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Philippe Dumas (Illustrateur)
EAN : 9782070577095
208 pages
Gallimard Jeunesse (15/03/2007)
3.85/5   689 notes
Résumé :
Delphine et Marinette jouent sagement dans la cuisine de la ferme. Mais une bêtise est si vite arrivée... Vont-elles être envoyées chez la tante Mélina à la barbe qui pique ? Les fillettes ont heureusement de bons amis : le cochon qui joue les détectives, le chien, fidèle et courageux, l'écureuil et le sanglier qui se mettent à l'arithmétique... Quant au canard et au chat, ils n'ont pas leur pareil pour détourner les soupçons des parents...

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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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Tellement chou d'aller replonger dans ces contes, et surtout dans l'édition joliment illustrée qui m'avait été offerte pour mes 7 ans il y a ... un certain nombre d'années.

J'en avais gardé un souvenir assez désagréable, une sorte de malaise face à la violence des parents de Delphine et Marinette, la rouerie du chat., la rusticité de moeurs campagnards d'avant-guerre bien éloignés de mon quotidien de petite urbaine aux racines paysannes perdues.

Quelques décennies plus tard, c'est un bonheur de les retrouver à travers quelques histoires aussi pittoresques qu'édifiantes où l'auteur se moque gentiment des superstitions (La patte du chat), des préjugés (Les vaches), de l'obsession citadine du paraître (Le paon), ou encore quand il s'amuse des bienfaits de l'instruction en envoyant toute la basse-cour à l'école, et fait un lettré d'un boeuf débonnaire.
Délicieux!
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Ce deuxième recueil de contes du chat perché publié comprend 4 contes publiés seuls dans les années 30 et 4 autres contes publiés dans les années 40. Comme les précédents ils mettent en scène Delphine et Marinette, deux fillettes qui vivent dans une ferme avec leurs parents toujours un peu bougons et un peu terre-à-terre. Elles ont toujours la même proximité avec les animaux. J'avais découvert beaucoup des contes de ce recueil à l'école primaire et j'ai pris beaucoup de plaisir à relire ceux-ci. C'est toujours aussi frais, intemporel, à hauteur d'enfants.
Les Boeufs (1934) Delphine et Marinette , très bonnes élèves à l'école, décident d'apprendre à lire aux deux boeufs de la ferme. Les conséquences ne seront pas celles qu'elles attendent.
Le Chien (1934) En revenant des courses, Delphine et Marinette rencontrent un chien aveugle qui les supplie de l'adopter. Ce conte a la structure d'un conte classique, c'est un conte moral à la façon de certains contes de fée.
Le Paon (1938) Delphine et Marinette veulent devenir aussi élégantes que leur cousine Flora. le cochon lui, veut devenir comme le splendide paon d'un château voisin.
Les Boîtes de peinture (1941) Un matin de vacances, Delphine et Marinette se rendent dans le pré, avec leurs boîtes de peinture, cadeau de l'oncle Alfred. Elles décident de faire le portrait des animaux de la ferme. Mais le résultat n'est pas du goût de ceux-ci et a des conséquences imprévues.
Les Vaches (1942) Delphine et Marinette ont égaré les vaches qu'elles devaient mener au pré. Une enquête est lancée par le cochon pour retrouver les disparues.
La Patte du chat (1944) Après une bêtise les deux petites filles sont menacées d'aller faire un séjour chez leur tante Mélina. le chat Alphonse les aide à résister grâce à son don de provoquer la pluie en passant la patte derrière son oreille.
Le Problème (1946) Les parents de Delphine et Marinette sont très en colère car celles-ci sont incapables de résoudre leur problème d'arithmétique, et il faut qu'elles y arrivent avant le soir. Pas de panique : les animaux sont prêts à les aider. Désopilant !
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C'est un plaisir de se replonger dans ces histoires sobres, bucoliques et convenues et qui explorent les frontières entre le réel, l'imaginaire, l'enfance et l'âge adulte. L'univers paysan est tellement circonscrit qu'il en devient une forme de parabole qui questionne les comportements humains et notamment adultes par le regard biaisé de Delphine et Marinette et des animaux. À travers ce dispositif, certaines histoires vont bien plus loin qu'elles n'en paraissent. L'aveugle qui donne son mal à son chien pour finir par le récupérer à une souris. le cochon trop humain pour être vrai qui ne veut plus rentrer dans son antre, car sa queue en arc-en-ciel ne rentre pas... Certes, le contexte a pris un sacré coup de vieux, mais fonctionne comme un îlot, un pays presque imaginaire, une bulle qui fait du bien de temps en temps. À bientôt pour les contes bleus !
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J'ai adoré. J'ai étudié ces histoires en 6ème en cours de français. Je me souviens de ma prof de français qui avait un fort accent nîmois (je suis moi-même nîmoise) qui posait toujours la question pour ouvrir le débat : "Delphine et Marinette (en appuyant sur le "nette") qu'est ce qu'elles font ?" J'aimais bien ces deux gamines qui habitaient une ferme où les animaux parlaient... Je les enviais... Quelle chance !
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Plus petite, je regardais le très bon dessin animé et je m'étais dit qu'en grandissant je lirais le livre. Ne l'ayant pas trouvé en intégralité, j'ai opté pour trouvé la version rouge et la version bleue – et je ne parle pas de Pokémon ! Non, je parle des Contes du Chat perché. En ressortant de cette lecture, j'ai hâte de pouvoir mettre la main sur les contes bleus, parce que ce classique de littérature jeunesse se lit à une vitesse folle et avec bonne humeur.

Les histoires, car nous sommes devant un recueil de nouvelles, nous plongent au coeur d'une ambiance totalement loufoque ! La campagne et ses tâches quotidiennes prennent un tout autre attrait lorsque Marcel Aymé décide d'en parler. le merveilleux, les situations rocambolesques, le rire et la loufoquerie nous accompagnent tout au long de cette lecture. Impossible de s'ennuyer, on rit, on est touché par les facéties des animaux et des deux petites, on est en colère contre les parents, on s'amuse et l'on retombe en enfance, ça fait du bien !

Sept histoires riches en rebondissements, amusantes et sympathiques, ces petits contes sont savoureux et ils feront le ravissement des enfants comme de leurs parents. J'ai mes histoires favorites, mais soyons honnêtes, elles méritent toutes d'être plus connues. La patte du chat permet une brève introduction des protagonistes qui vont nous tenir compagnie durant l'ouvrage. Avec les Vaches, on s'amuse à résoudre une belle énigme, la disparition de ces animaux met la ferme en émoi. le chien est celle qui est la plus touchante et belle dans son message, elle illustre parfaitement la fidélité et la générosité. Les boîtes de peinture est l'une de mes histoires favorites, parce que ces dessins venant côtoyer le réel donnent des situations tellement drôles. Les boeufs nous amusent, qui aurait pu croire qu'un boeuf pouvait être aussi savant ? le problème m'a énormément fait rire par son raisonnement et le paon est une belle leçon sur la beauté.

La morale de ces contes est parfois imperceptible, nous retiendrons donc plus facilement les multiples inventions de Delphine et Marinette. Leurs bêtises donnent naissance à de belles histoires et je dois dire qu'on s'attache très aisément à ces deux petites chipies adorables dotées d'un grand coeur. Les animaux ne sont pas en reste. le canard, le chat et le chien sont certainement mes préférés pour leur intelligence et leur loyauté. Ils ont toujours de bonnes idées pour sauver les fillettes des parents ; ces derniers sont parfois détestables à toujours vouloir punir ou battre enfants et animaux. le cochon, le coq ou les vaches nous amusent, le sanglier est sympathique, le cheval et l'âne sont adorables. Tous ces animaux rendent cette ferme si vivante qu'elle en devient inoubliable.

La plume de Marcel Aymé est si jolie. On sent que les mots sont choisis avec soin pour décrire les animaux ou la vie à la ferme, même le langage est à la fois soutenu et pourtant, magie ! C'est une plume intemporelle, soignée certes, mais compréhensible. Tout est facile d'accès, on lit avec fluidité et rapidité les diverses histoires, les descriptions comme les répliques sonnent juste et le tout se lit avec bonne humeur dans un esprit bon enfant. Nul dictionnaire ou longue tirade explicative pour que les petits comprennent ce qu'ils lisent, tout est simple à interpréter, même lorsque le boeuf savant se met à nous réciter Victor Hugo.

En conclusion, comme pour la trilogie autour de Sophie de Réan ou d'autres classiques de la littérature jeunesse, Les contes rouges du Chat perché trouveront leur place dans le coeur des enfants et des grands. Les histoires sont si captivantes à suivre pour plusieurs raisons. La première, ce sont les personnages hauts en couleur que nous pouvons rencontrer, ils sont inoubliables par leur comportement et leurs inventions. La deuxième raison, ce sont tous les ingrédients que Marcel Aymé distille de manière intelligente grâce à sa plume fluide et belle, comme l'amitié, la famille, l'école, la philosophie... Et la troisième, vous ne pouvez pas vous ennuyer, ces contes loufoques où merveilleux et quotidien se mêlent sont de belles aventures à vivre en famille ! Une très belle surprise que je recommande.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Lorsqu’il fut informé, l’inspecteur n’hésita pas à donner entièrement raison à la petite poule blanche. Pour commencer, il obligea la maîtresse à mettre une très bonne note sur les cahiers des deux petites et à effacer les zéros de conduite du cochon et du sanglier. « Les bois de la commune sont les bois de la commune, dit-il, c’est indiscutable. » Il fut si content des bêtes qu’il fit remettre à chacune un bon point et à la petite poule blanche, qui avait si bien raisonné, la croix d’honneur.
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Les parents, pour se lever, avaient l'habitude de se régler avec le chant du coq. Ce matin-là, par ordre du canard, le coq ne chanta pas et les parents, derrière leurs persiennes closes, restèrent endormis.
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Les parents achetèrent une autre paire de bœufs, mais les petites se gardèrent bien de leur apprendre à lire, car elles savaient maintenant qu'à moins de trouver place dans un cirque, les bœufs ne gagnent rien à s'instruire, et que les meilleures lectures leur attirent les pires ennuis.
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A plat ventre dans le pré, Delphine et Marinette étudiaient leur géographie dans le même livre, et il y avait un canard qui allongeait le cou entre leurs deux têtes pour regarder les cartes et les images. C’était un joli canard. Il avait la tête et le col bleus, le jabot couleur de rouille et les ailes rayées bleu et blanc. Comme il ne savait pas lire, les petites lui expliquaient les images et lui parlaient des pays dont le nom était marqué sur les cartes.
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- Quand je serai roi, déclara le cochon, j'enfermerai les parents dans une cage.
- Mais vous ne deviendrez jamais roi, dit le sanglier. Vous êtes trop laid.
- Je connais des gens qui ne sont pas du tout de votre avis, repartit le cochon. Hier au soir encore, les parents disaient en me regardant : "Le cochon est de plus en plus beau, il va falloir s'occuper de lui."
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Vidéo de Marcel Aymé
Il était une fois un petit café-restaurant, entre ville et campagne, refuge d'une poignée de drôles d'oiseaux que le monde moderne n'avait pas encore engloutis.
« On boit un coup, on mange un morceau, on écoute des histoires. Toutes activités qui s'accommodent mal du va-vite. Chacun offre son grain de temps au sablier commun, et ça donne qu'on n'est pas obligé de se hâter pour faire les choses ou pour les dire. »
Madoval, le patron, Mésange, sa fille, Comdinitch, Failagueule et les accoudés du zinc – braves de comptoir… « Pas des gueules de progrès », ces gens-là, mais de l'amitié, des rires, de l'humanité en partage et un certain talent pour cultiver la différence.
Jean-Pierre Ancèle signe un premier roman tendre et perlé comme une gorgée de muscadet, aux accents de Raymond Queneau ou de Marcel Aymé.
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