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EAN : 978B0044DWHQY
Editions Arthaud (30/11/-1)
3.25/5   4 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un livre de montagne très riche, lu il y a longtemps, feuilleté il y a peu. Un récit intéressant, avec des considérations esthétiques, socio-politiques, et quelques belles pages sur l'escalade.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le partage réconfortant en bons et en méchants n'est pas si facile. Si l'on en croit T.E. Lawrence, dit d'Arabie, qui eut à combattre Turcs et Kurdes, les uns et les autres ne sont que d'horribles pillards, obsédés par le massacre. Mais peu après le traité de Sèvres, le même Lawrence conseillera la Royal Air Force, plus efficace que l'infanterie, pour bombarder les populations civiles du Kurdistan. ce sont pourtant les Kurde qui ont été utilisés pour opprimer le peuple arménien. En suite de quoi, lorsqu'ils manifesteront des velléités d'indépendance, l'Empire ottoman les soumettra par une répression "au delà de l'horrible". On ne peut pas en conclure pour autant que les Turcs sont les méchants : certains, conquis par les charmes de l'Anatolie, raconteront les souffrances des soldats turcs "en guenilles, affamés, sans munitions, sans médicaments, talonnés dans des bourrasques de sable par les Anglais bien nourris d'Allenby et les Arabes bien payés de Lawrence".
Le cercle est fermé. Tous sont passés par le crime et la souffrance. L'histoire ne peut rien nous apprendre de plus. A travers elle, il n'y a que des hommes plongés dans une guerre éternelle (pour ceux qui ne veulent rien voir d'autre), ou des hommes glorifiant la vie (pour ceux qui veulent oublier les combats).
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Je ne sais pourquoi, j'ai d'abord pensé qu'il fallait éviter d'écraser les fleurs. Marquer son pas dans la neige est facile. Mais ici, ce sont des fleurs, qui ne repousseront qu'au printemps. Puis j'ai avancé au milieu de ces prairies bleues, avec ma fatigue, ma soif, ma faim, mon inquiétude et l'idée presque désespérée qu'il me faudrait absolument me souvenir des herbes du Kurdistan. Il ne faut pas que j'oublie l'ombre des grands vautours, le sifflement de leur vol, le bleu du ciel, le sol que je fixe des yeux pour ne pas savoir quand j'atteindrai mon prochain repère, l'herbe qui se fond dans une seule couleur, la lumière, le soleil, la montagne privée d'eau, le grand déroulement des plateaux vers le nord. Oui, voilà! Fixer des yeux la fin des grands plateaux, en faire l'étape ultime, me dire que les fleurs vont jusqu'à l'horizon.
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Des gestes qui m'attendent, je n'en connais aucun. Je pensais : il faudra les imaginer l'un après l'autre. Mais les prises se mettent à surgir avec tant d'exactitude, chacun de mes gestes s'y adapte si parfaitement que bientôt, je ne sais plus qui, de la prise ou de moi-même, les invente.
Les gestes sont en moi. Les prises les font surgir. Toutes les images d'escalade que j'ai pu accumuler se trouvent arrachées, projetées sur la pierre, puis régulièrement transformées en mouvement.
M'équilibrant des deux mains - l'une du bout des doigts tient la fissure au fond du dièdre, l'autre, paume plaquée contre la pierre, s'imprègne de tiédeur-, les jambes en écart, les pieds sur de petites prises, je m'élève doucement. Je ne suis ni à l'intérieur ni hors de la pierre. Je marche à sa surface. Par chaque doigt, elle entre en moi, et me donne l'intuition du vide qui l'entoure.
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La partie basse du ciel est devenue d'un bleu plus profond, celui des fleurs et celui de l'ombre qu'elles retiennent. Au loin, la vue s'étend au-delà des plateaux que nous dominons et nous pouvons suivre, des régions qui nous entourent jusqu'à l'horizon, la progression des couleurs vers les ocres et les rouges des erres brûlées par le soleil. Il nous semble apercevoir des tentes kurdes. Mais il y a toujours sur ces étendues la même absence de vie.
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