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Critique de marguerite18


Premier écrit et dernier publié des grands romans de Jane Austen, Northanger Abbey, intitulé L'Abbaye de Northanger et traduit par Pierre Arnaud dans La Pléiade, n'est pas sans défauts ni maladresses. L'intrigue manque de consistance et parfois de vraisemblance. Ainsi, l'héroïne Catherine Morland, même dotée d'une imagination fertile et férue de romans gothiques peut-elle sérieusement croire que le général Tilney - à l'insu de sa famille - a assassiné ou séquestre son épouse à Northanger ? Quant au retournement du général - déçu de Catherine qu'il croyait une riche héritière, au point de la renvoyer abruptement chez elle en chaise de poste avec la dernière grossièreté - qui finit par accepter son mariage avec son fils Henry parce que sa fille est devenue vicomtesse à la faveur d'une union avec un personnage dont le roman ne nous a jusqu'alors jamais rien dit, il apparaît comme un artifice de dernière minute loin d'être des plus heureux. Néanmoins, on trouve déjà dans cette oeuvre les qualités d'observation, d'ironie et d'humour que Jane Austen développera plus tard et qui lui permettront d'écrire des oeuvres mieux maîtrisées et plus abouties. Il est intéressant de noter qu'au début du livre, l'auteur - par le truchement de son héroïne prend la défense du genre romanesque, qui était - semble-t-il - quelque peu dédaigné à l'époque.
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