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Samuel Silvestre de Sacy (Éditeur scientifique)Bernard Pingaud (Préfacier, etc.)
EAN : 9782070370566
384 pages
Gallimard (13/10/1978)
3.56/5   32 notes
Résumé :
Toute l'œuvre de Balzac est placée sous le signe du secret, fondée sur la conviction que le vrai pouvoir est occulte et s'exerce dans «l'envers de l'histoire». Ce pouvoir, dont Vautrin est le symbole, est en général celui de l'ambition et du crime. Dans L'Envers de l'histoire contemporaine, le dernier roman écrit par Balzac, il est celui du bien : à «la conspiration permanente du mal» s'oppose la conspiration de la charité. Mais là encore il s'agit de société secrèt... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Le texte ne fut pas édité du vivant de l'auteur sous son titre actuel.
C'est d'abord, dans la livraison de septembre 1842, mais sans doute rédigé au printemps, et sous le titre "Les Méchancetés d'un saint", qui est le premier récit de M. Alain.
Balzac avait signifié son désir de faire la réunion des deux récits auprès du libraire Furne et il y fut introduit dans la comédie humaine avec quelques modifications insignifiances.
« Madame de la Chanterie » 1844, la première partie et 1854, la seconde "l'initié" devinrent un seul roman... et un très bon !
Comble de l'ironie pour un homme qui se débattait dans les soucis financiers et qui comptait chaque sou, Balzac ne fut jamais payé pour cette oeuvre.

Qu'en penser ?
Voici probablement un des meilleurs texte De Balzac.
La France panse toujours ses plaies de 1789. le sang a coulé à flot et il se fallait de peu pour que les exécuteurs ne soient les exécutés. le temps passe mais des rancoeurs se gardent.
Balzac réussit un roman d'alcôve particulièrement bien mené de bout en bout.
Un groupe d'hommes et de femmes vivant en communauté avec le but d'aider les plus démunis, le tout sous la bannière de Jésus-Christ. On pourrait penser aux quakers mais l'auteur reste trop vague.
L'intrigue vaut son pesant d'or et sa morale aussi. Balzac, peut aussi donner une autre image de lui, plus sensible et plus proche du divin.
C'est ainsi que anges se vengent ! Une leçon.
A lire absolument



PERSONNAGES

– Me Jérôme-Sébastien BORDIN : procureur au Châtelet avant la Révolution (Un début dans la vie, 1842). Avocat, en 1806, des Simeuse et des Hauteserre dans le procès en enlèvement du conseiller Malin (Une ténébreuse affaire, 1841), et défenseur, au procès des « chauffeurs de Mortagne », de la fille de Mme de la Chanterie.

– Baron BOURLAC (Alias Bernard) : procureur général près la Cour spéciale de justice criminelle de Caen, il avait rédigé l'acte d'accusation des inculpés au procès des « chauffeurs de Mortagne ». Conseiller et protecteur du comte de Montcornet (Les Paysans, 1844).

– Baron Bernard-Polydore BRYOND DES TOURS-MINIERES : il avait épousé, en 1807, la fille de Mme de la Chanterie. Membre, sous le nom de Contenson, de la police politique, il joue un rôle important dans la première partie de Splendeurs et misères des courtisanes (1844), où il est chargé, en 1829, de retrouver Esther Gobseck. Il meurt en 1830, assassiné par Jacques Collin, alias Vautrin, alias Trompe-la-Mort.

– Comtesse puis marquise Laurence de CINQ-CYGNE : familière de Mme de la Chanterie et l'une des sommités aristocratiques du faubourg Saint-Germain, c'est aussi l'héroïne d'Une Ténébreuse affaire (1841).

– Chevalier Charles-Amédée-Louis-Joseph Rifoël DU VISSARD : présenté par le baron Bourlac comme « la pensée du complot » des « chauffeurs de Mortagne », puis introduit dans la nouvelle version des Chouans (Furne, 1845 ; Pl., VIII, 1051, var. h), ce devait être le héros d'« un roman sur Georges Cadoudal » (à Mme Hanska, 4 janvier 1847), ébauché sous le titre de Mademoiselle du Vissard ou la France sous le Consulat (Pl., XII, 621-648).

– GODEFROID : orphelin d'un père « détaillant », à qui « l'économie avait fait faire une sorte de fortune », et de sa mère récemment disparue, il est âgé, en 1836, « d'environ trente ans », mais en paraît quarante, et nous ne saurons jamais que son « nom de baptême », son prénom. Il lui appartiendra, après son « initiation » de tenir les comptes des Frères de la Consolation.

– Frédéric MAREST : clerc chez Desroches en 1825 (Un début dans la vie, 1842), devenu procureur, et prétendant évincé de Cécile Beauvisage à Arcis (Le Député d'Arcis, 1847).

– Baronne Lechantre de LA CHANTERIE : née Barbe-Philiberte de Champignelles en 1772, issue de la branche cadette d'une des premières familles de la Basse-Normandie (La Femme abandonnée, 1832). Co-fondatrice des Frères de la Consolation, elle créa, en 1840, une autre association charitable, à laquelle elle associa la baronne Hulot (La Cousine Bette, 1846).

– MONGENOD : « obligé » de M. Alain. Balzac lui donne 28 ans en 1798, mais le fait mourir en 1827, à soixante-trois ans. Banquier des Frères de la Consolation, comme de Philippe Bridau (La Rabouilleuse, 1841-1842), de Mme de la Baudraye (La Muse du département, 1843) et de Charles Mignon (Modeste Mignon, 1844). le nom de Mongenod se substitue, dans l'édition Furne, à ceux de Luc Sullivan (L'Interdiction, 1836 ; Pl., III, 444, var. b) et de Chiffreville (César Birotteau, 1837 ; Pl., VI, 263, var. a).

– Marquis Nicolas de MONTAURAN : colonel de gendarmerie en retraite et Frère de la Consolation. C'est le frère du marquis Alphonse de Montauran, autrement dit le Gars, désigné par le comte de Lille comme chef des Chouans en 1799 (Le Dernier Chouan, 1829). Il tiendra à assister aux obsèques, en 1841, du maréchal Hulot (La Cousine Bette, 1846).

– Victor de VERNISSET : jeune poète de l'école de Canalis (Modeste Mignon, 1844) et « obligé » de Mme de la Chanterie.

– Abbé de VEZE : grand vicaire de Notre-Dame et Frère de la Consolation. Son passé est évoqué dans les ébauches du Prêtre catholique (1833-1834).


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Une première partie un peu pénible à lire, à cause de la réutilisation de scènes - Balzac réécrit une partie des Chouans en évoquant les combats et les luttes dans l'Ouest, il recycle certains personnages - la portière ressemble à l'affreuse concierge du Cousin Pons, à cause aussi de personnages tellement parfaits qu'ils sont exaspérants pour moi, lectrice actuelle qui aime des personnages complexes et non manichéens- Mme de la Chanterie est comparée sans cesse à un ange, elle n'a aucun défaut - et enfin à cause du mysticisme qui imprègne les pages.Godefroid, au départ proche de l'auteur lui-même - frivole, dépensier, journaliste sans talent ou étudiant en droit peu convaincu, devient aussi ennuyeux que les autres lorsqu'il rejoint la compagnie des Initiés.
Mais le récit bascule avec la rencontre de Godefroid avec le malheur et la misère, face au dévouement sublime d'un père et d'un fils. Il y a un peu de pathos, une forme de cynisme aussi, mais Auguste et son grand-père sont, eux, de beaux personnages.
Un récit trop long, mais aux très belles 150 dernières pages.
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Le premier livre que j'ai exhumé de mes rayonnages est un grand classique acquis durant mes années collège. L'âge bête m'avait contraint à subir plutôt que d'apprécier ces perles comme le père Goriot ou Eugénie Grandet. Lorsque j'avais découvert l'histoire De Balzac, son penchant pour l'occultisme et ses talents de précurseur dans le fantastique, j'avais remis le couvert en achetant L'envers de l'histoire contemporaine, sur la base de son titre prometteur. Ne découvrant aucune trace d'ésotérisme ou de fantastique, j'avais bien vite refermé et oublié l'ouvrage.
Jusqu'à ce que je redécouvre le titre en classant ma bibliothèque. Devenu adulte, cette fois passionné par les histoires de complot, de cette réalité trompeuse qui n'est qu'une façade pour les activités occultes des maîtres secrets du monde, j'ai une fois de plus accroché sur le titre. J'ai été moins déçu. le principe est fabuleux et résolument moderne. On découvre bien une conspiration, mais au contraire du postulat de la plupart des théories du complot paranoïaques, l'élite agissante oeuvre pour améliorer la vie de ses concitoyens. On découvre au fil des pages l'histoire tourmentée et saisissante des différents protagonistes de cette société secrète. Chaque histoire résonne comme un hommage de l'auteur envers ses oeuvres passées. Malgré mon ignorance crasse de la comédie humaine, j'avoue avoir été ébloui par ce point d'orgue. le roman accuse malheureusement l'âge et la perte du feu sacré du démiurge qui habitait auparavant l'auteur. le personnage principal est palot et manque de consistance, parfois ses détours de conscience perdent le lecteur dans le désert de l'ennui. Quand a l'intrigue, sa localisation dans l'espace et dans le temps est inconstante et brouillonne, l'auteur se contredit au fil des pages et déroute son auditoire. Bref, le roman apparaît comme un brouillon bâclé plutôt que l'épilogue étincelant d'une oeuvre immortelle.
Malgré tout, je ne regrette pas d'avoir retrouvé un peu du talent incontestable d'un maître et l'envie de redécouvrir ses chefs d'oeuvre.
Lien : http://oiseauchanteur.blogsp..
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le jeune Godefroid décide de reprendre sa vie en main : finies les dépenses et les distractions, il se trouve un logement dans une maison dévote et jure de vivre mieux. Il a la chance de tomber sur des personnes qui vont le guider dans cette transition et l'initier aux mystères de leur organisation de charité.

Je ne partais pas indulgente, et pourtant je me suis surprise à être de plus en plus investie dans ce roman, au point de ne pas arriver à le poser sur les derniers chapitres. La première moitié présente la situation de Godefroid et les personnages, tous plus angéliques les uns que les autres, avec qui il partage la maison. C'est long et mièvre, mais cela devient un peu plus attrayant lorsque l'on évoque les passés de deux des colocataires, notamment celui de madame de la Chanterie.

Mais c'est surtout la deuxième moitié du texte qui vaut le détour. Godefroid change totalement d'environnement, quittant la maison un peu trop paisible de son hôtesse pour un immeuble misérable dans un quartier pauvre. On découvre alors de nouveaux personnages, à la fois grotesques et très dignes, qui vivent dans une situation totalement absurde (dans le bon sens du terme). Et le retournement de situation final, quoique reposant beaucoup sur une coïncidence un peu grosse qu'il faut accepter sans broncher, marche très bien. Tout s'accélère, les évènements s'enchaînent en parallèles les uns des autres créant une situation délicieusement alambiquée que l'on aurait bien de la peine à résoudre. Bref, un succès.

Je reste volontairement vague dans cette critique pour ne pas gâcher le texte qui vaut l'effort de la première centaine de pages pour atteindre un vrai bon moment de lecture.
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Godefroid jeune dandy parisien d??sesp??r?? et ruin?? d??cide de se reprendre en main. Il d??couvre une soci??t?? secr??te (les Fr??res de Consolation) richissime qui a d??cid?? de faire oeuvre de charit?? dans Paris. Apr??s avoir compris l'histoire de ses membres, il d??cide de faire partie de cette soci??t?? et remplit rapidement une premi??re mission ??difiante. Ce roman en deux parties pr??sente une soci??t?? souterraine de Paris. On se retrouve presqu'en Province ?? Paris. Les histoires des personnages un peu invraissemblable ou excessivement compliqu??es nuisent un peu ?? la narration.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La voiture échappe aux regards, sa direction n’est indiquée que par le bruit des grelots, le gendarme et les jeunes gens hâtent le pas pour la rejoindre. Un cri part. Ce cri, c’est : « Halte-là, coquins ! » Quatre coups de fusil sont tirés.
Le gendarme, n’étant pas atteint, tire son sabre et court dans la direction qu’il suppose prise par la voiture. Il est arrêté par quatre hommes armés qui font feu sur lui, son ardeur le préserve, car il s’élance pour dire à l’un des jeunes gens d’aller faire sonner le tocsin au Chesnay ; mais deux brigands fondent sur lui et le couchent en joue, il est forcé de faire quelques pas en arrière, et reçoit alors dans l’aisselle gauche, au moment où il veut observer le bois, une balle qui lui a cassé le bras ; il tombe et se trouve soudain hors de combat.
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Un homme qui aime bien n'est jamais tout-à-fait méprisable. (p.100).
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il […] revint contempler Notre-Dame au moment où les feux du soleil couchant ruisselaient en se brisant dans les arcs-boutants multipliés du chevet. Le quai se trouve alors dans l’ombre quand les tours brillent bordées de lueurs, et ce contraste frappa Godefroid 
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Le retour de travaux connus à des moments déterminés, la régularité rend raison de bien des existences heureuses, et prouve combien les fondateurs des ordres religieux avaient profondément médité sur la nature profonde de l'homme. (p.76).
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La douleur est comme un flambeau qui nous éclaire la vie...
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Vidéo de Honoré de Balzac
Deuxième épisode de notre podcast avec Sylvain Tesson.
L'écrivain-voyageur, de passage à la librairie pour nous présenter son récit, Avec les fées, nous parle, au fil d'un entretien, des joies de l'écriture et des peines de la vie, mais aussi l'inverse, et de la façon dont elles se nourrissent l'une l'autre. Une conversation émaillée de conseils de lecture, de passages lus à haute voix et d'extraits de la rencontre qui a eu lieu à la librairie.
Voici les livres évoqués dans ce second épisode :
Avec les fées, de Sylvain Tesson (éd. des Équateurs) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23127390-avec-les-fees-sylvain-tesson-equateurs ;
Blanc, de Sylvain Tesson (éd. Gallimard) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/21310016-blanc-une-traversee-des-alpes-a-ski-sylvain-tesson-gallimard ;
Une vie à coucher dehors, de Sylvain Tesson (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/14774064-une-vie-a-coucher-dehors-sylvain-tesson-folio ;
Sur les chemins noirs, de Sylvain Tesson (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/14774075-sur-les-chemins-noirs-sylvain-tesson-folio ;
Le Lys dans la vallée, d'Honoré de Balzac (éd. le Livre de poche) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/769377-le-lys-dans-la-vallee-honore-de-balzac-le-livre-de-poche.
Invité : Sylvain Tesson
Conseil de lecture de : Pauline le Meur, libraire à la librairie Dialogues, à Brest
Enregistrement, interview et montage : Laurence Bellon
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Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…
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