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EAN : 9782371190047
538 pages
Piranha Editions (06/01/2015)
3.87/5   24 notes
Résumé :
Dans une petite ville du Sud de l’Allemagne dans les années 1960, Seri, Aja et Karl, liés par une amitié profonde, profitent des jours clairs de l’enfance. Ils passent la plus grande partie de leur temps dans le jardin et la maison d’Évi, la mère d’Aja, situés au milieu des champs, tout près du pont aux coquelicots qui mène à la forêt et à son lac.
Pourtant, tout n’est pas aussi idyllique qu’il y paraît et les trois amis, devenus adultes, devront faire face à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Années 60, sud de l'Allemagne, un petit bled, un trio d'enfants, un trio soudé à vie.
Aja, une petite fille pas comme les autres, une maman, Évi qui invente des histoires à défaut de les lire,.....ne cache pas ses bleus et noue ses cheveux ébouriffés avec des bandes de tissu et un papa, Zigi,qui ne porte pas de chaussure, gagne sa vie dans un cirque et ne rentre chez lui qu'une fois par an...." Seri", la petite copine d'Aja, nous raconte leur histoire.....Un petit garçon, Karl, suite à un drame familial, les rejoindra par "les jours clairs" d'une enfance, au cours desquels ils regardaient leur monde sans avoir de doute.....Les accompagne,trois mères seules, Évi, Ellen, Maria, et le pére de Karl, seul aussi, Zigi remplissant ses fonctions paternelles que temporairement. Etrange compagnie, étranges relations.....et....les jours clairs de l'enfance s'estomperont peu à peu avec le plongeon dans l'âge adulte, se heurtant aux vérités et secrets révélés et effaçant à jamais les illusions inventées .

Une histoire très poétique, pleine de charme, où la noirceur des événements et circonstances n'enlève à aucun moment l'infinie douceur qui enveloppe le récit et ses protagonistes qui semblent vivre hors du temps dans un cocon, pourtant des plus spartiates. Communiquant entre eux qu'avec trés peu de mots et même en silence, chacun porte sa croix, mais une sensibilité profonde commune à tous, crée des vrais liens d'amour et d'amitié. Trés émouvant.

Bànk nous croque des portraits et scènes délicieuses, foisonnant de détails, tout juste sortis des albums de photos en noir et blanc du milieu du siècle dernier. La photo est d'ailleurs un des détails de la toile de fond. C'est son troisième livre que je viens de lire, et c'est toujours avec beaucoup de finesse et de sensibilité qu'elle nous raconte l'insoutenable légèreté et complexité de la vie et des relations humaines.
Un livre dont la photo de couverture est magnifique, avec ces trois enfants sautant dans l'eau dans toute l'insouciance de leur âge.
Un livre dont on déguste chaque mot, chaque phrase...."Je garde les jours clairs, je rends les sombres au destin"........
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"Les jours clairs", voilà un titre et une couverture qui me laissaient penser qu'il s'agissait d'un livre léger. La quatrième de couverture atténue un peu cette impression " Tout n'est pas aussi idyllique qu'il y paraît et les trois amis devenus adultes, devront faire face à des secrets de famille douloureux..."
Dès qu'on ouvre le livre, cette sensation de légèreté disparaît complètement. L'écriture est certes poétique mais elle est dense, très dense, les phrases sont longues, les chapitres longs et les dialogues inexistants. J'ai été déroutée, tantôt je me suis lassée de cette ambiance faussement légère, tantôt j'ai apprécié cette plume et les journées passées à se balancer sur les hamacs de fortune, à gambader dans les champs de maïs et à glaner des regards, des mots, des attitudes des adultes. Ce roman sur l'apprentissage de la vie sort du commun, ce n'est pas un énième livre sur les secrets de famille et les non-dits, c'est beaucoup plus. Mais il demande un effort, ce n'est pas un livre qui se lit facilement, il y a des détours, des retours et des pirouettes.
Trois enfants amis, Seri, la narratrice, Aja et Karl, trois mères qui vont elles aussi devenir amies autour de Evi, mère de Aja et artiste de cirque immigrée hongroise et trois pères absents ou présents par intermittence. Voilà les personnages de ce livre que l'on va suivre avec émotion mais aussi parfois avec difficulté.
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Première impression très favorable : une jolie couverture et des pages douces au toucher et agréables à tourner.
En Allemagne, dans une petite ville, trois enfants se lient d'une amitié qui les mènera à leur vie d'adulte. Parallèlement, leurs mères respectives tisseront les mêmes liens au fil des années.
Légère déception en début de lecture. Les phrases sont très très longues. Il n'y a pas de dialogues. L'histoire avance lentement, se répète.
Tout est étrange
-l'ambiance : temps et lieux sont indéfinissables
-les personnages semblent irréels
-la construction du récit est déroutante.
Et puis, à partir du chapitre relatant la vie de Zigi et d'Evi, ça y est. On est dans l'histoire, il n'y a plus qu'à se laisser porter.
-les phrases, bien que toujours aussi longues, filent toutes seules
-les lieux et les personnages se précisent
-la construction intéresse, avec ses rappels en leitmotiv.
Tout se dévoile par petites touches. Ce qui m'avait déroutée au début m'a envoûtée par la suite.
Le rythme est excellent. Cette succession de vagues de longues phrases qui semblent se répéter à l'infini, rappelant les mêmes évènements, mais déposant à nos pieds de nouveaux éléments est d'une incroyable musicalité.
C'est un magnifique roman dont j'ai du mal à sortir.
Un immense merci à babelio et aux éditions Piranha pour cette très belle découverte.

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J'aime rêver devant les quatrièmes de couverture des romans inconnus, cet appel qui ressemble aux marchands de légumes sur les marchés, belle marchandise, vous ne serez pas déçu. Parfois les fruits vantés possèdent vraiment une saveur incomparable et cela vaut la peine de prendre le risque.

La quatrième de couverture de ce livre couleur bleu paon m'a attirée : « roman envoûtant » ? On utilise souvent ces adjectifs un peu trop enthousiastes pour être honnêtes. Non, c'est la biographie de l'auteur qui m'a attirée. Zsuzsa Bánk, Allemande d'origine hongroise et parcours de vie intéressant. J'ai retourné la couverture : trois enfants sautent dans l'eau, mais on dirait qu'ils sautent dans le vide, ciel couleur d'eau proche de certains tableaux italiens De La Renaissance, logo discret dans un triangle : Piranha en blanc, avec le fameux poisson carnivore en blanc lui aussi. J'ai pris le livre. Les maisons d'éditions qui ont le culot de se lancer (Piranha a commencé à publier en 2014) veulent vraiment faire découvrir des auteurs.

J'ai dévoré Les jours clairs. Stupéfaite, irritée parfois par certaines longueurs, mais fascinée par cette puissance, cette poésie, cette façon de creuser la phrase jusqu'à ce que le lecteur éprouve exactement ce que l'auteur voulait qu'il ressente.

Voici je pense l'extrait à l'origine de la couverture du livre :

Nous n'attendrions plus, nous prendrions notre souffle et plongerions dans la vie comme dans l'eau profonde, et nous nagerions vers le monde extérieur aussi loin que nous pourrions.

Les jours clairs est un roman d'apprentissage. Encore un ? Oui, encore un. Mais si particulier, constitué de tant de pirouettes d'acrobates le long d'un pont aux coquelicots !

La narratrice vit à Kirchblüt, petite ville typique de l'Allemagne du Sud. Elle est l'amie totale d'Aja, la fille d'Évi l'immigrée hongroise. Évi vit en marge de la ville dans une maison minuscule, une sorte de cabane construite avec des rebuts et dont Zigi le père d'Aja, artiste de cirque, colmate les brèches chaque fois qu'il vient rendre visite à sa famille pour que la maison puisse affronter l'hiver. Karl vient se greffer sur ce duo l'année où son frère Ben disparaît. Les trois enfants sont désormais inséparables et passent leurs journées ensemble dans la maison de conte de fées d'Évi et ses environs magiques, champs, forêt et lac. Les jours clairs du titre, les jours clairs de l'enfance, alors que les mères des enfants, en arrière-plan, vivent leurs propres drames. La mère de Seri la narratrice est hantée par le décès brutal de son mari alors que Seri était encore un bébé. Celle de Karl par la disparition de son fils cadet qui est monté dans une voiture inconnue et n'est jamais revenu :

C'était ça le pire, ici, parce qu'elle continuait à voir Ben, parce qu'il apparaissait, dix, vingt fois à la file, pour franchir en courant derrière Karl le portail de l'école, son jardin aux roseaux, les rues de Kirchblüt, la grande place sous les platanes, l'été sous les feuilles vertes, l'hiver sous leurs branches nues, étayées, qui se tendaient comme si elles voulaient l'attraper lorsqu'il passait devant elle sans la voir, lorsqu'il courait vers elle depuis tous les côtés, depuis tous les recoins, quand elle se tournait vers lui dans toutes les directions et qu'il lui échappait dès qu'elle voulait le toucher.

Les mères des trois enfants, si différentes par leur milieu social et leur origine, vont se lier d'amitié, décalque de l'amitié de leurs enfants, et s'aider mutuellement à affronter les douleurs qui les hantent. L'élément central de ce roman, c'est Évi, l'artiste de cirque immigrée hongroise.

Évi connaît une existence difficile dont elle extrait avec une force lumineuse toute la poésie possible afin que sa fille Aja vive environnée de beauté sans s'apercevoir de la misère. Évi pleine d'amour pour les autres est le phare de ce roman, celui qui projette sa lumière pour que les âmes désemparées reviennent à la rive de la vie. Elle aide les parents de Karl à surmonter leur tragédie et leur fils à transcender sa culpabilité en art. de son côté Maria la mère de Seri aide Évi à vendre ses gâteaux, veille sur sa fille Aja et apprend aussi à lire à Évi. Magnifique apprentissage, plein d'entêtement et de poésie, de délicatesse imagée :

Ma mère ne tarda pas à dicter à Évi des passages de mes livres, pas trop vite, avec beaucoup de pauses, parce qu'il fallait du temps à Évi avant qu'elle n'ait déposé les mots dans son cahier, de cette écriture qu'elle ne changea plus, qui resta identique même des années plus tard, peut-être parce que Évi ne pouvait plus se libérer de l'effort qu'elle déployait pour écrire chaque lettre et qu'il était visible sur chaque morceau de papier, sur chaque page de ses papiers où les lettres se pressaient comme si elles n'avait jamais eu suffisamment de place, comme s'il fallait qu'elles se repoussent les unes les autres.

Dans ce livre qui fait la part belle aux mères, les hommes sont curieusement absents : soit morts, soit présents par intermittence, soit mis à l'écart par la séparation et le drame. Pères rêvés, souvent menteurs ou muets, esquisses floues face aux portraits rayonnants de leurs femmes.

Les enfants grandissent, cruautés adolescentes, conflits amicaux et amoureux, éloignement.

Pages magnifiques sur l'éloignement des enfants et les sentiments de leurs mères, entre arrachement, perte et rancune.

J'allai seule sur l'étroit sentier de gravier et ils attendirent, pendant que je rompais mon serment et pleurais pour la première fois sur la tombe de mon père. Je pleurais parce que ma mère et moi étions restées seules, je pleurais sur le nom de mon père inscrit sur cette pierre, je pleurais parce que je n'avais pas de souvenirs personnels de lui quand je regardais les photos encadrées sur les étagères de nos bibliothèques. (…) Je pleurais parce que nous commencions à avoir nos vérités à nous, à ne plus nous fier aux histoires de nos mères, à inventer notre monde selon nos propres mesures, et parce que les années colorées et bruyantes de notre enfance étaient derrière nous.

Les trois inséparables partent à Rome poursuivre leurs études. Rivalités, non-dits, fissures dans la ville éternelle si admirablement décrite. Des secrets de famille douloureux sortent alors du chapeau du magicien, la fête est finie. La fin du roman baigne dans la nostalgie du paradis perdu.

Ce livre de 539 pages m'a parfois irritée : les errances de Zigi et d'Évi pour trouver un endroit où enraciner Aja m'ont semblé longues, errances de migrants auxquelles je ne pouvais m'identifier. La fin également m'a paru faible, ces trois désormais adultes qui conservent certains rites enfantins et continuent à vivre une amitié indéfectible malgré la vie quotidienne figés dans une enfance stéréotypée. Mais le reste ! Toutes ces pages d'une écriture magique, ces pages que j'aurais voulu écrire tellement elles décrivent exactement les sentiments et sensations que j'ai éprouvées dans ma propre vie, que tant de lecteurs ont éprouvées, vraiment je ne peux pas les oublier. Toutes mes félicitations au traducteur, Olivier Mannoni, qui a dû accorder sa propre sensibilité avec celle de Zsusa Bánk, un exercice de funambule dans ce livre d'équilibriste.

Je vous recommande avec force ce livre émouvant et poétique, puissant et incroyablement humain publié par une maison d'édition naissante à qui on ne peut que souhaiter longue vie.
Lien : http://nicole-giroud.fr
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Les jours clairs, ce sont ceux de l'enfance ; rayonnants, purs et joyeux. Les jours clairs, c'est l'été à Kirchblüt, petite ville au sud de l'allemagne, c'est l'amitié indéfectible qui unit Aja, Karl et Séri, trois enfants d'une huitaine d'années dans les sixties. Entre le lever du soleil et son coucher, les heures s'étirent au rythme des jeux de ces enfants ; roues et autres jeux d'équilibre avec Zigi, le père d'Aja dans le petit jardin qui entoure leur maison-cabane toute rafistolée aux dalles branlantes et au portail de guingois, promenades en vélo autour du lac, courses à travers les champs de coquelicots, de trèfles ou de tournesols selon la saison, contemplation du paysage environnant...
Les jours s'assombrissent quand Zigi, trapéziste, doit rejoindre le cirque où il travaille les trois-quarts de l'année laissant Évi, la maman d'Aja seule dans sa petite maison où il fait si froid l'hiver. Les nuages sont bien lourds quand Karl parle de son frère qu'il a laissé partir un matin avec un inconnu, quant à Séri elle si triste lorsqu' elle croise le regard trouble de sa mère, jeune veuve.
Séri raconte son histoire et celles de ses amis, des vies ordinaires de gens ordinaires. Des existences qui s'écoulent avec leurs tourments. Elle évoque l'enfance, l'adolescence, l'entrée dans le monde des adultes, Karl sera photographe, Aja deviendra médecin, et Séri s'essayera à la traduction. Cette dernière nous livre sa vision des choses, elle décrit les lieux, les comportements et les réactions de chacun, nous fait part de ses découvertes, de la vérité qui se fait jour, par touches, au fur et à mesure qu'elle grandit. Secrets et non-dits éclatent, des vérités parfois douloureuses... Avec elle, Aja et Karl, on s'envole pour l'Italie, autre endroit, autre atmosphère, les esprits s'échauffent, les reproches arrivent, les souvenirs anciens remontent à la surface sous des angles différents. L'amitié vacille, l'amour s'en mêle, la confusion s'installe.
Un très beau roman sur l'apprentissage de la vie. L'écriture est posée, les phrases sont amples et descriptives, les détails foisonnent, les scènes de la vie quotidienne se répètent comme des ritournelles et l'empathie pour les personnage est de mise. La figure maternelle – repésentée par les mères des enfants - traverse le roman avec profondeur et tendresse. Elles sont le garant de leur équilibre. Malgré quelques longueurs - le livre est un pavé de 540 pages - il se dégage de ce roman de bien jolies choses sur l'amitié et l'amour, les liens familiaux et les souvenirs d'enfance, le monde des adultes pas toujours accessible à l'entendement des enfants, les petits arangements avec la réalité, la solitude, la trahison et la réconciliation. Un roman plein de charme et de poésie.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Je me suis souvent demandé si nous pouvons voir les autres tels qu'ils sont réellement, s'il nous arrive jamais de les reconnaître ou si nous ne pouvons discerner en eux que ce qu'eux-mêmes laissent paraître. P.311
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Evi disait que lorsqu'elle s'éveillait, elle devait pouvoir ouvrir la porte et poser le pied à l'extérieur, elle disait qu'elle avait besoin du regard sur les champs, il fallait qu'il aille loin, pas seulement jusqu'au mur suivant, mais jusqu'à la petite maison du garde-barrière et plus loin, au printemps jusqu'aux champs jaunes de colza et à l'automne, jusqu'à la forêt de sapins, lorsque les feuillus dénudés laissaient le regard se porter jusque là.
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Cet été-là, on avait posé dans l'eau un large ponton au bout duquel nous pouvions nous tenir à quatre ou cinq et plonger dans l'eau vert trouble. Nous passions le temps étendu sur les planches, le menton posé sur le poing, à regarder les vaguelettes lorsqu'une légère brise se levait entre les saules. Mais le plus souvent l'eau était lisse et immobile, et quand nous jetions une feuille dessus elle restait longtemps au même endroit. Nous étions seuls avec nos roues et nos draps de bain, avec nos pas, nos bonds et nos voix dont nous envoyions le son de l'autre côté du lac.
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« Il demanda à quelle hauteur avaient poussé le blé à KirchBlüt et le maïs devant le jardin d'Évi, si le coquelicot fleurissait, et le trèfle qu'il avait semé des années plus tôt près de la clôture, s'il y avait de l'eau dans le lit du torrent, si les platanes de la grande place avaient déjà déployé leur toit au-dessus de nous, et je dis oui à tout. Oui, le blé et le maïs sont hauts, oui, le coquelicot est en fleurs, et comment, si tu voyais ça, oui le torrent coule et oui, nous sommes assises sur la grande place, sous un toit de feuilles. Je ne dis pas, mais ça n'est pas comme autrefois, parce que rien n'est comme autrefois, parce que tout a été bouleversé et déplacé. Nous marchons à travers Kirchblüt, et tout est différent, nous l'avons perdu comme nous perdons les lieux de notre enfance, pour la première fois, quand nous ne sommes plus des petits enfants, et plus tard, encore une fois, quand nous revenons en tant qu'adultes et nous étonnons de l'aspect qu'ils avaient réellement. »
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« Nous grandîmes tandis que le monde continuait à tourner comme s'il ne se souciait pas de nous et que nos mères mettaient tout en oeuvre pour ne pas perdre l'équilibre, trébucher et tomber en ayant du mal à se relever. Pendant longtemps elles avaient marché à longue distance l'une à côté de l'autre, Évi en bottes de caoutchouc vert auxquelles collait toujours de la terre, ma mère en souliers plats dans lesquels elle courait rapidement, comme si elle avait toujours quelque chose à l'esprit et peu de temps pour cela, et la mère de Karl sur de hauts talons que nous entendions claquer sur les dalles branlantes... »
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Vidéo de Zsuzsa Bànk
Un magnifique roman sur l?enfance et le poids du passé, d?une pureté stylistique époustouflante. Une ode touchante à la vie. Dans une petite ville du Sud de l?Allemagne dans les années 1960, Seri, Aja et Karl, liés par une amitié profonde, profitent des jours clairs de l?enfance. Ils passent la plus grande partie de leur temps dans le jardin et la maison d?Évi, la mère d?Aja, situés au milieu des champs, tout près du pont aux coquelicots qui mène à la forêt et à son lac.
Pourtant, tout n?est pas aussi idyllique qu?il y paraît et les trois amis, devenus adultes, devront faire face à des secrets de famille douloureux et leur amitié sera soumise à rude épreuve entre amour, trahison et culpabilité.
Dans ce roman envoûtant, à travers l?histoire de ces trois enfants et de leurs mères qui veillent à tenir à distance les jours sombres du destin, Zsuzsa Bánk aborde avec grâce les thèmes de l?apprentissage de la vie et de la famille.
"Les jours clairs", un roman de Zsuzsa Bánk (www.piranha.fr)
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