AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Laetitia Serres (Éditeur scientifique)
EAN : 9782210755277
76 pages
Magnard (22/06/2009)
3.58/5   131 notes
Résumé :

Un jeune peintre prometteur fait une chute dans son atelier et se réveille dans les bras d'une ravissante inconnue, sa voisine. Mais cette idylle naissante est rapidement contrariée par les soupçons qui pèsent sur cette jeune fille et sa mère.

Pourquoi un riche vieillard vient-il chaque soir chez elles perdre de l'argent au jeu ? Et que penser lorsque la bourse du jeune peintre disparaît après une partie de cartes disputées avec ses voisi... >Voir plus
Que lire après La BourseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
3,58

sur 131 notes
5
7 avis
4
12 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
0 avis
"La Bourse",est une nouvelle parue en 1882 aux éditions Mame-Delaunay, dans les Scènes de la Vie privée de la Comédie humaine.
Il s' agit d' une nouvelle très agréable à lire tellement les principaux protagonistes agissent avec une grande délicatesse, beaucoup de noblesse d 'âme et de dignité.
La baronne de Rouville, élève seule sa fille, Adélaide. le baron de Rouville, décédé a laissé sa femme sans ressources.La mère, la Baronne, et sa fille vivent dans
l 'indigence. Mais les deux femmes utilisent un trésor
d' ingéniosité pour cacher leur misère. Ces deux femmes, la mère et la fille, ont la dignité chevillée dans leur âme. Aucune plainte sur leur état matériel ou leur misère. Elles "respirent" la dignité et la noblesse. Leur maintien est altier et noble.
Dans le même bâtiment, habite, Hippolyte Schinner, peinte pauvre qui trouve plus pauvre que lui. Il vit avec sa mère. Cette dernière est une fille-mère qui au prix de tant de misère éleva, seule, son fils. Ce dernier rencontra la jeune fille,Adélaide d' une façon fortuite car un jour étant sur une échelle, Hippolyte chuta et s' évanouit.A son réveil, le premier visage qu 'il voit est celui d Adélaide; Il fut ébloui par sa beauté.Il devint amoureux d'elle.Les deux jeunes sentent qu' ils sont faits l 'un pour l 'autre.
Hippolyte se rend un jour chez la baronne et sa fille pour les remercier de l' avoir sauvé.Et là, il rencontre deux vieux qui sont habitués à venir jouer aux cartes avec la baronne. Les vieux perdent toujours volontairement et ainsi de façon tacite, ils aident la baronne qui est la femme leur ami, le baron. Cela intrigue Hippolyte qui ne sait comment juger ces deux femmes. Un jour, Hippolyte oublie sur la table sa bourse qui contient quelque argent
et lors qu 'il revient de mander s 'il a laissé quelque chose
sur la table, on lui qu 'il n 'a rien laissé .Entre-temps, Hippolyte est devenu un peintre célèbre et a acquis une grande renommée.C 'est un peintre adulé.Les artistes eux-mêmes reconnaissent Schinner pour un maître, et les marchands couvraient d' or ses tableaux .
Je ne peux pas et ne veux pas en dire plus pour ne pas priver le potentiel lecteur du plaisir de la lecture et son dénouement .
J 'ai fait une très belle lecture et ai eu beaucoup de plaisir..











Commenter  J’apprécie          494
Ce n'est un secret pour personne, je suis « Balzacolâtre » depuis le début de l'adolescence et j'ai décidé de lire « La comédie humaine » dans l'ordre en relisant, si j'ai envie, certains romans…

Il s'agit de la troisième nouvelle des « Scènes de la vie privée » et l'incipit est splendide, mettant l'eau à la bouche du lecteur :

« Il est pour les âmes faciles à s'épanouir une heure délicieuse qui survient au moment où la nuit n'est pas encore et où le jour n'est déjà plus. »

Balzac nous raconte la manière dont un jeune peintre talentueux, reconnu par ses pairs, décoré, Hippolyte Schinner rencontre, à la suite d'une chute dans son atelier, Adélaïde sa voisine et en tombe amoureux.

« Il reprit bientôt connaissance et put apercevoir, à la lueur d'une de ces vieilles lampes dites à double courant d'air, la plus délicieuse tête de jeune fille qu'il eût jamais vue, une de ces têtes qui souvent passent pour un caprice du pinceau ; mais qui tout à coup réalisa pour lui les théories de ce beau idéal que se crée l'artiste et d'où procède son talent… »

Il la regarde d'abord avec les yeux du peintre, détaillant son visage, la manière dont elle évolue avec sa mère dans leur appartement plutôt miteux, qu'il décrit avec moult détails, comme il le fait toujours.

Puis, il la contemple avec les yeux de l'amour, l'émotion apparaît ainsi que le cortège des doutes : comment expliquer les relations des deux femmes avec un homme d'un certain âge et son acolyte qui est sa pâle copie, qui viennent tous les soirs jouer et perdre aux cartes.

La jalousie, le doute font leur apparition, alimentés par les potins, surtout lorsque Hippolyte perd sa bourse chez les deux femmes : vol, malhonnêteté, vie dissolue ? Il se met alors à réinterpréter tous les faits, gestes et paroles sous l'emprise du doute.

Balzac nous livre une belle étude du sentiment amoureux, avec ses élans et ses doutes, sur fond de vie difficile, la beauté observée par un artiste, mais aussi l'importance de l'imagination, du rêve sur l'amour et sur l'existence et il pose une autre question : l'amour peut-il guérir un être s'il mène une vie un peu dissolue, le racheter en quelque sorte ?

J'éprouve toujours autant de plaisir à lire ses analyses, ses descriptions et la manière dont il manie la langue française.
challenge XIXe siècle 2017
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          536
Une délicieuse nouvelle appartenant aux Scènes de la vie Privée de la Comédie Humaine.
Ici, la Bourse, ce n'est pas une histoire du monde de la finance, mais une histoire touchante dans laquelle Balzac nous emmène avec beaucoup de délicatesse et de finesse dans le monde de l'intime.

Hippolyte Schinner est un peintre d'origine pauvre qui commence à connaître la célébrité et avec elle l'aisance financière et aussi les commandes toujours plus nombreuses, et de plus grand format, et le besoin de trouver un atelier plus grand.
Tombé de son échelle dans cet atelier, il est soigné par ses voisines, la baronne de Rouville et sa fille Adélaïde, une jeune femme d'une merveilleuse beauté, dont il devient amoureux.
Invité chez la baronne, il est intrigué par la venue tous les soirs de deux étranges personnages vêtus comme les nobles du 18ème siècle, qui viennent jouer et régulièrement perdre aux cartes. Il va lui-même participer à des parties de cartes avec la baronne et Adélaïde jusqu'à ce que sa bourse contenant pas mal de pièces d'or disparaisse. Ses interrogations et ses soupçons devant ce vol vont disparaitre dans une fin que je ne vais pas dévoiler, ce serait dommage pour une intrigue aussi courte. Sachez simplement que tout finit bien.

Voilà une histoire bien agréable, qui nous change des récits bien plus sombres de ce cher Honoré, mais où l'auteur, en fin analyste de la vie sociale, nous révèle les fortunes et infortunes diverses qu'a connues la vieille noblesse à l'époque de la Restauration.

A lire si l'on n'a pas trop le temps et c'est la garantie de passer un très bon moment guidé par ce génial écrivain.
Commenter  J’apprécie          260
Une histoire d'amour troublante et surprenante!
Un jeune peintre Hypolithe Schinner se réveille dans les bras d'une beauté nommée Adélaïde après un évanouissement survenu dans son atelier. Adélaïde et sa mère la baronne Rouville vivent au quatrième niveau au dessus de l'atelier du peintre. Aussi vite, amoureux de la jeune fille il se rendra chaque soir chez ses voisines vivant apparemment dans la pauvreté mais ont des allures plus ou moins bourgeoises. plusieurs questions préoccupent le peintre: Pourquoi le comte Kergarouët vient-il chaque soir y perdre de l'argent dans une partie de jeu? Pourquoi entretient-il un lien particulier avec ces deux dames? Pourquoi une forte calomnie poursuit ces deux femmes?...Mais quand il perdra sa bourse dans cette maison, soupçonnant les deux femmes de l'avoir volée, ses sentiments subiront une affliction indéniable. Il cherchera à prendre le dessus sur son amour afin de parvenir à oublier ces deux dames mais il n'y parvient pas, aussi pense-il convertir la belle voleuse par la force de l'amour. Quelques jours après, lorsqu'il revient voir ses deux voisines, il est surpris de voir Adélaïde toute changée désagréablement comme si elle avait été malade...mais ça ne sera pas la seule surprise de sa soirée...
Une histoire aussi détaillée sans que l'on ne s'ennuie, la transformation des passions du personnages se ressent aussi naturellement! Un très beau livre et bien écrit!
Commenter  J’apprécie          210
Cette très courte nouvelle parle d'un coup de foudre et des doutes déchirants qui s'ensuivent. Instantanément frappé par la beauté d'une voisine, un jeune peintre talentueux viendra à s'interroger sur la probité de celle-ci et ses moeurs réelles à la suite de la disparition d'une bourse pleine d'argent qu'il a perdu au domicile de sa belle. le rôle exact de deux vieillards qui la fréquentent chaque soir le laisse également perplexe. Les explications seront trouvées.

J'ai aimé ce court récit. Balzac va aux faits sans s'égarer, nous fait bien partager les états d'âme et angoisses de Schinner. J'ai aussi trouvé cocasse qu'il avertisse le lecteur de la nécessité de bien décrire l'appartement des Leseigneur de Rouville, comme s'il se prémunissait à l'avance d'éventuelles critiques à cet égard. D'autant plus que ladite description n'est même pas vraiment longue, enfin. Bref sans doute pas un tome marquant de la Comédie, mais une petite incursion plutôt agréable.
Commenter  J’apprécie          190

Citations et extraits (88) Voir plus Ajouter une citation
L’imagination aide au naturel de chaque détail et ne voit plus que les beautés à l’œuvre. A cette heure, l’illusion règne despotiquement : peut-être se lève-t-elle la nuit ? l’illusion n’est-elle pas pour la pensée une espèce de nuit que nous meublons de songes.
Commenter  J’apprécie          270
Pour un observateur, il y avait je ne sais quoi de désolant dans le spectacle de cette misère fardée comme une vieille femme qui veut faire mentir son visage. À ce spectacle, tout homme de bon sens se serait proposé secrètement et tout d'abord cette espèce de dilemme : ou ces deux femmes sont la probité même, ou elles vivent d'intrigues et de jeu. Mais en voyant Adélaïde, un jeune homme aussi pur que l'était Schinner devait croire à l'innocence la plus parfaite, et prêter aux incohérences de ce mobilier les plus honorables causes.

Cependant cet appartement si misérable lui apparut dénué des poésies de l'amour qui embellit tout : il le vit sale et flétri, le considéra comme la représentation d'une vie intérieure sans noblesse, inoccupée, vicieuse. Nos sentiments ne sont-ils pas, pour ainsi dire, écrits sur les choses qui nous entourent ?

Perdre un bonheur rêvé, renoncer à tout un avenir, est une souffrance plus aiguë que celle causée par la ruine d'une félicité ressentie, quelque complète qu'elle ait été : l'espérance n'est-elle pas meilleure que le souvenir ? Les méditations dans lesquelles tombe tout à coup notre âme sont alors comme une mer sans rivage au sein de laquelle nous pouvons nager pendant un moment, mais où il faut que notre amour se noie et périsse. Et c'est une affreuse mort. Les sentiments ne sont-ils pas la partie la plus brillante de notre vie ? De cette mort partielle viennent, chez certaines organisations délicates ou fortes, les grands ravages produits par les désenchantements, par les espérances et les passions trompées.

L'amour fait son profit de tout. Rien ne séduit plus un jeune homme que de jouer le rôle d'un bon génie auprès d'une femme. Il y a je ne sais quoi de romanesque dans cette entreprise, qui sied aux âmes exaltées. N'est-ce pas le dévouement le plus étendu sous la forme la plus élevée, la plus gracieuse ? N'y a-t-il pas quelque grandeur à savoir que l'on aime assez pour aimer encore là où l'amour des autres s'éteint et meurt ?
Commenter  J’apprécie          20
Aucun peintre de mœurs n’a osé nous initier, par pudeur peut-être, aux intérieurs vraiment curieux de certaines existen- ces parisiennes, au secret de ces habitations d’où sortent de si fraîches, de si élégantes toilettes, des femmes si brillantes qui, riches au dehors, laissent voir partout chez elles les signes d’une fortune équivoque. Si la peinture est ici trop franchement dessi- née, si vous y trouvez des longueurs, n’en accusez pas la descrip- tion qui fait, pour ainsi dire, corps avec l’histoire ; car l’aspect de l’appartement habité par ses deux voisines influa beaucoup sur les sentiments et sur les espérances d’Hippolyte Schinner.
Commenter  J’apprécie          40
La lueur crépusculaire... favorise une rêverie qui se marie vaguement aux jeux de la lumière et de l’ombre. Le silence qui règne presque toujours en cet instant le rend plus particulièrement cher aux artistes qui se recueillent, se mettent à quelques pas de leurs oeuvres auxquelles ils ne peuvent plus travailler, et ils les jugent en s’enivrant du sujet dont le sens intime éclate alors aux yeux intérieurs du génie.
Commenter  J’apprécie          50
Il est pour les âmes faciles à s'épanouir une heure délicieuse qui survient au moment où la nuit n 'est pas et où le jour n' est plus .
Commenter  J’apprécie          172

Videos de Honoré de Balzac (155) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Honoré de Balzac
Deuxième épisode de notre podcast avec Sylvain Tesson.
L'écrivain-voyageur, de passage à la librairie pour nous présenter son récit, Avec les fées, nous parle, au fil d'un entretien, des joies de l'écriture et des peines de la vie, mais aussi l'inverse, et de la façon dont elles se nourrissent l'une l'autre. Une conversation émaillée de conseils de lecture, de passages lus à haute voix et d'extraits de la rencontre qui a eu lieu à la librairie.
Voici les livres évoqués dans ce second épisode :
Avec les fées, de Sylvain Tesson (éd. des Équateurs) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23127390-avec-les-fees-sylvain-tesson-equateurs ;
Blanc, de Sylvain Tesson (éd. Gallimard) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/21310016-blanc-une-traversee-des-alpes-a-ski-sylvain-tesson-gallimard ;
Une vie à coucher dehors, de Sylvain Tesson (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/14774064-une-vie-a-coucher-dehors-sylvain-tesson-folio ;
Sur les chemins noirs, de Sylvain Tesson (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/14774075-sur-les-chemins-noirs-sylvain-tesson-folio ;
Le Lys dans la vallée, d'Honoré de Balzac (éd. le Livre de poche) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/769377-le-lys-dans-la-vallee-honore-de-balzac-le-livre-de-poche.
Invité : Sylvain Tesson
Conseil de lecture de : Pauline le Meur, libraire à la librairie Dialogues, à Brest
Enregistrement, interview et montage : Laurence Bellon
--
Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…
+ Lire la suite
autres livres classés : comedie humaineVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (403) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

Comment se comme le personnage principal du roman ?

Valentin de Lavallière
Raphaël de Valentin
Raphaël de Vautrin
Ferdinand de Lesseps

10 questions
1295 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..