Ce quatorzième tome reprend les épisodes US #70 à #75 de cette série phare de Vertigo, prévue en 100 épisodes dès le départ.
Ce tome qui est à nouveau riche en machinations, magouilles, alliances et trahisons, débute par les funérailles de l'un des membres du Trust à Cleveland. Si tout porte à croire qu'Axel Nagel a été assassiné, le récit s'intéresse surtout à celui ou celle qui représentera dorénavant la famille Nagel au sein du Trust. La quête du pouvoir est donc toujours au centre des débats et ce sont les deux héritiers d'Axel, Lars et Anna, qui sont principalement mis en avant dans ce tome.
Les pérégrinations de la famille Nagel, n'est cependant pas la seule histoire de famille développée par
Brian Azzarello lors de ce tome. L'auteur va en effet également s'intéresser aux frères Rome, deux frangins qui trempent dans des magouilles mafieuses. Il y a tout d'abord Ronnie, qui travaille pour Mimo Pallidino, un parrain local qui trempe dans des trafiques en tout genre, mais également Remi, qui vient de recevoir une de ces fameuses mallettes comprenant une arme, des balles intraçables et des documents.
Brian Azzarello s'intéresse donc d'une part au destin du Trust, mais développe en parallèle une guerre fratricide initiée par l'une des mallettes de l'agent Graves. Dans un ballet de dialogues savoureux, le scénariste développe un récit à nouveau parfaitement maîtrisé et invite à croiser d'autres membres des Minutemen, dont le fameux Lono, que l'on retrouve avec grand plaisir le temps d'un chapitre.
Visuellement, le travail de l'argentin
Eduardo Risso ("Je suis un vampire") demeure irréprochable, tout comme celui de
Patricia Mulvihill à la colorisation.
Notons finalement que suite à la reprise du catalogue DC/Vertigo par Urban comics, le prochain tome ne sera plus édité par Panini, mais par Urban comics, qui poursuit la série dans le même format souple, mais ressort pour l'occasion les premiers tomes en version cartonnée. Mais bon, peu importe le flacon, car cette série est du tout bon !