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EAN : 9782213700991
72 pages
Fayard (06/01/2016)
3.75/5   24 notes
Résumé :
Dans ce court essai, Alain Badiou revient sur les tueries perpétrées le 13 novembre à Paris et propose d’élucider ce qui est arrivé.
Qui sont les agents de ce crime de masse ? Et comment qualifier leur action ?
Où en est notre monde, du point de vue de ce qui a été ainsi mis en place insidieusement, puis avec acharnement depuis un peu plus de trente ans ?
Ce dont nous souffrons, c’est de l’absence à échelle mondiale d’une politique disjointe du ... >Voir plus
Que lire après Notre mal vient de plus loin: Penser les tueries du 13 novembreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Alain Badiou revendique une alternative au capitalisme victorieux. En homme de gauche, militant et engagé, il se lamente de la faillite du communisme tel qu'il se présentait "dans le Bloc de l'Est". Même s'il ne s'agissait pas vraiment d'un vrai commuinisme, ce régime constituait une alternative au capitalisme.

Je suis d'accord avec lui jusque là. Il est dommage, voire pitoyable, que nous n'ayons à offrir aux jeunes (et surtout à ceux issus de l'immigration) que ce modèle capitaliste.

Alain Badiou va beaucoup plus loin. Adoptant une position assez en vogue à gauche, il bat sa coulpe et considère que nous (la société, donc) sommes responsables des dérives de groupes d'individus qui ont choisi les armes pour se faire entendre. Alain Badiou ne dit qu'une seul fois dans ce petit essai (retranscription d'un discours) que tuer n'est pas bien et que c'est condamnable. Par contre il se répand en long et en large sur les causes occidentales des tueries.

Y croit-il ou prêche-t-il le faux pour susciter l'indignation et le débat? Je l'ignore. Il semble fort crédible en développant les rouages de son raisonnement. Il existe une frange de la population issue de l'immigration qui veut accéder au modèle capitaliste tout en le rejetant par défi ou colère. Et c'est là que les choses pètent selon Alain Badiou.

J'ai un peu de mal, même si son argumentation tient assez bien la route. Celui qui tire est immanqablement fautif et coupable. Cela me semble une Lapalissade qu'Alain Badiou ne répète pas.

Par contre je le rejoins tout à fait sur le fait que Daesh est une entreprise, que leurs buts sont à peine religieux. Ce que ces gars veulent, c'est du pouvoir, niquer des femmes à l'oeil, vendre du pétrole aux Turcs et faire commerce de tout ce qui peut se vendre. le Coran qu'ils brandissent en hurlant n'est qu'un prétexte. Et bien sots sont les Occidentaux qui pensent réellement que ces terroristes professent une foi affirmée. Alain Badiou aurait pu développer et partir dans cette dimension, plutôt que de se concentrer sur le capitalisme "triomphant" et ses dérives non contestées.

Il reste que ce genre de discours et d'ouvrages sont là pour susciter la réflexion et le débat, et que sur ce plan, c'est plutôt réussi.
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Un essai pour comprendre l'origine des "attentats" de Paris.
Une réflexion profonde sur notre société, au delà des idées reçues et de que nos gouvernements veulent nous faire penser.

C'est assez court, c'est compréhensible et accessible. A lire si vous souhaitez bénéficier d'un autre vision, d'un autre regard sur notre société et ses dérives... si vous avez envie de comprendre comment 1% de la population mondiale se partage 46% des ressources...
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Oui il existe une autre façon d'envisager l'Humanité
Oui il existe une alternative à la pieuvre inégalitaire capitaliste
Non on ne peut tolérer que 86% des richesses soit aux mains de 10% de nantis
Non ce n'est pas une fatalité que 50% de la population mondiale soit des laissés pour compte
Alain Badiou fait entendre sa voix dissidente face à l'échec du fléau capitaliste
Une bouffée d'air révolutionnaire et humaniste
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Nous avons la relation dialectique typiquement occidentale entre un extrême contentement arrogant de soi-même et une peur constante. D'où la définition de l'art des gouvernements démocratiques aujourd'hui. Il consiste à diriger cette peur qui anime leur base idéologique et électorale - la classe moyenne -, non pas contre eux, les gouvernements, mais contre tels ou tels représentants de la masse démunie. C'est une opération majeure : faire comprendre à la classe moyenne qu'en effet les risques existent, que sa peur est légitime, mais que cette peur n'est aucunement motivée par les sages mesures du gouvernement et la gestion démocratique des affaires. Sa cause unique est l'intolérable pression exercée constamment sur la classe moyenne par l'énorme masse des démunis, et en particulier par les représentants internes à nos sociétés de cette masse : les ouvriers de provenance étrangère, leurs enfants, les réfugiés, les habitants des sombres cités, les musulmans fanatiques. Voilà le bouc émissaire livré en pâture par nos maîtres et leurs plumitifs à la peur des classes moyennes. Ce qui est l'organisation d'une sorte de guerre civile rampante, dont nous observons de plus en plus les sinistres effets. Tels sont les aléas subjectifs de ceux qui représentent, en un certain sens, le corps même de l'Occident.
p.40
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A propos de l'intervention au Mali, je lisais dans un journal particulièrement sérieux que cette intervention était une réussite, parce qu'on avait réussi à "protéger les intérêts de l'Occident". C'était dit comme ça, en toute innocence. Donc, au Mali, on protège les intérêts de l'Occident... On ne protège pas les Maliens d'abord, apparemment. Du reste, on a coupé leur pays en deux. Défense de l'Occident oblige.
p.26
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Nous assistons depuis trente ans, les bras ballants, à la libération du libéralisme. Et cette libération prend deux formes : la mondialisation, c'est-à-dire l'expansion ininterrompue du capitalisme à des territoires entiers, comme la Chine, et en même temps l'extraordinaire puissance de la concentration du capital, c'est-à-dire de ce mouvement dialectique caractéristique du capital ; il s'étend et, en s'étendant, il se concentre. L'expansion et la concentration sont deux modalités, absolument liées l'une à l'autre, du caractère protéiforme du capital.
p. 21
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Il faut cependant se rappeler que la vengeance , loin d'être une action juste, ouvre toujours un cycle d'atrocités. (p.10)
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Videos de Alain Badiou (47) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alain Badiou
Alain Badiou vous présente son ouvrage "Mémoires d'outre-politique : 1937-1985" aux éditions Flammarion. Entretien avec Pierre Coutelle.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2732687/alain-badiou-memoires-d-outre-politique-1937-1985-recit
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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