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EAN : 9782070704712
264 pages
Gallimard (12/09/1985)
3.45/5   11 notes
Résumé :
Balthazar a quinez ans. Dans l'immense appartement-entrepôt de l'avenue Victor hugo où il vit avec sa famille, des meubles s'entassent et bouchent presque toutes les issues. Son père le brime, le bat ; sa mère ne s'intéresse qu'à ses oeuvres de charité et à ses galas ; sa soeur, la savante et très vilaine Capucine, ne songe qu'à lui jouer des mauvais tours.
Pourtant, Balthazar ne se résigne pas au rôle d'enfant martyr. Puisque les siens le rejettent, il cherc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Il n'est jamais trop tard... Il y a plus de 30 ans, j'étais libraire à la
librairie de Paris, place de Clichy, et nous vendions très "honorablement"
cet auteur et ce texte, en particulier, mais j'en ai toujours reporté la
lecture, sans raison précise, sauf que déjà à l'époque comme aujourd'hui,
je guettais les petits éditeurs, les "pépites" qui n'avaient pas les grâces des médias...

Voilà pourquoi je lis cet écrivain seulement aujourd'hui, et suis sidérée, dans l'incompréhension absolue de ne voir, par exemple dans ma ville,
toute proche de la Capitale...aucun de ses textes à la médiathèque,
pas plus dans les librairies avoisinantes ?!...

Dernière vérification : une recherche sur Babelio , aussi inexistante, ou
avec des billets lapidaires, peu engageants, en général... de plus en plus
intriguée, après avoir plongé avec enthousiasme dans son travail de photographe, très éclectique ,et attachant, mêlant fausses conventions et expérimentations diverses... (Mélanges étonnants de ses clichés à des textes et de la peinture )...!

La meilleure solution était de commander un de ses romans en livre de
poche, et de me faire ma propre idée !...Voilà qui est fait, en partie...

Eh bien, mon incompréhension persiste de plus belle, car avec ce roman,
ayant sûrement quelques échos dans la propre jeunesse de l'auteur, je trouve la plume, alerte, attachante, fantaisiste, pleine de poésie...aussi acide, que tendre. de très beaux passages sur sa grand-mère, perdant la mémoire, dont il s'occupe gentiment...et à laquelle il s'intéresse, sans arrière-pensée...
D'autres personnages, en dehors de la parentèle, lui apportent les nourritures affectives, dont il semble cruellement manquer, dans son milieu "faussement chic " !...

J'ose croire que ce ne sont pas les "Affaires" autour de sa personne, il
y a quelques années, qui l'ont effacé à un tel point, car cela serait
vraiment injuste, à mon sens ! Mais , comme dit souvent, une camarade
babéliote : ce n'est que mon humble avis !!!

Un texte , sous le ton de la provoc, l'acidité ou l'ironie pour narrer l'adolescence tristounette et solitaire d'un jeune garçon des beaux-quartiers !!
En lisant, parcourant certains des interviews de François-Marie Banier,
j'ai eu confirmation que ce roman comporte de nombreux échos à sa
propre adolescence...

Pour poursuivre ma "petite enquête", j'ai réservé à ma médiathèque,qui
a au moins, le mérite de posséder deux publications importantes sur son travail de photographe... dont j'ai parcouru déjà avec grande attention le catalogue d'exposition du Centre Pompidou. Là, je vais découvrir un autre recueil de ses clichés, "Perdre la tête"... et parallèlement, tenterai de me dénicher le portrait amical et à contre-courant de F.M. Banier publié par l'éditeur trop tôt disparu, "Jean-Marc Roberts", intitulé sobrement "François-Marie" dont j'apprécie beaucoup la fidélité et surtout de ne pas avoir "hurler avec les loups"...à l'époque !

C'est finalement une très bonne chose que cette lecture très tardive...c'est aussi une meilleure approche (du moins, personnellement) que d'avoir pris
connaissance en premier , de son travail de photographe. Car son style original: un mélange de poésie, d'acidité, d'ironie mordante ou glaciale, et subitement de bienveillance, de tendresse... me renvoie à certaines de ses images, scènes de rue, impromptues, parfois dérangeantes, habitées par les portraits de personnages les plus contrastés: des personnes les plus modestes, expressives, cabossées par la vie (souvent) aux gens des beaux quartiers, lisses et dénués de relief, de vraie présence !!!

Reste, à la lecture de ce premier roman (qu'il faudrait plutôt qualifier d'"autofiction") , le vrai grand plaisir de découvrir le talent certain de styliste de l'écrivain ainsi que ce regard acéré,affiné , à l'extrême...que l'on retrouve dans son "travail" de photographe...

Rien de factice, ni de mièvre. Plutôt une observation très piquante, très
brute, cinglante... du monde des adultes, des doubles visages des grands Bourgeois...
En même temps que l'expression du mal-être d'un adolescent mal-aimé, "vilain petit canard" de sa famille, des descriptions sociales sans complaisance, sur les différentes strates sociales ainsi que les iniquités qui s'y rattachent, sans omettre le vernis de son milieu, craquelant, qu'il pourfend vigoureusement...!

" Mon père, c'est une toute autre histoire et il la cache soigneusement !
Il ne veut être à ses yeux que cet homme en prince-de-galles qu'on respecte
parce qu'il maintient à un certain niveau une certaine vie . quelle vie ?
Si seulement il montrait une fois la nostalgie qu'il porte en lui, mais
ça aussi c'est caché. " (p. 40 / Folio, 2012 )
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J'ai relu vite fait ce vieux roman qui traîné dans la bibliothèque familiale depuis le passe de l'auteur à "Apostrophe"
Auteur étant un bien grand mot... A oublier
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Agréablement surprise par ce récit d'un jeune homme dénigré par sa famille, incompris et méprisé.
Pendant longtemps on lui a fait comprendre qu'il ne valait rien, il a été humilié et battu. C'est un peu l'éducation des années 50-60, où l'enfant n'était pas une personne capable de penser par elle-même.
Il devait faire ce que les parents décidaient pour lui, et s'il se révoltait , c'était un être mauvais qu'il fallait dresser.
Balthazar a essayé d'attirer l'attention de sa famille, par tous les moyens, mais hélas il n'est pas arrivé à susciter de l'amour.
Le seul choix pour s'en sortir, c'est la fuite .
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Un ouvrage simple,une histoird classique mais bien ecrite que l'auteur a su,grâce à son talent, rendre vivante et interressante, ce qui n'était pas évident au depart.On replonge ici avec lui dans l'histoire d'une famille bourgeoise et de ses secrets qui nous tiennent en haleine dd bout en bout du livre.Un bon recit a decouvrir.
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Un peu décalé, Balthazar donc TRES intéressant et attachant. J'ai gardé de ce livre lu il y a plus de 30 ans, une véritable "ambiance" douce-amère. N'est-il pas excellent pour résister tant au temps ?
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Que l'Arc de Triomphe soit au bout de l'avenue ne me fait ni chaud ni froid. Il est trop loin pour jouer un rôle dans ma vie. Parfois, en sortant du lycée, je jette un coup d'oeil dans sa direction, plus pour voir s'il y a des voitures que pour vérifier s'il est encore là. Cela dit, on le supprimerait, j'agirais. Je rêve d'aller manifester. J'irais, je marcherais, je crierais et je pourrais enfin rentrer à la maison le coeur chaud : j'aurai accompli quelque chose. (p. 9)
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Un lycée comme Janson de Sailly est un échantillon du monde entier rassemblé dans le creux de la main autour de quatre cours-je ne compte pas la cour d'honneur. On est cinq mille. Tous les milieux, tous les âges, toutes les races. (p. 70)
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Tous les soirs elle me demande de réciter mes leçons, de lui montrer ce que j'ai fait. Comme je n'ai rien d'autre, je lui donne une de mes compositions françaises du début de l'année. Ce sujet qui me tue : racontez dimanche.

Chaque année Lanquest recommence : racontez dimanche. On dirait que les dimanches de l'année précédente ne lui ont pas suffi. Il a sur le dos cinq classes de quarante élèves en moyenne, ça lui fait deux cents dimanches; cinq mille si on enlève les dimanches de guerre et les dimanches de ceux qui sont comme moi : fatigués, absents. Dimanche...Pourquoi faire quelque chose le dimanche ? (p. 82 / Foloio, 2012 )
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Quand je reviens avenue Victor-Hugo la seule fenêtre éclairée est celle de ma grand-mère. (...) Je ne reconnais pas sa chambre: elle a dressé autour d'elle tous les paravents qu'elle a trouvés, les a déployés en cercles qui se rejoignent, se continuent, se perpétuent, se poussent les uns les autres, comme les pétales d'une fleur de mille couleurs. Pour arriver jusqu'à son lit, je passe par son labyrinthe. Pourquoi ces paravents, cette mise en scène ? Que veut-elle dire ? Qu'elle n'est pas assez entourée ? Qu'elle va mourir ? Souvent, pour cacher la mort aux vivants, on entoure le lit de ceux qui s'en vont d'un paravent ou deux, que l'on dresse comme par pudeur, par peur, plutôt. (p. 283 / Folio, 2012)
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La prétention de tout ce monde à qui on ne coupe pas la parole parce qu'on est de l'avenue Victor Hugo ! Les arbres, eux, pour se venger des grilles qu'on leur a posées aux pieds comme des menottes, s'arrangent pour ne jamais faire d'ombre. Mais nous, que fait-on ? Allons-nous devenir comme eux ? Avenue Victor Hugo, avenue de soleils et d'idiots. (p. 13)
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