AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,95

sur 31 notes
5
0 avis
4
1 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis
En avant la musique ! En avant l'Italie ! Voici trois nouvelles judicieusement regroupées par l'éditeur Gallimard pour sa collection Folio autour de certains dénominateurs communs :

La passion, tout d'abord, amoureuse certes, mais aussi la passion pour la musique ou le chant. L'Italie ensuite, où Honoré de Balzac laisse sourdre sa propre passion pour ce pays, summum selon lui du raffinement de l'art sous toutes ses formes.

L'auteur est également un féru de musique et d'opéra — qu'on dit aujourd'hui classiques mais qui à l'époque était contemporains — et il nous le fait bien sentir, parfois même un peu trop.

Selon moi, avec ces trois nouvelles, l'intérêt va decrescendo, partant d'un bon niveau De Balzac avec Sarrasine pour finir dans le quasi pire de ce que l'auteur a produit avec Massimilla Doni en passant par du très moyen avec Gambara.

1) SARRASINE : ne vous fiez pas aux apparences...

2) GAMBARA : Quelle est la forme ultime de l'art ?

3) MASSIMILLA DONI : Attention, écartez-vous, je vais cracher sur Balzac !

Mais bien évidemment, ceci n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          603
Quelle est la forme ultime de l'art ?

Honoré de Balzac nous interpelle sur cette question dans Gambara, comme il l'avait fait dans le Chef-D'Oeuvre Inconnu. Si le thème est le même, la facture est différente. Ici, il n'est pas question de peinture mais de musique.

Ce thème, donc, c'est celui de la quête de l'art absolu pour les artistes. Dans le chef d'oeuvre inconnu, le vieux maître Frenhofer, cherche à toujours s'approcher de la perfection en peinture, quête perdue d'avance et qui, malgré le talent indéniable du peintre, ne lui permet pas de produire quoi que ce soit de tangible.

Dans cette nouvelle, Paolo Gambara est un musicien italien qui souffre du même trouble. Tellement prodige, tellement en symbiose avec la musique qu'il va au delà de ce qui est compréhensible musicalement par le commun des mortels. Si bien que son opéra Mahomet est tout simplement inaudible.

À telle enseigne que tout le monde croit Gambara être un fort piètre musicien. le messageDe Balzac semble être que pour les artistes, il ne convient pas de s'éloigner trop des formes d'art que l'intelligence commune est capable de déchiffrer, sous peine d'immobilisme et d'incompréhension généralisée.

En ce sens, l'auteur se rapprocherait de la définition que Kant donne en substance du beau dans Critique de la Faculté de Juger (citation de mémoire ne respectant pas la lettre) : est beau ce qui plait et ce qui donne une satisfaction sans qu'il soit besoin de posséder au préalable aucun concept.

Ceci nous entraine sur un sentier de réflexion passionnant, à savoir, le fait que l'art doit rester accessible au novice et donc, une affaire de " non-initiés ". Vaste question pouvant susciter de vastes débats... Voilà pourquoi cette nouvelle fut catégorisée par l'auteur comme une étude philosophique dans La Comédie Humaine.

Balzac greffe sur ce message une histoire d'amour, pas franchement nécessaire entre un riche comte milanais, Andrea Marcosini et l'épouse de Gambara, Marianna. Il dédouble le génie incompris de Gambara avec le personnage du cuisinier Giardini, également génial et incompris, qui sert d'entremetteur à Andrea pour la conquête de Marianna.

Mais surtout, cette nouvelle pèche, à mon sens, par le côté indigeste des explications musicales auxquelles se livre Gambara, tout d'abord sur son propre opéra Mahomet, puis, sur l'opéra (qui existe vraiment) Robert le diable de Giacomo Meyerbeer. Sur un texte aussi court, ces descriptions longues et fastidieuses sont préjudiciables.

C'est la raison pour laquelle je considère cette nouvelle comme un peu moins " al dente " que d'autres du si génial et prolifique Honoré de Balzac. Mais vous connaissez la musique, ceci n'est que mon avis cacophonique, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          550
La musique ici est rendue dans toute sa splendeur divine, dépassant la passion, et frôlant par là même la folie, on se perd dans les couloirs de cette musique de Gambara, un homme aussi perfectionniste qu'une fois dans l'extase de son art, il a du mal de ramener ses pieds sur terre. Balzac nous parle de la prison artistique dans laquelle l'art enferme ses victimes c'est-à-dire des artistes, il y a bien de ceux qui, une fois emprisonnés, ne savent plus en sortir, et pis, ne peuvent plus s'accommoder à leur environnement... tel Gambara...
Étant une passionnée de la comédie humaine mais j'avoue que Gambara ne m'a vraiment pas emballée, et l'histoire d'amour entre Andréa et Marianna, je la trouve peu crédible!
Commenter  J’apprécie          210
Je n ai pas aimé cette nouvelle.
Le vocabulaire musical est lourd,très ou trop utilisé à mon goût.
La fin est particulière et je dois avouer ne pas avoir compris cette fin,trop rapide et sans explication.
Juste un état de fait.
J aurais aimé une explication Claire et précise quant au déroulement et fin de cette histoire.
Commenter  J’apprécie          120
Ce texte est certainement celui qui m'a le moins plus plu dans les courts romans De Balzac. Je n'ai pas la culture musicale suffisante pour comprendre les allusions aux opéras des XVIIIème et XIXème siècles citées dans le texte. Or, Gambara les décortique dans des pages que j'ai du coup trouvé assez longues. de même, lorsqu'il décrit les mouvements et les partitions de son opéra, Mahomet, sans avoir le son, ce n'est pas forcément très clair. le parallèle entre le Prophète et lui, et entre sa femme et Marianna est trop appuyé. Enfin, le riche comte qui veut séduire la femme, tout en vantant le génie du mari, est peu crédible. Les premières pages sont d'ailleurs assez glauques, lorsque ce jeune homme est littéralement en chasse d'une aventure sexuelle dans les rues mal-famées de Paris.
Commenter  J’apprécie          20
bof bof bof....tres decevant pour Balzac ces histoires ne sont pour moi pas vraiment dignes de lui... A decouvrir malgré tout mais un petit cru en quelque sorte !
Commenter  J’apprécie          10
Balzac a-t-il voulu faire ici pour la musique ce qu'il avait fait dans le Chef d'oeuvre inconnu pour la peinture ? Ca n'est pas convaincant et pourtant je suis musicien de formation et parfaitement au fait de tout le vocabulaire technique que Balzac utilise à foison... mais ici, ça ne marche pas, c'est trop compliqué...
Commenter  J’apprécie          10
Gambara et Massimilla Doni sont deux nouvelles De Balzac publiées dans les « études philosophiques de » de la comédie humaine. Dans les deux nouvelles, les histoires d'amour à la Balzac (amour, mensonge, tromperie, passion et retour epleuré) sont un prétexte à parler de musique. Les deux récits sont peut être nés d'une conversation entre Georges Sand et Balzac, qui lui avait conseillé d'écrire ce qu'il venait de lui exposer sur la musique. Donc après s'être glissé dans la peau d'un peintre, il va enfiler celui d'un musicien et celui d'une mélomane.
« Gambara » c'est l'histoire d'un facteur d'instrument de musique devenu compositeur fou, de sa femme Mariana et d'un troisième comparse attiré par la belle aux yeux de braise qui se saigne aux quatre veines pour permettre à son ménage de survivre. C'est aussi un livre sur la création musicale qui permet de découvrir un auteur passionné, aux travers de sa connaissance des théories. On peut même voire de le compositeur fou qui ne joue bien que ivre, une sorte de précurseur de la musique du vingtième siècle proche de Richard Strauss ou de Schoenberg et Messiaen (que j'adore) et que Balzac au vu de son époque musicale ne pouvait même envisager a moins d'être un sacré visionnaire. Ce texte mal compris à sa sortie est considéré désormais comme une très bonne réalisation.
« Massimilla Doni » du nom de la duchesse héroïne l'histoire parle de l'amour de l'art lyrique en Italie et décrit la façon quasi religieuse qu'on les mélomanes de s'en pénétrer ou d'en parler. Comment ils décortiquent une à une les meilleurs phrase de la soirée. Comment il analyse le ressentit. Cette courte et intense nouvelle, écrite au retour de la « mère des arts », comme il appelé l'Italie et qui l'a fortement impressionné, a même donné un opéra en quatre actes.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (117) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

Comment se comme le personnage principal du roman ?

Valentin de Lavallière
Raphaël de Valentin
Raphaël de Vautrin
Ferdinand de Lesseps

10 questions
1297 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur ce livre

{* *}