AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782290032664
638 pages
J'ai lu (02/05/2013)
3.7/5   471 notes
Résumé :
La sublime Emiko n'est pas humaine. C'est une créature artificielle, élevée en crèche et programmée pour satisfaire les caprices décadents d'un homme d'affaires de Kyoto. Etres sans âme pour certains, démons pour d'autres, les automates sont esclaves, soldats ou jouets pour les plus riches, en ce XXIe siècle d'après le grand krach énergétique, alors que les effets secondaires des pestes génétiquement modifiées ravagent la Terre et que les producteurs de calories dir... >Voir plus
Que lire après La fille automateVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (104) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 471 notes
Un futur proche. Bien proche… La pollution, le réchauffement climatique, les pandémies et, comme si tout cela ne suffisait pas, les guerres et le pillage des ressources, ont peu à peu détruit notre planète et cantonnent l'humanité dans de grandes métropoles urbaines situées au bord des océans et menacées par la montée des eaux, les pénuries et les famines. Bienvenus dans le monde de demain. Prochain arrêt : Bangkok.

Dès la première page, l'immersion est totale et suffocante. Pas le temps de tester la température du coude, de parcourir son Berlitz pour connaître les traditions locales ou pour s'approprier les trois pages de vocabulaire nécessaire. Paolo Bacigalupi impose à son lecteur un saut sans bouée depuis le grand plongeoir, une méthode comme une autre pour apprendre à nager dans le marigot putride et étouffant de notre futur. C'est une méthode un peu brutale mais efficace. le lecteur patauge au début, ne comprend pas tout ce qui se dit ou se trame, mais finit par apprendre au fil des pages ces mots thaïs et/ou futuristes qui lui permettront de poursuivre : ngaw, khap, wai, khun, jok, mahout, yang guizi, farang…De la même façon, la toile de fond géopolitique sort du flou et les desseins des personnages, bien mystérieux au départ, se précisent peu à peu…

Nous évoluons dans une mégapole grouillante peuplée de communautés hétéroclites, où l'on croise en chemin des lézards mutants jingjok2 et des cheshires (chats domestiques zombies génétiquement modifiés retournés à l'état sauvage, directement issus de l'univers de Lewis Carroll), où les déplacements urbains se font en rickshaw, les transports intercontinentaux en dirigeable, où les piles à ressort ont remplacé l'électricité et le pétrole devenu introuvable, et où la société civile est au bord du chaos et de l'insurrection.

Dans ce monde hostile, le lecteur accompagne les principaux protagonistes du récit dans leur lutte pour la survie, se familiarise avec les combats des factions gouvernementales fratricides opposant le ministère de l'Environnement et le ministère du Commerce, aux objectifs si parfaitement et si clairement irréconciliables et découvre les manigances postcoloniales et hégémoniques des firmes occidentales.

Nous faisons la connaissance d'Anderson Lake, ce « farang » si malin et si intelligent, petit industriel dirigeant une usine agrochimique puisant ses ressources énergétiques dans la force musculaire des mastodontes, sorte de mammouths du futur 100% garantis pur OGM. On se rend vite compte qu'Anderson avance masqué et poursuit des objectifs peu avouables en lien avec les ambitions des grandes multinationales agroindustrielles, appelées AgriGen, PurCal, RedStar, Springlife ou Total Nutrient Holding dans le roman, dignes successeurs de l'actuelle Monsanto.

Nous sympathisons avec Hock Seng, ce vieux « yellow card » chinois qui doit faire preuve de créativité pour tirer son épingle du jeu, aidé en cela par son expérience des conflits passés lui permettant de louvoyer dans une jungle urbaine au bord de la guerre civile, et qui n'hésite pas à faire allégeance simultanément à ses maîtres farangs et à la maffia locale, dirigée par l'effrayant Sukrit Kamsing dit « l'Enculeur de chiens ».

Nous accompagnons dans leur combat quotidien le fier capitaine Jaidee Rojjanasukachai (dit le « Tigre de Bangkok ») et sa lieutenante Kanya, les deux « chemises blanches » qui, au service du général Pracha, tentent de faire respecter les normes sanitaires et douanières mises en place par le ministère de l'Environnement, ce qui bien entendu n'est pas du goût d'Akkarat, le sinistre et puissant ministre du Commerce prêt à ourdir tous les complots pour contourner ces empêcheurs de commercer en rond.

Enfin, nous rencontrons cette fille automate, abandonnée par son propriétaire dans un bouge de Bangkok, Emiko, une « nouvelle personne » aux étranges pouvoirs dont l'unique objectif désormais est de retrouver ses semblables depuis qu'elle a appris qu'elle n'était pas un modèle unique fabriquée par une firme japonaise commercialisant des sextoys sophistiqués. Devant la beauté plastique d'Emiko, personne ne peut rester de glace…

Attention, Emiko est susceptible de surchauffe en raison de ses circuits fragiles, et il ne faut pas l'énerver. Or, dans la situation explosive et pré-insurrectionnelle que connaît Bangkok actuellement, cette bombe siliconée pourrait bien mettre le feu aux poudres…

Amis lecteurs, ne soyez pas rebutés par la dureté du monde que décrit Paolo Bacigalupi. Car ce monde est notre monde de demain. Comme chacun sait, Monsanto veille aux graines.

Pendant cette lecture, pour vous mettre dans l'ambiance, réécoutez comme moi la musique du film In the Mood for Love, et celle de One night in Bangkok. Après la lecture, vous pouvez au choix reprendre votre Berlitz et apprendre à lire le thaï ou plus simplement répéter, pour le mémoriser comme un mantra, ce nom : « Paolo Bacigalupi ». Un nom certes bien difficile à retenir, mais dont il faudra désormais se souvenir.

Bonus :
https://www.youtube.com/watch?v=fIgU9aNpb9k
Commenter  J’apprécie          623
Un roman d'anticipation de qualité qui nous montre avec brio ce qui pourrait être notre futur.
Avec la surconsommation, la pollution, le gaspillage et tout ce qui peut en découler pour notre planète et pour nous même.
De mêmes que les manipulations génétiques et technologiques ne sont pas en reste.

Néanmoins la quête du pouvoir est toujours bien présente et est le leitmotiv de toute société.
Des personnages attachants, déroutants qui nous permettent de nombreuses réflexions sur le monde d'aujourd'hui et de demain.

Un grand merci à Walktapus qui a réussi à titiller ma curiosité grâce à sa critique.
Commenter  J’apprécie          464
Séduite par le titre et la superbe couverture de ce livre j'attendais un roman d'anticipation sur le destin de l'humanité confrontée à la robotique...

J'ai trouvé un roman riche en thèmes et en personnages, très dense où je me suis tout d'abord perdue dans un début laborieux, déroutée par le vocabulaire et les noms propres.

Avec « La Fille Automate » de Paolo Bacigalupi, l'on se retrouve dans le royaume de Thaïlande après la contraction. La contraction a suivi l'expansion. L'expansion c'est nous, notre consommation de masse, notre gaspillage de ressources, notre pollution qui a engendré le réchauffement climatique et la montée des eaux.
La contraction suit donc, avec la disparition des énergies fossiles et le manque récurrent d'énergie. La terre entière est ravagée par des maladies et épidémies. Les multinationales biotechnologiques (AgriGen, Total Nutrient) se sont emparées du marché des plantes et se spécialisent dans l'importation de semences génétiquement modifiées. La calorie est devenue l'unité la plus recherchée.
La vie est difficile à Bangkok, l'énergie est fournie par des mastodontes, éléphants génétiquement modifiés et les piles à ressort. Cependant, les Thaïs dépendent moins des compagnies occidentales blanches « Farang » grâce à leurs équipes de transgénieurs qui transpiratent des semences. Mais ce royaume vit protégé par le protectionnisme du puissant ministère de l'environnement et de sa faction armée les « chemises blanches »


Dans Bangkok, nous suivons le quotidien de personnages radicalement différents : la lieutenante Kanya et le capitaine Jaidee, officiers des Chemises Blanches, Lake, Carlyle et Anderson, des farangs travaillant pour des multinationales caloriques, Hock Seng un chinois « Yellow card » de la communauté malaise et Emiko, une « nouvelle personne », créature artificielle créée pour le plaisir d'un japonais puis abandonnée à Bangkok et qui sera l'effet papillon du livre.

Ce livre demande à être apprivoisé. Je me suis accrochée et j'ai plongé dans ce décor post-crise énergétique et géopolitique complexe tellement probable qu'on ne peut s'empêcher de penser que c'est visionnaire. Il oblige à se poser des questions sur la société et ses dérèglements. Merci aux éditions Au Diable Vauvert et à Babelio, Masse Critique de m'avoir offert l'opportunité de lire ce Livre.

Commenter  J’apprécie          360
La fille automate est un roman passionnant, foisonnant qui plonge le lecteur dans un monde effrayant où les données économiques, écologiques, politiques -bien que futuristes- interpellent dès à présent, car j'ai ce profond sentiment que les racines du mal sont déjà bien implantées dans notre monde et ne demandent qu'à éclore dans un futur pas si lointain et bien réel.

Roman dont l'action se passe dans le royaume Thaï, ajoutant au dépaysement la touche exotique, il indique d'autant plus clairement l'évidence : personne ne sera épargné par le désastre écologique qui menace et mettra en péril tout système économique et politique. Les graines transgéniques, les quotas de CO², le réchauffement climatique, la montée des océans.. bref on y est déjà et le roman de Paolo Bacigalupi est édifiant.

Un livre riche d'enseignements autant que de bonheurs de lecture. Il faut vite se plonger dans l'ambiance et absorber la terminologie inventée par l'auteur pour apprécier dès les toutes premières pages cet univers incroyable. Je trouve le titre trompeur car la fille automate n'est qu'une des composantes du roman qui aborde bien d'autres thèmes. Toutefois, Emiko, femme automate qui selon les coutumes sera qualifiée de secrétaire ou de putain, est un personnage touchant et le lecteur suit son évolution au fil des pages : « une âme émerge des fils emmêlés de son ADN remanié » et pose la question de l'humanité.
Commenter  J’apprécie          390
Somptueux bijou : deux mots pour résumer une expérience unique de lecture, dont je sors chamboulé.
En arrière plan : un avenir proche, un monde ravagé par des maladies génétiquement modifiées, un krach énergétique ayant fait se recroqueviller les civilisations à l'intérieur de leurs frontières (psychologiques et géographiques).
Le commerce mondial s'est effondré et le monde n'est plus dirigé que par quelques "producteurs de calories".
Voilà pour le concept, mais il y a tellement plus dans ce livre. Tellement plus.
L'auteur (américain) aurait pu tomber dans la facilité et prendre pour scène une Amérique effondrée. Mais non : l'action se déroule en Thaïlande et le dépaysement est tout autant temporel, qu'environnemental et sociétal.
On découvre, médusé, une société thaïlandaise retournée par la force des choses à ses traditions et Paolo Bacigalupi nous y plonge au plus profond avec un énorme talent.
Il a eu l'idée brillante de saupoudrer son récit de mots en langue Thaï, non traduits, mais tellement bien ancrés dans le récit, qu'on en comprend le sens. La encore, dépaysement total.
Et que dire des personnages : complexes, loin de tout manichéisme, ambivalents et profonds.
Un récit merveilleusement écrit, qui devrait ravir les amateurs de science-fiction réaliste, avec une vraie histoire qui tient la route. Peut être pas évident de s'y plonger au début, mais une fois immergé, on nage dans le bonheur.
Un bouquin ayant obtenu le prestigieux prix Locus du meilleur premier roman 2009.
A noter une couverture superbe, digne du roman, belle et tout à fait adaptée.
Commenter  J’apprécie          2712


critiques presse (2)
Lhumanite
15 mai 2012
Un formidable roman d’aventures, fait de périples initiatiques et de traques impitoyables dans une cité labyrinthique, où l’on côtoie une population asservie, où les technologies terrifiantes ne parviennent pas à effacer les rêves de ces êtres cabossés, increvables, admirables dans leur combat pour leur dignité et leur salut.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
LeSoir
19 mars 2012
[Ce] roman, touffu, entrecroisant des destins divergents, soigné, documenté, superbement écrit (et superbement traduit par la Bruxelloise Sara Doke) est un choc.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
– Les cheshires sont là, annonce M. Lake.

Hock Seng regarde dans la direction indiquée par le yang guizy. À la périphérie des flaques de sang, les formes tremblotantes des félins sont apparues, mélanges d’ombre et de lumière attirés par l’odeur de charogne. L’Américain grimace de dégoût, mais le Chinois a un certain respect pour les chats de l’enfer. Ils sont malins, florissants là où on les méprise, presque surnaturels dans leur ténacité. Parfois, on dirait qu’ils flairent le sang avant même qu’il ne coule. Comme s’ils entrapercevaient l’avenir et savaient d’où viendrait leur prochain repas. Les miroitements félins s’approchent furtivement des mares de sang. Un boucher en éloigne un d’un coup de pied, mais il y en a trop pour les repousser et sa réaction est sans conviction.

Lake avale un autre trait de whisky.

– Nous ne nous en débarrasserons jamais.

– Il y a des enfants pour les chasser, explique Hock Seng. Une prime n’est pas si coûteuse. Le diable d’étranger grimace son mépris.

– Nous avons des primes aussi dans le Midwest.

Nos enfants sont plus motivés que les vôtres. Mais le vieil homme ne conteste pas les mots de l’étranger. Il proposera la prime de toute manière. Si on laisse les chats s’installer, les ouvriers lanceront des rumeurs que les Phii Oun, le farceur cheshire, a causé la calamité. Les chats de l’enfer clignotent, tachetés et roux, noirs comme la nuit – ils apparaissent et disparaissent tandis que leur corps prend les couleurs de l’environnement. Dans la flaque de sang, ils sont rouges.

Il a entendu dire que les cheshires ont été créés par un cadre des calories, un homme de PurCal ou d’AgriGen sans doute, pour l’anniversaire de sa fille. Un cadeau d’anniversaire quand la petite princesse a atteint l’âge de l’Alice de Lewis Carroll.

Les invités de l’enfant sont repartis avec leurs nouveaux animaux de compagnie, qui se sont accouplés avec des félins naturels. En vingt ans, les chats de l’enfer s’étaient répandus sur tous les continents tandis que le Felis domesticus disparaissait de la face du monde, remplacé par une chaîne génétique dominante dans 99 % des cas. Les bandeaux verts de Malaisie haïssent autant les cheshires que les Chinois mais, d’après ce que sait le vieil homme, les chats de l’enfer y prospèrent encore.
Commenter  J’apprécie          40
Anderson met le noyau dans sa poche.
- Je vais en prendre un kilo. Non. Deux. Song.
Il tend un sac de chanvre sans même tenter de marchander. Quoi que demande la paysanne, ce serait trop peu. Les miracles ont la valeur du monde. Un gène unique qui résiste à une épidémie calorique oui qui utilise plus efficacement l'ozone fait augmenter tous les prix. S'il avait examiné le marché à cet instant, partout cette évidence lui serait apparue. Les allées bruissent de Thaïs achetant de tout, depuis les versions piratées du riz U-Tex aux variantes vermillon de volaille. Mais toutes ces denrées sont de vieilles améliorations, issues des manipulations d'AgriGen, de PurCal ou de Total Nutrient Holding. Les fruits d'une science ancienne, élaborée dans les entrailles des labos de recherche de la Convention Midwest.
Le ngaw est différent. Le ngaw ne vient pas du Midwest. Le royaume thaï est malin quand d'autres ne le sont pas. Il prospère tandis que des pays comme l'Inde, la Birmanie ou le Vietnam tombent comme des dominos, meurent de faim et mendient les avancées scientifiques des monopoles caloriques.
Commenter  J’apprécie          70
Le problème des banques est qu'en un clin d’œil de tigre elles se retournent contre vous : ce qui est à vous devient leur, ce qui était votre sueur, votre travail et la vente de portions d'une vie, appartient alors à d'autres. Ce problème bancaire grignote le cerveau de Hock Seng, un charançon transpiraté qu'il ne peut arracher, dont il ne peut pas évacuer le pus ou les fragments d'exosquelette.
Commenter  J’apprécie          190
La cordre entaille sa main mais refuse de se detacher. Gendo-Sama. Quel traître. Elle mourra parce qu'elle est optimale, mais pas assez optimale pour un billet retour.

Je surchauffe.

Optimale.

Un autre coup sur la porte derriere elle. La porte craque. Elle abandonne la corde. Tourne en rond, cherche desesperement une solution. Il n'y a que des débris et de l'air. Elle pourrait tout aussi bien être à deux mille kilométres du sol. A une hauteur optimale.
Commenter  J’apprécie          130
La bagarre s'étend dans la rue. Emiko ramasse les ordures pour s'en recouvrir. Derrière elle, du verre se brise. Quelqu'un hurle. Elle se recroqueville contre une caisse démantelée de ToutTemps, assemblant des détritus autour d'elle, des pelures de durian, le chanvre arraché d'un panier, des feuilles de bananier, n'importe quoi pour la cacher. Elle s'immobilise et se baisse quand les émeutiers pénètrent dans l'allée en hurlant. Partout où elle regarde, elle ne voit que des visages déformés par la haine.
Commenter  J’apprécie          100

Videos de Paolo Bacigalupi (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paolo Bacigalupi
Vous pensiez ne pas aimer la littérature de l'imaginaire ? Détrompez-vous ! Voici une sélection de 5 livres qui vont vous faire aimer la science fiction, le fantastique et la fantasy.
Retrouvez les livres sur Babelio : 'Jonathan Strange et Mr Norrell' de Susanna Clarke : https://www.babelio.com/livres/Clarke-Jonathan-Strange-et-Mr-Norrell/4327 'Le maître du haut château' de Philip K. Dick : https://www.babelio.com/livres/Dick-Le-maitre-du-haut-chateau/4031 'La fille automate' de Paolo Bacigalupi : https://www.babelio.com/livres/Bacigalupi-La-fille-automate/343518 'Qui a peur de la mort ?' de Nnedi Okorafor : https://www.babelio.com/livres/Okorafor-qui-a-peur-de-la-mort-/524959 'American Gods' de Neil Gaiman : https://www.babelio.com/livres/Gaiman-American-Gods/6910
Abonnez-vous à la chaîne Babelio : http://bit.ly/2S2aZcm Toutes les vidéos sur http://bit.ly/2CVP0zs Suivez-nous pour trouver les meilleurs livres à lire : ?Babelio, le site : https://www.babelio.com/ ?Babelio sur Twitter : https://twitter.com/babelio ?Babelio sur Facebook : https://www.facebook.com/babelio/ ?Babelio sur Instagram : https://www.instagram.com/babelio_/
+ Lire la suite
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (1235) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4856 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..