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Citations sur Histoire de réussir (8)

J’arrivai à un stop, jetai un coup d’œil dans le rétroviseur et je vis mes propres yeux qui me regardaient. Seulement, pour la première fois, ce n’étaient pas mes yeux mais ceux de mon père, les yeux bleus d’un homme adulte, effrayé et secret, furieux et hantés par la culpabilité, un regard dont avait disparu toute trace d’innocence. Et instantanément ils devinrent les yeux de l’espace entière, appartenant tout autant à Art et à Donna qu’à mon père et à ma mère, au père et à la mère d’Eleanor Hastings, et même, enfin, à moi et à la femme que j’avais l’intention d’épouser. Je vis à ce moment que je pouvais infliger chacune des terribles blessures dont ils avaient souffert, et que je pouvais souffrir de chacune des terribles blessures qu’ils étaient capables d’infliger — abandon, trahison, duperie, tout cela. Nos péchés nous décrivent et nos interdits décrives nos péchés. Je le savais, j’avais bafoué chacun de mes interdits. J’étais un être humain aussi, enfin, et pas des meilleurs non plus, plus simple, plus bête, moins imaginatif que les bons.
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Ma mère me raconte des histoires de son passé : je ne les crois pas, je les interprète.
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La majorité d'entre eux sont des jeunes gens honorables, cultivés, travailleurs, superficiels et modérément malheureux.
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Là, ils prépareront leur repas du soir au micro-ondes, et ensuite, quand la télé bourdonnera tranquillement devant eux, ils s'assoiront sur leur canapé et accompliront quelques heures supplémentaires en prévision du lendemain. La majorité d'entre eux sont des jeunes gens honorables, cultivés, travailleurs, superficiels et modérément malheureux.
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Il leva les yeux vers moi, tel un monstre marin faisant surface, des larmes ruisselant le long de son visage allongé, le bouche grande ouverte, les yeux fous, et souffrant d'une douleur dont je n'étais même pas capable d'avoir peur. Bien que je puisse la voir de mes propres yeux, je ne pouvais pas me l'imaginer. Et je ne pouvais pas me représenter sa douleur parce que je refusais de savoir ce que je lui avais fait.
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Nos péchés nous décrivent et nos interdits décrivent nos péchés.
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Il aimerait s'engager dans l'allée d'une maison inconnue, monter jusqu'à la porte, l'ouvrir et parcourir le long couloir sombre et plein de bonnes odeurs jusqu'à la cuisine où il dirait bonsoir en jetant son manteau sur une chaise, puis il s'assiérait pour le repas, entendrait son père grogner en lui disant d'aller suspendre son manteau et se laver les mains avant de se mettre à table, sa mère lui demander comment çà s'est passé dans ses cours aujourd'hui - et l'entraînement de hockey, ç'a été ?- sa sœur l'interrompre pour montrer sa poupée cassée à leur père, s'il veut bien la réparer - ce qu'il ferait à table, à côté de son fils en attendant d'être servi - et ils seraient tous détendus, heureux, soulagés parce que demain est un jour férié, un jour à la maison en famille, sans travail, sans école, sans entraînement de hockey. Demain, son père, son frère et lui iront tous les trois au match de football de la high school et ils seront de retour à deux heures pour mettre le couvert.
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Dans le Goulet, les vrais héros n'existaient quasiment pas. Les politiciens et les soldats vivaient aux dépends de la population depuis des générations, et les sportifs, les chanteurs, les acteurs, tous ces personnages dot les visages célèbres étaient utilisés pour faire acheter aux gens des choses dont ils n'auraient pas voulu autrement ou qu'ils ne pouvaient s'offrir, n'étaient plus crédibles, ni admirés, ni enviés.
Dans le Goulet, les gens étaient devenus cyniques. C'était là leur seule défense pour éviter de se faire exploiter encore et toujours afin d'engraisser ceux qui étaient déjà bien assez gras. Ils avaient appris depuis longtemps que ce sont les pauvres qui nourrissent les riches et non le contraire....
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