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La Culture tome 2 sur 12

Hélène Collon (Traducteur)Gérard Klein (Préfacier, etc.)
EAN : 9782253071853
472 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
4.05/5   426 notes
Résumé :
Gurgeh est l'un des plus célèbres joueurs de jeux que la Culture ait jamais connus. Il joue, gagne, enseigne, théorise. La Culture est une immense société galactique, pacifiste, multiforme, anarchiste, tolérante, éthique et cynique. Elle est composée d'humains, d'Intelligences Artificielles et d'espèces étrangères qui ont accepté ses valeurs. Elle cultive les loisirs et les jeux, qui ont le statut d'art majeur.

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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
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Que vous soyez familier de la littérature de science-fiction ou complet néophyte, ce très bon deuxième tome du vaste Cycle de la Culture – un space opera dont les épisodes largement indépendants se découvrent aisément dans le désordre ou même individuellement – a tout pour vous captiver : le rythme, l'humour et l'imagination de sa narration, comme la portée politique et philosophique de son propos.


La Culture est une civilisation utopique post-humaniste regroupant à travers la galaxie, souvent à bord de structures artificielles, une société technologiquement avancée composée d'humanoïdes augmentés, d'extra-terrestres assimilés et d'intelligences artificielles conscientes. Anarchiste et égalitariste – les genres y sont interchangeables et les notions de propriété et de pouvoir n'y existent pas –, elle offre à ses habitants une existence quasi illimitée, confortable et hédoniste, dégagée de tout tracas par la prise en charge des contingences, matérielles, politiques et sécuritaires, par des intelligences artificielles bienveillantes. Celles-ci ont notamment la responsabilité sous-jacente, discrètement exercée, des opérations diplomatiques et militaires nécessaires à la stabilité, voire à l'expansion, de la Culture lorsqu'elle rencontre des civilisations étrangères. Cette interface plus ou moins violente est du domaine d'une agence, nommée Contact, dont personne ne sait à vrai dire grand-chose.


Quelle n'est donc pas la surprise de Gurgeh, champion incontesté du jeu sous toutes ses formes au sein de la Culture, lorsque Contact sollicite son aide pour l'étude de l'Azad, un jeu d'une complexité inégalée qui structure l'organisation de l'Empire, une civilisation récemment découverte se caractérisant par un régime dictatorial et violent, aussi profondément sexiste et inégalitaire que dangereusement belliciste et colonialiste. En premier lieu peu enclin à quitter son confort pour un voyage censé durer cinq ans, Gurgeh accepte la mission sous la pression de circonstances désagréables et le voilà bientôt parachuté en plein coeur de l'Empire, étranger désarçonné par des moeurs et des valeurs à l'exact opposé des siennes, ayant fort à faire pour comprendre les règles de l'Azad, cette compétition qui ne restera jamais qu'un jeu pour lui mais qui, a contrario, décide de la place de chacun dans la société de l'Empire. A moins, au trouble grandissant de Gurgeh, que cette partie gigantesque ne revête aussi pour la Culture un enjeu insoupçonné, propre à ébranler bon nombre de ses certitudes…


Pris dans les filets d'un rythme narratif allant crescendo jusqu'au spectaculaire bouquet final, l'on reste impressionné, de la première à la dernière page, par l'envergure et la précision de l'imagination avec laquelle, non sans ironie, l'auteur construit et oppose ses deux modèles de civilisations, l'une a priori idéale, l'autre a fortiori mauvaise, au final les deux faces de notre ambivalence humaine et, à tout bien considérer, pas si binairement différentes. A vivre parmi les Azadiens, ces Barbares qui nous ressemblent tant, nous les humains d'aujourd'hui, Gurgeh lui-même évolue, éprouve malgré lui des sympathies, se sent gagné lui aussi par l'ivresse de vaincre, bien supérieure au simple plaisir de jouer. En même temps, il prend conscience des aspects les plus retors et manipulateurs de Contact, habile à lui faire endosser à son insu le rôle du Cheval de Troie pour dynamiter l'ennemi de l'intérieur. La Culture mène en réalité une guerre qui ne porte pas son nom et, toute libérale qu'elle soit, n'hésite pas à adopter les règles de l'adversaire pour mieux en prendre le contrôle. Destruction pure et simple de sociétés jugées inférieures et colonialisme de la part de l'Empire, ingérence et déstabilisations politiques de la part de la Culture, ce sont autant de pratiques courantes sur cette Terre que dénonce sarcastiquement Iain Banks, renvoyant dos à dos les clans de tout bord, aux mains aussi sales les unes que les autres.


Sur une trame magistralement tissée de suspense et d'ironie par une imagination impressionnante de cohérence et de précision, Iain Banks nous offre une addictive et réjouissante lecture à plusieurs niveaux, propre à séduire n'importe quel lecteur, adepte ou non de science-fiction.


Merci @Denis3, sans qui je ne me serais jamais risquée vers ce pan de littérature si éloigné de mes lectures habituelles.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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De la SF de haut niveau ! En lisant ce livre j'ai eu un peu la même impression qu'en lisant Dune. La lecture n'est pas facile et les concepts sont très poussés mais le plaisir est immense.

Nous sommes dans un monde utopique dans lequel les jeux ont une importance considérable. C'est une activité noble et très médiatisée. Jernau Gurgeh en est le maître en la matière. Il est pratiquement imbattable et c'est un personnage très respecté sur sa planète.

Cette planète est d'ailleurs déroutante. On y côtoie des êtres humains mais également des drones dotés d'une intelligence artificielle très développée. Ces drones ont chacun une personnalité, ils sont les amis des humains et sont indépendants. Bien entendu, comme ce sont des machines, ils ont leurs propres capacités et manière d'évoluer. Ce monde mixte est très intéressant à découvrir.

Gurgeh, pour différentes raisons que vous découvrirez dans le livre, va accepter de relever un énorme défi. Il ira affronter dans le jeu une autre civilisation, les Azad.

Mais sur cette planète, le jeu a une connotation tout autre, ici le jeu est lié à la catégorie sociale. Les meilleurs joueurs obtiennent les meilleurs postes gouvernementaux. le pire serait qu'un étranger puisse battre les cadors de l'empire. Quel déshonneur !

Pourtant Gurgeh va se laisser prendre au jeu. Ce qui contera pour lui sera avant tout de vaincre. Il ne s'intéresse pas à tous ces "à côtés politiques", ces manipulations, ces complots, ces tentatives de l'évincer, lui ce qu'il veux c'est gagner !

Une lecture passionnante très pointue et très exaltante.

(Chaque tome du cycle de la Culture étant une histoire unique avec des personnages uniques, les romans peuvent se lire dans n'importe quel ordre.)

Wiitoo Takatoulire

Note 5,5/6
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Et voilà un classique de la SF de plus. Il vaut bien ses 4 étoiles à mon sens.

La toile de fond est riche et extrêmement intéressante, avec la mise en opposition de deux modes de gouvernement totalement différents, à savoir d'un côté un régime anarchique utopique dans lequel il n'y a que paix, liberté totale, ouverture d'esprit, etc... , et de l'autre côté un régime monarchique / dictatorial qui fait dans la censure, le cloisonnement social et la manipulation. Ce dernier voit l'intégralité de son fonctionnement, et donc de sa cohésion, reposant sur le fameux jeu de l'Azad, jeu qui constitue le coeur même du roman.

Alors je dis oui pour la création des univers, leur description, l'invention des races, des genres, de leur caractère. On voyage avec le héros et on goûte à l'exotisme, parfois magique, parfois atroce, du monde qu'il visite. C'est plaisant et parfaitement visuel.

Mais alors que tout semblait réuni pour constituer un bouquin digne de l'âge d'or de la SF dans son histoire, et dans son apparente légèreté quant à la présentation des enjeux qui en découlent, tout en étant plus moderne, ce livre finit par pêcher sur quelques points.
Tout d'abord, c'est parfois trop long. On a le droit au descriptif de chacune de ses parties, ce qui est tout à fait normal, mais j'avais espoir qu'il se passe davantage d'événements dignes d'intérêt en parallèle, peut-être même quelques intrigues secondaires.
Ensuite, les passages narrant les parties disputées peuvent paraitre redondantes par moments. Surtout que l'auteur n'a pas choisit d'inventer réellement un jeu avec ses règles, ce que je peux comprendre, mais alors ne passe-t-il tout de même pas trop de temps à en parler ?
Et enfin, le dénouement final qui est satisfaisant d'un point de vue cheminement logique de l'histoire dans sa globalité, mais qui manque une fois de plus de surprises, d'éléments même, de retournements de situation. le héros semble être trop passif, trop spectateur. Mais bon je n'en dirai pas plus.

Pour conclure, je tiens à préciser qu'il s'agit là d'une très bonne lecture, qui ouvre les portes d'un univers fascinant offrant des débouchés et des possibilités multiples et divers. Mais que le tout aurait gagné, soit à être plus court, soit à contenir davantage de points d'intérêt au sein de l'intrigue et de son déroulement.
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L'homme des jeux a été écrit par Banks en 1988 et traduit en France en 1992. C'est le second roman du cycle de la Culture, après « Une forme de guerre ».
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Ce roman d'environ 400 pages se compose de deux parties de taille sensiblement égale. Dans la première l'auteur nous fait découvrir ce qu'est la civilisation appelée la Culture. Il s'agit d'une société de l'abondance, très avancée technologiquement et très ancienne. L'homme y côtoie pacifiquement diverses intelligences, dont des machines devenues intellectuellement égales voire supérieures à lui. Il a largement renoncé à toute forme de domination voire de gestion du très vaste espace contrôlé par la Culture, laissant les IA s'en charger. Cette société est donc pacifique, multiforme, anarchiste, éthique et parfois cynique. Les individus changent fréquemment de sexes durant leurs vies ce qui ne pose aucun problème, pas plus que les questions d'apparence. La tolérance est la règle.
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Mais que faire dans une telle société, comment s'occuper, se motiver, éviter l'ennui ? La réponse est très simple : jouer ! C'est ce qui offre l'occasion de se dépasser comme de nouer des relations sociales, qui permet à chacun d'obtenir un statut comme de vivre des poussées d'adrénaline (entre autre car chaque individu peut sécréter diverses hormones sur commande pour répondre à ses besoins de l'instant). C'est aussi l'occasion de développer sa créativité et est vu comme un art voire l'art suprême.
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Dans cette première part du roman nous allons faire la connaissance d'un des meilleurs joueurs à savoir Jernau Gurgeh. Il est ce qui, dans cette société de « loisirs », se rapproche le plus d'un joueur professionnel, excellant dans cette activité, écrivant des traités… Nous le verrons interagir avec d'autres membres de la Culture, que ce soit des humains ou des intelligences artificielles, ces dernières étant surtout représentées par des drones. Jernau se laissera entraîner par un de ces derniers dans une activité répréhensible (que je ne dévoile pas mais qui s'approche le plus d'un crime dans cette société qui n'en connaît pour ainsi dire pas) ce qui, avec l'ennui qu'il ressent de plus en plus, le poussera à… passer à la seconde partie de l'ouvrage. (Merci à lui !)
*
Contact, la part de la Culture qui se consacre aux rencontres cosmiques, demande à Jernau d'accepter de partir 5 ans loin de chez lui afin de représenter sa civilisation face à l'Empire d'Azad. Sa « mission » est alors de jouer au jeu sacré de cet Empire, qui porte son nom : Azad.
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Cet Empire a pour point commun fondamental avec la Culture de devoir une bonne part de sa cohésion sociale au jeu mais, pour le reste, il est très différent. Expansionniste il ne recule pas devant l'utilisation des armes pour se développer, violant et génocidant populations et peuples qui lui résistent. La torture fait aussi partie de ses usages. En interne les inégalités sont nombreuses. La population est composé de 3 sexes et l'un d'entre eux domine les deux autres (approche voisine de celle des castes indiennes), de la même façon les inégalités de statuts sont considérables. La différence n'est pas tolérée, les règles sont nombreuses et impératives et le sadisme parfois présent. le jeu n'a pas non plus la même fonction. Pour la Culture il s'agit avant tout pour chacun de se réaliser, pour l'Empire le jeu est un affrontement destiné à prouver sa force, idéalement en écrasant les autres et les vainqueurs occupent les postes de pouvoir, pouvoir dont ils usent et abusent.
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Jernau va donc apprendre lors du voyage ce jeu, infiniment complexe puis se confronter à des joueurs de plus en plus forts de l'Empire, au fil d'éliminatoires successifs. Ses victoires vont déplaire de plus en plus et il sera confronté à diverses pressions, à des menaces…. Saura-t-il résister à ces dernières ? Aura-t-il la force de continuer ? Est-il capable de vaincre les meilleurs dans ce jeu qui est l'essentiel de leurs vies et qu'il découvre ? Quels seront les impacts sur l'Empire de victoires d'un « étranger » ? Et que désire vraiment « Contact » et la Culture ?
**
Je découvre le cycle de la culture, un livre-monde comme je les apprécie, avec grand intérêt. Pour autant, contrairement sans doute à ce qui aurait été le cas si j'avais eu 15 ans, mon avis sera nuancé.
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- Banks nous propose un univers cohérent et très original. Sur ce plan il a peu à envier à des ouvrages comme « Dune ». Son concept de départ est assez fascinant, à des années-lumière des space opéras de combats. Il y a une véritable réflexion sur un avenir possible et ce qui nous est proposé est de qualité, pouvant donner à réfléchir.
- Cet auteur doit avoir pratiqué le jeu à bon niveau car il sait parfaitement décrire la mentalité du compétiteur, les enjeux psychologiques, les retournements de situation. Ces passages sont très convaincants.
Banks a une belle plume et l'ouvrage se lit de façon plaisante. La seconde partie est plus stimulante que la première, qui a le mérite de poser un décor complexe mais n'évite pas les longueurs.
- Contrairement à ce que j'ai lu il n'y a pas d'opposition manichéenne entre l'Empire, qui ressemblerait à notre société et la Culture, qui proposerait un monde idéal. Certes l'Empire représente une sorte de « 1984 », une société totalitaire sombre et brutale à laquelle il est facile de nous identifier mais la Culture fait alors un peu penser au « meilleur des mondes », à une société stérile où l'ennui n'est jamais loin et où la vacuité remplace la violence. Les contraintes, pour intériorisées qu'elles soient, sont tout aussi présentes et le héros ira aussi jouer à l'Azad pour fuir un mauvais choix risquant de l'exposer à une forme de mort sociale. La Culture veille par ailleurs aussi à contrôler les autres sociétés et son pacifisme n'est pas dénué de calculs. Cette vision critique d'une société qui pourrait au premier regard sembler idéale est une des richesses de cet ouvrage.
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Pour autant quelques éléments font selon moi que ce très bon livre n'est pas un chef d'oeuvre :
- le concept de Culture est très intéressant mais se résume en quelques dizaines de lignes. Je ne reproche donc pas, comme certains, la complexité supposée de cet ouvrage mais, au contraire, le fait que certaines pistes de réflexion ne soient qu'ébauchées. Cela laisse une grande place à l'imagination mais il me semble que pousser l'analyse aurait enrichi l'ouvrage tout en restant dans son esprit à savoir une science-fiction assez cérébrale. Je préfère la façon que Le Guin peut avoir de proposer des univers très différents et cohérents, de façon plus légère et profonde à la fois selon moi.
- L'idée d'intégrer des drones est judicieuse et assez novatrice, annonciatrice aussi d'évolutions technologiques dont nous sommes les témoins… mais ici, hélas, il n'y a pour ainsi dire pas d'altérité. Les drones pensent et communiquent comme des humains, ce qui supprime l'essentiel de l'intérêt de la chose. Oui, ils sont des formes différentes, oui, ils changent de couleurs selon leurs émotions… mais c'est bien superficiel.
- La Culture est un univers si peu porteur d'aventures que ce roman, comme les autres à ce que j'ai lu, développe presque exclusivement les contacts avec les autres civilisations. Pourquoi pas mais, alors, nous restons un peu en marge de ce concept, pourtant le plus original de cette série. Approfondir le questionnement sur le sens de vies individuelles dans un univers faussement idéal, où l'homme a renoncé à la violence, à l'intolérance mais aussi aux grandes aventures pour se réfugier dans une société de loisirs aurait été très intéressant. Là nous restons à la périphérie animée de cette culture.
- Ce roman est éminemment prévisible. La seconde partie, très agréable à lire par ailleurs, laisse deviner tout son déroulement comme sa conclusion dès les premières pages. Ce n'est pas dérangeant pour qui lit de façon contemplative, pour observer cet univers mais, en revanche, cela nuit au suspens.
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Je crains que les amateurs de conquêtes spatiales avec sabres lasers et aventures amoureuses ne soient quelque peu désorientés par ce livre. Pour les autres amateurs de science-fiction j'en conseille la découverte. Je ne trouve pas que ce livre soit parfait mais il reste très stimulant et, en dehors de quelques longueurs, agréable à lire.
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Des jeux vous avez dit ?

Quand ce bouquin est sorti il semble qu'il a été comme un évènement de SF un peu « Una revolution « !
J'en suis évidemment à la relecture mais je me souviens parfaitement de ma première impression des premières pages ... :

Un agent de la culture se lève et sort de chez lui très vite il rencontre des robots qui sont très sympathiques ou butés ..
Souvent sympas ou d'humeur badine et plus ou moins dotés d'humour mais surtout et d'abord : citoyens - encore que pas tous -) de cette fabuleuse société :
la Culture , et cela m'avait fait un choc et tellement enthousiasmé !

La Culture est un univers exquis et chaque tome possède un cachet particulier à lire dans l'ordre que vous voulez .

La prose de l'auteur s'évertue à chaque roman de ce cycle à mettre en avant tel ou tel aspect de cette civilisation :
qui est en soit une véritable thématique principale avec ses thématiques dérivées ...
L'auteur exploite le plus souvent l'émergence de l'autre extérieur à cette civilisation pour développer un sujet particulier .
Le style est top ! on s'y croit ... on y est et on en oublie que la culture n'existe pas car l'auteur ne se prend jamais les pieds dans le tapi .

Dans ce tome le contexte est un des moins high-tech de ce cycle à cause du niveau de développement de la société contactée .
D'un côté nous avons une immense société vouée au bonheur de ses ressortissants humains et autres qui ne risquent rien de pire que de s'ennuyer .
Et de l'autre un empire expansionniste qui vous persuadera sans doute que le bonheur n'est pas de ce monde -sourires- ...
Simpliste comme opposition ? pas du tout ! et en prime une ballade dans univers de SF de derrière les fagots : de l'ampleur et de l'envergure .

Pas simpliste DU TOUT car la Culture n'est pas toujours un voisin idéal !
Pourquoi ? et bien parce que : elle veut votre bien voyez-vous …

L'aspect « jeu « de ce roman est aussi soigné que pas prise de texte et le membre de circonstances spéciales dépêché sur Azad est tellement réel que vous avez l'impression qu'il était au coin de votre rue il y a une dizaine de minutes ..

Alors sinon juste pour vous informer ces humanoïdes ont trois sexes : c'est fou non ?
Je le signale juste pour vous dire de ne pas avoir peur car l'auteur possède un style de qualité et ce ne sera pas la moindre mouche qu'il vous fera gober ..
Ce sera seulement la première !

Sinon perso j'ai lu tout ce cycle dans désordre mais cela ne m'a pas empêché d'être gagnant !
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
« Non, la vie n’est pas juste. Pas intrinsèquement. » (…)
« Mais on peut s’efforcer de la rendre juste, reprit Gurgeh. C’est un but qu’on peut se fixer. On peut choisir de tendre vers lui, ou bien s’en détourner. Nous avons opté pour la première solution. Je regrette que vous nous trouviez si répugnants pour cela.
« Le mot ’’répugnant’’ est faible pour décrire ce que je ressens à l’égard de votre précieuse Culture, Gurgeh. Je ne suis même pas sûr de disposer des termes adéquats pour vous dire ce que j’en pense, de cette… Culture. Vous ne connaissez ni la gloire, ni la fierté, ni la notion de culte. Vous détenez un certain pouvoir, je l’ai constaté. Je sais ce dont vous êtes capables… Mais vous n’en restez pas moins des impuissants. Et vous le serez toujours. Les êtres humbles, pitoyables, apeurés, lâches… ceux-là ne durent pas éternellement, aussi terribles et imposantes que soient les machines à l’intérieur desquelles ils rampent. Un jour viendra où vous vous effondrerez ; et ce n’est pas votre batterie d’engins flamboyants qui vous sauvera. Ce sont les forts qui survivent. Voilà ce que nous enseigne la vie, Gurgeh, voilà ce que nous montre le jeu. La lutte pour la suprématie, le combat qui révèle la valeur. » (…)
Que répondre à cet apical ? (…) Que l’intelligence pouvait surpasser la force aveugle de l’évolution et sa tendance à mettre l’accent sur la mutation, la lutte et la mort ? Que la coopération consciente était plus efficace que la compétition sauvage ? Que l’Azad pouvait être tout autre chose qu’un simple combat, si l’on s’en servait pour structurer, communiquer, définir… ? (…)
« Vous n’avez pas gagné, Gurgeh, reprit Nicosar d’une voix basse mais dure, presque un croassement ? Les individus dans votre genre ne gagneront jamais. (…) Vous jouez, mais vous ne comprenez rien à rien, n’est-ce pas? »
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« Vous allez absorber leurs mets et leurs boissons, et il y a chez eux de fameux chimistes et exobiologistes. Tandis que si vous portez une de ces bagues à chaque main – de préférence à l'index –, vous serez normalement protégé contre les tentatives d'empoisonnement. Si vous ressentez un unique élancement, c'est qu'il s'agit d'une drogue non mortelle, par exemple un hallucinogène ; trois élancements, c'est qu'on tente de se débarrasser de vous.
— Que signifient deux élancements ?
— Je n'en sais rien ! Sans doute une panne. Alors, vous les mettez ?
— Elles ne me vont vraiment pas.
— Et un linceul ? Ça vous irait un linceul ? »
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Enfin, vous pouvez leur parler des callosités qui se forment sans ampoules, ce genre de choses. Ce n’est pas cela qui compte, bien entendu. Mais une chose aussi sommaire que la réorganisation de vos organes génitaux provoquerait une véritable révolution s’ils venaient à l’apprendre.
« Vraiment ? » fit Gurgeh.
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Cette cinglée a eu de la chance de s’en tirer avec une expulsion ; si elle avait été d’ici, ils lui auraient collé des sangsues corrosives dans tous les orifices avant que la porte de la prison ne se referme sur elle. Rien que d’y penser, je ne peux pas m’empêcher de serrer les jambes.
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Pourtant, on a passé des moments formidables !
On s’est saoulés, drogués, on s’est… enfin, l’un de nous deux s’est envoyé en
l’air, et vous, vous n’en êtes pas passé loin… On s’est bagarrés et on a
gagné, nom de nom ! Et là-dessus, on a réussi à s’enfuir… Bordel de
merde, mais qu’est-ce qu’il vous faut de plus ?
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Video de Iain M. Banks (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Iain M. Banks
Hélène Collon, c'est LA traductrice de Philippe K.Dick, qui vient d'achever la nouvelle traduction d'Ubik paru aux Éditions J'ai Lu dans la collection « Nouveaux Millénaires ».
Hélène Collon est avant tout une grande lectrice qui porte haut les couleurs de la science-fiction avec l'imagination comme horizon.Embarquement immédiat pour un cours magistral de SF !
NB : Hélène Collon a reçu le grand prix de l'imaginaire de la meilleure traduction en 1994 pour L'Homme des jeux de Iain Banks.Elle a également été lectrice à de nombreuses reprises pour le Centre national du livre, qui se fie à son regard acéré.
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