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Critique de Dionysos89


Depuis le temps que je voulais découvrir vraiment l'univers de Wonder Woman, il a fallu que j'attende de trouver un tome convenable en occasion (dans le prix comme dans la qualité) pour sauter le pas.

Ce nouveau premier tome d'une série liée au relaunch de l'univers DC, la fameuse Renaissance des New 52, s'applique à nous re-présenter qui est la grande Wonder Woman. C'est Brian Azzarello (scénariste de 100 Bullets) qui s'attaque nous faire re-découvrir cette Amazone au grand coeur, au poing lourd et à la poitrine souvent/trop (ça dépend des dessinateurs en même temps) généreuse.
Ici, comme l'indique le titre de ce tome, Liens du sang, il est question des origines mythiques de la naissance de Diana, fille d'Hyppolite, la reine des Amazones. On découvre rapidement que, malgré les légendes, il n'y a pas que sa mère qui lui a offert du sang royal… C'est surtout l'occasion de faire un rapide état des lieux de la mythologie grecque revisitée, en tant que partie intégrante du monde des super-héros de chez DC Comics. Héra d'abord, mais surtout de magnifiques Apollon, Hadès, Poséidon et autres Hermès : je trouve les idées d'adaptation vraiment bien trouvées et le dessin de Cliff Chiang ne gâche vraiment rien. Brian Azzarello nous dévoile une intrigue un peu banale pour ces débuts, mais qui est relevée de fortes scènes d'action et quelques passages intenses au niveau de la construction du récit émotionnel ; je n'avais jamais rien lu de lui pour le moment (même si je bave devant les 100 Bullets), mais il semble bien qu'il ait plus d'un tour dans son sac pour créer une bonne histoire sur le long terme.
Du point de vue graphique, je vais faire la remarque inverse par rapport au premier tome de la série Green Lantern : autant la couverture ne me donne vraiment pas envie, autant les dessins de Cliff Chiang, je me répète, son vraiment classes, tant dans l'action que dans l'émotion. En revanche, problème récurrent, le dernier chapitre n'est pas de lui, mais de Tony Akins qui, même s'il a sûrement un très grand talent, fait ce qu'il peut pour assurer la continuité graphique et ce n'est pas génial (le visage de Diane, alias Wonder Woman, est sûrement le plus changé, pas forcément en mal mais la variation choque). Je trouve toujours autant aberrant de voir que les artistes, certes très talentueux, qui dessinent à une vitesse plutôt lente, s'acharnent malgré tout (peut-être par obligation contractuelle) à officier sur plusieurs séries : pourquoi ne pas réduire la quantité de celles-ci pour être sûr de boucler les arcs demandés et ainsi offrir un travail constant et équilibré au lectorat ? Question aussi simple que sans réponse, apparemment.
Il est à noter enfin qu'Urban Comics, sans nous offrir une belle introduction, des transitions ou une préface, présente malgré tout des bonus en fin d'ouvrage sur la construction graphique des personnages. C'est toujours intéressant à regarder.

Finalement, ce tome des aventures de Wonder Woman n'a pas tellement élevé ma passion pour cette déesse parmi les Hommes, mais elle se révèle une très bonne relecture de la mythologie grecque au sein de notre monde contemporain. Tellement bonne que le deuxième tome ne devrait pas tarder à atterrir sur mon étagère à lire dans les jours à venir !

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