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André Wurmser (Préfacier, etc.)Samuel Silvestre de Sacy (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070367030
448 pages
Gallimard (06/12/1975)
3.93/5   242 notes
Résumé :
Un honnête parfumeur, à la tête d'une entreprise familiale, entreprend sur le conseil d'un notaire véreux de développer son commerce: désireux de couler l'huile de Macassar, qui lui fait concurrence, il invente l'Eau carminative et la Double Pâte des Sultanes, découvre la publicité et accède à la vente de masse. La maison Birotteau survivra-t-elle à ce rêve de grandeur ? César Birotteau (1837), roman sur la bourgeoisie conquérante, sur le commerce et la finance, est... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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Pourquoi m'être lancé dans ce roman De Balzac datant de 1837, dont le titre complet est Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau ? Après Article 353 du code pénal, j'avais cherché un autre roman racontant l'histoire d'une victime d'escroquerie, sans que ce soit pour autant un roman policier. C'est ainsi que j'étais tombé sur César Birotteau, l'occasion pour moi d'une incursion dans Balzac, plusieurs dizaines d'années après la précédente.

L'histoire se passe à l'époque de la Restauration, – qui consacra, avec Louis XVIII, le retour des Bourbons après la chute de Napoléon –, dans un vieux quartier du centre de Paris, dont seules quelques rues subsistent de nos jours, exactement deux siècles plus tard.

Issu d'une famille modeste de province, César Birotteau était monté à Paris à l'âge de quatorze ans. Après avoir travaillé dur comme apprenti, puis comme commis chez un marchand parfumeur, il avait pu en racheter le fond et le développer gentiment avec l'aide de sa belle et courageuse épouse Constance. Au début de l'intrigue, tous deux approchent de la quarantaine. Leur fille Césarine, dix-huit ans est la prunelle de leurs yeux. Leur commerce de parfumerie, A la Reine des Roses, est prospère.

César est un homme droit, vertueux, catholique pratiquant. Un peu rigide et moralisateur, il lui arrive de se montrer agaçant. Elu adjoint au maire de l'arrondissement et juge au tribunal de commerce, c'est une petite personnalité locale. Mais quand il apprend qu'il va être décoré de la Légion d'Honneur, il perd les pédales et se transforme en Bourgeois-Gentilhomme ridicule. Il fait agrandir et décorer somptueusement son appartement, pour organiser une grande soirée où il convie la haute société parisienne dont il aspire à faire partie. En réalité, il suscite surtout l'agacement des jaloux.

Dans ce monde huppé, on se flatte d'être au courant d'opportunités d'investissement fructueux. C'est chic et ça peut rapporter gros. César se laisse entraîner dans une spéculation immobilière dans laquelle il investit tous ses biens, tout en s'endettant lourdement à court terme. Malheureusement, le notaire qui avait monté l'opération part avec la caisse. César est ruiné et dans l'impossibilité de faire face à ses échéances. C'est la faillite. Tous ceux que César avait agacés par ses sermons et ses dépenses somptuaires, lui tombent dessus. Il est anéanti, financièrement, socialement et moralement.

Pour survivre et tenter d'honorer leurs dettes, César et Constance se placeront comme employés, un retour en arrière difficile. Heureusement, quelques proches leur resteront fidèles, notamment un jeune émule au physique ingrat mais à la belle âme, à qui César avait mis le pied à l'étrier pour lancer avec succès la fabrication d'une huile capillaire. le jeune entrepreneur épousera Césarine et sortira la famille d'affaire. César sera réhabilité, mais les tracas auront eu raison de sa santé et il n'aura pas loisir de savourer son honneur retrouvé.

Balzac est l'inventeur du roman moderne, mettant en scène la vie quotidienne de ses contemporains, citadins ou paysans, riches ou pauvres, petits commerçants ou grands bourgeois. Dans les romans de la comédie humaine, tout est décrit avec minutie. Les paysages et les décors sont l'objet de prolifération de détails sur des pages et des pages. Il en est de même pour le physique des personnages, car Balzac est un adepte des théories de la physiognomonie, selon lesquelles l'apparence d'un individu et les traits de son visage sont révélateurs de sa personnalité et de son caractère. Un parti littéraire qui a pour effet de conférer un aspect caricatural à chaque personnage, à l'instar de l'esprit des gravures de Daumier, contemporain du romancier.

Certains passages sont longs et ennuyeux, notamment lorsque le romancier prétend expliquer les mécanismes du commerce et les réglementations sur les faillites de l'époque, dans des termes qui sont aussi ceux de l'époque et qui exigent du lecteur beaucoup d'efforts pour s'y retrouver.

Innovant de son temps, l'ouvrage s'avère de nos jours fastidieux à lire, d'autant que l'issue de ses intrigues est prévisible. Mais n'oublions pas ce que nos lectures d'aujourd'hui doivent à Balzac.
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Brave César, naïf César, entreprenant César, qu'est-il venu jeter sa probité, son honneur et son argent dans les mains de ces faquins de banquiers véreux!

Paris, années 1820 : de grands travaux se préparent, et comme raconté dans La Curée quarante ans plus tard, il faudra bien quelques dindons à plumer dans les spéculations, combines et forfaitures qu'ils entraînent.
Il faut dire qu'il n'est pas de taille, notre César, parfumeur en vue, commerçant dans l'âme, père et mari aimant mais qui se met à rêver de grandeur en se lançant dans une opération immobilière loin de son domaine d'expertise. L'argent est investi, César, sûr qu'il rapportera gros, ne prend pas les garanties nécessaires, tout à sa nouvelle trouvaille commerciale : l'huile céphalique, et à l'organisation d'un grand bal qui consacrera sa légion d'honneur récemment obtenue en sa qualité d'ancien combattant royaliste.
Que n'a-t-il écouté sa prudente épouse! Ce bal, certes grandiose, sera son apogée, le sommet à partir duquel notre homme entamera une chute dégradante, floué par des coquins, lâché de tous, criblé de dettes, dépouillé de sa florissante entreprise.
Mais César est un honnête homme, balourd mais bon homme. Plus que son argent, c'est son honneur qu'il s'acharnera à reconquérir pied à pied, pour cela aidé des siens dont il mérite l'amour et la sollicitude.

A ceux que Balzac rebute, je recommande ce roman trépidant, somme toute assez moral, où l'on s'attache avec plaisir à des personnages sympathiques et où l'on en apprend beaucoup sur les pratiques commerciales comme sur le fonctionnement des faillites plus ou moins licites de l'époque.
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« César Birotteau » comme d'autres romans de la « Comédie Humaine », vous fait comprendre pourquoi Zola a voulu faire les « Rougon-Macquart » : l'auteur dans un même élan, déroule une intrigue romanesque dans un cadre social bien précis, l'intrigue et le cadre étant fortement imbriqués l'un dans l'autre.
On a eu chaud : le titre exact était : « Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, parfumeur, adjoint au maire du deuxième arrondissement de Paris, chevalier de la Légion d'honneur », plus tard raccourci en « Grandeur et décadence de César Birotteau », puis plus simplement encore « César Birotteau ».Le premier titre avait le double avantage, d'une part de faire un clin d'oeil à MontesquieuConsidérations sur les causes de la Grandeur des Romains et de leur Décadence »), et d'autre part de résumer en quelques mots l'intrigue du roman : l'ascension et la chute d'un petit commerçant (un parfumeur) dans le Paris de la Restauration.
César Birotteau est un de ces commerçants petits-bourgeois que l'on retrouve ici ou là dans la « Comédie Humaine », avec des degrés d'honnêteté plus ou moins élevés (du moins quand il y en a !) comme les Minoret (« Ursule Mirouet ») ou les Camusot (« le cousin Pons »). le parfumeur César Birotteau « s'est fait tout seul » et jusqu'à présent il ne s'est pas raté. Ce n'est pas un mauvais bougre, mais, vous savez comment ça se passe, il y a toujours un notaire un peu tordu (Roguin) qui se sert de votre bonne foi pour vous entraîner dans des spéculations de plus en plus risquées. Et plus on est honnête, plus on se fait rouler. Heureusement César peut compter sur son épouse Constance, qui, elle (Madame César) a la tête bien sur les épaules, et sur son commis Anselme Popinot, brave garçon qui ne manque pas de jugeotte et qui lui, a sous la main un génie de la vente, l'illustre Félix Gaudissart. Un instant au fond du trou, la famille Birotteau (le père, la mère et leur fille Césarine) remontent à la surface et retrouvent grâce à Anselme, une belle prospérité. Mais toutes ces épreuves ont épuisé le pauvre César qui meurt le jour même du mariage de Césarine et Anselme. Ces deux-là vécurent heureux et eurent beaucoup de petits flacons de parfums.
César, comme son frère l'abbé François Birotteau (« le Curé de Tours ») est un gentil. Il est foncièrement bon, ne voit pas forcément le mal, et son caractère accommodant le rend très malléable pour certains aigrefins en col blanc. Et puis comme vous et moi il a sa petite vanité, les autres n'ont pas du mal à le pousser du côté où ça penche.
Il y a donc plusieurs pistes à suivre dans ce roman plutôt sympathique : un portrait de la bourgeoisie commerçante, plutôt honnête, mais sujette à des attaques ciblées de la concurrence d'une part, des milieux de l'argent d'autre part ; une description au scalpel des milieux économiques où les scrupules servent de paillassons ; une histoire de famille avec des personnages attachants, et enfin une tragédie familiale en trois temps : l'ascension, la chute, la remontée. A travers le portrait des différents protagonistes, l'auteur dessine un conte moral où la morale n'est pas bien claire : l'argent ne fait pas le bonheur, ou bien oui, mais ça dépend quel argent et quel bonheur..

Un Balzac de bonne cuvée, pas un grand cru mais une bonne année. A retenir.
Et puisqu'on parle de bonne année, permettez-moi de vous souhaiter à tous une très belle année 2023, et de belles découvertes sur Babélio !
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Le vrai titre de César Birotteau est Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, marchand parfumeur, adjoint au maire du deuxième arrondissement, chevalier de la Légion d'honneur, etc. Grandeur et décadence : cette dualité apparaît dans la composition du roman qui comprend deux parties : César à son apogée et César aux prises avec le malheur.
César Birotteau correspond donc bien à l'archétype du héros. Il lutte vainement contre des puissances contraires et meurt à l'issue du combat. Cette défaite, cependant, est aussi une victoire puisque César a sauvé ce qui comptait sans doute plus que sa vie, son honneur....
Roman intéressant, mais les intrigues financières m'ont un peu lassée dans la deuxième partie.
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César BirotteauBalzac ne s'est jamais beaucoup embarrassé pour trouver des titres accrocheurs pour ses romans, qui reprennent souvent simplement le nom de leur personnage principal. Certes, le titre complet est Histoire de la Grandeur et de la Décadence de César Birotteau, parfumeur, chevalier de la Légion d'honneur, adjoint au maire du deuxième arrondissement de Paris, plus imposant mais qui n'en dit guère plus sur le thème du roman, du moins a priori… J'aurais aimé, je crois, un plagiat anachronique du type de Chronique d'une faillite annoncée, mais ce titre ne rendrait alors justice qu'à la première partie du roman. Car cette faillite est déjà contenue dans les premières lignes du roman, on ne peut accuser Balzac de jouer avec les nerfs de ses lecteurs en ménageant un suspens insoutenable !
Malgré cette entrée en matière, et bien que Balzac, que je me remets à lire de temps à autre après un longue traversée du désert (ah, les Petites misères de la vie conjugale, lecture audio de l'été dernier, dont la première partie est des plus grinçantes et savoureuses et qui m'a fait renouer avec l'écrivain !) ne soit pas l'auteur du XIXème siècle que je préfère, j'ai bien apprécié cette lecture, et j'ai eu du mal à reposer mon livre pour faire des pauses dans ma lecture, qui l'eut cru.
Trop honnête, mais aussi trop imbu de son succès commercial, César Birotteau se fait escroquer par un ouvrier revanchard et peu scrupuleux. C'est son triomphe éclatant mais fragile que Balzac nous conte dans la première partie du roman. Et quand la chute est inéluctable, César Birotteau reste le même homme honnête jusqu'au bout des ongles, et désireux de tout endurer pour retrouver son honneur terni.
Voilà pour l'histoire. Mais le livre n'est pas que cela. C'est une description féroce de la bourgeoisie montante de l'après-Révolution. Les ambitions de grandeur mal digérées qui tournent au vulgaire, la fidélité politique qui confine à la bêtise. Quelques principes moraux ramassés ici ou là au gré d'expériences de jeunesse fortuites. Balzac n'est pas tendre avec ses personnages et sa description d'une bourgeoisie parisienne commerciale et arriviste qui ne rêve que de supplanter une aristocratie fraîchement déchue. Il en était issu, de cette bourgeoisie commerciale, mais (ou peut-être c'est pourquoi) il lui fait grâce de rien.
Pourtant, et cela ne ressemble pas au Balzac que j'ai en mémoire, il semble cette fois éprouver une certaine tendresse, presque même une admiration pour ses personnages. Aucune pensée par soi-même, aucune véritable originalité, mais cet entêtement sans borne, qui s'exprime autant dans les bons que dans les mauvais moments confine au tragique, au sens où la chute ne peut être évitée lorsque l'on est entier et que l'on ne peut transiger avec ses principes, aussi peu fondés soient-ils. Et c'est toute cette ambivalence que Balzac dépeint dans son roman, parfois avec grandiloquence, souvent avec ironie, mais toujours avec un respect étonné. Un étonnement qui ne m'a pas quittée pendant ma lecture, et qui semble ne pas avoir quitté Balzac pendant son écriture. Ce monstre de travail est humain, et c'est sa faiblesse pour le pitoyable et tragique César Birotteau qui nous le révèle !
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Durant les nuits d'hiver, le bruit ne cesse dans la rue Saint-Honoré que pendant un instant ; les maraîchers y continuent, en allant à la Halle, le mouvement qu'ont fait les voitures qui reviennent du spectacle ou du bal. Au milieu de ce point d'orgue qui, dans la grande symphonie du tapage parisien, se rencontre vers une heure du matin, la femme de monsieur César Birotteau, marchand parfumeur établi près de la place Vendôme, fut réveillée en sursaut par un épouvantable rêve. La parfumeuse s'était vue double, elle s'était apparu à elle-même en haillons, tournant d'une main sèche et ridée le bec de canne de sa propre boutique, où elle se trouvait à la fois et sur le seuil de la porte et sur son fauteuil dans le comptoir ; elle se demandait l'aumône, elle s'entendait parler à la porte et au comptoir. Elle voulut saisir son mari et posa la main sur une place froide. Sa peur devint alors tellement intense qu'elle ne put remuer son cou qui se pétrifia : les parois de son gosier se collèrent, la voix lui manqua ; elle resta clouée sur son séant, les yeux agrandis et fixes, les cheveux douloureusement affectés, les oreilles pleines de sons étranges, le cœur contracté mais palpitant, enfin tout à la fois en sueur et glacée au milieu d'une alcôve dont les deux battants étaient ouverts.
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La bourgeoisie de la rue Saint-Denis s’étalait majestueusement en se montrant dans toute la plénitude de ses droits de spirituelle sottise. C’était bien cette bourgeoisie qui habille ses enfants en lancier ou en garde national, qui achète Victoires et Conquêtes, le Soldat laboureur, admire le Convoi du pauvre, se réjouit le jour de garde, va le dimanche dans une maison de campagne à soi, s’inquiète d’avoir l’air distingué, rêve aux honneurs municipaux ; cette bourgeoisie jalouse de tout, et néanmoins bonne ! serviable, dévouée, sensible, compatissante, souscrivant pour les enfants du général Foy, pour les Grecs dont elle ignore les pirateries, pour le Champ-d’Asile au moment où il n’existe plus, dupe de ses vertus et bafouée pour ses défauts par une société qui ne la vaut pas, car elle a du cœur précisément parce qu’elle ignore les convenances.
(p. 126-127, Chapitre 1, “César à son apogée”).
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Quelques moralistes pensent que l'amour est la passion la plus involontaire, la plus désintéressée, la moins calculatrice de toutes, excepté toutefois l'amour maternel. Cette opinion comporte une erreur grossière. Si la plupart des hommes ignorent les raisons qui font aimer, toute sympathie physique ou morale n'en est pas moins basée sur des calculs faits par l'esprit, le sentiment ou la brutalité. L'amour est une passion essentiellement égoïste. Qui dit égoïsme, dit profond calcul.
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Quand les passions sont sans aliment, elles se changent en besoin; le mariage devient alors, pour les gens de la classe moyenne, une idée fixe; car ils n'ont que cette manière de conquérir et de s'approprier une femme. César Birotteau en était là.
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Une fois que dans le malheur un homme peut se faire un roman d'espérance par une suite de raisonnements plus ou moins justes avec lesquels il bourre son oreiller pour y reposer sa tête, il est souvent sauvé.
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Vidéo de Honoré de Balzac
Balzac, colosse des lettres, buvait café sur café, travaillait des journées entières et dormait trop peu. Il finit par s'épuiser de tant d'énergie dépensée et meurt en 1850, à seulement 51 ans.
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