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EAN : 9782070344840
384 pages
Gallimard (14/06/2007)
3.54/5   28 notes
Résumé :
Dinah de La Baudraye (née Dinah Piédefer), épouse de Jean-Anastase-Polydore Milaud de La Baudraye dans la Muse du département et poétesse locale considérée comme bas-bleu, qui signe ses écrits du nom de « Jean Diaz », vient de soumettre au poète Raoul Nathan une nouvelle : Le Prince de la bohème. Les protagonistes du texte sont l’ex-danseuse Tullia (Balzac), (Claudine Chaffaroux), un de ces rats qui se vendent pour survivre à divers protecteurs.
C’est son his... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Dinah de la Baudraye raconte une histoire à l'écrivain Raoul Nathan.
Une ancienne danseuse, Claudine, pourtant mariée s'éprend d'un être tout à fait loufoque, La Palférine surnommé le prince de la Bohême.

Balzac aurait fusionné des fragments provenant de trois autres manuscrits pour écrire à "la va vite" cette nouvelle qui lui était commandée par la Revue Parisienne en 1840. le texte ne fut édité que six ans plus la tard par le regroupement Furne"

Qu'en penser. Dans mon parcours avec cet auteur il s'agit sans doute du texte le plus indigérable !






PERSONNAGES

– Comtesse Dinah de LA BAUDRAYE : née en 1807, femme du monde et femme de lettres sous le pseudonyme de Jan Diaz, « femme supérieure » ou « bas-bleu » selon les époques et les points de vue. Héroïne de la Muse du département, (Furne, avril 1843), elle quitte son mari, et Sancerre, pour son amant Lousteau, et Paris. Arrivée enceinte en janvier 1837, elle y séjourne donc depuis trois ans quand elle rédige la nouvelle au centre d'Un Prince de la Bohème. En mai 1842, elle quitte Lousteau mais une dernière rencontre, l'année suivante, vient donner un second enfant à M. de la Baudraye charmé. Citée comme « femme restée à peu près honnête » par le narrateur de la Cousine Bette en septembre 1847.

– Comte Jean-François DU BRUEL : il a son origine dans Les Employés. On assiste ici à une ascension, programmée par Tullia, sur injonction de la Palférine - Vaudevilliste à la mode, sous le nom de Cursy, il se rallie à la Monarchie de Juillet et reçoit la Légion d'honneur, et devient pair de France.

– Raoul NATHAN : homme de lettres, « charlatan d'extérieur et de bonne foi » selon Mlle des Touches, Béatrix (mai, 1839).

– Claudine Chaffaroux, dite TULLIA (puis épouse du Bruel) : née en 1799, premier sujet de danse à l'Opéra de 1817-1827. Elle a la même origine textuelle que son mari, mais aura un passé tumultueux, illustré par sa liaison avec le duc de Rhétoré. Artiste célèbre, elle figure dans une douzaine de romans, depuis Un grand homme de province à Paris jusqu'à La Cousine Bette. On lui doit le premier titre de la nouvelle Les Fantaisies de Claudine, fantaisies dont du Bruel est la victime. Elle fatigue Palférine de son trop d'amour et prend la Croix du Sud pour une décoration.

– Comte Charles-Edouard Rusticoli de la PALFERINE (pour faire bref : il est doté de 7 prénoms) : né en 1812, grand séducteur, il envoûte outre Claudine, la comtesse Laginska dans La Fausse Maîtresse (Le Siècle, décembre 1841) et Béatrix de Rochefide dans la IIIe partie du roman qui porte son prénom (Le Messager, décembre 1844). Grand pourfendeur des bourgeois de 1830, il circule dans les récits, d'anecdote en anecdote, avec allure et insolence.



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La Muse du département est une bonne suite à La Femme de trente ans. En effet, ce roman prolonge la réflexion De Balzac sur le type de la femme de province, malheureuse en mariage. Dinah Piédefer, après un passage en pensionnat à Paris, révèle son caractère et son ambition dès son plus jeune âge en choisissant d'épouser le baron de la Baudraye, réputé malingre et beaucoup plus âgé qu'elle. S'appuyant sur le nom qu'elle porte et le château d'Anzy, que son mari acquiert, elle décide de tenir un salon et réunit les plus beaux esprits et scientifiques de la province de Sancerre. Mais Sancerre n'est pas Paris et Dinah dépérit. Au moment où elle s'apprête à prendre un amant, aucun Sancerrois ne lui paraît mériter son premier amour. Seul un Parisien pourrait lui convenir ! Bien des années plus tard, Dinah finira par "monter à Paris", mais dans des conditions qu'elle n'aurait jamais imaginée et qui exigeront d'elle beaucoup de sacrifices.

Ce roman est émaillé de petites anecdotes sur d'autres personnages de la Comédie humaine. On y retrouve par exemple le médecin Horace Bianchon (que j'apprécie beaucoup parce qu'il revient très fréquemment dans les Balzac) et le journaliste Etienne Lousteau, tous les deux originaires de Sancerre et considérés comme les gloires de la ville. Ainsi qu'une soirée (un peu laborieuse à la lecture), où seront racontées des histoires d'adultère, pour effrayer Dinah. Celle-ci, bien que d'un caractère bien trempé, n'est pas épargnée par l'auteur, qui tourne subtilement en ridicule les prétentions de la baronne (tout est dans le titre !), tout autant que le mépris et l'admiration que lui portent respectivement les femmes et les messieurs de Sancerre. Balzac, par ses références nombreuses à George Sand, en l'opposant à toutes ces femmes qui se sont crues intellectuellement supérieures et prêtes à tenir des salons littéraires, voire écrire elles-mêmes, rend un hommage appuyé à la romancière (une pensée pour George).

La deuxième partie du roman, qui se passe à Paris, montre un renversement complet de la situation de Dinah et révèle ses qualités. Son orgueil et son ambition disparaissent dans l'humilité et l'amour passionné. On y retrouve Bianchon et Lousteau, et celui-ci, par la légèreté avec laquelle il exerce son métier de journaliste et nouvelliste rappelle l'ambiance évoquée autour de Lucien de Rubempré dans Illusions perdues, publié à peine quelques années auparavant. Malgré le peu d'empathie que j'ai éprouvé pour Dinah de la Baudraye, j'ai pourtant été frappée par sa grande force de volonté. Même dans les épreuves, elle suivra ses décisions envers et contre tout (et tous). Au final, un destin individuel très fort, dont je préfère ne pas révéler le dénouement !
Lien : http://wp.me/p1JIVF-5y
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Une petite histoire d'aventure amoureuse du genre, on n'aime que celui là qui ne vous aime pas
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Critique sur Un Prince de la Bohême.
Ce n'est pas la bohème d'Aznavour, les artistes pauvres dans les mansardes. Mais de jeunes nobles désargentés qui espèrent devenir ambassadeurs ou pairs de France, mais gâchent leurs talents en dîners mondains, sorties à l'opéra, promenades sur les boulevards, duels de vanité (et non d'honneur, ce n'est plus le XVIIème siècle, mais le XIXème), bons mots spirituels. Et forcément, ces jeunes gens sont des séducteurs inconséquents, poussés par leurs désirs et sans respect pour les femmes qui ne sont que des proies, abandonnées dès qu'elles se sont livrées.
Mais ici, le dandy inconséquent trouve une femme dévouée et passionnée prête à tout pour lui. Il y a un retournement de situation d'ailleurs, car alors que j'étais prête à compatir pour elle, Balzac la dégrade en la présentant comme une danseuse d'opéra, donc une femme facile finalement, qui manipule son mari pour servir son amant.
Une petite nouvelle, qui vaut donc surtout pour son début, la description de cette société de jeunes hommes légers.
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Ma critique concerne ici uniquement la nouvelle Un prince de la bohème. Et bien heureusement que c'était une nouvelle car ce n'est pas la meilleure oeuvre Balzac. Encore une fois, je me suis perdue dans les misères conjugales, les gros sous, les références aux oeuvres obscures, les scandales qui ont sans doute fait bondir les lecteurs de l'époque mais qui me laissent bien perplexe. le prince de la bohème est donc La Palferine qui joue avec une jeune femme comme avec une marionnette, la faisant tourner en bourrique. Et le pire dans toute l'histoire ? le mari, cocu comme à son habitude, qui ne comprend rien mais qui finit pair de France. La balance entre les sous et les sentiments tangue dangereusement. Bref une nouvelle expéditive, vraiment pas heureuse ni dans le fond ni dans la forme !
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Le lecteur a fini par apprendre l'art. Jadis on ne demandait que de l'intérêt au roman ; quant au style, personne n'y tenait, pas même l'auteur ; quant à des idées, zéro ; quant à la couleur locale, néant. Insensiblement le lecteur a voulu du style, de l'intérêt, du pathétique, des connaissances positives ; il a exigé les " cinq sens " littéraires : l'invention, le style, la pensée, le savoir, le sentiment ; puis la critique est venue, brochant sur le tout. Le critique, incapable d'inventer autre chose que des calomnies, a prétendu que toute œuvre qui n'émanait pas d'un cerveau complet était boiteuse.

LA MUSE DU DÉPARTEMENT.
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La femme est, selon moi, l’être le plus logique, après l’enfant. Tous deux, ils offrent le sublime phénomène du triomphe constant de la pensée unique. Chez l’enfant, la pensée change à tout moment, mais il ne s’agite que pour cette pensée et avec une telle ardeur que chacun lui cède, fasciné par
l’ingénuité, par la persistance du désir. La femme change moins souvent ; mais l’appeler fantasque est une injure d’ignorant. En agissant, elle est toujours sous l’empire d’une passion, et c’est merveille de voir comme elle fait de cette passion le centre de la nature et de la société.
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Il n'y a que des femmes et les prophètes qui sachent faire l'usage de la foi.
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La Bohême, qu’il faudrait appeler la Doctrine du boulevard des Italiens, se compose de jeunes gens tous âgés de plus de vingt ans, mais qui n’en ont pas trente, tous hommes de génie dans leur genre, peu connus encore, mais qui se feront connaître, et qui seront alors des gens fort distingués ; on les distingue déjà dans les jours de carnaval, pendant lesquels ils déchargent le trop plein de leur esprit, à l’étroit durant le reste de l’année, en des inventions plus ou moins drôlatiques. A quelle époque vivons-nous ? Quel absurde pouvoir laisse ainsi se perdre des forces immenses ? Il se trouve dans la Bohême des diplomates capables de renverser les projets de la Russie, s’ils se sentaient appuyés par la puissance de la France....
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L'espoir est une mémoire qui désire, le souvenir une mémoire qui a joui.
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Videos de Honoré de Balzac (155) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Honoré de Balzac
Deuxième épisode de notre podcast avec Sylvain Tesson.
L'écrivain-voyageur, de passage à la librairie pour nous présenter son récit, Avec les fées, nous parle, au fil d'un entretien, des joies de l'écriture et des peines de la vie, mais aussi l'inverse, et de la façon dont elles se nourrissent l'une l'autre. Une conversation émaillée de conseils de lecture, de passages lus à haute voix et d'extraits de la rencontre qui a eu lieu à la librairie.
Voici les livres évoqués dans ce second épisode :
Avec les fées, de Sylvain Tesson (éd. des Équateurs) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23127390-avec-les-fees-sylvain-tesson-equateurs ;
Blanc, de Sylvain Tesson (éd. Gallimard) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/21310016-blanc-une-traversee-des-alpes-a-ski-sylvain-tesson-gallimard ;
Une vie à coucher dehors, de Sylvain Tesson (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/14774064-une-vie-a-coucher-dehors-sylvain-tesson-folio ;
Sur les chemins noirs, de Sylvain Tesson (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/14774075-sur-les-chemins-noirs-sylvain-tesson-folio ;
Le Lys dans la vallée, d'Honoré de Balzac (éd. le Livre de poche) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/769377-le-lys-dans-la-vallee-honore-de-balzac-le-livre-de-poche.
Invité : Sylvain Tesson
Conseil de lecture de : Pauline le Meur, libraire à la librairie Dialogues, à Brest
Enregistrement, interview et montage : Laurence Bellon
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Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…
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