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Citations sur Les contes du chat perché (20)

Un matin, de bonne heure, on était au huitième jour de pluie, et les parents se préparaient à aller à la gare, malgré le mauvais temps, expédier des sacs de pommes de terre à la ville. En se levant, Delphine et Marinette les trouvèrent dans la cuisine occupés à coudre un sac. Sur la table, il y avait une grosse pierre qui pesait au moins trois livres. Aux questions que firent les petites, ils répondirent, avec un air un peu embarrassé, qu'il s'agissait d'un envoi à joindre aux sacs de pommes de terre. Là-dessus, le chat fit son entrée dans la cuisine et salua tout le monde poliment.
— Alphonse, lui dirent les parents, tu as un bon bol de lait frais qui t'attend près du fourneau.
— Je vous remercie, parents, vous êtes bien aimables, dit le chat, un peu surpris de ces bons procédés auxquels il n'était plus habitué.
Pendant qu'il buvait son bol de lait frais, les parents le saisirent chacun par deux pattes, le firent entrer dans le sac la tête la première et, après y avoir introduit la grosse pierre de trois livres, fermèrent l'ouverture avec une forte ficelle.
— Qu'est-ce qui vous prend? criait le chat en se débattant à l'intérieur du sac. Vous perdez la tête, parents !
— Il nous prend, dirent les parents, qu'on ne veut plus d'un chat qui passe sa patte derrière son oreille tous les soirs. Assez de pluie comme ça. Puisque tu aimes tant l'eau, mon garçon, tu vas en avoir tout ton saoul. Dans cinq minutes, tu feras ta toilette au fond de la rivière.
Delphine et Marinette se mirent à crier qu'elles ne laisseraient pas jeter Alphonse à la rivière. Les parents criaient que rien ne saurait les empêcher de noyer une sale bête qui faisait pleuvoir. Alphonse miaulait et se démenait dans sa prison comme un furieux. Marinette l'embrassait à travers la toile du sac et Delphine suppliait à genoux qu'on laissât la vie à leur chat. « Non, non ! répondaient les parents avec des voix d'ogres, pas de pitié pour les mauvais chats ! » Soudain, ils s'avisèrent qu'il était presque huit heures et qu'ils allaient arriver en retard à la gare. En hâte, ils agrafèrent leurs pèlerines, relevèrent leurs capuchons et dirent aux petites avant de quitter la cuisine :
— On n'a plus le temps d'aller à la rivière maintenant. Ce sera pour midi, à notre retour. D'ici là, ne vous avisez pas d'ouvrir le sac. Si jamais Alphonse n'était pas là à midi, vous partiriez aussitôt chez la tante Mélina pour six mois et peut-être pour la vie.
Les parents ne furent pas plus tôt sur la route que Delphine et Marinette dénouèrent la ficelle du sac. Le chat passa la tête par l'ouverture et leur dit :
— Petites, j'ai toujours pensé que vous aviez un coeur d'or. Mais je serais un bien triste chat si j'acceptais, pour me sauver, de vous voir passer six mois et peut-être plus chez la tante Mélina. A ce prix-là, j'aime cent fois mieux être jeté à la rivière.
— La tante Mélina n'est pas si méchante qu'on le dit et six mois seront vite passés.
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A plat ventre dans le pré, Delphine et marinette étudiaient leur géographie dans le même livre, et il y avait un canard qui allongeait le cou entre leurs deux têtes pour regarder les cartes et les images.
C'était un joli canard.
Il avait la tête et le col bleus, le jabot couleur de rouille et les ailes rayées bleu et blanc.
Comme il ne savait pas lire, les petites lui expliquaient les images et lui parlaient des pays dont le nom était marqué sur les cartes.
- Voilà la Chine, dit Marinette. C'est un pays où tout le monde a la tête jaune et les yeux bridés.
- Les canards aussi ? demanda le canard
- Bien sûr. Le livre n'en parle pas, mais ça va de soi.
- Ah ! La géographie est quand même une belle chose...Mais ce qui doit être plus beau encore, c'est de voyager.
Moi, je me sens une envie de voyager, si vous saviez...
(extrait de "Le canard et la panthère", nouvelle du recueil paru chez "Folio" en 1985))
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Quand les poules auront des dents, vous regretterez peut-être de les avoir maltraitées autrefois.
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Il fut mangé à la sauce au vin, relevée du laurier qui avait orné son triomphe.
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Le soir de ce même jour - le plus chaud qu'on eût jamais vu - Delphine, Marinette, les parents et toutes les bêtes de la ferme formèrent un grand cercle dans la cour. Au milieu du cercle, Alphonse était assis sur un tabouret. Sans se presser, il fit d'abord sa toilette et, le moment venu, passa plus de cinquante fois sa patte derrière l'oreille. Le lendemain matin, après vingt-cinq jours de sécheresse, il tombait une bonne pluie, rafraîchissant bêtes et gens.
Extrait de "La patte du chat".
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J’admire, assis sous un portail
Ce reste de jour dont s’éclaire
La dernière heure du travail…

LES BOEUFS
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Il nous prend, dirent les parents, qu’on ne veut plus d’un chat qui passe sa patte derrière son oreille tous les soirs. Assez de pluie comme ça. Puisque tu aimes tant l’eau, mon garçon, tu vas en avoir tout ton saoul. Dans cinq minutes, tu feras ta toilette au fond de la rivière.
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Sur le chemin de l'école en traversant les prés,Delphine et Marinette virent un petit coq...
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― Bœuf, lui dirent-elles, nous sommes très contentes de ton travail. Voila que tu en sais maintenant presque autant que nous et peut-être plus, si c’est possible. Tu as donc mérité de te reposer, et d’ailleurs, ta santé l’exige.
― Je me moque de ma santé et ne veux penser qu’orner mon esprit. […].
― Au moins, lui dit Marinette, puisque tu ne veux pas prendre de vacances, fais attention que personne ne te voie étudier. Quand je pense que tu as toujours un livre ouvert devant les yeux et que nos parents pourraient te surprendre…
On peut juger par cette recommandation que les deux blondes n’étaient plus très sûres d’avoir fait œuvre de sagesse. Et en effet, elles ne se vantaient à personne de leur entreprise.
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Suivez bien mon raisonnement : puisque les vaches ont été volées, elles n'ont pu l'être que par des voleurs.
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