AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Casanova tome 1 sur 3
EAN : 9782365771818
160 pages
Urban Comics Editions (18/01/2013)
2.67/5   6 notes
Résumé :
Son père, Cornélius, est le Directeur Suprême d’E.M.P.I.R.E., agence internationale chargée de préserver notre chère Terre de toute menace, et ce, de préférence, par les moyens les plus répressifs qui soient. Sa soeur jumelle, Zephyr, incarne l’élite des agent d’E.M.P.I.R.E., et enquête actuellement sur une anomalie dans le continuum espace-temps. La planète entière est sous la juridiction de la famille Quinn, nos vies leur appartiennent, chacune des lois qui régit ... >Voir plus
Que lire après Casanova, tome 1 : LuxuriaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un nom de loveur pour un comics complètement barré : vous êtes bien accroché ? car ce voyage entre univers parallèles et complots familiaux n'est pas de tout repos !

Ce « 007 arc-en-ciel », ce James Bond des univers parallèles, ne vous laissera pas indifféremment, incontestablement. On pourrait croire que beaucoup de chefs-d'oeuvre sortent des torpeurs liées à l'absorption de drogues pas forcément bien douces, mais là c'est clair que ce n'est pas le chemin que l'on prend ici : on a l'impression d'avoir fumé quelque chose, certes, mais on a surtout l'impression qu'on subit « bad trip » complet et ça fait mal aussi bien aux yeux qu'au cerveau. En lui-même, le mélange temporel des scènes ne me dérange pas ; la juxtaposition d'univers parallèles ne me dérange pas non plus ; l'emberlificotage des personnages entre fausses parentés et vrais squelettes robotiques ne me dérange pas davantage ; ce qui me dérange, en revanche, c'est le fouillis scénaristique, le vide extrême quant à savoir s'il y a ou non un fil rouge à suivre ou si le fait de ne rien n'y comprendre (car tout s'enchaîne de manière plus qu'étrange) est normal ou non. Et puis cette manie, cette facilité même, qui revient à utiliser le « Dieu, créateur de toutes choses » pour nous rappeler que telle chose s'est déroulée ainsi ou que tel scénario tient la route en l'expliquant d'une certaine façon, je dis non !
Quand en plus la violence gratuite et les blagues de mauvais goûts (notamment les acronymes abracadabrantesques comme D.E.F.O.N.C.E. ou M.O.T.T.E., et encore c'est le meilleur côté du scénario…) se côtoient sans plus de cohérence que cela et que ça ne choque personne dans la tripotée de personnages proposés, que dire de plus ? Que l'ensemble est complètement (beaucoup trop) déjanté ; et cette incompréhension totale est renforcée par le fait que Matt Fraction multiplie les références gratuites, ce qui n'aide pas même si j'aime les références à la culture populaire habituellement. Alors je ne dis pas qu'il faut que tous les comics soient de la grande littérature, mais là j'ai vraiment eu de la peine à finir et je trouve dommage qu'une série prenne corps sur un simple trip d'auteur.
Les quelques tentatives de mises en abîme et de prises de recul sur la fonction des comics auraient pu être intéressantes (de la même façon que Grant Morrison joue avec son personnage Flex Mentallo dans l'introspection entre les auteurs de comics et leurs histoires), mais les références sont tellement du grand n'importe quoi que ça ne prend pas du tout. Pire, on a l'impression que Matt Fraction s'en fout ! Ce n'est sûrement pas le cas, bien sûr, mais c'est l'impression que cela donne. À trop vouloir montrer combien il aime les comics, il en fait une caricature qui tâche, et méchamment, de manière à la fois moche et sale. Et l'aspect graphique n'a rien rattrapé chez moi : si encore le dessin était des plus parfaits, j'aurai dit oui malgré tout, mais franchement je n'ai pas davantage adhéré. J'imagine que c'est en toute subjectivité, mais ce n'est pas agréable à regarder, tout simplement et le lettrage n'aide pas, qui plus est. Que du subjectif donc, dans mon appréciation, mais vraiment une lecture qui reste gravée dans ma mémoire pour ses pires aspects.

Bref, à mon humble avis, nous avons là de l'aberrant pour faire du sensationnel, mais ça ne fonctionne pas longtemps. Avec ce premier tome, malheureusement, on atteint très vite ce qui est dignement supportable : la découverte de ce personnage s'arrêtera là pour moi, même si Urban Comics tente au moins de nous sortir des auteurs habituels et des personnages les plus connus.

P.C. (post critiquam) : comme il se peut toujours que je n'ai pas tout compris, ou bien si je n'ai pas l'esprit assez fin pour tout cela, peut-être cet article d'Urban Comics en guidera certains : http://www.urban-comics.com/rien-netait-vrai-david-bowie/.

Commenter  J’apprécie          290
Ce tome correspond à la réédition colorisée de 2011 par Icon (une branche de Marvel comics spécialisée dans les séries dont les créateurs détiennent les droits), d'une série initialement parue en 2006 sous le titre "Luxuria" (c'est à dire la luxure, en latin). Il s'agit du premier tome de la série "Casanova" écrite par Matt Fraction.

Un voleur s'introduit de nuit dans une magnifique demeure pour dérober Ruby Seychelle qui s'avère être une femme et non un joyau. Il s'agit de Casanova Quinn. Lors de sa fuite, une équipe de E.M.P.I.R.E. (une organisation gouvernementale de maintien de l'ordre dirigée par le père de Casanova) l'empêche de kidnapper Ruby, et Buck McShane (le chef de l'équipe) informe Casanova que Zephyr (sa soeur) est décédée. Après une cérémonie d'enterrement houleuse, Casanova se retrouve à utiliser un objet technologique dont il ignore la provenance qui le projette dans une réalité parallèle dans laquelle c'est lui qui est mort et Zephyr est toujours vivante. Il passe donc de la réalité 909 à la réalité 919 et il découvre que Zephyr travaille pour une organisation criminelle dénommée W.A.S.T.E. et dirigé par Newman Xeno, un homme enveloppé dans des bandelettes. Xeno s'arrange pour faire chanter Casanova qui doit accomplir des missions pour son compte, tout en travaillant pour son père. Parmi les missions qu'il doit accomplir : capturer Ruby Seychelle, accomplir l'extraction d'un agent profondément infiltré, récupérer un dispositif miniaturisé de stockage de données caché sur le bouton d'un habit d'un défunt déjà enterré, enlever un homme saint s'apprêtant à sortir d'une séance de méditation de douze années, etc.

Le point de départ évoque celui des aventures de Jerry Cornelius de Michael Moorcock, ou de Les aventures de Luther Arkwright de Bryan Talbot. Matt Fraction s'amuse à mêler l'histoire personnelle de Casanova avec ce qu'elle aurait pu être dans une autre dimension. Très rapidement, il apparaît que Fraction a surtout retenu l'idée que Casanova peut avoir une autre vie et que celle-ci est rendue très compliquée par le fait qu'il est contraint de jouer l'agent double servant 2 factions opposées. Par contre les éléments sociétaux ou politiques des 2 oeuvres précitées n'ont pas été retenus ; il s'agit avant tout d'un récit de divertissement. Lors de la conception de cette série, Fraction l'a envisagée comme une suite de 7 miniséries, chacune tirant son titre de l'un des 7 péchés capitaux. Cette première histoire est donc dédiée à la luxure et effectivement beaucoup de femmes gravitent autour de Casanova qui fait honneur à son prénom. Ce personnage est une sorte de James Bond jeune dont le visage et la silhouette rappellent ceux d'un Mick Jagger à ses débuts. Il reste très détendu en toutes situations, sûr de lui et pourvu d'une bonne humeur à toute épreuve. Fraction prend la peine de le doter d'une personnalité qui dépasse les simples stéréotypes associés à ce genre de personnage. Il adopte une forme narrative qui inclut plusieurs ellipses qui obligent le lecteur à rester attentif car certaines transitions entre séquences sont plutôt abruptes. Les 7 missions reposent sur des gadgets d'espionnage, des scènes d'action originales et des concepts de science fiction. L'enjeu pour Casanova est de trouver comment concilier les intérêts des 2 organisations que tout oppose, sans se faire démasquer.

Pour les illustrations, la série a été conçue sur la base d'une alternance entre 2 dessinateurs le premier tome est dessiné par Gabriel Bá, le deuxième par Fábio Moon (son frère), et ainsi de suite à tour de rôle (il leur arrive également parfois de travailler ensemble comme dans Daytripper ou BPRD 1947, ce dernier en anglais). le style de Gabriel Bá repose sur un mélange d'exagérations et de déformations de dessins animés et d'insertion ponctuelle de détails réalistes. Comme exemple d'exagérations, il est possible de citer le tronc des corps d'hommes qui sont d'un volume et d'une forme qui rappellent une barrique plus ou moins ventrue, assez éloignés des règles de base de l'anatomie. Dans le même registre, la tête du père de Casanova est plus petite qu'une de ses épaules, et les tailles des femmes sont d'une étroitesse impossible. Il est possible également de citer l'apparence de personnages comme Ruby Berzeko (une tête flottante à six yeux) ou de Newman Xeno qui s'apparente à une momie classique. Parmi les détails réalistes figurent les armes à feu, les cravates, le goutte-à-goutte, etc. Au final, ce mélange donne un style dynamique, un peu élastique, avec des gueules inoubliables, agréable à la lecture.

Cette histoire constitue un divertissement agréable, mélangeant harmonieusement un peu de science-fiction, un peu de sexe, un peu d'humour, pas d'espionnage et beaucoup d'action. Par contre ne vous attendez pas à trouver de moments de réflexion. Fábio Moon illustre le deuxième tome "Gula" qui tire sont titre du mot latin signifiant gourmandise.
Commenter  J’apprécie          20
Casanova Quinn travaille pour l'E.M.P.I.R.E., une agence internationale secrète dirigée par son père Cornélius et dont sa soeur jumelle Zephyr est la grande vedette. Tandis que cette dernière enquête sur une anomalie dans le continuum espace-temps, lui se fait enlever par Newman Xeno, chef de la D.E.F.O.N.C.E., l'organisation criminelle ennemie. Ce dernier l'expédie ensuite dans une autre réalité, où il devient agent double, effectuant des missions pour l'E.M.P.I.R.E. et des contre-missions pour la D.E.F.O.N.C.E. le voilà donc le cul entre deux chaises, dans une maison qui n'est même pas la sienne…

Cet album qui inaugure la collection Urban Indies d'Urban Comics permet de retrouver le duo de dessinateurs brésiliens Gabriel Bà et Fàbio Moon, qui avait déjà cartonné chez l'éditeur avec l'excellent Daytripper. Si le titre de cette saga imaginée par Matt Fraction invite immédiatement à la séduction, le héros n'a cependant rien à voir avec le célébrissime Italien qui usait de ses charmes pour conquérir la gente féminine. Casanova Quinn est en effet un maître cambrioleur qui, en subtilisant un drôle d'objet à son paternel, se retrouve subitement dans une dimension parallèle, où il devient le pion de deux employeurs différents.

Résumer convenablement cette série relèverait de l'exploit tellement cela part dans tous les sens. Si chaque épisode est écrit afin de pouvoir se lire indépendamment des autres, le scénariste exploite néanmoins parfaitement les différentes sous-intrigues au fil des chapitres, tout en faisant évoluer ses personnages et son univers. Entre les sauts temporels, les savants fous, l'avalanche d'absurdité et les multiples rebondissements, le lecteur doit sérieusement s'accrocher pour suivre les extravagances d'un auteur qui ne met aucun frein à sa créativité. Cet aspect chaotique nuit par moments à la compréhension du récit, mais à l'aide de dialogues percutants et d'un sens du rythme à toute épreuve Fraction parvient tout de même à faire passer la pilule. S'inspirant de plusieurs genres, proposant un univers touffu, débordant d'originalité, ainsi que des personnages à l'excentricité très attachante, il livre un mélange de science-fiction et d'espionnage totalement déjanté et parsemé d'humour.

Visuellement, le trait cartoonesque de Gabriel Bà permet d'appuyer encore un peu plus la folie du scénario. le Brésilien dessine d'ailleurs la quasi-totalité de ce premier tome, son frère jumeau ne s'occupant que d'une histoire courte en fin d'ouvrage. En travaillant avec une palette de couleurs réduite, Chris Peter confère également une ambiance particulière à cet album.

À défaut de séduire les femmes, ce Casanova invite les amateurs de bonnes surprises à embarquer dans un voyage temporel riche en péripéties.
Commenter  J’apprécie          00
Ceci n'est une lecture de plage ! Attendez-vous à être entraîné par Casanavo Quinn dans un tourbillon temporel à travers des univers parallèles... Autant le dire tout de suite, le scénario est complètement délirant et je n'ai pas tout suivi ! Je n'essayerai donc pas de présenter l'histoire. Sachez juste que si vous aimez l'action et la science-fiction, vous avez des chances d'accrocher. Pour ma part je me suis laissée entraîner par le mouvement, et j'ai surtout apprécié de retrouver le trait des jumeaux brésiliens (même si ce tome ne vaut pas leur magnifique ouvrage "Daytripper"). Néanmoins la mise en page et les couleurs sont très travaillées, et ce tome se finit sur quelques pages de "making-of" très intéressantes. J'attends de voir la suite...
Commenter  J’apprécie          00


critiques presse (4)
Bedeo
17 avril 2013
Le résultat est mi-figue mi raisin. Il s’agit assurément d’une lecture divertissante au rythme entrainant et à la réalisation soignée mais qui souffre de quelques faiblesses compensées par le reste. Difficile donc de juger de Casanova rien qu’avec ce premier volume.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDGest
01 mars 2013
Visuellement, le trait cartoonesque de Gabriel Bà permet d’appuyer encore un peu plus la folie du scénario. Le Brésilien dessine d’ailleurs la quasi-totalité de ce premier tome, son frère jumeau ne s’occupant que d’une histoire courte en fin d’ouvrage. En travaillant avec une palette de couleurs réduite, Chris Peter confère également une ambiance particulière à cet album.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
19 février 2013
Ce n’est plus galerie de personnages, c’est un carnaval sous acide ! [...] Mais on est ici dans un hommage bon enfant et moderne au cinéma des sixties, une aventure affriolante mais pas vulgaire barrée mais pas cérébrale. Un joli coup pour le premier comics indépendant (label Icon) publié par Urban Comics.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
16 janvier 2013
Bon, c'est difficile d’accès au premier abord, [...]! Néanmoins, c'est passionnant aussi, avec un excellent sens du rythme, de la situation qui a du punch, le tout enrobé dans des dialogues percutants.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Coucher avec un robot. L’infecter avec un virus. Ok
Voler un autre robot. Ne pas coucher avec. Ok
Récupérer un agent de l’E.M.P.I.R.E. parti en brioche dans un baisodrome turbo-chelou. Ok

Commenter  J’apprécie          262

Video de Matt Fraction (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Matt Fraction
Update lecture d'Octobre et Novembre 2015. Au programme :
- Le Trône de Crâne, le cycle des démons de Peter V. Brett http://amzn.to/1IQTUf0 - I.G.H de James Graham Ballard http://amzn.to/1RO6ltX - L’autre de Pierre Bottero, tome 1- Livre de poches http://amzn.to/1IQU2Lf et 2 http://amzn.to/1SXPao0 - Seeker de Jack McDevitt chez Folio SF http://amzn.to/1Osu4KP - Ecrivez un roman en 30 jours de Chris Baty http://amzn.to/1IQU7yF - Porcelaine de Estelle Faye http://amzn.to/1m2jWBl - Deadly Class T1 de Rick Remender, Wes Craig et Lee Loughridge http://amzn.to/1Yb4HYh - Sex Criminals T.2 de Matt Fraction et Chip Zdarsky http://amzn.to/1jYR5N4 - Last Hero Inuyashiki de Hiroya Oku http://amzn.to/1UqzbQy
+ Lire la suite
autres livres classés : comicsVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (20) Voir plus



Quiz Voir plus

Comics : Les héros de Marvel

Elle peut se dématérialiser, et ainsi traverser les objets solides, les murs, les plafonds ... Il s'agit bien sûr de ...

Kate Winslet
Kitty Pryde
Hello Kitty
Katy Perry

10 questions
240 lecteurs ont répondu
Thèmes : comics , super-hérosCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..