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Le Réquisitionnaire est une petite nouvelle qui a pour cadre la Terreur des années 1793-94 et ses suites.
L'héroïne de cette histoire est une comtesse, madame de Dey, veuve d'un gradé militaire (c'est-à-dire, à l'époque, forcément un noble, or, en ces temps troublés de la révolution, il ne fallait guère faire montre de ses titres et de ses privilèges).
C'est ce que madame de Dey a bien compris en se repliant en ses terres normandes, où elle mène une vie humble et non sujette à convoitise vis-à-vis des personnes importantes du cru, tout en étant généreuse et secourable pour les populations miséreuses qui voisinent son domaine, s'attirant ainsi une sympathie générale et unanime, qui lui laisse le droit de vivre sans trop de craintes cette période difficile pour l'aristocratie française.
Mais madame de Dey, outre le fait d'être une belle veuve de trente-huit ans qui ferait un parti très convenable pour beaucoup de prétendants, est également la mère d'un fils qui représente tout pour elle et qui, lui, a dû s'exiler pour fuir la rage homicide révolutionnaire.
Ce noble chérubin de dix-huit ans a, comme son père, embrassé la carrière des armées, mais bien évidemment, pas au service des autorités françaises.
La vie calme et bien orthométrée de madame de Dey subit soudain un bouleversement lorsqu'elle reçoit un billet souillé qui lui indique que son fils a été fait prisonnier mais qu'il est question de négocier son évasion. Si cette escapade réussit, il sera chez elle dans quatre jours au plus tard, si elle échoue, qu'adviendra-t-il de lui ?...
Honoré de Balzac nous dresse le décor d'une belle petite nouvelle savoureuse mais, je suis au regret de déplorer une chute que je juge particulièrement creuse et artificielle qui nuit à la bonne impression d'ensemble. Je suis donc plus que mesurée dans mon enthousiasme à conseiller cette nouvelle, qui est selon moi, loin d'être la meilleure de l'auteur. Mais tout ceci, bien sûr, n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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On n'arrêtera jamais de parler des martyrs des grandes révolutions qui ont secoué le monde mais on ne saura jamais les familles plus ou moins modestes qui ont connu des pertes considérables. C'est comme l'histoire tragique de l'une d'elle que nous relate Balzac dans Le Réquisitionnaire, au cours de l'année 1793. A Carentan, la comtesse de Dey qui, ayant coutume d'accueillir du monde dans son salon, manque à ses habitudes depuis des jours, cela inquiète et fait des gorges chaudes dans la ville. En effet, elle vient de recevoir une nouvelle, son fils unique, allié aux royalistes, s'étant fait prisonnier pour ça, allait parvenir à s'évader, et qu'il se présenterait devant elle sous couvert d'un Réquisitionnaire....hélas!
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C'est à du Grand Balzac que nous avons affaire ici, et le Réquisitionnaire n'a rien à envier au Père Goriot, à Illusions Perdues, au Colonel Chabert, aux Chouans. Parfaitement composée, cette brève nouvelle, d'un tempo parfait, vivante en plus, est vraiment une petite pépite.
J'aime beaucoup.
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Critique sur le Réquisitionnaire seul :

J'ai aimé cette nouvelle, qui n'est peut-être pas des plus mémorables chez Balzac, mais qui déploie un vrai charme dans la narration et l'étude de personnages, et qui est accessible. Décidément, cette époque de la Révolution réussit bien à l'auteur, même s'il a un style un peu hors normes pour un romancier historique. Il se soucie de justesse et de vérité historique, mais il suit aussi ses passions, ici la théorie psychologique, voire parapsychologique, selon laquelle deux âmes séparées dans l'espace peuvent communiquer et coïncider l'une avec l'autre.

Ici, nous découvrons une femme noble sous le régime de la Terreur : elle attend son fils, seul être qu'elle ait vraiment aimé, car bien qu'elle ait de nombreux soupirants, cette femme exemplaire en tous points de vue est indifférente aux sentiments des autres. Elle n'a pas été heureuse en mariage, son amour s'est reporté sur son fils, qui a émigré comme beaucoup de nobles au moment de la Révolution. Elle-même est revenue vivre à Carentan, plus discrètement malgré son immense fortune, pour sauvegarder sa situation afin que son fils ait des biens. Elle s'est parfaitement intégrée dans les cercle des notables de la ville, y compris plusieurs bourgeois importants, fonctionnaires du Régime, qui la courtisent. Elle a pris pour habitude de recevoir cette société tous les soirs, mais ce soir-là, on trouve porte close.

Comme nous sommes en province, dans une petite ville, on s'interroge, les commentaires vont bon train : il paraît qu'elle est malade ? Mais c'est bizarre, sa servante a acheté un lièvre au marché... On l'espionne, tant et si bien que ses amis lui demandent d'ouvrir sa maison de nouveau pour qu'elle ne soit pas soupçonnée. Elle qui a reçu une nouvelle de la part de son fils, que va-t-elle faire ? Peut-être le salut viendra-t-il d'un de ces soldats qui arrivent en ville, et viennent chercher un billet de logement chez l'habitant, la réquisition ? En attendant, elle doit faire bonne figure pour ne pas éveiller les soupçons.

C'est un récit qui se lit en un éclair, on est vraiment pris dans l'univers de cette femme, et ce thème de la maternité est heureusement traité par Balzac, qui savait comprendre les femmes et restituer leur sensibilité (je ne dirai pas qu'il était féministe pour autant, car il était plutôt réactionnaire). En peu de pages, nous suivons les émois de cette femme qui attend son fils dans un contexte dangereux, ainsi que les réactions de plusieurs personnages qui gravitent autour d'elle et devinent un peu de ce qui se passe. Tout est posé d'une manière claire et vivante, et les surprises nous attendent. Même si l'illustration de la théorie que démontre Balzac m'a paru un peu tirée par les cheveux, c'est touchant. Un bon moment de lecture, une fois que j'ai pu enfin avoir le temps de m'y plonger.
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Ce n'est pas la plus marquante des nouvellesDe Balzac que je suis en train de lire, peut-être parce qu'elle vaut surtout pour sa chute rapide, presque trop rapide. le contexte de la Terreur dans une petite ville de province en 1793 est un peu trop rapidement effleuré. le réquisitionnaire du titre n'est qu'un prétexte, même si c'est sa venue qui déclenche le dénouement tragique.
Balzac nous livre cependant une analyse assez fine des relations sociales, où le parti politique compte moins que la richesse, nobles et bourgeois peuvent cohabiter tant qu'il s'agit de dire du mal des autres et d'échanger les ragots.
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Monsieur de Balzac,
On voulait que je vous lise. Votre seul nom m'avait mis des frissons dans le dos! J'imaginais déjà les pages tournées, passées l'air de rien; inutiles de toute façon : de la description, toujours de la description ces réalistes!
Et puis j'ai lu...

Terribles et fascinants, ces hommes, ces familles qui croisent la grande Histoire! Ca les lamine, ça leur tire l'âme avant la mort, ça leur prend l'humanité !
Chabert sort in extremis d'un charnier mais son nom y est resté, lui! Comment vit-on quand on a plus de nom ?
Et Juanito, "el verdugo", où trouve-t-il la force d'éxécuter toute sa famille ?
Où la comtesse Stéphanie a-t-elle laissé son âme, elle ? Sur les bords de la Bérésina?
Et cette mère, la comtesse de Dey, qui attend son fils (qui doit s'évader pour échapper à l'exécution), laisse la porte entrouverte, attend, attend encore...

Vous m'avez bluffé, Monsieur de,Balzac! Parce que vous avez su croquer l'horreur au fond des hommes, la détresse, la déréliction, par des récits assez courts, vifs, qui saisissent le lecteur et se gravent pour longtemps dans la mémoire...
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Le Colonel Chabert est un soldat ayant combattu aupres de l'Empereur,mais lors d'une bataille, il est blesse. Les autres le croivent mort, et il est enterre. Quelques jours plus tard, il reussit a sortir de sa tombe tant bien que mal. Pendant quelques annes, il erre comme un pauvre, les autres ne voulant pas croire que ce mendiant est le grand colonel.
Chabert demande de l'aide a l'avoue Derville de combattre contre sa femme qui s'est remariee et a pris tous ses biens. Or charme par elle, il y renonce finalement et se retrouve dans un hospice.
Cet ouvrage, suivant les regles du realisme, ne finit pas comme on le voudrait. Balzac ecrit l'egoisme humain; nous detestons cette femme abominable et lache, mais en meme temps elle reprensente le defaut humain.
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Un épisode sous la terreur dans un petit village de Normandie.
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En novembre 1793, Mme de Day vit en paix ?? Carentan. Espionn??e par la petite ville, elle attend secr??tement, impatiemment, son fils, un chef chouan; mais c'est un r??quisitionnaire qui vient loger chez elle ce soir-l??. Dans les affres de la peur et de l'inqui??tude, elle meurt, au moment m??me o?? son fils tombe sous les balles r??publicaines ?? quelques deux cents kilom??tres de l??. Selon ses humeurs, ses int??r??ts, on voit dans le R??quisitionnaire une sc??ne de la vie priv??e, une sc??ne de la vie de province, un ??pisode historique ou encore un conte philosophique.
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Le Colonel Chabert est un soldat ayant combattu aupres de l'Empereur,mais lors d'une bataille, il est blesse. Les autres le croivent mort, et il est enterre. Quelques jours plus tard, il reussit a sortir de sa tombe tant bien que mal. Pendant quelques annes, il erre comme un pauvre, les autres ne voulant pas croire que ce mendiant est le grand colonel.
Chabert demande de l'aide a l'avoue Derville de combattre contre sa femme qui s'est remariee et a pris tous ses biens. Or charme par elle, il y renonce finalement et se retrouve dans un hospice.
Cet ouvrage, suivant les regles du realisme, ne finit pas comme on le voudrait. Balzac ecrit l'egoisme humain; nous detestons cette femme abominable et lache, mais en meme temps elle reprensente le defaut humain.
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