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Critique de Mimeko


Déclaré mort à la bataille d'Eylau, en 1807, le Colonel Chabert, comte d'Empire réapparaît en 1817 après plusieurs années de soins à l'étranger et pense ingénument qu'il va recouvrer son identité, son patrimoine et son mariage, mais malheureusement pour lui, les temps ont changé, le nouveau régime a oublié l'Empire. Sa femme, héritière de l'ensemble des biens s'est remariée avec le comte Ferraud issu d'une famille de la vieille noblesse et elle n' a pas l'intention de changer sa situation et encore moins reconnaître comme son mari ce vieil homme réapparu de nulle part...
Le Colonel Chabert apparaît comme l'empêcheur de tourner en rond. Résigné et généreux, il abandonnera ses droits pour éviter le scandale qui pourrait rejaillir sur sa première femme, sans aucune reconnaissance de cette dernière.
Une nouvelle émouvante où, au travers du destin du vieux Colonel Chabert, Balzac confronte deux mondes qui ne peuvent plus cohabiter : celui de Chabert un homme du peuple, incarnant la réussite par le mérite, symbole des valeurs de l'Empire, une société qui permet l'ascension par l'engagement, le courage et le respect de la parole et l'autre, la Restauration qui a remis en selle les aristocrates, revenus pour la plupart d'exil qui ne cherchent qu'à reconquérir leur prestige passé.
Avec cette nouvelle Balzac propose une étude moeurs en épinglant la médiocrité de Mme Ferraud et avec elle le régime de la Restauration en lui opposant la grandeur d'âme de son premier mari et celle du régime d'Empire.
Un texte poignant qui rend hommage aux perdants qui gardent la tête haute.
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