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Michèle Deghilage (Traducteur)Emmanuèle Sandron (Traducteur)
EAN : 9782226192417
350 pages
Albin Michel (03/06/2009)
3.4/5   56 notes
Résumé :

Pas de répit pour le commissaire Van In. Qu'arrive-t-il au flic le moins fréquentable de la Belgique, sur le point de devenir père, quand s'abattent sur lui crimes déguisés en suicides, attentat à la sortie de la messe, secte satanique et trafic de drogue ?

Rien qui puisse le mettre de bonne humeur... Pieter Aspe scrute avec humour et férocité les turpitudes de la très bourgeoise Bruges, dont les dessous se révèlent beaucoup plus ténébreu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Rien ne va plus pour le commissaire van In de la police de Bruges! Quand il arrive sur les lieux d'une mort par noyade, la gendarmerie a déjà investit l'endroit et il a horreur des gendarmes! de retour au bureau, son chef lui met une pulpeuse journaliste dans les pattes. Et à la maison, Hannelore, enceinte jusqu'aux yeux, lui fait une scène de jalousie! Quand, en plus, il est accusé de corruption, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase! van In, secondé par son fidèle Versavel, est plus que jamais décidé à enquêter sur cette noyade qui cache un meurtre. Et qu'on ne vienne pas lui parler de satanisme ou autres fariboles! van In sait bien qu'à Bruges, comme ailleurs, l'argent surpasse les croyances en tout genre. Chercher le pactole, c'est trouver le coupable!


Entre démêlés conjugaux et accusations mensongères, le commissaire van In trouve encore le temps de se frotter à une secte sataniste qui sème le trouble dans la ville en attaquant une église. Heureusement, il ne perd ni son sens froid ni son sens de l'humour et nous régale encore une fois d'une enquête qui va secouer la bourgeoisie de Bruges. Si l'on se perd un peu dans une intrigue alambiquée, le plaisir est tout de même au rendez-vous et l'on ne peut qu'apprécier les personnages de Pieter ASPE et leurs caractères bien trempés...quitte à faire passer tout ça avec une bonne Duvel bien fraîche!
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Je découvre Pieter Aspe avec son 4e roman mettant en scène le commissaire van In. Il nous entraîne dans le Bruges des années nonante où semble sévir une secte satanique. Déjà angoissé par la naissance imminente de son premier enfant, Pieter van In doit en plus accepter à ses côtés une journaliste que lui impose sa hiérarchie. Tout cela le rend vraiment irritable d'autant que l'enquête piétine.

Plongeant dans la vie de la bourgeoisie brugeoise avec laquelle il ne semble pas très à l'aise, van In se rend vite compte que derrière la façade rutilante, le décor est loin d'être parfait. Mensonge, manipulation, trahison semblent en effet le quotidien de ce milieu que l'auteur n'hésite pas à égratigner au passage.

Pieter Aspe est né à Bruges où il a longtemps vécu et s'est donc servi tout naturellement de ce merveilleux décor pour situer l'action de ses romans. Ecrivain belge de langue flamande, né en 1953, il se consacre à l'écriture depuis 1995. Dans son roman, il mêle avec doigté un suspense de facture classique, la description de la ville de Bruges, personnage à part entière, et la vie d'un commissariat avec ses amitiés, ses coups de gueule et ses rivalités. Son personnage principal, toujours flanqué de son brigadier et ami Versavel, est compétent, généreux mais irascible, jaloux et cynique. Amateur de Duvel, il n'hésite pas à en boire quatre ou cinq sur la journée tout en enquêtant. Les deux policiers, qui s'entendent comme larrons en foire entrainent le lecteur dans tous les estaminets de Bruges, de la rue de Jérusalem à l'impasse du Poisson Gras lui offrant par là même une visite guidée de la ville. Dotés d'un humour caustique, les réparties des deux hommes sont piquantes et vives et cela m'a souvent fait sourire.

Non seulement la psychologie des personnages est parfaite mais en plus Pieter Aspe parle vrai. Ancrant son récit dans l'Histoire de la Belgique et son actualité, il n'hésite pas à évoquer les conflits ouverts entre police et gendarmerie (la réforme des polices n'a pas encore eu lieu) l'accident du Hérald of Free Enterprise dans le port de Zeebruges ou à se moquer de l'architecture du palais de justice de Bruges, véritable labyrinthe, dont l'architecte aurait dit selon Aspe « qu'il avait tenté de donner corps au concept de jurisprudence. Les avocats brugeois erraient donc dans les couloirs comme des âmes en peine avant de plaider la prescription de leur affaire. »

Au fil du récit, on sent également l'amour qu'il porte à sa ville natale et il n'hésite pas à mettre dans la bouche de son personnage ce qu'il déplore lui-même : que le centre ville se soit vidé de ses habitants en raison du coût de l'immobilier et de l'afflux massif de touristes. Comparant à plusieurs reprises la ville de son enfance et celle qu'elle est au moment de la rédaction, on perçoit sa nostalgie d'une époque où les relations de voisinage étaient plus spontanées et la vie plus simple même si elle n'en était pas moins dure.

Bref, la découverte de cet auteur ne m'a pas déçue et son roman aux multiples rebondissements m'a fait passer un bon moment. Je pense que je poursuivrai mon incursion dans son univers ne serait-ce que pour apprendre ce que deviennent ses personnages.
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Satan se manifeste à nous sous quatre formes : il séduit, il trompe, il manipule, il trahit. Ces quatre manifestations correspondent à quatre archétypes connus : Don Juan, Faust, Prométhée et Lucifer. Sa principale force est son pouvoir de faire croire à l'homme qu'il n'existe pas.
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Seulement, voilà, quand on est commissaire, on sait que même s'il fait tout pour faire croire qu'il n'existe pas, le Mal est bien là et fait des dégâts! van In se montre plus nerveux que jamais. Il est sur le point de voir Hannelore donner naissance à leur enfant. Il ne situe pas trop bien face à cette future mère qui boit de plus en plus, développe les caprices et sautes d'humeur des femmes enceintes. Et, pour couronner le tout, van In se voit imposer par sa hiérarchie une journaliste sangsue qui va devoir se coltiner partout ce qui ne manquera pas de développer la jalousie de son Hannelore. Bref, une fois de plus, les personnages de Pieter ASPE sont submergés de tracas personnels. Parviendront-ils à mener à bien leur métier et à démonter les agissements de cette secte satanique qui fait vibrer quelques hauts notables brugeois.
Avec son écriture qui se laisse lire facilement, l'auteur nous entraîne dans les turpitudes de la très bourgeoise Bruges. Comme le signale le quatrième de couverture, on est loin, très loin des dépliants touristiques vantant cette superbe ville et du discours convenus des guides, conducteurs de calèche et autres employés du secteur du tourisme et de l'horeca.
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Cette quatrième enquête du commissaire van In commence par une nuit blanche à la maternité avec sa femme Hannelore sur le point d'accoucher (mais fausse alerte, le bébé ne naîtra pas tout de suite) et se termine à la maternité (et l'accouchement sera pour le moins sportif mais je ne peux vous en dire plus !).

On sent le commissaire fébrile à l'approche de la naissance et malheureusement une série de crimes, les uns mal déguisés, les autres horribles, lui tombe dessus. Très vite un lien est fait entre un faux suicide et une secte satanique qui couvre en réalité un trafic de drogue (j'ai oublié de vous dire qu'avant la fausse alerte à la maternité, Pieter Aspe nous gratifie d'un prologue – à hurler de rire en ce qui me concerne – sur une initiation satanique). le tout sur fond de rivalité entre la police et la gendarmerie au temps pas si lointain où les deux services n'avaient pas fusionné sur décision gouvernementale.

L'enquête va lentement au début, elle s'accélère après la tuerie à la sortie de la messe, mais limite ce n'est pas cela l'important. Au passage, le lecteur se sera réjoui – ou déplorera, c'est selon – des coups de griffe que lance l'auteur / le commissaire van In (1) sur la gendarmerie (Pieter appartient à la police communale de Bruges, l'aviez-vous oublié ?), les agents de la Sûreté de l'Etat (quoique… certains sont vraiment attirants, n'est-ce pas, Pieter van In ?), les bonnes soeurs rigides et cupides, les psychiatres et même… certains architectes : saviez-vous qu'après la construction du Palais de justice de Bruxelles, le mot architecte est devenu une insulte chez certains ? (J'ai souri à cette anecdote.)

Voilà, c'était mon Pieter Aspe annuel. Nous quittons van In heureux papa, je me demande comment il va vire en vrai cette paternité dans les prochains épisodes. Et si vous en doutiez : non, ce n'est pas du tout une raison suffisante pour renoncer à la Duvel !
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Le résumé me semblait plus que prometteur mais au final, La quatrième forme de Satan s'est révélé extrêmement décevant, à plus d'un titre.

L'histoire pour commencer : prometteuse sur la quatrième de couverture, elle est pourtant d'une banalité à pleurer.
Un suicide étrange, une secte satanique, un trafic de drogue, un attentat contre une Eglise...tout ceci aurait pu faire une bonne histoire mais Pieter Aspe a réussi à me gâcher le plaisir d'un bon thriller en réduisant tout ceci à une multitude de stéréotype : le chef suprême de la susdite secte dont on nous fait bien comprendre de manière répétée et non subtile que c'est un personnage que l'on connait, des disciples toxicos mais qui n'ont rien de diabolique...Non franchement, il n'y a rien à en tirer.

J'ai été déçue par la tournure prise par l'auteur pour nous expliquer le pourquoi du comment. La confrontation finale entre l'antagoniste et le commissaire, héros de l'histoire, était franchement d'une crédibilité peu convaincante frisant le pathétique.

Quant aux personnages, ils sont tellement caricaturaux qu'ils en frisent le ridicule. Franchement, qui peut se permettre de friser l'insubordination envers son patron et s'en tirer sans y laisser une seule plume?
Entre le commissaire borderline qui prend des libertés plus que douteuses avec les suspects (il en invite un à dormir chez lui tandis qu'il en torture psychologiquement un autre), sa femme, enceinte jusqu'aux yeux, qui n'hésite pas à humilier publiquement son époux en lui faisant une scène de jalousie absolument inadmissible. On va dire que ce sont les hormones qui sont responsables de son comportement.
Et je ne vous parle même pas de l'autre personnage féminin. Prometteuse, cette petite peste, trop belle pour être honnête. Séductrice dans l'âme, elle n'hésite pas utiliser de ses charmes sur le commissaire pour obtenir ce qu'elle veut, d'où la crise de jalousie de Madame. Mais au final, le feu d'artifice prometteur s'est transformé en pétard mouillé quand notre belle plante avoue son homosexualité!
Alors comme ça, une femme ne peut pas flirter gentiment avec un homme, puis finir par devenir amie avec lui? Non? Il faut obligatoirement en faire une lesbienne afin de permettre au couple, victime de malentendus, de se réconcilier? Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire? Notez que je n'ai rien contre les personnages homosexuels. Mais dans ce contexte, il s'agit tout simplement d'une pirouette scénaristique de l'auteur pour sortir notre héros des ennuis.

Franchement, il n'y rien à tirer de positif dans tout ça. Ce fut ma première incursion dans l'univers de Pieter Aspe et très certainement ma dernière.
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Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
Quand quelqu’un meurt, sa présence reste perceptible pendant un certain temps dans sa maison. L’air pèse plus lourd et le silence étouffe chaque bruit dans l’oeuf, comme dans un cimetière où même une voix stridente paraît voilée. A l’inverse, quand la mort n’a pas pu frapper et qu’elle s’en est retournée bredouille, il flotte dans l’air comme une agitation, un trouble, un appel à l’aide inaudible. (p. 241)
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Les gens qui font installer leur appareil dans le corridor téléphonent en général debout pour limiter la durée de leurs conversations au strict minimum. Voilà une maison où on ne jette pas l’argent par les fenêtres
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Une vieille serrure grinçante vaut souvent mieux que l’alarme antivol la plus perfectionnée. Elle produit un bruit caractéristique qui réveille la plupart des gens en sursaut, à condition qu’il s’agisse d’êtres normaux, et non d’ivrognes qui boivent jusqu’à sombrer dans le sommeil.
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Satan se manifeste à nous sous quatre formes : il séduit, il trompe, il manipule, il trahit. Ces quatre manifestations correspondent à quatre archétypes connus : Don Juan, Faust, Prométhée et Lucifer. Sa principale force est son pouvoir de faire croire à l'homme qu'il n'existe pas.
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Le désespoir n’obéit à aucune logique. Il se propage aussi implacablement que les microbes.
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Vidéo de Pieter Aspe
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