les Romains ont influencé la forme de notre vie quotidienne, nos institutions et nos idéaux de justices et d'honneur.
Vidéo réalisée par Benjamin van Blancke à partir des illustrations du livre.
Disponible en librairie. Pour en savoir plus sur cet ouvrage, écouter un extrait audio ou feuilleter des bonnes pages : https://bit.ly/46V7V84
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