Lady S, tome 12 : Rapport de forces

Avec douze albums à son actif, Lady S. n'a de cesse de surprendre son lecteur. Un constant d'autant plus qu'agréable que Philippe Aymond se retrouve seul aux commandes et nous offre depuis quelque temps des one-shot réussis.

Même si Rapport de forces est une histoire d'un seul tenant il est fortement recommandé d'avoir lu les albums précédents. le coup de théâtre du onzième épisode est cela dit traité de manière un peu trop convenue. Nous doutions que Lady S. allait survivre, mais la ficelle est franchement trop facile. le casting des personnages récurrents est ici soumis à rude épreuve. Par ailleurs, le dénouement annonce une nouvelle orientation de la série.

Rapport de forces ne démérite pas. le rythme est intense et il est difficile de s'ennuyer. le scénario est habile et la mise en page reste excellente. Les dialogues et l'histoire sont bien fournis et pourtant l'histoire est dynamique ! La trame principale est certes un peu prévisible… mais elle révèle une agréable surprise en fin de parcours. Elle pourra surprendre les moins assidus et rappeler des souvenirs à d'autres…

Les dessins sont bons : il n'y a rien à redire de ce côté-là. Les traits sont maîtrisés et l'on se plonge sans effort dans cet univers. Certains pourront reprocher une orientation assumée vers la bande dessinée. Si les dessins sont réalistes, nous sommes assez éloignés du réalisme qui fait le succès des séries Alpha et IRS.

Voici donc un douzième album réussi mais non exempt de certains défauts, à commencer par son démarrage. Il n'empêche que l'utilisation du thème des armes bactériologiques et le dépaysement offert autour du Mexique font merveille.

Aymond poursuit les aventures de Lady S en solo. Shania a survécu à l'explosion qui la visait avec son ami Conrad. A peine sortis de l'hôpital les revoilà sur la brèche. Un virus créé par la CIA a été volé à un centre de recherches. Il s'est disséminé sur un petit village mexicain. Des individus enlèvent le fils d'Helena Chambers, une responsable de la CIA, pour obtenir le vaccin qui agirait comme contre-poison. Shania est entraînée malgré elle dans le règlement de cette prise d'otage.
Terrorisme biologique, enlèvements, raison d'État contre sentiments maternels, cet épisode est rempli d'action. le divertissement est là, grâce au réalisme des dessins d'Aymond, mais la série entre désormais pleinement dans un genre très codifié : l'espionnage. Les relations entre Shania et les autres personnages (dont un important que Aymond sacrifie) en souffrent.

Évidemment on se doutait bien que Shania ne serait pas morte à la fin du tome précédent. On la retrouve en pleine forme, à jouer du tennis avec son père biologique. Mais le répit est de courte durée, il faut croire les ennuis poursuivent notre belle espionne Lady S. Elle va se retrouver au coeur d'un chantage entre la patronne de la CIA et un cartel cherchant à mettre la main sur un virus mortel.

Un nouvel opus sympa bien que manquant un peu de force et de suspense. Il semble ouvrir une nouvelle voie pour Lady S puisque Shania va désormais travailler pour la CIA.
Au niveau des dessins, la ligne claire est toujours impeccable.
Philippe Aymond désormais seul aux manettes se débrouille plutôt bien.

Aymond étant désormais seul aux commandes de la série, les scenarii sont peut-être un peu plus simples et linéaires qu'avec Van Hamme, mais ils n'en demeurent pas moins efficaces, et il nous régale toujours de ses dessins (ici le Mexique).

Cet album repart sur une nouvelle histoire sans trop utiliser ce qui arrivait à Shania à la fin du tome précédent, si ce n'est qu'elle est contactée par la CIA.
Il est d'ailleurs d'une actualité brûlante puisqu'il s'agit d'un virus de grippe porcine qui a été volé dans un laboratoire et a contaminé un village mexicain....

A noter avec tristesse la disparition d'un des personnages principaux, même si on espère toujours un rebondissement du scénario dans un album ultérieur.

Que de rebondissements! Encore une mésaventure pour Lady S.
Après une visite à l'hôpital secret où est hospitalisé Conrad, elle se retrouve, malgré elle, impliquée dans une affaire de trafic de virus et de vaccin entre la CIA et un cartel mexicain.
Encore une super bande dessinée proposée par Philippe Aymond. le scénario est intéressant et fait preuve d'intelligence, en lien avec la mission du père biologique de Shania, ainsi que la vérité sur toute cette histoire, qui est finalement, plus qu'un simple vol et accident.
Lady S. va finalement mettre un pied dans la CIA, ce qui promet encore un bel avenir pour la saga.