L’Indifférent (Albert Camus unlimited) n’est pas un texte sans limites et manque parfois sa cible à force, peut-être, de vouloir trop en dire dans un style souvent courant : l’alternance entre tentatives de séduction à l’université et interrogatoires laconiques avec Philibert-Meursault lasse, les scènes de sexe gênent parfois par leur gratuité, les personnages sombrent rapidement dans la caricature psychologique.
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L'Etranger. Je pense à ce titre. Cette nuance "bleue" dans le mot lui-même. Etranger au paradis. Stranger in the night. C'est aussi ce gars qui regarde les nuages et qui les trouve merveilleux. Tu aimeras l'étranger, précepte biblique. Qu'est-ce que ça veut dire étranger ? Apatride ? Exilé ? Absent malgré la présence du corps ? Meursault est blanc, mais peut-être qu'il se sent métèque ? Albert Camus a d'abord voulu intituler son livre l'Indifférent. Or il y eut, à cette époque, au Louvre, cela a défrayé la chronique, le vol d'un tableau de Watteau qui s'appelait comme ça. Alors, pour ne pas semer la confusion dans le public, il a revu sa copie et il a trouvé mieux. Judicieux hasard.
Salutations. Un très beau vieillard me dévore des yeux. Il me fait penser aux portraits de Victor Hugo à la fin de sa vie. Il serait épatant pour jouer Dieu dans un grand péplum.