Sans se dévoiler entièrement,
Charles Aznavour se raconte.
C'est bien écrit, limpide, à portée et entrecoupé de vers bienvenus qui font respirer la prose.
Je lis et vois
Aznavour comme j'écoute et entend ses chansons: c'est clair et profond, juste, même si cela peut sembler convenu par moment, même si cela se monte du col un petit peu. Rien de grave cependant.
"C'est moi l'arménien" nous dit Charles Aznavourian, comme
Serge Reggiani chantait, dans un autre registre peut-être pas si éloigné " C'est moi l'italien" avec une histoire de porte qui doit s'ouvrir... Et de raconter l'enfance dans ce paris d'avant la guerre. de dire sa reconnaissance à son pays d'adoption qui l'a vu naître et croître chanteur... Et de dire aussi sa recherche du pays d'origine tellement désiré... Ce paradis perdu fantasmé dont on devient l'extraordinaire ambassadeur.
Un livre comme un souffle caressant à ceux qui affectionnent le chanteur et l'homme
Aznavour qui n'est déjà plus mais dont la voix nous accompagne encore au détour d'une route longue au moment où l'on a allumé la radio de bord... Par exemple.
Alors, merci à vous, Charles.