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Gunilla de Ribaucourt (Traducteur)
EAN : 9782709625982
426 pages
J.-C. Lattès (11/05/2005)
3.64/5   11 notes
Résumé :
Qui est Augusta ? D où vient-elle ? Personne ne le sait. Pas même elle. Quand elle est de bonne humeur, elle prétend avoir surgi du milieu d un champ de pommes de terre et être restée là, à germer jusqu à la fin de sa croissance. Evidemment, ce n est qu une histoire, parmi les nombreuses fables qu elle cache dans ses cheveux. Ces histoires l empêchaient de se rappeler sa vie de bâtarde à l orphelinat et Olga, cette fille qu elle ne désirait pas, tout comme elle même... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un livre dur et magnifique, qui retrace la condition féminine suédoise depuis 1895 à nos jours, au travers de 3 portraits magnifiques, Augusta, et ses descendantes, Alice, et Angelica. Tout y passe: les grossesses non désirées, les réputations perdues, les femmes soumises, battues, mais aussi les femmes fortes qui se rebellent contre une situation qui trop souvent leur échappe
.Le tout avec aussi beaucoup de détails sur la dure vie des mineurs et ouvriers d'usines, mais également une incroyable poésie quand l'auteure évoque la mort des contes, ou la nature suédoise.
Ce n'est pas un livre facile, mais quel plaisir j'ai eu...
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Je ne connaissais pas du tout l'auteur de ce livre lorsque je l'ai entamé, ignorant donc le succès de son précédent roman. Même si celui-ci semble presque impossible à résumer, je peux quand même dire qu'il déconcerte et dépayse, toutefois je ne qualifierais pas sa lecture de facile.

Centrée autour des personnalités complexes de femmes d'une même famille à différentes époques, l'histoire a pour fil rouge, reliant ces quatre générations, la petite maison de la matriarche, Augusta. C'est en effet vers ce lieu ambivalent (tantôt prison, tantôt abri) que se tourneront les autres, qui en quête d'une cachette, qui d'un refuge.

L'auteur brosse ces portraits par petites touches, entrelaçant les filiations en une sorte de tissage élaboré que le lecteur devra dénouer, ce qui s'avère un peu ardu. Leurs destinées, parfois fracassées, toujours tragiques, sont finalement le seul héritage de ces femmes. de même que la maison, pleine de leurs souvenirs d'Augusta, demeure un point de repère stable lorsque la tourmente vient les frapper.

L'analyse psychologique des personnages, subtile et nuancée, contribue à nous les rendre attachants. Au fil des pages, on se sent transporté dans un univers et une culture totalement étrangers au premier abord, mais finalement assez proches des nôtres, tant il est vrai que certains comportements sont propres à l'humanité tout entière.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les premières années avaient été si belles que c'en était incompréhensible. Des nuits d'été couleur de violette. Des journées d'automne scintillantes comme de l'or. Des matinées d'hiver devant la cheminée crépitante. Une pluie de fleurs de pommier au printemps.
Parfois Augusta s'arrêtait, interrompant un instant sa tâche, prenant conscience de toutes les choses qu'elle avait à perdre et elle frissonnait de frayeur. Cela ne devait pas être permis d'être aussi bien.
Il y aurait forcément une punition.
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Le renard voit ce que personne d'autre ne voit. Tache de cuivre dans une forêt cuivrée, il scrute l'automne, enregistre ses mouvements et ses odeurs. C'est pourquoi la trace propre à son odeur suit des voies sinueuses.
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