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EAN : 9782246807391
224 pages
Grasset (05/03/2014)
2.89/5   9 notes
Résumé :
A 22 ans, Olivier se convertit à l’islam. Avec quelques compagnons, il se lance dans des braquages et des actions spectaculaires, jusqu’à ce que le RAID intervienne à Lille pour mettre fin à cette sombre épopée. Mais Olivier échappe à ses poursuivants et rejoint les Balkans pour mener le djihad…

Devenu un soldat d’Allah, traversant un quotidien de cruauté et de vengeance, il croit qu’il va rendre la Bosnie à la communauté des croyants, mais dans l’omb... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Olivier Berthet, au sortir de l'adolescence, se convertit à l'islam. Avec son groupe, il va braquer des banques et des fourgons pour financer leur action extrémiste. Recherché par la police, il partira pour la Bosnie poursuivre son idée de l'islam, le djihad, la libération des peuples musulmans opprimés…
Roman d'apprentissage, récit d'une utopie déviante, Soldat d'Allah suit les pas d'un jeune homme intelligent mais désabusé qui s'attache à une croyance pervertie par idéalisme mais aussi par soif de vivre une vie différente, une existence pleine. Ainsi, Christian Authier ne juge pas, il décrit. Au lecteur de se faire son idée.
Le roman est plutôt réussi tant dans sa forme, courte et rythmée, que sur le fond, l'auteur exposant clairement l'arrière-plan politique et social des années 90. On peut tout de même préférer le récit du parcours d'Olivier aux contrepoints inutiles mettant en scène Burnett, un ponte de la CIA et Faubert, flic dépressif de la DGSE.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Ici, dans ce roman, Christian Authier s'est inspiré de l'affaire du « Gang de Roubaix« .

Pourquoi vouloir lire ce livre ? Au moins, pour essayer de se donner la peine de comprendre les motivations du personnage… Comment parvenir à une telle souffrance tout en rêvant d'un monde meilleur ?

Que de contradictions, qui rendent ce livre à la fois si triste, et si criant de vérité… Une bien sombre réalité pour un vrai sujet d'actualité !

Salutations d'Exquimots !
Lien : http://www.exquimots.fr
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critiques presse (1)
LeFigaro
26 mars 2014
Dans son dernier roman, Christian Authier s'est librement inspiré de l'affaire du «gang de Roubaix».
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le quotidien mêlait routine et excitation : entraînement, logistique, patrouilles de reconnaissance… Pour Olivier, le baptême du feu se produisit alors que des membres de son unité s’étaient lancés, une fin d’après-midi ensoleillée, à la recherche de soldats serbes perdus dans une zone de sous-bois et de forêts où ils s’étaient abrités pour échapper aux tirs mal ajustés de leur propre artillerie. Les volontaires n’avaient pas manqué, au premier rang desquels les « Iraniens » et les « Afghans », peut-être les plus valeureux et intrépides parmi les combattants étrangers. Aucun ne portait de casque, juste des bandeaux verts ou noirs autour du front ornés souvent de versets du Coran. La mort ne les effrayait pas. Qu’espérer de mieux que de mourir en martyr ? Repérer l’ennemi fut facile car les membres de la brigade islamiste partaient au contact des Serbes en courant et en criant « Allah Akbar », ce qui déclenchait des ripostes affolées et maladroites permettant d’identifier les cibles.
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Après le 11 Septembre, Olivier Berthet redoubla de prudence. Nombre de personnes avec lesquelles il était en contact se retrouvaient dans la ligne de mire à la fois des services de leurs pays respectifs et de ceux des pays occidentaux. Tout le monde ou presque voulait donner des gages aux Etats-Unis, quitte à livrer des prisonniers n’ayant que de très lointains rapports, voire aucun, avec les organisations islamistes armées ou les cellules clandestines du djihad. L’intervention militaire en Afghanistan focalisa l’attention quelques mois, mais une fois les talibans chassés du pouvoir, la traque des « terroristes » se poursuivit, partout. On éliminait, on arrêtait, on raflait, on « interrogeait », on expatriait, on détenait des « suspects ». La filiation à Al-Qaida était accordée généreusement. L’Occident avait identifié le Mal : l’islam. En dépit des dénégations officielles, tous les musulmans devenaient des cibles destinées à assouvir la soif de vengeance.

Des innocents étaient morts lors des attentats contre les tours jumelles et dans les deux autres avions détournés, il en convenait tout en enrageant que les vies américaines vaillent toujours plus que celles des autres. Qui se souciait des civils bosniaques pendant la guerre ? Des enfants palestiniens qui tombaient sous les balles depuis des années ? Des Irakiens soumis à un embargo qui avait causé des centaines de milliers de morts par la famine et les maladies ? Combien de morts à Hiroshima et Nagasaki ? Au Vietnam ? Dans toutes les dictatures soutenues par l’Amérique et ses alliés ? Pendant la guerre du Golfe ? Cela, les « démocraties » s’en accommodaient sans gêne. Et elles donnaient des leçons de morale, s’étonnant que, pour une fois, la mort qu’elles infligeaient en toute bonne conscience vienne les frapper en retour ? Hypocrisie.
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L'amoureux éconduit ressentit une immense et étrange peine, de celles qui vous transpercent et peuvent vous laisser pantelant bien des années après. Trois autres filles succédèrent à Sophie jusqu'à l'entrée en fac, mais le jeune homme se jugeait déjà plus doué pour l'amitié que pour les relations compliquées avec le sexe opposé. Surtout, il pressentait que ces filles à la beauté aussi fragile que furtive gâcheraient bientôt leurs vies en poussant des caddies et des poussettes, désirés mollement, acceptés par faiblesse autant que par facilité. Lui avait la modestie de ne pas rêver d'un destin grandiose tout en sachant qu'il s'efforcerait d'échapper à la médiocrité, au morne défilé des jours qui se ressemblent dans leur grisaille peuplée de vaines habitudes. Bien sûr, comme la plupart des êtres, en particulier ceux de son âge, il espérait que le grand amour viendrait un jour, qu'il occuperait tout, le présent et l'avenir, qu'il montrerait un chemin escarpé que n'encombre pas le commun des mortels.
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Grâce à Dieu, j’ai compris que je n’étais pas meilleur que Lui et que je ne le serais jamais. Les mots des impies sont vides, balles à blanc tirées en l’air. Comment comptez-vous venir à bout de quelque chose dont vous refusez d’admettre l’existence ? Vous ne croyez en rien. Qui vous sauvera alors ? Qui appellerez-vous à votre secours depuis vos téléphones portables dernier cri quand la mort viendra ?

Une vie terrestre peut se résumer à quelques minutes capitales qui, au final, ne doivent pas dépasser une heure ou deux lors de notre dernier souffle. Comme la prière, ces moments décisifs nous rapprochent de Dieu, de son jugement. J’ai déjà eu mon lot de ces instants. J’ai fait la guerre, échappé à la mort tant de fois que celle-ci ne m’effraie plus. Puis, Il veille sur moi, décide de tout. Il m’accueillera.

Vous pourriez me haïr, mais êtes-vous encore capables de cela ? Ne me plaignez pas. Je suis plus vivant que vous.
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Et puis, la France, l’Occident n’étaient qu’une vieille pute racoleuse recourant à la chirurgie esthétique, aux hormones de croissance, à tous les artifices censés lui donner un semblant de force, de jeunesse, de maintien. « On a tué bien trop de choses que j’aimais », se répétait Faubert envisageant la vie comme une salle d’attente pour voyageurs de troisième classe. Les rêves étaient morts dans les grandes cités, du moins sous ces latitudes. Ils étaient morts quand la politique n’avait plus voulu rendre le monde meilleur, plus juste, quand l’argent avait supplanté ce qui élève : la culture, la foi… Dieu, les nobles espérances, les idéaux avaient laissé place à des pantins interchangeables, des sportifs, des acteurs, des célébrités de la télévision. Les foules ne voulaient plus prendre de risques et préféraient jouir de leurs plaisirs minuscules. Pourquoi travailler à la survie d’un monde sans avenir ?
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Vidéo de Christian Authier
Dans son allocution du lundi 17 avril, Emmanuel Macron reconnaissait une crise des services publics, qui ne donneraient plus, selon lui, satisfaction aux Français. Notre modèle historique du service public est-il menacé ? Comment le transformer tout en préservant le lien avec les territoires ?
Pour analyser la situation, Guillaume Erner reçoit : Christian Authier, journaliste et romancier. Julie Gervais, maîtresse de conférence en science politique à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
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