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Frédéric Boyer (Traducteur)
EAN : 9782846822251
416 pages
P.O.L. (03/01/2008)
4.4/5   21 notes
Résumé :

" Ne laisse pas ma part obscure me parler. Je me suis dispersé là-bas. Je suis obscur. Mais là, même là, je t'ai aimé à la folie. Je me suis perdu et je me suis souvenu de toi... Maintenant je reviens vers ta source. En feu. Le souffle coupé. Personne pour m'en empêcher. Je vais la boire. Je vais en vivre. Je ne suis pas ma vie. Je vis mal de moi. J'ai été ma mort. " Livre XII, 10. Interpellations, co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Saint Augustin n'est pas loin de nous. Il est tout proche et ses préoccupations sont les nôtres. Saint Augustin a écrit et vécu au 4e siècle et à cette époque, comme à la nôtre, il a vu ou cru voir le monde se morceler : les vérités se multiplient, s'affrontent et se contredisent, à défaut de ne pouvoir communier dans une Vérité qui laisserait les esprits en paix. le 4e siècle fut une période de grande effervescence, douloureuse mais créatrice. le monde s'ouvre, ses limites s'effacent. Constantinople rivalise avec Rome et l'Empire, que l'on croyait infaillible, se divise suite aux invasions des Wisigoths et des Vandales.


Pour Saint Augustin, l'écriture des Aveux commença après sa conversion au christianisme en 386, suite à une longue période de doutes et une incursion passionnée dans le manichéisme. Il rentre d'Afrique du Nord en 387 et entreprend son oeuvre du retour comme une oeuvre du voyage à rebours de soi-même. Il n'est pas le premier à raconter ses angoisses, ses ambitions parfois mégalomaniaques, son désir de perfection et son mépris terrorisé d'une vie linéaire et monotone, mais sa grande originalité est de lier cette expression au dialogue divin dans un langage qui frôle parfois l'hérésie, et qui se montre pourtant désespérément soumis. Il renverse la perspective classique du monde ancien lorsqu'il commence à se raconter dans l'ignorance, alors que l'humanité le reconnaissait en tant qu'individu à l'identité affirmée et déterminée, jusqu'à ce qu'il se découvre au fur et à mesure qu'il abandonne toute ambition personnelle, toute caractéristique déterminante –tout ce qui constitue la base d'une identité reconnaissable et stable aux yeux des autres. Comme l'écrit Frédéric Boyer : « Grande leçon bizarre. Renversement de toute la perspective classique du monde ancien. La vie négative devient un argument. Je vis de ne pas vivre. Je cherche quelque chose de ne rien vouloir trouver ».


S'il fallait compartimenter l'expérience de Saint Augustin, la première étape serait celle de l'inquiétante étrangeté. Tout en croyant se connaître, Saint Augustin ne se reconnaît plus. Tout au plus n'a-t-il été qu'un palimpseste d'influences extérieures et déformantes :


« Oui, quoi de plus malheureux qu'un malheureux incapable de plaindre son propre malheur et qui verse des larmes sur Didon morte par amour pour Enée, mais n'a aucune larme pour sa propre mort de ne pas t'aimer ? »


Suit le temps du doute et des interrogations. Comme dans le Livre de Job, Saint Augustin se précipite parfois près du désespoir lorsqu'il essaie de comprendre l'existence du mal dans un monde censé être parfait grâce à Dieu. Première étape : décentrement du soi dans une optique qui suggère l'existence d'une bonne soupe primitive de laquelle nous serions tous issus et promis à nouveau prochainement :


« Devons-nous davantage craindre l'animosité d'un homme contre nous plutôt que les effets de notre propre haine sur lui ? La destruction d'autrui que l'on persécute est-elle moins grave que la destruction de notre coeur par la haine qu'on lui voue ? »


Seconde étape : renversement des valeurs. le monde devient compréhensible lorsque Saint Augustin le fait entrer en résonnance avec son univers intérieur. Par-delà le bien et le mal, il nous fait comprendre que ces valeurs ne sont que des jugements subjectifs, donc corrompus, appliqués à une objectivité qui n'est ni bonne, ni mauvaise.


« Je cherchais d'où vient le mal. Je cherchais mal. Je ne voyais pas que le mal était dans mon investigation même. »


Saint Augustin abandonne ce qu'il croyait être sa liberté de fanfaron scandaleux et croit ainsi accéder à une plus grande liberté : celle de ne plus dépendre du jugement d'autrui dans ses agissements. Saint Augustin raconte le tournant de son existence où, plutôt que de céder à la fatigue d'une contrefaçon de soi, il renonce aux obligations du monde extérieur pour s'atteindre et pour atteindre Dieu –à moins que les deux ne soient confondus.


« Prisonnier, j'aurais mimé une liberté mutilée en transgressant délibérément un interdit, sombre parodie de toute-puissance. »


C'est le monde comme théâtre que Saint Augustin condamne. Une première étape vers la vraie liberté est franchie à condition de quitter la caverne des ombres de Platon :


« J'étais captivé par le théâtre, ses représentations étaient remplies des images de mon malheur et du combustible de mes passions. »


Même s'il ne s'exprime pas en ces termes, Saint Augustin semble expérimenter des expériences décisives de synchronicités avec des yeux d'hallucinés. En se détachant de lui-même, il parvient enfin à reconnaître les coïncidences signifiantes de son existence, comme en atteste par exemple ce récit de conversion. L'événement ne pouvait avoir de sens pour personne d'autre que pour Saint Augustin, qui s'y reconnut aussitôt :


« Une voix d'enfant, garçon ou fille, je ne sais plus. Attrape et lis. Attrape et lis. Aussitôt mon visage a changé. Perplexe. Etait-ce une rengaine quelconque que les enfants avaient l'habitude de chanter en jouant ? Non. Ça ne me disait rien. J'ai refoulé mes larmes et je me suis redressé. Ne doutant pas qu'il s'agissait d'un ordre divin qui me demandait d'ouvrir le codex et de lire le premier chapitre sur lequel je tomberais. J'avais entendu dire qu'Antoine, au hasard de la lecture de l'évangile, en avait retiré un avertissement, comme si ce qui était lu alors lui avait été adressé.
[…]

Pas de ripailles ni de saouleries, pas de coucheries ni de débauches, pas de querelles ni de jalousies. Mais revêtez le Seigneur Jésus Christ. Ne faites pas vôtres la préoccupation de la chair qui vous jette dans des désirs fous.

Je n'ai pas voulu en lire davantage. Ce n'était pas nécessaire. A l'instant même où je finissais cette phrase, ce fut comme si une lumière réconfortante se déversait dans mon coeur. Et toutes les ombres du doute se sont évanouies. »


Saint Augustin aurait-il également eu l'intention de l'existence d'un inconscient collectif ? Il reconnaît en tout cas l'importance des archétypes et la force du lien symbolique qui relie chaque membre de l'humanité lorsqu'il se demande pourquoi certaines images plus que d'autres réalisent une force d'impression décisive en lui : il reconnaît ce qu'il n'avait jamais connu après n'avoir plus reconnu ce qu'il avait connu depuis sa naissance.


« Ce ne sont pas leurs images que j'ai cachées dans ma mémoire mais les choses elles-mêmes. Comment ont-elles fait pour entrer en moi ? […] Je n'ai pas appris ces choses en me fiant à un autre coeur. C'est dans mon propre coeur que je les ai reconnues et que j'ai fait la démonstration de leur vérité. Je les ai confiées à mon coeur en dépôt. […] Donc elles étaient déjà dans mon coeur alors que je ne les avais toujours pas apprises, mais sans être encore dans ma mémoire. Mais alors d'où viennent-elles ? et pourquoi à leur simple énoncé, ai-je immédiatement acquiescé et dit : c'est bien ça, c'est vrai ? Est-ce parce qu'elles étaient déjà dans ma mémoire, mais enfouies si loin, si profondément, comme dans des crevasses ultrasecrètes, que je n'aurais peut-être pas pu les penser si quelqu'un ne m'avait pas engagé à les en extirper ? »


Ses Aveux s'achèvent par une exhortation à l'abandon, à cette pauvreté matérielle et spirituelle qui fait souvent horreur aux détracteurs du christianisme et que certains, comme Nietzsche, ont pu considérer comme l'aveu d'une déficience constitutive. Nietzsche avait-il lu Saint Augustin ? Il aurait découvert une forme de puissance qui, sans être strictement celle qui parcourt ses textes, est aussi fière, résistante et terrible que la sienne. La force de Saint-Augustin est celle d'un Zarathoustra qui a renoncé à ses illusions et qui renonce à la réalisation d'un surhomme terrestre, non pas par faiblesse mais par tranquillité. A l'un la colère, à l'autre la résignation apaisée et cette douceur dont témoigne Onésiphore dans une Lettre aux Philippiens:


« J'ai appris à me contenter de ce que j'ai, en toute situation. Je sais vivre avec rien, et je sais aussi avoir beaucoup. J'ai toujours su, en toutes circonstances, être ou rassasié ou affamé, ou recevoir beaucoup ou n'avoir rien. Je suis capable de tout avec celui qui me rend fort. »


La plongée dans cette déambulation intérieure est palpitante, elle nous fait souffrir avec intensité avant de nous proposer une alternative de repos qui n'est pas monotone pour autant. Saint Augustin ne cherche pas à exprimer le chemin vers la connaissance de soi : ses aveux sont le changement ou, comme l'écrirait Conrad : ils sont « la traversée de l'ombre sinistre de la connaissance de soi ». Etape fondamentale pour le christianisme qui divinise la médiation entre Dieu et l'humanité.


Le récit est vivant et souffrant comme la vision d'un Christ crucifié, et c'est l'expérience que doit connaître tout individu qui sent que son existence n'est pas contingente. Son oeuvre est celle de l'exil : Saint Augustin quitte sa terre de culture et revient pour remarquer que rien n'est semblable. En lui, le même processus opère. de quoi peut-on être certain lorsqu'on peut ne plus se reconnaître, se chercher longtemps et se trouver par surprise ?


Frédéric Boyer n'a pas voulu conserver le titre bien connu des Confessions et pour se démarquer de la traduction classique d'un Joseph Trabucco, il propose le titre des Aveux. Ce n'est pas une coquetterie de sa part : sa lecture de Saint Augustin détonne. Fini de lire ses écrits comme s'ils appartenaient à un temps révolu, séparés du notre psychologie, de nos préoccupations et de nos troubles existentiels par une barrière qui est finalement plus langagière que temporelle. Frédéric Boyer exprime clairement son projet :


« Notre devoir est de lire aujourd'hui les vieux textes le plus directement, le plus simplement possible comme si ces textes venaient tout juste de nous tomber entre les mains. Comme si ces très vieux textes avaient été écrits la veille, la nuit même, par nos propres enfants. »


Sa démarche est osée. On pourrait crier au sacrilège. Il substitue la période noble d'une réflexion essentiellement intellectuelle à l'expression hachée et scandée du trouble émotionnel. Voici un passage traduit par Joseph Trabucco dans la version classique des Confessions :


« Où vont, où fuient loin de vous ces hommes sans repos et sans équité ? Vous les voyez ; votre regard perce leurs ténèbres ; laideur obscure qui fait ressortir la beauté de l'ensemble. Quel mal ont-ils pu vous faire ? »


Et le même passage dans la version moderne des Aveux de Frédéric Boyer :


« Ils s'en vont, ils fuient. Ennemis inquiets.
Tu les vois, tu distingues leurs ombres.
Pour eux tout est beauté mais eux sont ignobles.
Quel tort t'ont-ils fait ? »


Moins noble mais plus poétique, arrachée au corps souffrant, plus proche de nous et comme ancrée dans l'esprit d'un Saint Augustin isolé, face-à-face avec lui-même, les siècles qui le séparent de notre lecture deviennent dérisoires. Il souffre comme d'autres ont souffert avant lui, comme nous souffrons aujourd'hui et comme nous souffrirons demain, et il témoigne de cette grande richesse vitale qui fait que nous ne baisserons jamais les bras pour donner du sens à nos tourments.
Lien : http://colimasson.blogspot.f..
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Il faut lire Saint Augustin, oui en 2013, il faut lire cet homme. Décoller l'etiquette du saint, remiser l'auréole au placard, et voir Augustin comme ce qu'il était : un Africain du 4e siècle après Jesus Christ qui courait après les honneurs et les filles et qui, lassé de tant de vaines conquêtes, rencontra dieu, se convertit au catholicisme et devint l'un des pères de l'Eglise. C'est aussi le premier philosophe de l'interiorité, et cette tarduction moderne nous fait entrer de plain pied dans sa pensée. Si la traduction d'Arnaud d'Andilly, classique, est une langue superbe, elle crée aussi un ecran entre le lecteur et le fond. Avec la traduction présente, on a l'impression qu'Augustin est un homme de 2013. Furieusement moderne donc, sa parole ne peut que toucher nos contemporains, à une époque où le paraître et le sexe facile s'affichent avec complaisance.
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Il fallut 5 ans à Frédéric Boyer pour délivrer une nouvelle traduction des confessions d'Augustin. Ces 13 livres ont paru sous leur nouveau titre : Les Aveux.

Augustin est un africain du IV ème siècle qui, converti adulte, devint évêque d'Hippone.

Chacun des 13 livres qui composent ces aveux retrace la vie de cet homme à différentes étapes de sa vie : sa jeunesse, son poste de rhéteur, ses étudiants, ses liaisons, son adhésion au manichéisme durant quelques années...
L'ensemble des 9 premiers livres est relaté de façon plutôt légère et peu marqué par
une atmosphère mystique, religieuse. le 10 ème livre marque une franche rupture dans le ton et dans le fond : Augustin qui évoque la nature du temps s'adresse un peu plus à Dieu mais l'ensemble de son propos reste davantage philosophique que tout ce qu'il avait évoqué précédemment (cf photos). Lors des derniers livres on perçoit son rapprochement vers Dieu et vers les Écritures. Il retourne d'ailleurs à sa source puisque le dernier livre traite de la création.

L'ensemble des Aveux est compréhensible, accessible. Il peut être lu au fil du temps tout comme il est possible d'en étudier de façon plus approfondie certaines parties (tous les paragraphes sont numérotés).
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La traduction de Frédéric Boyer rend ce classique presque accessible. Cette première lecture m'a surpris dans la mesure où les premiers livres sont un témoignage qui semble venir du fond du coeur. Saint-Augustin y raconte sa conversion au christianisme, religion de sa mère, à laquelle il consacre des pages touchantes. Il y expose les forces intérieures qui ont menée sa vie et celles des personnes de son entourage jusqu'à sa conversion. Les derniers livres sont beaucoup plus théoriques et difficiles à suivre dans le cheminement de la pensée. Les réflexions qui y sont menées sont étonnamment toujours d'actualité. Celle sur le temps par exemple (livre XI), sur la Genèse (livre XII), avec une approche à la fois matérielle (on y retrouve des thèmes de la physique moderne) et symbolique (comment décoder les textes bibliques pour trouver notre place dans le monde).

Je conseille la lecture de ce livre à ceux qui portent un intérêt à l'histoire des religions, qui ont envie d'une lecture philosophique, ou, croyants, qui veulent avoir un aperçu de la perception du monde et de la trinité que pouvait avoir Saint-Augustin.

Une première lecture peut donner envie de se replonger dans telle ou telle partie, à des fins d'études et de compréhension plus profonde cette fois.
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critiques presse (1)
LeMonde
22 juillet 2011
La voix de Dieu dans un bruit de fond, le Père éternel et infini édictant sa volonté dans une rengaine psalmodiée par une voix de petite fille, voilà qui ressemble à la folie chrétienne. Aucun philosophe antique n'aurait imaginé une histoire pareille.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (84) Voir plus Ajouter une citation
Oui, insensé, c’est bien ce que j’étais alors. Je m’agitais, je soupirais, je pleurais, j’étais en proie au trouble, et il n’y avait pour moi ni repos, ni sagesse. Je portais une âme déchirée et sanglante qui ne souffrait plus de se laisser porter par moi, et je ne savais où la déposer. […]
C’est vers vous, Seigneur, qu’il fallait la hausser, c’est à vous qu’il fallait demander sa guérison ; je le savais, mais je n’en avais ni la volonté ni la force. Vous n’étiez pour ma pensée rien de consistant ni de réel. Ce n’était pas vous, mais un vain fantôme, et mon erreur était mon dieu. Si j’essayais d’y reposer mon âme, elle tombait dans le vide et de nouveau s’affaissait sur moi. Et je restais pour moi-même comme un lieu désolé où je ne pouvais me tenir et que je ne pouvais quitter.
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Je voudrais faire réfléchir les hommes sur trois aspects d’eux-mêmes. Trois aspects très différents de cette trinité. Mais je leur propose cet exercice pour leur prouver et leur faire sentir qu’ils en sont loin. Je parle de ces trois aspects : être, connaître, vouloir. Je suis, je connais, je veux. Je suis un être de savoir et de volonté. Je sais que je suis et que je veux. Je veux être et savoir.
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Une voix d’enfant, garçon ou fille, je ne sais plus. Attrape et lis. Attrape et lis. Aussitôt mon visage a changé. Perplexe. Etait-ce une rengaine quelconque que les enfants avaient l’habitude de chanter en jouant ? Non. Ca ne me disait rien. J’ai refoulé mes larmes et je me suis redressé. Ne doutant pas qu’il s’agissait d’un ordre divin qui me demandait d’ouvrir le codex et de lire le premier chapitre sur lequel je tomberais. J’avais entendu dire qu’Antoine, au hasard de la lecture de l’évangile, en avait retiré un avertissement, comme si ce qui était lu alors lui avait été adressé.
[…]

Pas de ripailles ni de saouleries, pas de coucheries ni de débauches, pas de querelles ni de jalousies. Mais revêtez le Seigneur Jésus Christ. Ne faites pas vôtres la préoccupation de la chair qui vous jette dans des désirs fous.

Je n’ai pas voulu en lire davantage. Ce n’était pas nécessaire. A l’instant même où je finissais cette phrase, ce fut comme si une lumière réconfortante se déversait dans mon cœur. Et toutes les ombres du doute se sont évanouies.
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Si dieu se fait homme, ce n’est pas pour rejoindre l’homme au plus près, mais plus radicalement pour dénoncer l’abandon de l’homme par l’homme. […]
Ainsi la mort du Christ n’est pas le scandale que l’on croit, de l’innocent sacrifié, du dieu incompris, méconnu, mis à mort, mais celui plus terrible encore de l’humanité qui plonge dans l’abandon sa propre faiblesse, qui jette à mort sa propre condition. Le génie chrétien est d’avoir désigné, avoué Dieu à cette place de l’humanité méprisée par elle-même.

-Frédéric Boyer-
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Devons-nous davantage craindre l’animosité d’un homme contre nous plutôt que les effets de notre propre haine sur lui ? La destruction d’autrui que l’on persécute est-elle moins grave que la destruction de notre cœur par la haine qu’on lui voue ?
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Vidéo de Saint Augustin
À travers son récit de l'ascension du Mont Ventoux, Pétrarque nous plonge peu à peu vers les régions intimes de sa conscience. Au fur et à mesure de son élévation, le récit se charge d'un sens plus profond, et se transforme en une réflexion sur le sens de la vie, et sur les notions de voyage extérieur / voyage intérieur. Et pour cause, Pétrarque a emporté avec lui le livre des Confessions de Saint Augustin, dont il ne se sépare jamais.
Écrivain et poète Italien du 14e siècle, Pétrarque est né sous le signe du voyage. Une série de podcasts en 6 épisodes, véritable odyssée sonore à travers les livres, en compagnie de cet illustre précurseur de l'humanisme.
Un podcast original de la Bibliothèque nationale de France
Production exécutive : NARRATIVE Conception et direction de projet : Sophie Guindon Conseiller scientifique : Philippe Guérin Ecriture : Nelly Labère Réalisation, design sonore et montage : Julia Griner et Ariane Neumann Prise de son : Ruben Perez – La Fugitive Musique originale : Julia Griner Voix : Elodie Huber et Jean-Philippe Vidal Production : Cecile Cros assistée de Charlie Dervaux
Textes de Petrarque extraits des Lettres familières (livre IV, lettre I)
Pour en savoir plus, rdv sur le site Les Essentiels de la BnF : https://essentiels.bnf.fr/fr/
+ Lire la suite
>Histoire et géographie de l'église>Histoire et géographie de l'Eglise>Période des conciles, 325-787 (16)
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