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EAN : 9782211217385
267 pages
L'Ecole des loisirs (11/03/2015)
3.8/5   40 notes
Résumé :
Chaque matin, au réveil, Élisa s'attend à retrouver la maison à l'envers, les meubles déplacés, les placards chahutés ou encore la baignoire remplie à ras bord, comme c'est arrivé la nuit dernière. Pour Élisa, c'est sa grand-mère Rose qui est responsable de ce grand bazar. Car Rose fait des choses absurdes depuis quelque temps, comme ce rendez-vous pris chez un chirurgien esthétique pour changer de tête. À son âge ! Est-ce qu'elle ne serait pas plutôt en train de la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Coup de coeur absolu pour ce roman ! Lu en un souffle.

Il fut pourtant choisi par hasard lors d'un salon du livre. Sigrid Baffert était présente, je souhaitais une dédicace et c'est ce titre qui a poussé mon choix. La couverture ne me plaisait pas vraiment, j'aurais aimé un ouvrage plus joli… mais le titre m'intriguait. J'ai lu la 4e de couverture sans savoir à quoi m'attendre mais je n'ai rien demandé à l'auteure (qui m'avait abondamment parlé d'autres livres) souhaitant découvrir l'histoire au fil des pages.

Elisa, élève en classe de 4e, apprend l'italien suite au choix de sa mère. Elle est très perturbée par les agissements de sa grand-mère et toutes deux ne peuvent éviter le conflit. Elisa fait des rêves de plus en plus étranges. de fil en aiguille, elle comprend que sa grand-mère cache un secret et que ce n'est qu'en le dévoilant qu'Elisa sera libérée du poids du passé dont elle a en quelques sortes hérité.

Difficile de résumer l'histoire sans trop en dévoiler.
Ce roman est fort en émotions, renforcées par le récit à la première personne : c'est Elisa qui s'exprime. Les liens familiaux et surtout féminins sont mis en avant et l'analyse en est prolongée avec la question de l'image de la femme (et de son corps) dans notre société. J'ai aimé le parallèle qui est fait avec une oeuvre d'art célèbre. Il y a d'ailleurs de nombreuses références culturelles, notamment italiennes mais pas seulement, faites bien à propos qui viennent enrichir le récit.
Le poids du passé et des non-dits qui finissent toujours par rejaillir quelques générations plus tard est le coeur de l'intrigue. Même dans leur conflit, on sent une certaine tendresse entre Elisa, sa mère et sa grand-mère. L'auteure ne les malmène pas, elle raconte une histoire dramatique, poignante, mais respecte ses personnages leur offrant ainsi une belle humanité. Elles n'en sont que plus crédibles.
L'écriture est particulièrement agréable, enrichie d'expressions imagées très affutées dans un style rythmé où l'humour n'est jamais très loin. Une certaine légèreté s'empare du récit et évite au lecteur des pages trop pesantes quand on aborde le sujet délicat.

Ce roman résonne en moi à plus d'un titre. Il m'offre une sorte de réconfort. Chose rare, je sais que je vais le relire, le reparcourir.
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Un secret de famille enfoui, des non-dits qui créent des problèmes au sein d'une famille. Pour trouver des réponses, Elisa va rechercher les origines de sa grand-mère, son histoire. Ce sera l'occasion pour trois générations de femmes de mieux se connaître.
Un beau roman sur la famille, l'adolescence et l'impact que l'histoire familiale peut avoir.
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Il y a des livres qui nous prennent totalement au dépourvu, celui-ci en fait partie. Il est vrai qu'en lisant le résumé, il était bien compliqué de savoir exactement quelle tournure allait prendre l'histoire. Présence de fantastique ou non? Tant de mystères... Au fil des pages j'ai découvert un récit passionnant, sous forme de fresque familiale et de secrets encombrants venant troubler la vie tranquille d'une famille attachante.

Je n'ai eu aucun mal à plonger dans ce récit, car la plume de l'auteur est juste parfaite. Fluide, rythmée, envoûtante, elle nous emprisonne dès les premiers mots pour nous emporter dans la vie de Elisa, une vie qui s'avère bien mouvementée depuis quelques temps. de drôles de phénomènes se produisent autour d'elle qu'elle peine à comprendre, surtout que sa grand-mère semble en être à l'origine. Son inquiétude face aux agissements de son aînée vont aller en grandissant, ce qui va la pousser à enquêter sur des secrets bien enfouis.

Cette quête familiale m'a tout simplement passionnée! Je dois dire que jusqu'à la fin, je ne savais pas exactement à quoi m'attendre, tournant les pages pour en apprendre toujours plus. J'ai adoré Elisa, son impulsivité, son caractère bien trempé, son envie d'aller jusqu'au bout envers et contre tout. Cette jeune fille pourrait être une amie, une connaissance voire nous-mêmes et elle nous fait découvrir les conséquences des "fantômes" ou plutôt des "ombres" présentes dans certaines familles et leur impact sur la vie de ces dernières, même quand personne ne connaît ou même ne soupçonne leur existence.

Je dois aussi souligner que j'ai adoré retrouver des phrases en italiens dans le roman, j'avais l'impression de retrouver une petite touche de mon autre chez moi. Cela m'a rendue nostalgique et ne m'a fait que davantage m'attacher à cette famille et à son histoire qui m'a profondément touchée. de quoi vivre encore plus intensément les événements décrits ici et devenir réellement partie prenante dans ce récit.

En bref, je ne suis vraiment pas passée loin du coup de coeur. Je ne saurais vous dire ce qui m'a fait défaut pour ne pas l'atteindre car tout m'a plu dans ce roman. Je crois qu'il me manquait juste la petite touche qui ferait tout simplement la différence.
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Elisa est une jeune fille chez qui grandit une angoisse. Cauchemars, somnanbulisme, déjà-vus... La cause ? Sa grand-mère. Sa terrible grand-mère qui cache derrière ses silences et son autorité un lourd secret de famille. Pour Elisa commence un combat pour retrouver ses racines.

J'ai reçu ce livre à la dernière masse critique jeunesse. J'essaie de ne pas perdre de vue ce détail : le livre est destiné aux adolescents, il ne faut donc pas que je sois trop dure avec le style d'écriture. C'est fluide, léger. Ca me donne une impression de manque d'approfondissement. Les métaphores sont adaptées au public. Bon c'est plus trop de mon age quoi (snif j'aurais pas cru dire ça un jour, ça me vieillit!! ^^) mais si j'avais lu ce livre quand j'étais au collège je n'aurais peut être pas eu le même avis.
En fait j'ai mis quelques chapitre à rentrer dans l'histoire et à m'attacher aux personnages. Passé la moitié du bouquin j'ai commencé à vraiment participer émotionnellement aux recherches d'Elisa et à l'histoire poignante de sa grand-mère sicilienne.
L'idée de fond est bonne et très touchante. Une belle quête d'identité qui se finit bien.
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Lorsque j'étais petite, sur les bons conseils de ma maitresse qui avait remarqué mon insatiable soif de lecture, mes parents m'avaient abonnés à Animax puis Maximax de L'école des Max : chaque mois, je recevais un roman ou un album de la maison d'édition L'école des loisirs. C'était ainsi Noël tous les mois, et chaque soir en rentrant de l'école, ma première question était de savoir si mon livre était arrivé ou non. Puis, lorsqu'on a déménagé, cette habitude a cessé, il y avait tellement d'autres choses à faire qu'on avait tous oublié L'école des Max ! Puis voilà que cette année, en rangeant mes livres d'enfance, je me suis souvenu de ces abonnements et j'ai donc demandé à mes parents, pour mon anniversaire, de m'abonner à Medium max, qui s'adresse aux jeunes. J'ai donc reçu un roman chaque mois, mais j'ai préféré attendre la fin de mon année universitaire avant de les lire, histoire de véritablement les savourer sans avoir l'esprit ailleurs … Et je m'en félicite, car La fille qui avait deux ombres (rien que ce titre est magnifique) est clairement un roman dans lequel il faut pouvoir se plonger tout entier, sans interférence aucune.

Tout a commencé par une heure de retenue, donnée par sa professeure d'italien car elle n'avait pas son livre, une retenue qu'Elisa n'a pas eu le plaisir d'effectuer puisque Rose, sa grand-mère, ne lui en a pas donné la possibilité, allant s'installer dans le fond de la classe pour recopier en vitesse les cent lignes exigées par la professeure après avoir expliqué que puisque c'était par sa faute qu'Elisa n'avait pas son livre, c'était à elle d'être collée. A partir de ce jour-là, la guerre était latente entre les générations. Et les choses ne s'arrangent pas lorsque Rose déclare avoir pris rendez-vous chez un chirurgien esthétique. Pour Elisa, c'est le drame : pourquoi sa grand-mère désire-t-elle devenir une parfaite étrangère en changeant de tête ? Cette décision incompréhensible, combinée aux étrangetés qui s'accumulent dans la maison, lui font craindre le pire pour la raison de son aïeule. Mais voilà qu'Elisa se met à déambuler en pleine nuit, à faire des cauchemars, à être suivie par une ombre venue de nulle part et à entendre sans cesse la même mélodie inconnue. Elisa en est persuadée, Rose leur cache quelque chose. Sur son passé, mais aussi son présent. Pour retrouver la sérénité, Elisa va tout tenter pour découvrir le secret de sa grand-mère …

Par l'intermédiaire d'une narration bourrée d'humour et légère comme une plume, l'auteur évoque l'épineux sujet des secrets familiaux, aborde la thématique douloureuse du poids des non-dits et des mensonges. le lecteur, comme Elisa, est sans cesse tiraillé entre cette joie insouciante et cette souffrance venue de nulle part. Cette souffrance qui prend la forme de crises de somnambulisme soudaines, mais surtout d'une ombre rattachée à aucun corps, qui semble guider Elisa dans sa quête de la vérité. Car on le comprend rapidement : contrairement à ce que nous laissait penser le résumé, ce n'est pas la folie - de la grand-mère ou de la petite-fille - qui représente le coeur de l'intrigue, mais bel et bien ce mystère que représente le passé de Rose, cette femme exubérante et insupportable qui s'avère être bien plus sensible et vulnérable qu'on ne le pense. Rien ne préparait Elisa aux découvertes qu'elle va faire, après avoir entrainé sa famille en Sicile dans le village natal de sa grand-mère qui peine à supporter cette plongée dans son passé. Rien ne préparait le lecteur, non plus : la vérité nous tombe dessus comme une chape de plomb, sans prévenir, sans même s'annoncer quelques pages à l'avance.

La fille qui avait deux ombres est donc un roman face auquel on ne peut rester indifférent : des personnages tous plus attachants les uns que les autres en dépit de leur caractère parfois invivables - une carapace qui s'effiloche progressivement -, des mystères et des secrets qui ne demandent qu'à être dévoilés pour permettre aux protagonistes d'avancer enfin, de se construire ou se reconstruire, une plume qui transforme en mots les émotions pour mieux les communiquer … Chaque chapitre propose au lecteur une tranche de cette histoire aussi bouleversante que captivante, aussi légère que grave, aussi étrange que familière. La fille qui avait deux ombres est autant un récit initiatique qu'une rétrospective, un retour sur le passé qui permet à l'avenir d'advenir. C'est une belle histoire familiale qui montre avec force l'importance de la confiance et de la confidence au sein d'une famille, car les secrets et les non-dits pèsent autant sur ceux qui les gardent énergiquement que ceux qui les pressentent mystérieusement, et ils divisent aussi efficacement qu'une dispute. Ce roman, il vous prend aux tripes, il vous bouleverse, il vous assomme, il vous captive.
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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critiques presse (1)
Ricochet
09 juin 2015
Un vrai suspense, un beau voyage, des amours naissantes, une fin inattendue font de ce livre un bon bouquin.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Là où vous êtes née, Elisa, me lance tout à coup Morante en saisissant son casque de moto, les filles vont à l'école, les femmes ont le droit de vote et sont à peu près libres de mener la vie qu'elles souhaitent. Elles peuvent piloter une fusée, diriger un chantier. Elles peuvent décider de ne pas se marier, choisir d'avoir ou non des enfants et le moment pour le faire. Elles portent le jean, la robe ou le bikini. On pourrait croire qu'elles disposent de leur corps, mais il y a une chose que la société leur refuse : elles n'ont plus le droit de vieillir. On a ajouté un onzième commandement : "Tu ne vieilliras point." Les rides, les seins qui tombent, c'est devenu illégal.
- Dans le pays de ma mère (le Yémen), c'est illégal d'être une femme, lâche Sahar en haussant les épaules.
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-Vous pensez qu'on devient vieux à quel âge?
-Quand on n'a plus de projets et qu'on ne veut plus apprendre.
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Prenant mon courage à deux mains, j'ouvre la portière et m'installe sur le siège du passager. Je me sens comme un lapin pris au collet. Sans un mot ni un regard, ma grand-mère met le moteur en marche. Onze jours qu'elle se livre à la guerre du silence avec moi. La pénitence commence à être longue.
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La vie fait de nous des poupées russes. Aussi je me demande : Avec le temps, est-ce que la plus petite des poupées vit toujours ou est-ce que les autres finissent par l'étouffer ? (p.48)
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"Chaque femme, chaque homme porte en lui tous ses âges", dit mon grand-père.
Il répète aussi que la vie fait de nous des poupées russes. Aussi, je me demande : Avec le temps, est-ce que la plus petite des poupées vit toujours ou est-ce que les autres finissent par l'étouffer ?
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Vidéo de Sigrid Baffert
La création en partage, avec Sigrid Baffert et Jeanne Macaigne
L'auteure/ Sigrid Baffert Sigrid Baffert est auteure de spectacles musicaux et parolière, elle écrit depuis 1999 des albums et romans pour enfants et adolescents publiés aux éditions MeMo, L'École des Loisirs, Les Éléphants… Une multiplicité de formes, de genres et d'univers qu'elle déploie pour « raconter des histoires tout simplement ».
L'illustratrice/ Jeanne Macaigne Jeanne Macaigne dessine pour la presse et publie des livres jeunesse aux éditions MeMo et Les fourmis rouges. Sa particularité ? Elle imagine des personnages et des paysages hypnotiques, colorés, à la beauté saisissante. Et se préoccupe du bien-être des animaux, des plantes et des êtres humains qui nous entourent.
le livre/ La chose du MéHéHéHé(coll. Polynie, MeMo, 2019, texte Sigrid Baffert, illustrations Jeanne Macaigne, dès 9 ans) Une chose flotte sur l'océan au-dessus du point Némo, là où les hommes jettent leurs déchets spatiaux. La population des fonds marins va se réunir pour percer le mystère de cette chose étrange et animée tombée du ciel. Une plongée dans les profondeurs marines qui renverse notre regard sur l'océan, dans un texte plein de trouvailles servi par des illustrations fascinantes.
En savoir plus https://www.fetedulivredebron.com/programme/la-creation-en-partage-baffert-macaigne/
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