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EAN : 9782070144426
432 pages
Gallimard (20/03/2014)
3.69/5   43 notes
Résumé :
Le 6 septembre 2009, Antoine de Baecque se lance sur le GR5, un sac de dix-sept kilos sur le dos, pour un mois de randonnée solitaire à travers les Alpes, depuis le lac Léman jusqu’à la Méditerranée : six cent cinquante kilomètres, trente mille mètres de dénivelée, sept à neuf heures de marche quotidienne. De cette aventure, il a tiré un exercice d’histoire expérimentale mêlant études savantes sur les Alpes et l’aménagement de la montagne et recherche personnelle, «... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Les Alpes. Ses marmottes, chamois et autres bouquetins. Ses GR et ses marcheurs, au plus ou moins long court. Antoine de Baecque se lance le défi : la traversée du massif par le GR 5. Lac Léman-Nice : 1 mois, 650 km, 30 000m de dénivelée. Rien que ça. Ça sera tenu.
Journal de marche et histoire du sentier : origine des différentes portions du sentier, matériel de randonnée, aménagements successifs des lieux traversés et démocratisation de la randonnée.
Les pas de pionniers se placèrent dans des traces multiséculaires : voies de commerce et de contrebande entre les différentes vallées et les pays frontaliers, voies de pèlerinage (les populations alpines restent pieuse, du moins attachés à leurs saints, notamment la Vierge. Ils en escomptent protection contre les aléas climatiques), voies militaires et voies de transhumance. Les pionniers de la randonnée, souvent issus du mouvement scout et du CAF possédaient un équipement lourd mais solide : sacs (système de portage sur les reins inspiré notamment des contrebandiers) et chaussures (cloutées) de cuir, bâton de marche en bois, sous-vêtement en laine... Tout est devenu beaucoup plus léger et confortable.
L'aménagement du territoire est ce qui a fait le plus réfléchir, voire rager parfois l'auteur. Si les parcs naturels préservés, les vallons et les versants qui ont conservé leur côté sauvage le charme (tout ce qui garde son caractère authentique en fait, moutons et loups compris). Les parcs naturels (la Vanoise et le Mercantour), en tant que réserve géologique, botanique et animale ont toute son amitié. En revanche, tout ce qui date de l'immédiat après-guerre et des 30 Glorieuses, le tout béton sans discernement, les énormes stations de ski destructrices d'environnement, tout cela est condamné sans appel. Et son corollaire : le tourisme de masse ; c'est là où j'ai plus de mal. Certes, les touristes ne font pas toujours bon ménage avec respect des règles et peuvent perturber la vie des autochtones, mais ils les font vivre aussi. Il s'agit, comme toujours de trouver un juste équilibre (mais c'est sûr que construire un golf dans la montagne me semble condamnable également.) Mais aussi tout ce qui concerne la guerre : toutes les frontières ne sont pas la Suisse et de temps en temps avec l'Italie les rapports furent plutôt conflictuels ; des forteresses de haute montagne furent donc construites à partir de la fin du 19è siècle en deux vagues : Séré des Rivières puis Maginot. le tourisme guerrier les fait un peu revivre.
La mise en place des balisages, l'amélioration du matériel la parution des guides permirent à plus de monde et toujours plus de monde de vagabonder sur ces chemins. Avec plus ou moins de bonheur pour les habitants du cru et le paysage. Car qui dit beaucoup de monde, notamment avec des enfants, dit aussi sécurisation et domestication de la nature : poubelles (mais ça ce n'est pas un mal), lacs surveillés, sécurisés, balisages multiples, multiplication des sentiers et des variantes...
Et le journal de marche alors ? Il occupe finalement assez peu de place, puisqu'il s'agit d'un résumé, le vrai journal étant gardé dans l'intimité de l'auteur. Il est cependant honnête, ne cache rien de ses fantasmes, douleurs, peurs, appréhension (dont celle de dormir en dortoir dans un refuge...)
C'est donc plus un livre un livre d'histoire, très abordable et intéressant. Que vous soyez adepte de la rando ou non, en montagne ou non, il offre un bon panorama de ce que peut être l'influence de l'homme sur son environnement, parfois depuis des temps reculés (voire la vallée de merveilles). Influence, pour le pire et le meilleur, mais qui est toujours révélatrice d'un air du temps et de nos rapports compliqués, parfois conflictuels avec la nature.

L'itinéraire du GR, pour donner une idée :
http://www.mountain-is-good.com/articles.php?lng=fr&pg=296

De Baecque :
http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-histoireactualites-du-vendredi-14032014-antoine-de-baecque-2014-0
http://www.franceculture.fr/personne-antoine-de-baecque.html

Lien : http://avecvuesur.over-blog...
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Passionnée de lecture et de marche à pied, je ne pouvais pas manquer ce récit qui possède plus de profondeur que la pléthore de témoignages divers faisant suite à d'interminables marches. Publié dans une collection sinon prestigieuse du moins digne de reconnaissance, la bibliothèque des Histoires chez Gallimard, il fallait s'attendre à un certain niveau.
Antoine de Baecque est historien et, puisque même chez les universitaires, on subit le chômage, il profite d'un mois de liberté pour entreprendre la traversée des Alpes et en relater son histoire à elle et son périple à lui. Cette histoire « marchée » ne peut être réellement pertinente que si l'auteur a lui-même expérimenté cette randonnée. Il existe de nombreux itinéraires devenus légendaires dans notre monde si coupé de la nature que nous n'avons qu'une envie : s'y replonger sous le fallacieux prétexte de tourisme. Sans parler des chemins de Compostelle, une bonne douzaine de GR (chemins de grande randonnée) sillonnent la France, s'échappant parfois au-delà des frontières devenues caduques depuis les accords de Schengen. Ces autoroutes pédestres sont balisées comme le sont les routes nationales. Pas de borne à bonnet jaune mais deux traits de peinture : l'un blanc et l'autre rouge. On peut donc effectuer le Tour du Mont Blanc (compter une semaine ouvrable) ou encore aller de l'océan à la mer en traversant toute la chaine Pyrénéenne (un bon mois sera nécessaire). Enfin, Antoine a choisi d'aller vers le sud, en suivant le grand chemin de randonnée numéro cinq (GR5 pour les intimes) et, déformation professionnelle oblige, raconter l'histoire de celui-ci. Cette approche le distingue donc de la profusion de récits plus ou moins sportifs, plus ou moins bien écrits. Je pense notamment au regretté Patrick Berhaud qui avait réalisé une traversée plus alpine, enchainant les sommets comme un véritable chapelet de pics rocheux ou enneigés. le GR5 c'est tout le contraire. Je ne vais pas prétendre que c'est une partie de plaisir, il y a des cols à franchir (une bonne trentaine), des passages d'éboulis et toujours la crainte de se perdre malgré la présence d'un balisage sans faille. A la lecture de ce voyage, on se rend compte que la marche est à l'alpinisme ce qu'une promenade en barque sur un tranquille plan d'eau est au tour du monde à la voile en solitaire. Bref, la randonnée est plutôt de gauche (bien qu'ouvriers et employés ne représentent que dix pour cent de l'effectif des randonneurs), l'alpinisme est de droite, plus aristocratique, élitiste, plus fermé. La marche n'a ainsi pas de héros tandis que l'escalade en est truffée. Il n'y a pas de légende, de tragédies, de drames mis en scène dans le simple fait de marcher. Humilité et modestie en lieu et place d'une arrogance et d'une volonté d'être vu. On se rappelle bien entendu des récits de Théodore Monod ou Roger Frison-Roche qui savaient unir la belle prose aux exploits simples d'une marche décidée.
La marche s'adresse à tout le monde et chacun peut s'y lancer sans trop de préparation et sans avoir besoin de maitriser une technique avancée.
Marcher aide à penser. le rythme régulier des pas permet l'organisation des pensées. Platon ne s'y était pas trompé, premier péripatéticien, il enseignait en faisant les cent pas dans les cours des universités grecques.
On retrouve tous ces ingrédients dans le récit historié d'Antoine de Baecque. Alternant chapitres d'étude universitaire pure sur la création et le développement du sentier qui traverse les alpes et d'autres, plus intimes, où il raconte sa progression, où il se raconte. On découvre ainsi un urbain échappé de la ville, qui se désole de ne point trouver le journal l'Equipe dans des stations de sports d'hiver (et dorénavant d'été, afin de mieux rentabiliser les lourdes infrastructures) : on est en Septembre et, de ce point de vue strictement touristique, la montagne est morte. Elle hiberne avant le grand déferlement hivernal. Il devra subir la tourmente et la tempête, des fantasmes non assouvis et de rares rencontres. Et cela m'étonne. Dans ce genre de littérature, on abonde en rencontres plus ou moins savoureuses, si bien que la marche devient alors un prétexte à aller vers l'autre. Les belles rencontres ne peuvent naitre que de l'absence de la foule. Ici, rien ou peu. L'auteur ne les cherche pas, il les évite même, en avouant lui-même que la confrontation qui l'a le plus marquée est simplement animalière. Antoine serait-il un brin misanthrope?
Cela ne l'empêche pas de dévorer un gigot de chamois lors d'un repas de refuge. Quelle horreur!
Cependant, le livre a ses limites. le découpage en alternance (récit de l'aventure/histoire du chemin) donne un côté journalistique déplaisant qui alourdit d'autant plus qu'on a l'impression parfois de lire une thèse de fin de cycle. La marche et la montagne ne sauraient être autre chose que ressentis et sentiments, une activité et un carde qu'on perçoit plus qu'on ne raisonne.
On a tout de même plaisir à suivre Antoine sur ces chemins balisés. Mais le tracé trop peu sauvage se heurte à une montagne mutilée par l'homme. Il aurait fallu marcher ici il y a cent ans ou, mieux, au plus près de la frontière.
Un vieux dicton populaire prétend qu'une journée de sentier c'est une semaine de santé.
En effet, ce n'est pas un simple livre de marche sur les chemins. C'est un récit et une histoire de la marche en montagne. Cela change tout. Antoine en fait l'expérience. Plus il s'élève, plus son corps se fait léger, ses pensées s'aèrent, comme si la diminution de l'oxygène était bénéfique au physique comme ou moral. Ne l'oublions pas, l'oxygène est un poison, il suffit de constater les ravages qu'elle occasionne sur les métaux les plus solides. Chaque passage de col est une porte qui s'ouvre sur la découverte de l'inconnu et explique en partie pourquoi les hommes ont désiré de tout temps gravir ses impossibles montagnes : simplement pour voir ce qu'il y avait de l'autre côté.
La marche est innée. Elle vient de la préhistoire et un bébé ne tardera pas à agiter ses jambes dans ce mouvement séculaire.
Ne dit-on pas, à tout propos, que lorsque quelque chose fonctionne enfin : « ça marche! ».
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Le bon sauvage
Alternant dans son essai l'expérience du terrain, relatée dans son journal de bord et l'étude historique, Antoine de Baecque, historien, critique et enseignant, alors au chômage en 2009, se lance dans le paysage alpin en suivant les balises du GR5, du Léman à la Méditerranée. Son « histoire marchée » compile articles et ouvrages, oeuvrant à mettre en lumière les pionniers oubliés de la randonnée en France à l'exemple de Jean Loiseau (1896-1982), à l'initiative de la création des GR et de la FFRP ou Raoul Blanchard (1877-1965), géographe et alpiniste, créateur d'un institut et d'une revue de géographie alpine. La problématique posée de la stratification historique de la GTA (Grande traversée des Alpes), l'auteur évoque en préambule son départ depuis Paris, ses doutes et ses tergiversations, listant le contenu de son sac à dos de 17 kilos. Arrive le lundi 7 septembre 2009 et le début du raid pédestre, de Saint-Gingolph à La Chapelle-d'Abondance, première étape d'un périple de six cent cinquante kilomètres répartis sur vingt-cinq jours de marche, passant par une trentaine de cols et un dénivelé positif cumulé de trente mille mètres. Toutefois, une des difficultés majeures du périple tient à l'opiniâtreté du marcheur lancé chaque jour et par tous les temps sur le GR 5 avec son manège intransigeant de montées et de descentes, toujours recommencées. Dédaignant la randonnée qu'il assimile au tourisme, l'auteur marche en prenant son temps, dans la solitude et la sauvagerie des paysages. Passeur de cols et non de sommets, Antoine de Baecque a conscience que si la marche est populaire, l'alpinisme est élitiste. Les nombreux Anglais qui pratiquent traditionnellement le GR 5 adoptent volontiers un comportement ethnocentriste, dressant une typologie des paysages traversés et des « indigènes » croisés. L'auteur se met à nu, sans fard ni couronne. le lecteur entrera de plain-pied dans les petites manies d'Antoine de Baecque, des rognures d'ongles conservées soigneusement aux fantasmes exposés ou aux crises de jalousie irrationnelles. A défaut d'apparaître sympathique, il se révèle sincère et tranche quant à l'étalage des lieux communs collant habituellement à ce genre de récit au long cours. Si faire « l'épreuve du chemin » coûte, la « sauvagerie » retrouvée en soi n'a pas de prix. Curieusement, l'évocation historique de l'essai pimentée de quelques pointes triviales pourra constituer une forte incitation à faire la GTA afin d'aller voir si « La vraie vie est ailleurs ».
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Antoine de Baeque écrit un ouvrage partagé en deux thèmes : le récit de ses souvenirs de marche le long du GR5 (itinéraire de randonnée balisé du lac Léman à Nice) ; et un historique régionaliste alpin au spectre très large qui se mélange à un descriptif du développement des institutions administratives de la randonnées en France.

Sur les traces de Frison-Roche ou de Giono, les récits de marche sont souvent initiatiques ou méditatifs. Celui dans lequel nous entraîne de Baecque ressemble pourtant plus à une confrontation entre un homme résolument urbain et un chemin balisé.
Les chapitres descriptifs s'attardent ainsi plus sur les lieux transformés par l'homme que sur les paysages sauvages. Et sont ponctués des manques provoqués chez l'auteur par l'absence du confort d'un journal matinal ou du récit de l'inconfort d'un réveil nocturne dans un refuge ou un hôtel.

L'effort et le changement des petites habitudes de vie sont donc les principaux objets de cette marche, et l'engagement indéniable du marcheur ne nous faisant pas partager les extases des panoramas ou des rencontres, ce sont eux qui sont les plus présents dans le livre.


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Ce livre est composé de deux sujets dont les chapitres s'entrecroisent :
- le carnet de randonnée de l'auteur sur le trajet du GR5 entre le lac Léman et la Méditerranée
- un historique de la création de ce sentier et des sentiers qui l'ont précédé.

J'ai beaucoup aimé les chapitres où l'auteur nous raconte, avec humour, jour après jour, sa randonnée. Connaissant certains tronçons j'ai pu apprécier ses descriptions et les anedoctes, historiques, géographiques ou géologiques sur les lieux traversés.
Cette partie m'a vraiment donne l'envie de partir à mon tour pour effectuer le GR5 dans sa partie alpine.

J'avoue avoir moins apprécié les chapitres racontant la vie de Raoul Blanchard, Jean Loiseau, les personnes ayant amené à la création des sentiers de randonnée et du GR5 lui-même. Intéressant, mais sans plus, en ce qui me concerne au moins ... Bien que le sujet m'intéresse beaucoup a priori, j'ai peu accroché aux autres chapitres consacrés à l'histoire des sentiers militaires ou religieux.

En résumé, très chouette carnet de randonnée. Oeuvre trop académique pour la partie historique.





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critiques presse (4)
Lexpress
11 août 2014
L'ambition d'Antoine de Baecque, c'est de raconter la transformation d'un chemin de pèlerinage en sentier commercial et de contrebande, en draille de la transhumance et en voie militaire...
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
02 juillet 2014
Histoire et géographie au pied droit et anthropologie au pied gauche, le sac à dos abritant de multiples ­aventures et références, Antoine de Baecque marche d'un bon pas, nous entraînant à sa suite dans cette folle et érudite équipée sauvage.
Lire la critique sur le site : Telerama
LesEchos
27 mars 2014
Ce défi physique est, enfin, l'occasion d'un « essai d'histoire marchée », exercice qui consiste à secouer ses neurones tout en mettant un pied devant l'autre. Une expérience somme toute nietzschéenne : « Ne prêter foi à aucune pensée qui n'ait été composée au grand air, dans le libre mouvement du corps, à aucune idée où les muscles n'aient été aussi de la fête. »
Lire la critique sur le site : LesEchos
Liberation
24 mars 2014
Ecrire en marchant est affaire de rythme. Celui, binaire et lent, d’Antoine de Baecque, a quelque chose de parlant.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j'ose dire ainsi, que dans les voyages que j'ai faits seul et à pied. La marche a quelque chose qui anime et avive mes idées ; je ne puis presque penser quand je reste en place ; il faut que mon corps soit en branle pour y mettre mon esprit. La vue de la campagne, le grand air, la bonne santé que je gagne en marchant, la liberté des mouvements, l'éloignement de tout ce qui me fait sentir ma dépendance, de tout ce qui appelle à ma situation, tout cela dégage mon âme, me donne une plus grande audace de penser, me jette en quelque sorte dans l'immensité des êtres pour les combiner, les choisir, me les approprier à mon gré, sans gêne et sans crainte. Je dispose en maître de la nature entière.
Jean-Jacques Rousseau
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Marc de Seyssel, dans ses Mémoires de randonneur, raconte d'ailleurs une excursion paradisiaque avant guerre : des villages sans constructions démesurées, le lac naturel de Tignes posé dans des prairies vierges. L'enlaidissement de la montagne es devenu depuis 50 ans une donnée objective des Alpes françaises.
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Revendiquer le droit de se perdre revient à resister au tourisme comme à la névrose sécuritaire. Marcher dans la conscience des risques que la montagne, encore heureux, impose à celui qui la fréquente.
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Finalement tout se passe toujours bien, ou du moins se passe. Selon un calme mais puissant sentiment d’être-là, à une place montagneuse que mon corps et mon esprit vont chercher loin, dans ma jeunesse, et réoccupent naturellement aujourd’hui. La marche est plus forte que moi, et j’aime ce sentiment, telle une forme de dépendance à l’enfance. Ce n’est pas un amour passionné, plutôt celui qu’on éprouve pour une vieille maîtresse. J’ai fini par admettre être plus faible que la marche qui me prend (…)
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Au col du Palet, après 1/4 d'heure de marche, c'est la stupeur. On passe sans transition des alpages sauvages à la station de ski de Tignes, 600 mètres en contrebas.
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Videos de Antoine de Baecque (24) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antoine de Baecque
Lecture de correspondances autour de la figure de Marie-Antoinette par Isild le Besco, commentées par Antoine de Baecque, professeur à l'Ecole normale supérieure. Marie-Antoinette, dès son arrivée en France à 14 ans en 1770, suscite un flot ininterrompu de correspondances, souvent les plus contradictoires. S'esquisse ici l'avènement de la célébrité et s'affirme le lien désormais indissoluble entre espace privé, univers public et visions politiques, éléments essentiels d'une nouvelle modernité. Une rencontre explosive à laquelle la comédienne Isild le Besco, et l'historien Antoine de Baecque mêlent leurs voix. Avec le soutien de la Fondation d'entreprise La Poste.
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